jeudi 16 janvier 2025

Hautes-Pyrénées : Gavarnie - Juillet 2022

 




Présentation de ce voyage (cliquer pour accéder à l'article et si le lien ne fonctionne plus : https://baladesmv.blogspot.com/2024/12/beaucoup-de-hautes-pyrenees-un-peu-de.html)


Après les cols emblématiques des Pyrénées, nous prenons la route pour un site non moins célèbre, le cirque de Gavarnie.
Nous commençons par traverser Barèges...





...sortie de Barèges...



...puis traversons Luz-Saint-Sauveur...







Nous faisons un arrêt, juste le temps de faire les services, sur l'aire de Luz-Saint-Sauveur gérée par Camping-Car-Park. La zone de stationnement se trouve en contrebas de la route, c'était auparavant le parking d'un hôtel. Fort heureusement, la zone de services se trouve en bord de route.


Gavarnie n'est plus très loin.





Nous commençons par nous arrêter à l'Office du tourisme, commandons des pizzas à une pizzeria toute proche, mais ne traînons pas au village où nous voyons des panneaux d'interdiction de stationner qui nous sont particulièrement destinés.





Nous allons sagement nous garer sur l'aire cc qui si elle nous offre un joli environnement, a l'inconvénient d'être à 1.5 km du village via la route et à environ 1 km via un sentier.
Le stationnement est payant (8 € les 24 heures).



Coordonnées GPS de l'aire cc : 



La nuit a été calme malgré un orage hier au soir mais nous nous réveillons avec la pluie accompagnée de quelques grondements de tonnerre et un ciel complètement bouché. Le cirque sera-t-il visible ?
Quant à la température, elle chute sensiblement et il ne fait plus que 11°8.
Nous prenons notre mal en patience, je fais un peu de crochet, notre petit-fils bouquine. Et Guess ? Il se fait tout petit espérant qu'on l'oublie car il ne tient pas à sortir par ce temps de chien.

Finalement, le ciel se range de notre côté et nous pouvons monter au cirque sous un beau soleil.


Nous nous frayons un passage entre les vaches et nous nous engageons sur le sentier qui relie l'aire au village. Nous aurions pu emprunter la route mais elle n'est pas vraiment faite pour les piétons, pas de bas-côtés et des virages.



Notre chemin débouche près de l'église Saint-Jean-Baptiste.



Je vous retranscris le panneau :


"L'EGLISE SAINT-JEAN-BAPTISTE DE GAVARNIE
A Gavarnie-Gèdre
Depuis 1998, cet ensemble est inscrit au Patrimoine Mondial de l'UNESCO au titre du bien en série "Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France".

UN LIEU D'ACCUEIL AVANT LE FRANCHISSEMENT DES PYRENEES

Le franchissement des Pyrénées au col du port de Boucharo, dit aussi port de Gavarnie ou des pierres Saint-Martin, a fait de la vallée un passage séculaire pour les pâtres, marchands, contrebandiers et pèlerins. Gavarnie est demeuré longtemps partagé entre les vallées de Barèges en France et de Broto en Aragon ; la vie y était encadrée par les "lies et passeries", accords remontant au Moyen Âge renouvelés chaque année à la sainte Madeleine. Près de l'église, l'Hôpital ou Hospice recevaient les voyageurs. Il a été administré jusqu'à la Révolution par les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem et les vallées.

ARCHITECTURE

L'église mesure environ seize mètres par huit. Son plan dessine un rectangle, couvert d'une toiture d'ardoises à deux versants, englobant nef et choeur contre lequel vient s'adosser la sacristie, l'ancien presbytère et une chapelle au nord, à la base du clocher. Les murs, en beaux moellons, sont rythmés de contreforts venant renforcer la voûte, et sont percés de fenêtres en ogive et d'une porte en plein cintre surmontée d'un chrisme (XIIe ou XIIIe siècle), vestige de l'église romane, dessiné par Victor Hugo en 1843.

L'église a été presqu'entièrement rebâtie entre les années 1820 et 1840 au cours de plusieurs campagnes de travaux qui lui ont donné son aspect actuel.

MOBILIER

Les statues de la Vierge et des jacquets
Dans la chapelle nord trône une Vierge à l'Enfant dite Notre-Dame du Bon-Port ou du Bon-Passage (XIVe siècle, classée Monument historique en 1959). Elle s'inscrit dans la tradition des majestés romanes. Comme la statue disparue de la chapelle de l'hôpital du Plan d'Aragnouet, elle tient à la main une gourde (et non un biberon) symbolisant le réconfort apporté aux voyageurs. Elle est encadrée de statuettes de pèlerins de Compostelle, d'un tabernacle (figurant l'Annonciation) et d'éléments provenant d'un retable démonté (XVIIIe s.).

Les autres statues
La statue des fonts baptismaux, représente saint Jean-Baptiste ; elle est de tradition médiévale. On remarque dans la nef une Vierge à l'Enfant et un saint barbu non identifié en bois doré (inscrits Monument historique en 1979).

L'armoire aux crânes
Une petite armoire (XIXe siècle), "curiosité" de l'église, porte l'inscription : "Crânes des Templiers" ; elle renferme en effet huit crânes. L'ordre du Temple n'a jamais été présent à Gavarnie mais une légende romantique voit ici les têtes de moines-soldats tués au XIVe siècle. On ignore l'origine de ces crânes, mentionnés dès la fin du XVIIIe siècle (il y en a alors douze sur les poutres de la tribune). Ils deviennent une attraction pour les voyageurs dont Georges Sand et Victor Hugo qui frissonnent en les manipulant. Certains, même, n'hésitent pas à emporter des dents en souvenir !

Le mobilier XIXe-XXe siècles
Avec les travaux de reconstruction de l'église, un nouveau mobilier est mis en place. L'ancien retable baroque est ainsi probablement démonté et remplacé par le décor actuel du choeur. Trois niches abritent les statues du baptême du Christ, de la Vierge et de saint Joseph issues de la fabrique lyonnaise de Pierre Vermare. Les vitraux (1910) sont de la manufacture toulousaine de Louis Gesta. On remarque aussi un beau pupitre, un bénitier et une statue de saint Jacques contemporaine.

Le CIMETIERE DES PYRENEISTES
Le cimetière de Gavarnie a la particularité d'abriter, à côté des sépultures des habitants, dont certains guides de montagne, les tombes de personnes n'appartenant pas à la commune, les "Pyrénéistes", qui depuis le XIXe siècle, ont fait progresser la connaissance et la découverte des Pyrénées et de la montagne en général."









Après la traversée du village, nous nous engageons sur la route qui mène au cirque. Je devrais dire l'autoroute piétonnière. Que de monde ! 
Nous ne risquons pas de nous perdre, il suffit de suivre le mouvement...
Allez, c'est parti pour un peu plus de 5 km !





Nous dépassons le pont de Nadau en forme de dos d'âne qui enjambe le Gave de Pau. Il a été construit au XIXème siècle en dur pour remplacer une ancienne passerelle de bois.
Le chemin est très accessible et même si nous nous en rendons très peu compte, nous montons doucement mais sûrement. Seul le dernier tronçon doit s'avérer un peu plus difficile pour les personnes à mobilité réduite.









Au pied du Cirque, se dresse depuis la moitié du XIXème siècle, l'Hôtel du Cirque et de la Cascade.




Je vous retranscris le panneau :


"Vous avez devant vous près de 1500 mètres d'épaisseur de terrains sédimentaires, soit presque cinq fois la hauteur de la tour Eiffel ! Ces sédiments se sont déposés dans une mer chaude, peu profonde, à la fin de l'ère secondaire, il y a 100 millions d'années environ.

La formation de la chaîne des Pyrénées au début de l'ère tertiaire a déplacé ces matériaux en hauteur.

Le formidable travail d'érosion des grands glaciers de l'ère quaternaire (la dernière glaciation remonte à 10000 ans) a sculpté cet amphithéâtre composé de gradins et de murailles.

La ligne de crêtes marque la frontière avec l'Espagne.

Avec 423 mètres de chute, la Grande Cascade de Gavarnie est la plus haute d'Europe. Elle est alimentée, en partie, par l'eau de la fonte du glacier de la Cascade et des névés, masqués ici par la crête des Druides.

L'autre approvisionnement est une circulation d'eau souterraine sur plus de 2 kilomètres, en provenance de l'Etang Glacé du Mont Perdu, en Espagne.

Le cirque de Gavarnie fut un haut lieu du Pyrénéisme de découverte et le berceau : du Pyrénéisme de difficultés. De grandes familles de guides, originaires du village de Gavarnie ont accompagné les visiteurs qui recherchaient la beauté de l'itinéraire et l'exploit sportif.

On peut citer le guide Célestin Passet, qui a ouvert la voie dite "classique" du mur de la Cascade [.?.] messieurs Bazillac et de Monts en 1887. [.?] siècle après, cette voie n'a rien perdu de son attrait et est toujours parcourue par les grimpeurs.

A partir de 1980, le Cirque de Gavarnie a été un des premiers endroits de France où des grimpeurs ont escaladé des cascades de glace. Ce site est rapidement devenu un haut-lieu de cette discipline. Les différentes cascades du cirque ont une réputation mondiale chez les grimpeurs. Celles du premier étage, d'une hauteur de 300 mètres, sont les plus parcourues.

Qu'est-ce donc que cet objet inexplicable, qui ne peut être une montagne et qui a la hauteur des montagnes, qui ne peut être une muraille et qui a la forme des murailles !

C'est une montagne et une muraille tout à la fois ; c'est l'édifice le plus mystérieux des architectes ; c'est le colosse de la nature : c'est Gavarnie."
Victor Hugo - Extrait : "Dieu" 1885 "


Si les chiens sont admis jusqu'au niveau de l'hôtel, ils ne sont pas autorisés à aller au-delà.






L'hôtel paraît bien petit lorsque l'on est proche de la muraille.


Le site est aussi magique que grandiose, mais il ne faut pas oublier que nous sommes en montagne et le ciel commence à changer. Nous amorçons la descente.


Je vous retranscris un bout du panneau, du moins ce que je parviens à lire :

"La vallée de Luz-Gavarnie 

Au coeur des Pyrénées Occidentales, entre le massif du Néouvielle et le massif du Vignemale, la vallée de Luz possède une personnalité toute particulière : c'est le Pays Toy."

Pendant plusieurs siècles, les communautés montagnardes françaises et espagnoles furent très proches. Il subsiste encore aujourd'hui des traités pastoraux en vigueur depuis 600 ans.

Jusqu'au XIXe siècle, l'accès à la vallée était restreint par le passage difficile des "échelles de Barèges" dans les gorges de Pierrefite soumises aux crues du gave et le franchissement à pied du col du Tourmalet enneigé une bonne partie de l'année. La construction de voies carrossables la ? enfin de son ?.

En débouchant des sombres gorges de Pierrefitte, le voyageur découvre une succession harmonieuse de paysages ? et lumineux. Cela expliquerait-il le ? de la vallée, luz, en espagnol signifiant lumière ?"


Nous avons eu la chance d'avoir pu voir le cirque, ce qui n'était pas si certain ce matin.
Il n'y a plus qu'à reprendre la route et se poser pour faire passer les kilomètres que nous avons dans les jambes.


Je vous retrouve donc à Lourdes, si la balade vous tente toujours.

A bientôt ! 😉


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2 commentaires:

  1. Bonjour, pareil que pour le Tourmallet, nous sommes arrivés au sommet du site de Gavarnit et le brouillard est arrivé, nous n'avions pas de visibilité à plus de 3 mètres devant nous pour redescendre. Mais c'est un endroit magique.

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    Réponses
    1. Alors là, c'est vraiment pas de chance car ces deux sites sont grandioses.

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