Présentation de ce voyage (cliquer pour accéder à l'article et si le lien ne fonctionne plus : https://baladesmv.blogspot.com/2025/02/un-peu-plus-de-5-mois-dans-la-peninsule.html)
Nous prenons place sur l'aire camping-cars où le stationnement et les services sont gratuits. Elle est à environ 1.2 km du centre--ville qui est accessible via une grande avenue, toute droite, presque plate. Le trottoir très large se partage avec une belle piste cyclable.
Que demander de mieux ! En effet, il est assez rare que les grandes municipalités se préoccupent des camping-caristes. Le seul hic à la position de cette aire, la proximité du pont du Millénaire qui franchit l'Ebre. La circulation en journée est quasiment ininterrompue et se poursuit jusque tard dans la nuit et le passage des véhicules sur le pont fait un peu effet de caisse de résonnance.
Coordonnées GPS de l'aire cc :
Sitôt garés, nous prenons le chemin du centre pour nous rendre à l'Office du tourisme. Même s'il est trop tard pour visiter les musées, nous aurons de quoi potasser ce soir mais en attendant nous pouvons déjà faire une balade et respirer la ville...
Le vieux pont ferroviaire (Antic Pont del Ferrocaril) construit entre 1911 et 1913 est aujourd'hui réservé aux piétons, cyclistes, patineurs, chevaux...seuls les véhicules motorisés sont interdits.
Les ponts nous ramènent à un sombre moment de l'histoire de la ville.
Il est peut-être temps de planter le décor, non ?
Située sur les deux rives de l'Ebre, Tortosa a gardé de son passé un riche patrimoine tant historique qu'artistique.
Si le château de la Suda, le Palais Episcopal et la cathédrale font partie des monuments nationaux, les Jardins du Prince, les Collèges Royaux, le musée municipal sont à découvrir de même qu'il faut se balader dans les ruelles de l'ancien quartier juif.
Je vous propose de nous suivre dans notre découverte de la ville.
Le Pont de l'Etat (Pont de l'Estat), œuvre d'Eduardo Torroja. La soudure électrogène a été utilisée pour la première fois lors de la construction de ce pont.
Un autre témoin du passé, un monument en hommage aux combattants de la bataille de l'Ebre pointe vers le ciel.
Tout en longeant la rive de l'Ebre, nous arrivons à l'Office du Tourisme. Installé dans les anciens abattoirs municipaux au style mudéjar, il côtoie le Musée de Tortosa qui va bientôt fermer.
Trop tard pour le musée mais rien ne nous empêche d'admirer l'extérieur de la bâtisse.
Un panneau en français, une denrée assez rare dans la ville, les panneaux semblent surtout être en catalan, espagnol et anglais, je vous le retranscris :
"L'ancien abattoir, un chef-d'œuvre de Pau MonguioBâtiment moderniste de l'architecte Pau Monguio Segua (Tarragone, 1865-Barcelone, 1956), cet ancien abattoir appartenant à la municipalité a été construit entre 1906 et 1908 sur un terre-plein de l'Ebre.Le projet qui répondait à la nécessité de respecter les règlements sanitaires et de doter la ville de différents équipements au tournant du siècle, opta pour une structure formée de pavillons qui conférait un espace spécifique à chacune des fonctions de l'abattoir : des salles d'abattage et de ressuage, des enclos d'élevage, des locaux de services pour les abatteurs et pour l'inspection de la viande, ainsi qu'une étable et un garage, entre autres.L'enceinte, de plan rectangulaire, est délimitée par une paroi de clôture qui donne sur la rue à travers une grille forgée faisant apparaitre la façade principale. A l'intérieur on y trouve différents pavillons autour d'une structure centrale encerclée par des zones de passage. Il a été construit sur une fondation en pierre et moyennant un revêtement maçonné et de briques. Cette utilisation combinée d'ornements en briques, tant à des fins de construction que de décoration, et de céramique vitrifiée est inspirée de l'architecture mudéjare.Il ne faut pas oublier qu'avant d'arriver à Tortosa, Monguio, qui obtint son diplôme en architecture en 1889 auprès de l'Escola d'Arquitectura de Barcelone, était architecte principal dans la ville de Teruel, où il acheva des travaux de restauration et passa son temps entouré de bâtiments médiévaux de tradition arabe, des exemples de l'architecture mudéjare d'Aragon.L'ancien abattoir, ainsi que les maisons Grego, Matheu, Pallarès, Pinana et Camos, tous œuvres de Pau Monguio, sont reconnus comme les exemples les plus réussis de l'architecture moderniste de la ville."
Le musée municipal (Musée de Tortosa, Historique et Archéologique des Terres de l'Èbre - tortosaturisme)
L'après-midi est déjà bien avancé pour les visites de musées, mais un dépliant pris à l'Office de tourisme nous incite à faire le circuit du quartier juif.
Et comme vous devez le savoir à présent, j'aime bien visiter un lieu et en parallèle découvrir son évolution à travers son histoire.
Aussi, voici le texte du dépliant émis aussi en français par l'Office de tourisme "La Tortosa juive" :
"Tortosa, ville bimillénaire possède un riche patrimoine permettant aux visiteurs de suivre les traces des peuples qui y ont vécu tout au long de son histoire. Juifs, Chrétiens et Sarrasins y cohabitèrent au Moyen Âge, dans une ville ouverte sur la Méditerranée grâce à un de ses biens les plus précieux : le fleuve Ebre.Les premiers JuifsCe fut probablement la Dertosa romaine qui accueillit les premiers Juifs, bien que leur présence ne soit documentée qu'au VIe siècle, grâce à la datation de la célèbre pierre tombale trilingue, stèle funéraire dont l'inscription apparaît en hébreu, en grec et en latin, et qui peut être admirée actuellement dans l'exposition permanente de la cathédrale de Santa Maria.La splendeurC'est à l'époque de la Turtuxa de l'Al-Andalus (du VIIIe au XIIe siècle) que la communauté juive connaît une période de prospérité, grâce à sa situation frontalière et sa tradition commerçante. Au Xe siècle, cette communauté compte des personnalités de renommée, tels que Menahem ben Saruk, poète et philologue, auteur de la première grammaire et du dictionnaire hébreu intitulé Mahberet, ou le médecin Ibrahim ben lacob, qui dans le récit de ses voyages commerciaux, fournit une précieuse description géographique de l'Europe centrale et orientale.La juiverieLorsque Turtuxa est conquise en 1148, Ramon Berenguer IV octroie l'ancien chantier naval arabe à la communauté juive. C'est ainsi que naît l'ancienne juiverie, le premier quartier habité exclusivement par des Juifs. D'après des sources documentaires, ce quartier contenait une synagogue, une boulangerie et une boucherie, aujourd'hui disparues. La nouvelle juiverie fut fondée au XIIIe siècle, dont il reste des vestiges au sein d'une partie de la muraille datant du XIVe siècle, avec la Tour de Célio et le Portail des Juifs, qui menait au cimetière juif.A l'ombre du châteauLe XIVe siècle voit s'ouvrir une période de forte pression sociale. Lors des émeutes de 1391, la plupart des juiveries de la Péninsule ibérique, sont saccagées. A Tortosa, la révolte ne fut pas aussi sanglante car une ordonnance royale exigeait aux autorités locales de protéger les membres de l'aljama en les hébergeant, au Château de la Suda.La Dispute de Tortosa(1413-1414)Le pape Benoît XII décida de réunir dans les dépendances de la cathédrale de Tortosa les plus prestigieux rabbins de la Couronne d'Aragon, pour discuter de l'arrivée du Messie, ce fait engendra la perte de sens de la religion juive.La quasi-totalité des rabbins qui y participèrent abjurèrent leur foi, ce qui donna lieu à des persécutions et des conversions en masse.Les mesures de répression aboutirent à l'expulsion des Juifs de la Péninsule ibérique en 1492. En suivant le cours de l'Ebre, trois mille Juifs catalans et aragonais naviguèrent vers l'Italie.Voici d'autres personnalités de l'aljama :Sem Tob ben Issac (XIIIe siècle) : parmi d'autres oeuvres, il traduisit de l'arabe vers l'hébreu le traité de médecine rédigé par le médecin Albucassis qui vécut sous le règne d'Al-Andalus.Salomo Maymo (XVe siècle) : ce rabbin représenta l'aljama de la ville lors de la Dispute.Jacob Mantino (XVIe siècle) : exilé en Italie, il fut un important traducteur d'oeuvres philosophiques et scientifiques de l'arabe et de l'hébreu vers le latin. Il fut également le médecin officiel du Pape Paulo III et professeur de médecins.A ne pas manquer :- La pierre tombale trilingue est l'unique stèle funéraire en hébreu, latin et grec connue jusqu'à nos jours. Depuis 1985, une reproduction photographique est exposée au Musée de la Chambre de l'Holocauste à Jérusalem.- Les géants juifs Caxixa et Bonjhuà incarnent deux personnages qui existèrent dans la réalité. Exposés dans la Halle gothique du Parc Municipal, ils font partie de la trilogie des géants qui représentent les communautés juive, chrétienne et sarrasine.Saviez-vous que...- La communauté juive de Tortosa est considérée comme une des plus anciennes de la Péninsule ibérique.- Les "garrofetes del papa Luna" sont des pâtisseries typiques de Tortosa, à base de farine, d'oeufs, de sucre, d'essence de citron et de saindoux, que d'après l'histoire, mangeait le Pape Benoît XIII pour soulager ses douleurs d'estomac."
Sur notre route, une église ouverte, c'est le moment de prendre quelques photos.
Traverser l'ancien quartier juif va nous amener à arpenter des ruelles plutôt droites et très étroites, si étroites pour certaines qu'elles ne doivent guère dépasser le mètre.
Nous trouvons des panneaux, ceux-ci sont en catalan, en espagnol et en anglais. Je vais tenter quelques explications, désolée pour les éventuelles erreurs de traduction. 😕
"FourL'Aljama disposait d'institutions et d'établissements utiles à son fonctionnement. L'un d'eux était le four où les Juifs fabriquaient le pain sans levain qui était une source importante de revenus pour la ville. Au Moyen-Age, la famille Montcada et les Templiers percevaient une redevance pour la cuisson du pain dans le four des Juifs. Déjà au XVIIème siècle, connu sous le nom de "Four de Monsieur Rey", celui-ci se trouvait encore au début de la rue En Forto."
"Synagogue ou Maison de San JorgeLe bâtiment édifié au Moyen-Age, connu par la population comme synagogue était à l'origine un hôpital construit au XIVème siècle. Au XVIIIème siècle, transformé en caserne pour la cavalerie, il prit le nom de Quartier du Prince ou de Remolins."
Quelques ruelles débouchent au pied des remparts médiévaux. La Tour "del Célio" et la muraille "de Remolins" se dressent devant nous.
"La Porte des Juifs ou Porte du ferSitué en plein milieu du tracé de la muraille médiévale du XIVème siècle qui entourait le quartier juif, la porte donnait accès à la fosse ou cimetière des Juifs et aux vergers qui se trouvaient à l'extérieur des murs. La porte était une sortie secondaire ou alternative qui facilitait la sortie vers l'extérieur des murailles lors des grandes crues de l'Ebre par ce qu'on appelait le vieux chemin."
La porte des Juifs :
"La rue VilanovaLa structure labyrinthique des ruelles du quartier juif est rompue dans cette rue qui se distingue par son tracé rectiligne et sa plus grande largeur. La construction de cette rue est documentée au début du XVe siècle, lorsque des maisons et des auberges ont été démolies pour lui donner son aspect et sa structure actuels."
Après un panneau "Le portail disparu de l'Assoc déjà notifié au XIIIe siècle, reliait le quartier juif et le quartier maure à la ville chrétienne. Il pourrait s'agir de l'une des quatre portes de la médina andalouse décrite par le géographe al-Himyari dans sa chronique", nous sortons des ruelles du quartier juif et nous nous retrouvons sur une vaste esplanade aux abords de la cathédrale Sainte Marie.
En savoir un peu plus sur le quartier juif ? (Le quartier Juif - tortosaturisme)
Evidemment, vu l'heure, la cathédrale est fermée.
Nous la visiterons demain, l'entrée est payante et les photos autorisées que dans très peu de zones. Aussi, ne sachant si j'obtiendrais l'autorisation de publier un article, je vous en dis quelques mots.
A cet emplacement, ont probablement succédé au forum romain, le siège visigothique puis la mosquée et enfin la cathédrale. Construite entre le XIVème et le XVIIIème siècle, elle a été accolée au cloître du XIIIème siècle. La construction de cet édifice a trois nefs s'est terminée par sa façade principale.
La visite ne se limite pas à la cathédrale. Celle-ci est reliée au cloître et ce dernier s'ouvre sur des salles de la Canonique Augustinienne construites entre les XIIème et XIVème siècles où se trouve une exposition du Fond Artistique de la cathédrale et de la Canonique de Sainte Marie.
Ce qui nous a le plus surpris lors de cette visite, ce sont les galeries édifiées sous le cloître entre les XIIIème et XIVème siècles. Ces passages souterrains d'une centaine de mètres s'ouvrent sur des petites salles où l'on peut même voir dans l'une d'elles le mur de fondation de la cathédrale.
Lors de la 2ème Guerre mondiale, ces galeries ont servi d'abri antiaérien tant à la population qu'aux soldats. Certains graffitis écrits sur les murs restent les témoins de ces moments éprouvants.
Il existe un grand abri antiaérien qui a été utilisé pendant la Guerre Civile mais il n'est pas toujours ouvert et se trouve ailleurs dans la ville.
Je ne l'ai pas encore mentionné, mais bien évidemment les chiens sont interdits dans la cathédrale, même dans le sac et nous avons fait cette visite à tour de rôle.
La petite cour par laquelle nous entrons dans la cathédrale :
Quelques autres précisions sur la cathédrale (La Cathédrale et l'exposition permanente - tortosaturisme)
Sur la gauche, l'austère façade du palais épiscopal :
La cour du palais épiscopal construit au XIVe siècle :
Pour en savoir plus sur le palais épiscopal (Palais épiscopal - tortosaturisme)
Des jets d'eau au sol changent de couleur, d'un côté s'élève la mairie. La place est entourée d'une galerie où se trouvent quelques bars et restaurants.
Une autre place, de nuit et de jour :
Nous voyons au cours de cette balade citadine quelques éléments architecturaux inattendus.
Comme la clinique Sabaté construite au XXème siècle où la porte d'entrée est un clin d'œil à l'Egypte ancienne :
Le marché municipal du XIXème siècle dresse sa grande façade dotée d'un arc partiellement vitré.
Il doit sa voûte de fer à Joan Torras, le monsieur Eiffel catalan, mentor de Gaudi.
En savoir un peu plus sur le marché municipal - Le Marché municipal - tortosaturisme
Nous pénétrons dans l'église dels Dolors dont il ne reste que quelques murs.
Il nous faut grimper un peu et franchir plusieurs portes pour parvenir au Château de la Suda (Castell de la Suda). Cette ancienne forteresse a conservé ses remparts, c'est à présent un Parador. On trouve environ une centaine de paradors dans le pays. Ce sont des sites touristiques de grande valeur historique, ils font partie du top des établissements hôteliers. Les extérieurs, le patio sont quelquefois accessibles au public.
Jadis, ce palais royal servait aussi de poudrière.
A l'intérieur de l'enceinte, les notes historiques se mêlent aux éléments plus récents.
Du haut des remparts, nous avons une vue sur l'Ebre et sur la ville qui s'étire de chaque côté de ses rives.
Un peu plus de précisions sur le château de la Suda - Le Château de la Suda ou Saint Jean - tortosaturisme
Nous descendons la colline...
...pour remonter un peu plus loin. Mais cette fois, nous sommes devant les fortifications avancées du château de Sant Joan.
Celles-ci construites au XVIIème siècle étaient un avant-poste destiné à protéger le château de la Suda et la ville. Elles se visitent mais hors temps de visite, il est possible d'accéder en haut des remparts et d'avoir une vue d'ensemble de la structure. Et arrivés en toute fin d'après-midi, nous sommes ravis de pouvoir bénéficier de ce point de vue.
Un peu plus de précisions sur cette fortification avancée : Fortification Avant-garde du Château de Sant Joan - tortosaturisme
Nous reprenons nos déambulations dans la ville, nous entrons dans les Jardins del Princep. La visite est payante et nous pouvons y entrer avec Guess dans le sac. Je ferai un article ultérieurement si j'obtiens l'autorisation de publier.
Si nous n'avons pas été particulièrement ébahis par la flore, il faut préciser que nous sommes en janvier et que les plantes sont encore en sommeil, mais 23 groupes de statues ont retenu toute notre attention.
Le jardin en fait est un musée à ciel ouvert où sont exposées les oeuvres du sculpteur Santiago de Santiago. Il nous a aussi permis d'accéder au chemin de ronde des remparts et à la tour Célio et d'avoir un visuel sur les toits du quartier juif.
Les Jardins du Prince : Les Jardins du Prince, musée de sculptures à l'air libre de Santiago de Santiago - tortosaturisme
Après le jardin, nous retrouvons le centre-ville.
La Maison Brunet (Casa Brunet)) avec sa façade d'inspiration baroque, quelques photos prises en journée et à la nuit tombée.
La Maison Brunet (Casa Brunet) - Maison Brunet (1913) - tortosaturisme
La Maison Matheu (Casa Matheu) :
Les façades de style moderniste ne manquent pas à Tortosa, proches du parc municipal, voici les 3 jolies baies de la maison Pinyana (Maison Pinyana - tortosaturisme)
Il suffit de traverser la rue pour faire un p'tit tour dans le très joli parc municipal.
La végétation encore en dormance nous a moyennement impressionnés même si l'ensemble doit être encore plus beau à la belle saison. Par contre, nous avons passé quelques longues minutes devant les vitres de la llotja, l'ancienne halle médiévale est aussi nommée la Maison des Géants. Et pour cause ! Elle abrite les géants et le bestiaire festif de Tortosa.
Nous traversons la belle allée parée de mosaïques Art Nouveau.
Quelques lignes sur le parc municipal - Parc municipal et halle à marée - tortosaturisme
Une traduction du panneau ?
"XVIe siècle. Entre 1576 et 1578, le maître d'oeuvre Vicent Daroca et le sculpteur Agusti Pujol ont travaillé à la construction de l'édifice. La maison était le siège des représentants des citoyens aux Cortes Generales, ou députation du Général, qui deviendra plus tard la Generalitat. La construction a abrité également le bureau de la douane et était le lieu où voyageurs et marchands réglaient les taxes d'entrée et de sortie de la ville."
La maison Greco, aussi connue sous le nom de maison Fontanet :
Pour en savoir un peu plus sur cette maison moderniste proche du portail del Romeu, portail du chemin de Saint-Jacques de l'Ebre du XIVème siècle - Maison Grego - tortosaturisme
Face à la maison Greco, la façade d'une église.
Une façade plutôt austère en pierres de taille :
Un peu plus sur le palais Oriol devant lequel nous ne faisons que passer - Palais Despuig et Palais Oriol - tortosaturisme
Nous découvrons le calvaire à la nuit, dommage nous n'en voyons pas grand-chose.
Nous découvrons une autre façade de la cathédrale agrémentée de jolies gargouilles.
Notre visite se termine au bout d'une impasse terminée par les Collèges Royaux (Reials Col-legis).
Ceux-ci se composent de trois bâtiments du XVIème siècle :
- A notre gauche : le Collège de saint Jacques et saint Mathias où étaient éduqués les jeunes musulmans convertis. S'y trouve la seule cour Renaissance de la Catalogne.- Face à nous : Le Collège de Sant Jordi et Sant Domenech était un ancien couvent dominicain, si endommagé lors de la Guerre Civile que seul le portail Renaissance a résisté. Il abrite de nos jours une Ecole Officielle de Langues.- A notre droite : L'église de Sant Domeneç. Cette église de style gothique à nef unique à la façade Renaissance est devenue un musée qui traite la période Renaissance à travers de nombreux panneaux, mannequins vêtus à la mode de l'époque.
Je vous retranscris le texte du panneau :
"Le Collège royal de Saint Jacques et Saint MathiasCet espace éducatif fut fondé en 1544 sous le patronage royal afin d'offrir une éducation supérieure aux enfants des Maures, dont une grande partie a gardé dans son environnement familial et social de nombreux aspects de la culture et de la religion islamiques. L'ordre religieux en charge de la gestion de son fonctionnement fut celui des dominicains, qui avaient à proximité une maison ouverte depuis le XIVème siècle.Le bâtiment représente le meilleur ensemble architectural de la Renaissance catalane, tant en raison de son style homogène, que de par sa magnifique cour unique en Catalogne, dont le style est clairement italien, dans un pays encore fort imprégné du style gothique.Sa façade imposante forme un rectangle, rythmiquement perforé par des fenêtres. Au centre de celle-ci se trouve un portail monumental à structure pyramidale. Au niveau inférieur se trouve un arc en demi-point avec deux colonnes corinthiennes et à l'entrée une frise contenant des motifs grotesques, centrés par un buste. De chaque côté se trouve une frise formée de trophées et un ange. Le deuxième corps contient le bouclier des Habsbourg avec l'aigle impérial à deux têtes situé sous un fronton soutenu par deux atlantes, une de chaque sexe. Il est flanqué par des sphynx. Le sacre comprend trois personnages sacrés : les deux saints titulaires du Collège et l'Ange Gardien, saint patron de la ville.Après avoir franchi le portail, nous accédons à la cour intérieure, l'élément architectural le plus intéressant de l'ensemble. Il s'agit d'un espace à plan carré et à trois niveaux, doté de colonnes toscanes au rez-de-chaussée et au deuxième étage, et ioniennes au premier étage. L'élément décoratif le plus caractéristique de ce patio est la frise décorative du plafond du deuxième étage, où les couples royaux allant de Ramon Berenguer IV et Peronella d'Aragon, à Felipe II et Marie du Portugal, sont représentés comme une manifestation claire du soutien à la monarchie. Après ces deux rois, nous trouvons deux autres couples, dont l'identification n'est pas exempte de difficultés, bien que la première des figures royales masculines semble correspondre au prince Charles, héritier de la couronne en 1563, année de construction de la cour.En ce qui concerne l'auteur et la date de construction de cette cour, nous savons que la frise est l'œuvre du sculpteur originaire de Burgos, Francisco de Montehermoso, entre 1563 et 1564.Outre cette frise royale, la cour est également dotée de bustes mauresques dans les arcades du rez-de-chaussée, un magnifique apostolat dans les écoinçons du premier étage et les quatre vents aux angles de ce même niveau."
Quelques photos de cette très belle cour Renaissance accessible au public :
Pour l'instant, je me suis contentée de vous présenter notre balade dans les rues de Tortosa dont nous sommes loin d'avoir vu tous les trésors.
Selon les autorisations en attente, je publierai, je l'espère d'autres articles sur l'intérieur des édifices de Tortosa.
Si vous voulez en savoir plus, le site de l'Office de tourisme - Home - tortosaturisme
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