jeudi 23 janvier 2025

Hautes-Pyrénées : Saint-Pé-de-Bigorre - Juillet 2022

 




Présentation de ce voyage (cliquer pour accéder à l'article et si le lien ne fonctionne plus : https://baladesmv.blogspot.com/2024/12/beaucoup-de-hautes-pyrenees-un-peu-de.html)



Saint-Pé-de-Bigorre ne devait faire l'objet que d'un bref passage, le temps de faire le tour du village. Mais l'Office du Tourisme nous a proposé tant de choses qu'au final, nous y sommes restés plus longtemps que prévu. Pour effectuer la "Promenade dans le village", circuit trouvé sur une brochure ; pour assister à la visite guidée aux lanternes et enfin pour faire une randonnée avec un guide.
Visite guidée et randonnée faites après nous être inscrits à l'Office du Tourisme où nous avons été particulièrement bien accueillis. Je vous fais ci-dessous un méli-mélo de photos prises durant ce séjour riche en découvertes.

Nous avons trouvé de nombreux panneaux au cours de notre balade, je vous les retranscrirai au fur-et-à-mesure (partiellement la plupart du temps ou par paragraphes aux moments opportuns). Certains prendront peut-être plaisir à les lire, d'autres feront du "saute-paragraphes"...

L'ensemble des panneaux est une :
"Exposition conçue et réalisée par l'Office du Tourisme de Saint-Pé-de-Bigorre - été 2020 - Crédits photographiques Pauline Igau, Pierre Demasles, Thibaut Loriot de Rouvray, Michel Pujo-Sioulot, Christine Plagnet, Gabriel Valleja, Jean-Claude Mengelle, Nicolas Sorçabal, GéoVal, Maison Maronite, RNR Pibeste-Aoulhet."




"SAINT-PE-DE-BIGORRE & SON PATRIMOINE BÂTI

10 siècles d'histoire

A l'aube de son millénaire, Saint-Pé-de-Bigorre a conservé de son riche passé, un patrimoine bâti exceptionnel.

De l'abbaye bénédictine du XIème siècle à la révolution industrielle du XIXème siècle, des pèlerins en route pour Compostelle, aux charbonniers et artisans cloutiers, nous vous invitons à découvrir ce patrimoine remarquable.

De ces 10 siècles d'histoire, subsistent de nombreux témoignages encore visibles

Nous vous proposons d'en découvrir quelques-uns au fil de cette exposition."




"LES MAISONS REMARQUABLES

En prenant le temps de flâner dans les rues de Saint-Pé-de-Bigorre, on peut observer de très belles demeures anciennes.

La maison Lias en face de la place des Cloutiers :


"LA MAISON LIAS

28 rue du Général de Gaulle, inscrite Monument Historique. C'est l'une des plus anciennes maisons de Saint-Pé-de-Bigorre encore visible, sa construction débuta au XVème siècle. Sa façade fut restaurée en 1653 par son propriétaire, Guillaume Lias, appartenant à une famille de riches marchands. On remarque notamment l'encadrement en pierre de la porte, elle-même marquée de l'empreinte des cloutiers.

LINTEAU MAISON LIAS A DOMINO FACUM EST/ ISTUD PER GUILHELMUM / LIAS ANNO DOMMINI 1653 "C'est par la volonté de Dieu que cela a été fait par Guillaume Lias, l'an du Seigneur 1653".

Nous commençons par nous garer sur la place des Cloutiers.





"La place des Cloutiers

Saint-Pé-de-Bigorre

Spécificité
LES CLOUTIERS

Jadis, il y avait à Saint-Pé-de-Bigorre de nombreux cloutiers (plusieurs centaines, dit-on).
Maintes portes de vieilles demeures du village sont encore dotées de grosses têtes de clous forgés à la main.

On en forgeait de toutes sortes : clous de charpentiers, clous de menuisiers, clous de savetiers, clous de maréchaux-ferrants, clous d'ardoises faîtières, clous de sabots, clous à glace pour les chevaux, pointes pour les cannes et les bâtons... La clouterie était une industrie dont les origines, à Saint-Pé-de-Bigorre, se perdent dans la nuit des temps.

Les cloutiers ("Clabétès" en bigourdan) travaillaient dans des forges alimentées par le charbon de bois produit dans les massifs environnants au moyen de foyers ("foyes") qui brûlaient en permanence, dégageant une épaisse fumée caractéristique du village dont on appelait volontiers les habitants "Ahumats" (ceux qui sentent la fumée).

Les grands soufflets des forges alimentés par une roue que faisait tourner (à la manière du hamster dans sa cage), des chiens dressés à cet effet.

Histoire
LES RELIGIONS

Cette place se trouverait au-dessus d'un charnier datant probablement d'une épidémie de peste.

Sur la gauche de l'actuelle école Sainte-Elisabeth, se trouve le cimetière dit "des Protestants".

Point remarquable
LE BÂTI SAINT-PEEN

Il existe peu de vestiges de la grandeur du monastère, de la petite cité construite autour, hormis ceux de l'abbatiale et deux maisons (Maison Lias et Maison Bayo).

En effet, en 1569, le village a été incendié par les troupes de Jeanne d'Albret. Le village s'est reconstruit à partir du XVIIème siècle.

Remarquez les belles portes cloutées et leurs linteaux en pierre de taille mentionnant souvent les dates de construction (place des Arcades, rue du Général de Gaulle).

La maison d'Emmanuel Lias (maison Lias) date du XIIIème siècle. La façade du XVIème siècle a été restaurée en 1653.

La maison a conservé un magnifique escalier monumental en bois pour accéder à son étage.

La maison Bayo porte le nom de son propriétaire, capitaine, qui mourut en 1569 lors du siège de Tarbes par les Huguenots.

Son architecture date de la Renaissance avec sa façade du XVIème siècle et ses fenêtres à larmiers. Son portail daterait du XVIIème siècle."



"LES PONTS

Le village s'est construit autour de nombreux cours d'eau (Gave de Pau, ruisseaux de la Génie Longue, de la Génie Braque, de la Batmale...)

Très tôt, il a fallu construire des ponts pour acheminer des troupes, transporter plus loin et plus vite des marchandises à l'aube de la révolution industrielle, étendre et relier les zones d'habitations, développer des voies de communications rapides et fluides pour les habitants des deux rives du Gave de Pau.

LE PONT DE SAINT-PE-DE-BIGORRE sur le Gave de Pau fut construit en 1878.

Il a remplacé le premier pont en pierre à deux arches, construit en 1855 et qui ne résista pas à la crue de 1875. Auparavant, le pont était en bois mais les crues du Gave le détruisaient régulièrement.

Ce passage sur la rivière fut très tôt important car il permettait de relier la forêt de Trescrouts, source de matières premières (bois, buis, charbon de bois...) et les ateliers des nombreux artisans du village. Sur l'autre rive du Gave, on rejoint la route qui mène aux célèbres Grottes de Bétharam, ouvertes au public dès 1903.

LE PONT DES GROTTES et sa centrale électrique vers 1900.

LE PONT DE COUHET Pont sur la Génie Longue

LE PONT DU DIABLE La légende raconte que, lors de la construction du pont, le Diable venait défaire chaque nuit ce que les hommes construisaient durant la journée.

Un jour, les hommes décidèrent de passer un accord avec celui-ci : le Diable pourra s'emparer de la première âme qui passera le pont s'il les laisse construire le pont. A la fin de la construction, aucun homme ne voulant donner son âme au Diable, l'un d'eux proposa de faire passer un coq en premier.

Fou de rage, le Diable tenta de détruire le pont mais sans réussite, il finit par se jeter dans l'eau !"







"LES PORTES CLOUTEES

Pour connaître la réputation des artisans cloutiers de Saint-Pé-de-Bigorre, il suffit d'arpenter les rues. On retrouve nombre de leurs chefs-d'œuvre sur bien des portes Saint-Péennes.

Les cloutiers ont animé le village jusqu'à la révolution industrielle du XIXème siècle. En 1805, on en comptait plus de 150 !

Coup de marteau après coup de marteau, un bon ouvrier plantait, de 5 h du matin à 7 h du soir, 8 à 900 clous et empochait 50 sous par jour, un excellent salaire ! On en forgeait de toutes sortes : clous de charpentiers, clous de menuisiers, clous de savetiers, clous de maréchaux-ferrants, clous pour les ardoises, clous pour les sabots, pointes pour les cannes et les bâtons de pèlerins et bergers...

Les cloutiers de Saint-Pé-de-Bigorre s'étaient groupés en une confrérie puissante, avec leur bannière, visible à l'intérieur de l'église. Elle représente le saint-patron des orfèvres et ouvriers du fer, Saint-Eloi, en habits d'évêque, avec aux quatre coins, les instruments de la forge (marteau et pinces).






"LA MAISON BAYO

n°19 rue du général de Gaulle, inscrite Monument Historique.

Maison du Capitaine Bayo tué par les troupes huguenotes en 1570, lors du siège de Tarbes. Cette belle demeure Renaissance possède des fenêtres décorées de petites sculptures. Sur le montant de droite, c'est une sorte de gargouille et sur celui de gauche, une tête d'homme surmontée d'une tête de chien."


La maison Bayo : 





"LES PIERRES

En observant attentivement la place des arcades, on aperçoit divers types de pierres. En premier lieu, on retrouve les galets du gave. Les arcades de couleur ocre sont en Briole, une pierre issue de carrières situées au nord du village. Elle résiste mal aux intempéries mais elle peut être exposée au feu, c'est pourquoi on l'utilisait beaucoup pour bâtir les fours et les cheminées.

On retrouve aussi du grès ocre.

Les arcades en pierre grise à veines blanches sont réalisées dans un calcaire marbrier appelé de façon générique "pierre de Lourdes", issu en majorité des carrières de la forêt au sud du village. Cette pierre a servi à réaliser encadrements de portes et chaînages d'angle de nombreuses maisons. A Saint-Pé-de-Bigorre, deux carrières principales en ont été exploitées : 

LA CARRIERE DU CASTERA exploitée de 1857 à 1937, produisait un marbre de qualité. Le monument aux morts du village, la fontaine de la place proviennent de cette carrière. Aujourd'hui, elle connaît une seconde vie par la création d'un site d'escalade.

LA CARRIERE DE PEYRAS située à 2 km du village sur la route qui mène au Monastère des Soeurs de Béthléem, fut exploitée jusqu'en 1930 par la marbrerie Fontan de Tarbes. Elle occupait une trentaine d'ouvriers et son marbre, parfois très clair, était très réputé.

Comme les cloutiers, les tailleurs de pierre avaient leur confrérie et sa fête le jour de l'Ascension.

Il existait aussi à Saint-Pé-de-Bigorre des filons de marbre noir (dont on aurait taillé le bénitier de l'église) et d'ardoise mais leur exploitation a cessé très tôt en raison des difficultés techniques et du manque de moyens."





"LA MAIRIE

Place des Arcades

La mairie était la maison natale du Général et Baron d'Empire, Jean Marie Vergez. Le bâtiment, au niveau des combles possède des fenêtres à meneaux (traverses de pierre) du XVIIème siècle. Ce n'est qu'en 1913 que la Mairie y est installée."







"LES LAVOIRS

A Saint-Pé-de-Bigorre, l'eau est omniprésente en tous lieux et sous toutes ses formes.

Les lavoirs font partie intégrante du petit patrimoine légué par nos ancêtres et sont les témoins d'une époque révolue. Pendant une centaine d'années, le lavoir est, dans chaque village, dans chaque quartier, un lieu éminemment social.

Aujourd'hui, ils sont devenus lieux de mémoire, silencieux et reposants.

LAVOIR DU BOUT-DU-PONT Restauré par les habitants du quartier.

LAVOIR DE RIEULHES Construit en 1874.

LAVOIR DE SEMBRES Construit en 1869, il tient son nom de l'ancien propriétaire du terrain. Sur le site, on découvre le bassin du lavoir avec des dallages et le départ des piliers soutenant la toiture disparue. Le réservoir est voûté.

LE CHEMINEMENT DE L'EAU

Le ruisseau de la Batmale croise, sur sa route, le lavoir de Labadie, construit en 1869.

En aval, le pont (1837) permet au ruisseau de traverser l'abbaye par un canal souterrain aux murs en pierres et voûte en dalle de schiste.

Plus loin, la Batmale ressurgit dans un lavoir aménagé sous le corps du bâtiment (daté du XIXème siècle)."


Le lavoir de Labadie : 


Amusant ce couple de pigeons qui a bravé les pointes destinées à le repousser.













La Batmale ressurgit sous le corps d'un bâtiment : 




"L'ABBAYE DE SAINT-PE

L'abbaye plus connue sous le nom d'abbaye Saint-Pé de Générès (ancien nom du village), fut fondée aux alentours de 1022. Elle fut confiée à des moines bénédictins venus de Saint-Sever-de-Rustan, une autre abbaye située au nord du département.

Selon la tradition, à l'origine de la fondation de l'abbaye on trouve le duc de Sanche V de Gascogne, visitant son duché avec son vassal le Vicomte de Béarn. Sanche se rend à Générès, aux confins du Béarn et de la Bigorre, dans un lieu presque désert, mais qui connaît une certaine notoriété pour des guérisons miraculeuses. Sanche, atteint de maladie, retrouve la santé après son passage et c'est alors, qu'il décide, en remerciement d'y fonder une abbaye en l'honneur de Saint Pierre et Saint Paul.

La fondation de l'abbaye de Saint-Pé-de-Générès correspond à l'essor du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, initié au début du IXème siècle. Situé sur le chemin des pèlerins, le hameau s'agrandit et devient un des hauts lieux de pèlerinage du Sud-Ouest jusqu'au XIIIème siècle.

Ensuite, l'abbaye connaît une histoire mouvementée lors de l'occupation anglaise au XIVème siècle (guerre de "Cent ans"), des guerres de Religion (incendie de la ville en 1569 par les protestants) pour finalement être fermée et vendue à la Révolution (1791). Rachetés par un prêtre de Saint-Pé-de-Bigorre, Procope Lassalle, les bâtiments sont offerts en 1822 au diocèse pour devenir Petit-Séminaire, lieu de formation des futurs prêtres. Le premier directeur de l'établissement est l'abbé Laurence qui sera évêque de Tarbes au moment des apparitions de Lourdes en 1858.

Le Petit-Séminaire fut transformé en 1966 en établissement scolaire mixte (fermé en 1999).

En 2017, l'Eparchie Maronite de France a fait l'acquisition de ce site dans le cadre d'un grand projet de réhabilitationn.

L'édifice a été rebaptisé depuis "Maison Maronite de la Mère de la Miséricorde".







"L'EGLISE SAINT-PIERRE

L'église de Saint-Pé-de-Bigorre est classée Monument Historique.

Il s'agit de l'ancienne abbatiale du monastère bénédictin fondé au début du XIème siècle par le duc Sanche V de Gascogne.

Son aspect ainsi que les différents types de pierres employées, briole ou marbre gris, témoignent de son histoire mouvementée et des étapes de sa construction.

La partie voisine du clocher conserve des éléments d'époque romane avec des chapiteaux sculptés (XIIème siècle). Là, se trouvait le choeur des moines et le grand clocher appelés le "dôme". Le reste de l'édifice accueillait la population et les nombreux pèlerins cheminant vers Saint-Jacques de Compostelle, venus adorer ici les reliques de saint Pierre, ils pénétraient dans l'église à l'est, par un grand portail orné de sculptures ouvrant sur la place des Arcades.

A son achèvement, au XIIIème siècle, cette église est l'un des plus grands sanctuaires romans de la région, mesurant plus de 60 m d'Est en Ouest et 25 m de large. Au fil des siècles, les moines ne parviennent plus à entretenir cet immense édifice dévasté durant la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion.

En 1569, les troupes venues du Béarn protestant, pillent et incendient l'abbaye et plus de 80 maisons de Saint-Pé-de-Bigorre. L'église est restaurée avec des moyens de fortune mais une partie des voûtes s'effondre. En 1660, un fort séisme secoue toute la région. L'année suivante, le "dôme", grand clocher roman haut de 40 m, s'effondre sur les parties restaurées. Il ne reste alors plus que le bas-côté sud pour célébrer les offices religieux des moines et des habitants.

Les moines bénédictins de Saint-Maur, présents à partir de 1666, entreprennent de relever l'église de ses ruines en conservant le plan d'origine mais raccourci à l'ouest. L'édifice abrite un important mobilier dont la clé de saint Pierre et la statue de Notre-Dame de Saint-Pé ainsi qu'un riche décor des XVIIIème et XIXème siècles."







"HISTORIQUE DE L'EGLISE DE SAINT-PE DE BIGORRE

L'église de Saint-Pé-de-Bigorre est l'une des plus anciennes de la région puisqu'elle a pris la suite de l'abbaye bénédictine fondée au début du XIe siècle en 1022. Par le Duc Sanche V de Gascogne.

Elle a connu au cours des siècles de très nombreuses transformations mais elle a subi aussi de très importantes dégradations.

D'inspiration romane, de profondes modifications furent réalisées entre les XIIe et XIIIe siècle, c'est ainsi qu'on accola sur sa façade ouest une deuxième église exclusivement réservée aux moines. Un dôme d'inspiration hispano-mauresque particulièrement important - 40 mètres de haut - et très richement décoré surmontait l'autel monacal. Les ruines de la nef unique de ce monument encore debout sont visibles à l'extérieur sur le côté ouest.

Ces deux églises communiquaient entre elles et on avait ouvert sur son abside centrale de l'est, un portail monumental donnant accès par la place aux pèlerins.

Au temps des guerres de Religions - septembre 1569 - cet édifice fut brûlé et ruiné par les troupes de Jeanne d'Albret, reine de Navarre.

Au XVIIe siècle, le dôme fortement ébranlé par le tremblement de terre de 1660 s'effondra l'année suivante en 1661.

La restauration de l'édifice commencée d'abord en 1659, puis reprise en 1676, et qui comporta le rétablissement de l'abside de l'est par la suppression du portail, donnant sur la place, fut achevée en 1680.

C'est l'église actuelle que vous allez découvrir."












































"STATUE NOTRE-DAME DE SAINT-PE (XIVème SIECLE)

Classée Monument Historique en 1907, restaurée en 1981." :  












La nuit a mis du temps à tomber si bien que les lanternes n'ont fait que prendre l'air mais cela n'a en rien empêché la visite d'être captivante. En effet, notre guide-conférencière ne s'est pas ménagée pour nous conter les légendes et les anecdotes de Saint-Pé.









"LES MAISONS BIGOURDANES & RURALES

Les spécificités architecturales de la maison rurale bigourdane puisent leurs origines aux XVIIIème et XIXème siècles.

La Bigorre, nom de la province à l'origine des Hautes-Pyrénées, compte de nombreuses carrières de schiste autour de Lourdes et Bagnères-de-Bigorre.

La couverture du toit se fait donc, le plus souvent, en ardoise.

Autrefois, les granges étaient couvertes de paille de seigle. Au nord du département, on remplaçait l'ardoise absente par de la tuile canal. A l'intérieur des maisons, on retrouve très souvent au rez-de-chaussée une grande salle commune avec cheminée monumentale et évier de pierre. Les autres pièces (dont les chambres) se distribuent en enfilade tout autour de cette salle ou à l'étage couvert par un toit pentu sous lequel on stockait certaines récoltes.

Des bâtiments annexes encadrent une cour fermée d'un portail.

Parmi ces dépendances, on distingue la porcherie et le poulailler-pigeonnier, souvent situés l'un sous l'autre, constituant un bâtiment d'élevage auquel on apporte le plus grand soin esthétique."





"LES MAISONS AVEC JARDINS EN TERRASSE

Saint-Pé-de-Bigorre a pris naissance autour de son abbaye et s'est développé sous la forme d'un "village-rue" avec des maisons aux façades mitoyennes sur la rue et, à l'arrière, un étirement des terrains (cours et jardins) perpendiculairement au principal axe routier.

Au nord de la rue principale, on retrouve le chemin Darrets Cazaous (littéralement "derrière les jardins"). Malgré le peu d'ouverture sur ces jardins, on remarque que chaque propriété a sa porte donnant sur le chemin.

Au sud, les maisons de la grand-rue possèdent des jardins étagés en terrasses, plongeant sur le Gave de Pau, ce qui permet à chaque maison d'avoir une issue au pied du village. Ces murs de clôture et de soutènement procurent au village une sorte d'enceinte protectrice.

Ces constructions en galeries, loggias, pergolas, confèrent à l'endroit son aspect paysager et architectural de qualité."


Et enfin la randonnée ! 



"Réserve Naturelle Régionale

"Massif du Pibeste-Roulhet"

Le massif du Pibest-Roulhet, présente des milieux naturels extrêmement variés, conséquence de sa situation géographique, de sa géologie et des activités humaines traditionnelles qui ont profondément marqué le paysage.

La soulane, aux ambiances méditerranéennes, accueille des espèces adaptées à la chaleur et à la sècheresse. L'ombrée, soumise à l'humidité du climat océanique, est le royaume des fougères, lichens, mousses et autres champignons.

La raideur des pentes, la présence de falaises escarpées et de vastes forêts constituent autant de zones refuges pour la faune et la flore. On recense aussi un grand nombre de gouffres et de grottes (environ 1300 aujourd'hui) que l'eau a creusé dans les calcaires. De ces cavités abritant une faune et une flore spécifique, sortent aussi des sources qui ont de tout temps alimenté les villages en eau potable.

Grâce à la volonté des collectivités locales, ce site est classé Réserve Naturelle Régionale depuis le 9 février 2012. La Région Midi-Pyrénées a confié la gestion de ce territoire au SIVU du massif du Pibeste-Roulhet qui a pour principale mission de conserver le patrimoine naturel.

Le versant de Saint-Pé-de-Bigorre

Lieu de ressources, les habitants de Saint-Pé ont de tout temps profité de leur forêt : chasse, cueillette, bois de chauffage... Représentant la majeure partie des milieux boisés de la réserve, la forêt de Saint-Pé-de-Bigorre reste un site riche en découverte. Venez parcourir les sentiers bordés de buis et les hêtraies "cathédrale" imposant le silence. Soyez vigilants à rester sur les sentiers, car de nombreux gouffres et cavités sous-terraines ont été recensés et participent à leur manière à enrichir cette réserve aux multiples facettes."


La marche débute par un chemin pentu en forêt.







"Les anciens métiers de la montagne

Voici la reconstitution d'une foye (ou charbonnière). Les bois de hêtres étaient disposés en cercle et verticalement, sur plusieurs étages, recouverts de terre, avec une cheminée au centre. Le feu à combustion lente transforme le bois en charbon. Il y a encore un siècle, les Saint-Péens arpentaient la montagne avec leurs ânes."




"LES FOURS A CHAUX ET A CHARBON DE BOIS

La forêt de Trescrouts, située au-delà du Gave à Saint-Pé-de-Bigorre, abritait un nombre considérable de charbonniers. Ceux qu'on appelait les "ahumats" (les enfumés) rejoignaient les montagnes durant la belle saison et vivaient dans des huttes sommaires pour produire du charbon de bois. On empilait environ deux stères de bois pour former une meule dont le centre restait évidé (cheminée). On la recouvrait d'une couche de mousse ou de feuilles, puis d'une couche de terre. Enfin, on mettait le feu au foyer, situé à la base de la meule afin de faire lentement brûler le bois à l'étouffé et ainsi le transformer en charbon.

Le charbon était acheminé dans la vallée à dos de mulet ou à dos d'homme pour servir aux ateliers locaux de forgerons et de cloutiers.

Près du sentier de l'Aoulhet, on trouve des traces de charbonnage. Ici, des vestiges rouillés d'anciens fours mobiles, plus efficaces que les traditionnelles meules recouvertes de terre.

Sur le sentier karstique, une "foye" (charbonnière) miniature est aménagée par les habitants du Bout-du-Pont, chaque printemps.

L'HISTOIRE DE LA CHAUX

Fait partie intégrante de la mémoire collective des villages du piémont pyrénéen. On l'employait comme engrais et pour faire du mortier, des badigeons ou enduits. La matière première, la pierre calcaire, y est abondante. C'est peut-être dès le XIème siècle, avec la construction de l'abbaye de Saint-Pé, que remonte sa première extraction. Mais c'est probablement au XIXème siècle que, dans ces villages, la fabrication de la chaux connut un essor assez remarquable, à la fois par les quantités produites et par l'évolution des techniques de fabrication. Edifiés près des carrières de pierres à chaux, afin de limiter les transports, et près des bois de chênes, hêtres ou sapins, ils offraient le combustible nécessaire. Leur construction, initiative privée, était aussi une œuvre collective à laquelle participaient amis et voisins. Une dizaine de fours à chaux, en ruine, entoure le village.

Autre ressource forestière largement utilisée : le buis. Avec ce bois très dur, les habitants façonnaient déjà vers 1600 des peignes de différentes sortes dont certains étaient exportés vers l'Espagne. Avec le développement de pèlerinages à Bétharram et Lourdes, la région de Saint-Pé-de-Bigorre et Asso s'est spécialisée dans la fabrication de chapelets. De nos jours, les buis sont malheureusement attaqués par la pyrale, chenille venue d'Asie qui dévore leurs feuilles."






C'était une balade tout à la fois physique et instructive. Notre guide ne s'est pas ménagé pour la rendre fort intéressante.
Nous avons fait 5 km aller-retour dont 2.5 km en montée et autant en descente avec presque 400 mètres de dénivelé.

Nous devrions bien dormir ce soir mais avant il nous faut reprendre la route en prévision du retour.
Avant de quitter le département des Hautes-Pyrénées, nous faisons un dernier arrêt sur l'aire de services de Tarbes-Ibos.




Reprendre la route, oui, mais en douceur, nous allons bien faire encore une ou deux pauses, histoire de faire durer le plaisir.

Je vous rejoins donc tantôt dans le Gers.


A bientôt ! 😉


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2 commentaires:

  1. Merci Brigitte, j'ai passé un moment très agréable en regardant tes photos et en lisant tes commentaires très instructifs . Passionnant !

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    1. Merci Jacline d'être une lectrice fidèle. Et merci aussi de prendre le temps de laisser un petit mot. :-)

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