Puy-de-Dôme : Murol/Farges (avril 2017) 12ème partie

Visites improvisées


Murol ¤ Farges (Commune de St-Nectaire)

MUROL, c'était juste pour prendre du gas-oil (station la plus proche de Saint-Nectaire), mais une fois sur place la silhouette du château, les rues entrevues...nous ne pouvions repartir sans nous arrêter !

La route entre Saint-Nectaire et Murol

Capture d'écran (Via Michelin)

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking cc.

Nous sommes en période autorisée alors autant en profiter, quant au stationnement en période estivale ???

L'office du tourisme accolé au parking est déjà fermé. Alors, c'est parti pour une petite balade improvisée...

Cette fontaine face à la silhouette du château semble être couronnée d'une poule, une sculpture des Fontaines pétrifiantes peut-être ?

Nous rejoignons la Place Léon Boudal ainsi nommée en hommage au curé Léon Boudal qui a officié au village de 1890 à 1934. Un personnage aux passions hétéroclites semble-t-il : Artiste-peintre, archéologue, président du Syndicat d'Initiative de 1912 à 1934 et bienfaiteur de la commune.

Lorsque le jeune prêtre, alors âgé de 32 ans est nommé titulaire de la paroisse, il trouve une église toute neuve et un peu trop "nue" à son goût. Il décide alors de peindre entièrement murs et voûtes de l'édifice.

L'église, de style néogothique est inscrite aux Monuments Historiques depuis 2006 pour ses peintures murales réalisées entre 1890 et 1930 par l'abbé Boudal.

De la place Léon Boudal comme de maints endroits dans le village, le château est omniprésent.

Juché sur son éperon de basalte à près de 1000 m d'altitude depuis le XIIIème siècle, épargné par Richelieu au XVIIème siècle, il servira un temps de prison avant de devenir repaire de brigands à la Révolution.

Au XIXème siècle, les habitants de la région viendront y prendre les pierres, son inscription aux Monuments Historiques mettra fin à ce démantèlement et évitera sa ruine.

Il appartient aujourd'hui à la commune.

Au son de toutes ces clochettes tintinnabulant me vient à l'esprit la chanson "Petit garçon" de Graeme Allwright.

L'intention était de monter au château pour avoir une vue d'ensemble du village mais la pente est raide, nous avons quelques km dans les jambes et il est déjà tard.

Nous allons être raisonnables et nous contenter de quelques photos à mi-parcours.

Redescendant vers le village, nous longeons le parc municipal du Pré-long qui nous tend les bras et où nous nous contenterons de faire le parcours découverte qui, soit-dit en passant fait quasiment le tour du parc.

Deux beaux séquoias

Allez, il est temps de nous rapprocher du cc et décider de la suite de la balade.

Retourner à Saint-Nectaire pour la nuit ?

Nous y allons, le parking est relativement petit, déjà occupé par un cc et des voitures.
 

Nous rendre à FARGES à la Ferme Bellonte ?

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking cc et de la laiterie.

 

Une reconnaissance à pied (ne rêvez pas, nous sommes garés sur le parking des "Mystères de Farges", juste au-dessus), nous trouvons un cc déjà calfeutré près de la laiterie. Et personne en vue pour demander l'autorisation.

Rester sur le parking aux "Mystères de Farges" ?

Ce sera finalement la solution adoptée.

Il était temps, le froid commence à être glacial et il fait nuit.

Sur le parking des "Mystères de Farges", nous avons une vue plongeante sur la ferme Bellonte, les deux appartiennent à la même famille.

 

 

 

 

C'est bien beau tout ça, mais nous commençons a avoir sacrément faim. Nous avons de la pâte brisée donnée par notre Toqué suisse de Culan. J'improvise une "Flammekueche" à ma façon.

 

 

 

 

 

 



Pendant ce temps,  le thermomètre descend un peu vite à notre goût. Il n'est que 21 h.

Nous sommes à 850 m d'altitude tout de même !

Quant à Guess, sitôt après avoir mangé, il a décidé de tirer les rideaux !

Bien décidés à assister à la traite cette fois, nous avons mis le réveil à 6 h.

7 h passées, nous sommes bien accueillis dans l'étable, la traite est en cours et tout le monde s'active.



Le taureau de race Charolaise est bien fatigué de ses "débordements" de la journée.

Les vaches sont essentiellement de race Montbéliarde.

Un système semi-automatique donne tout un tas d'informations (pour qui sait les lire) et transfère le lait vers la salle de fabrication du fromage.

Tout petit et tout mignon !

Les veaux sont dans un coin de l'étable.

Des vaches d'une autre race, des Salers ? des Aubrac ? Je suis plus douée en ce qui concerne les races canines.

De l'étable, nous pénétrons dans la fromagerie. 

Le lait arrive directement de la salle de traite via toute une savante tuyauterie.

Nous allons découvrir la fabrication du Saint-Nectaire (fermier au lait cru).
 

Louis XIV l'aurait ainsi nommé pour honorer son Maréchal de France Henri de Sennecterre qui le lui aurait fait connaître.

Le Saint-Nectaire bénéficie d'une AOP (Appellation d'Origine Protégée) ce qui implique un territoire exclusif (69 communes réparties dans le Puy-de-Dôme et le Cantal).
 

De même il existe deux types de Saint-Nectaire AOC :

 

"Le Saint-Nectaire fermier au lait cru, issu de la traite d'une seule ferme. Le lait est transformé chaud, directement après la traite et sur l'exploitation. L'étiquette du Saint-Nectaire fermier est verte et ovale.

Le Saint-Nectaire industriel, appelé laitier dans le commerce, autorisé depuis le début des années 1960, est fabriqué en laiterie avec du lait provenant de plusieurs exploitations. Ce lait est pasteurisé avant la fabrication ! L'étiquette du Saint-Nectaire laitier est également verte mais carrée !" (d'après le site de la Ferme Bellonte)

 

 

Le lait de la traite du matin coagulé sous l'effet de la présure est brassé.

Le petit-lait est séparé du caillé...

...et évacué hors de la cuve.

Tout est prêt pour commencer la mise en forme : bandes de tissu, gros sel, languettes en inox et étiquettes vertes ovales.

Les "paniers" sont remplis de caillé avant de passer sous presse afin d'éliminer le maximum de petit-lait.

Après plusieurs pressions successives, le fromage prend forme.

Chaque fromage est alors entouré d'une bande de tissu...

...remis dans un "panier", étiqueté et salé...

...entouré d'une feuille en inox...

...et remis sous presse pendant 24 heures.

Au bout de ce temps, il sera mis en cave d'affinage.

Nous repassons par l'étable. Je suis un peu déçue, j'ai raté la mise au pré. Ne reste qu'une vache sur le point de vêler.

Évidemment, nous n'avons pu partir sans fromage !

Si assister à la traite des vaches et à la fabrication du fromage est gratuit, nous allons à présent découvrir les "Mystères de Farges" dont l'entrée est à 6.60 € soit pour nous 13.20 €.

Insolite avec ses cheminées !

Ces 4 grottes, anciennes habitations troglodytiques, ont été creusées il y a plus de 1000 ans.

Un diaporama de photos du début du XXème siècle (en relief) nous fait rencontrer la famille Bellonte.

Quelques Saint-Nectaire en phase d'affinage.

Une cheminée

Cette cheminée servait d'accès aux grottes, les cavités permettaient de poser les pieds. Nul besoin de salle de sport !

Nous retrouvons la lumière du jour après cette visite intéressante. Les vaches, quant à elles, ont pris leur rythme de croisière dans les prés alentours.

J'ai appris une autre petite chose : Le Salers est fait uniquement en ferme au lait cru entier et quand les vaches sont au pré en été.

 

 

Cette balade fromagère prend fin et nous y avons pris beaucoup de plaisir.