Présentation de ce voyage (cliquer pour accéder à l'article et si le lien ne fonctionne plus : https://baladesmv.blogspot.com/2025/02/un-peu-plus-de-5-mois-dans-la-peninsule.html)
La nuit a été calme et nous ne sommes pas nombreux sur l'aire camping-car (cc) en ce matin du 2 janvier où le stationnement et les services sont gratuits.
Coordonnées GPS de l'aire cc :
Il n'y a pas plus de monde dans les rues d'ailleurs, tout le monde semble se remettre des agapes des fêtes de fin d'année.
Nous allons quand même faire un tour, même si nous ne sommes que de passage dans cette cité médiévale, à jamais liée au catharisme.
Ce sera une visite de panneau en panneau.
Vous nous suivez ?
Je vous retranscris le panneau :
"FanjeauxChemin du Piémont Pyrénéen vers Saint-Jacques-de-CompostelleBienvenue à FanjeauxD'origine romaine, Fanjeaux, importante forteresse médiévale juchée sur son éperon rocheux, chantée par les troubadours, fut un bastion du catharisme au XIIe siècle. Le castrum prospéra au point de devenir le coeur du catharisme ordinaire où se développa une importante communauté cathare. La lutte contre l'hérésie fit de la ville un lieu de confluence d'idées et de personnages célèbres. De grandes personnalités s'installèrent et se côtoyèrent : Guilhabert de Castres, évêque cathare de l'église du Toulousain ou Simon de Montfort qui en fit son quartier général durant la croisade contre les albigeois de 1209 à 1214. C'est aussi à cette époque que Dominique de Guzman, le futur saint Dominique, vécut à Fanjeaux et fonda un monastère à Prouilhe (voir ci-contre), berceau de l'ordre Dominicain, avant de créer cet "ordre des frères prêcheurs" qui offre à Fanjeaux aujourd'hui une notoriété internationale.Le monastère de ProuilheC'est du "Seignadou", point de vue panoramique, que saint Dominique, un soir de juillet 1206 vit une boule de feu fondre sur le hameau de Prouilhe. Cette même année, saint Dominique y installe les premières sœurs, pour la plupart, converties du catharisme. C'est à Prouilhe qu'il aime réunir ses premiers disciples ; il les réunit une dernière fois en 1217 avant de les disperser dans le monde pour développer l'ordre Dominicain. Entre 1211 et 1216, au plus fort de la croisade menée par Simon de Montfort, les dons ont permis de fonder l'un des plus importants domaines fonciers au sein du paysage religieux régional.Le monastère prospère, devient Monastère royal, jusqu'à dépasser l'effectif de 100 moniales. En mars 1715, un violent incendie éclate qui dévore la plus grande partie des bâtiments. Le Conseil du roi impose aux sœurs le plan de François Mansard de Sagone, architecte royal, qui vient à Prouilhe en janvier 1747. A la veille de la Révolution, la reconstruction est à peine terminée et en 1792, les sœurs sont expulsées. Vendu comme bien national, le monastère devient une vaste carrière de pierres. Abandonné pendant un demi-siècle, il sera partiellement reconstruit sur la volonté du père Lacordaire, restaurateur de l'ordre Dominicain en France, qui découvre le site en juillet 1852. Les bâtiments actuels datent donc de la seconde moitié du XIXème siècle.Le couvent Saint-DominiqueInstallé près des halles, cet édifice construit à partir de 1358 et destiné à l'origine aux frères dominicains, abrite aujourd'hui les dominicaines de la Sainte-famille. Au lendemain de la Révolution, les frères prêcheurs furent évincés et les bâtiments laissés à l'abandon pendant plus d'un siècle. Un portail monumental du XVIIIe siècle matérialise l'entrée du couvent. L'église, édifiée vers 1448, présente un ensemble architectural typique du gothique méridional. Du cloître, réalisé en briques roses, ne subsiste que l'aile ouest. A l'extrémité sud, s'élèvent les vestiges de la maison dite "du Miracle" de saint Dominique. D'après la tradition, cet emplacement évoque l'épisode au cours duquel le parchemin de saint Dominique, jeté aux flammes, s'envola par trois fois pour finalement se poser sur une poutre démontrant aux hérétiques cathares de quel côté se plaçait la "providence divine".Les hallesDans les dernières décennies du XIIe siècle, Fanjeaux fait figure de haut lieu du catharisme. Le village, implanté depuis l'époque gallo-romaine sur un éperon rocheux, est alors ceinturé d'un fossé et d'un rempart. A l'abri de cet impressionnant mur défensif protégé par quatorze tours, s'est développée une activité religieuse, économique et mondaine importante. Cette activité perdurera et se développera, notamment dans le domaine du textile (ateliers de tissage, teintureries...) qui fera une part de la richesse de Fanjeaux à partir du XVe siècle.Les halles pittoresques des XVII-XVIIIe siècles, avec leur charpente apparente, constituent un beau témoignage de cet essor économique."
Je vous retranscris le panneau :
"L'Enceinte MédiévaleDurant la période médiévale, le village était ceinturé d'un rempart et d'un fossé. Ce mur défensif était protégé par quatorze tours, quatre d'entre elles étaient encore en élévation en 1821.Plusieurs portes permettaient d'accéder à l'intérieur du village fortifié.Au XVIIème siècle, on en dénombrait quatre :
- La porte de la Fontaine établie au sud-est en aval de l'actuel pont-aqueduc.- La porte du Marché qui s'ouvre à l'ouest devant l'actuel Monument aux Morts.- La porte En Rivière localisée au nord-ouest.- La porte d'Aymeric au nord-est.
Les faubourgs étaient placés à l'extérieur des remparts "hors les murs" et en contrebas des fossés, à une distance fixée initialement par des impératifs de défense.Deux hôpitaux étaient implantés, l'un l'hôpital Saint-Jacques à l'intérieur des remparts, à la place de l'actuelle école communale.L'autre a subsisté, transformé en maison de retraite, jusqu'en 2010. Seule sa chapelle du XIVème siècle présente un intérêt architectural.La Place du Marché recevait les grandes foires mensuelles de Fanjeaux.Dans la campagne, les bâtiments d'origine rurale, souvent plus grands étaient construits sur de vastes parcelles, les pigeonniers de la Hille (au sud) et d'En Castel (à l'est) sont déjà signalés en 1665."
Nous arrivons aux halles, enserrées entre deux ruelles.
Je vous retranscris le texte :
"Les HallesLes Halles constituent un lieu de rassemblement pour les marchés, les fêtes locales, les foires et les expositions. Construites au XVIIIème siècle, leur charpente apparente est en chêne.Derrière les Halles :La rue du Four garde le nom du lieu où se cuisait le pain des villageois. Le "four banal" était extérieur, du fait des risques d'incendie importants au Moyen-Âge car la majorité des maisons étaient construites à pans de bois.De part et d'autre des Halles, on peut découvrir :1 La maison Gramont, qui est un ancien hôtel particulier formant un ensemble architectural des XVIème et XVIII-XIXèmes siècles.2 D'anciennes échoppes, du XVIIème siècle et quelques façades à pans de bois du XVIème et XVIIème siècles.3 Dans les vieux quartiers, une énigmatique maison à tête sculptée des XVII-XVIIIème siècles, (rue Courtine Amiel).4 La maison natale de Hugues Destrem, du XVIIIème siècle (rue du Four), sur la façade arrière (rue des Tisseyres), on peut y lire sa devise : "La liberté fait ma félicité".5 La maison "de Six Sous", édifiée en 1666 (rue du château).6 La maison dite de Catherine de Médicis, du XV-XVIèmes siècles, remaniée au XIXème et XXème siècles (rue de l'église). C'est dans cette demeure qu'aurait séjourné la comtesse du Lauragais lors de son passage à Fanjeaux."
Je vous retranscris le texte :
"L'Eglise Notre-Dame de l'AssomptionCampée au centre du bourg, l'église paroissiale de Fanjeaux est classée Monument Historique; Elle aurait été érigés sur les vestiges d'un temple dédié à Jupiter et sur l'emplacement de l'église romane qu'a connu saint Dominique. Typique du gothique languedocien, cette église fut élevée entre 1278 et 1281 (une inscription commémorative l'atteste sous le porche).IntérieurL'édifice se compose d'une vaste nef à charpente apparente, bordée de six chapelles latérales et d'un choeur voûté d'arêtes. La nef, dotée de quatre travées comporte des arcs doubleaux brisés retombant sur des culs-de-lampe moulurés. L'ensemble de l'intérieur de l'église possède une ornementation des XVII-XVIIIème siècles, de style Baroque. A noter le remarquable choeur.Les chapellesConstruites entre les contreforts, elles sont toutes voûtées d'ogives. Elles comprennent entre autres, deux statues de la Vierge à l'Enfant, l'une de la fin du XIIIème siècle, l'autre, du XIVème ainsi qu'une toile de Jacques Gamelin (XVIIIème siècle), représentant une procession de villageois demandant à Dominique de préserver les récoltes de la grêle.Ce lieu de culte conserve encore la poutre dite du "Miracle du Feu" dans la chapelle dédiée à saint Dominique.ExtérieurLe portail occidental, profondément ébrasé, se compose d'une succession de voussures supportées par des colonnettes à chapiteaux feuillagés.ClocherLe clocher présente une tour octogonale percée de nombreuses baies en arcature brisée. L'ensemble est couronné par une flèche triangulaire parachevée d'un globe de pierre. Devant l'église, la Croix dite du "Sicaire" rappelle un épisode de la vie de saint Dominique."
Nous trouvons l'église fermée.
Je vous retranscris le texte :
"La Place du Lac de JupiterLe château primitif de Fanjeaux était érigé à l'extrémité nord-est du bourg. Il était déjà en ruine à la fin du XIVème siècle et a aujourd'hui totalement disparu.A l'est de l'église s'élevait dès 1303 le nouveau château, dit aussi palais royal, où s'exerçait le juge de Fanjeaux. Seule l'une de ses tours, qui abritait la prison royale, subsistait encore à la fin du XVIIème siècle, à proximité de la Place du Lac de Jupiter.Tout près du chevet de l'église paroissiale subsistent les vestiges de la chapelle des Pénitents Blancs, élevée en 1596 : quelques éléments sculptés et une inscription commémorative rappellent cette fondation. "Le jeudi 6 avril 1596, Henri IV roi de France et de Navarre autorise la fondation d'ordre de frères pénitents afin d'honorer les plaies de la Passion de Notre Seigneur Jésus...". La Croix de Passion, en fer forgé, comporte les instruments ayant trait à la Passion du Christ. Elle est surmontée du coq, symbole du reniement de Pierre.La légende du lac de JupiterUne mare, comblée dans les années 1930, était dénommée emphatiquement "Lac de Jupiter". La légende rapporte qu'au fond du "lac"" se trouvait une pierre qui portait l'inscription "Si tu lèves la pierre, Fanjeaux périra par les eaux.Peire Vidal, troubadour, le chante :"Mos cors s'alegr'e s'esjauPer lo gentil temps suauE ppel castel de FanjauQue'm ressembla paradis ;Qu'amors e jois s'i enclauE tot quant a pretz s'abauE domnels verais e fis."Mon coeur se réjouitA cause du renouveau si agréable et si douxEt à cause du château de Fanjeaux,Qui me semble le Paradis :Car amour et joie s'y enferment,Ainsi que tout ce qui convient à l'honneur,Et courtoisie sincère et parfaite."
Sur les bancs sont inscrits des textes de Peire Vidal, les vers de ce troubadour ont été traduits en français contemporain.
On peut y lire :
"A bien me plaît la charmante saison...Et bien me plaît l'oiseau s'il va chantant, bien me plaisent fleurettes aux bosquets,Et bien me plaît la belle présence dont à mon gré bientôt pourrai jouir...Ou pour le gré de mon coeur et mon sens...""Et si on m'appelle "loup" je n'en suis pas déhonoréNi que sur moi les bergers crient, ni d'être par eux pourchassés,J'aime bien mieux bois et buissons que ne fais de palais ni maisonEt joyeusement j'irai vers elle, parmi le gel, le vent, la neige...""Geoffroy, comme il fait bon ici, dans la salle silencieuseEclairé par la lune, je ne voudrais plus jamaisSortir aux rayons du soleil...Mélissandre, chère folie, tu es toi-même la lumière et le soleil..Partout où tu passes fleurit le printemps, l'amour...Et la joie de mai sortent de terre..."
Je vous retranscris le texte :
"La Maison Saint-DominiqueDès le début du XIVème siècle (1330), ce quartier est appelé "Bourguet san Domege", avec sa rue San Domenge attestant le souvenir du séjour de saint Dominique dans cette partie du village.Cette maison fait mémoire de la présence de Dominique à Fanjeaux entre 1205 et 1215.En 1897, les frères prêcheurs, dits "dominicains", ont acquis cette maison. Ils en conservèrent la partie ancienne et aménagèrent dans cette maison un oratoire perpétuant le souvenir du grand prédicateur, leur patriarche et fondateur.L'édifice, restauré entre 1958 et 1960 conserve dans la "chambre de Dominique" :Une cheminée monumentale du XIIIème siècle, remaniée aux XIVème et XVème siècles.Un tabernacle en bois doré représentant saint Augustin.Une reproduction en bois de la Vierge de Prouilhe.Des vitraux de Jean Hugo, arrière petit-fils de Victor Hugo."
La maison de saint Dominique :
Face à la vallée, nous retrouvons représentants de l'église romaine et cathares en pleine discussion.
Je vous retranscris le texte :
"Le SeignadouAux limites de trois régions naturelles, Fanjeaux offre des paysages très diversifiés : le Razès, terre de côteaux, propices aux vignobles (ville principale : Limoux), la Piège aux landes et collines boisées, domaine de la polyculture et de l'élevage et enfin le Lauragais, aux riches plaines céréalières (ville principale : Castelnaudary).Du Seignadou, on peut admirer la vue panoramique sur la Plaine du Lauragais, la Montagne Noire, l'Alaric et la chaîne des Pyrénées.A l'extrémité nord-est de Fanjeaux, le Seignadou (Senhador, de l'occitan senhar : le lieu du signe) surplombe la plaine du Lauragais.Selon la tradition, consignée par écrit au début du XVIIème siècle, c'est du haut de cette esplanade que Dominique en 1207 eut la vision par trois fois renouvelée d'une boule de feu tombant miraculeusement sur Prouilhe.Le futur saint Dominique, y voyant un signe de Dieu, choisit cet emplacement pour y bâtir une maison destinée aux femmes cathares converties et rejetées par leurs familles. A cette première communauté est confiée la mission de soutenir l'apostolat de Dominique et de ses premiers compagnons.Le monastère Sainte Marie de ProuilheSitué en plaine à 1.5 km au nord-est du village de Fanjeaux, Prouilhe est un ancien hameau médiéval fortifié. Il disposait d'une église paroissiale dédiée à Sainte Marie. Dominique et son évêque Diègue d'Osma y fondèrent en 1207 une communauté féminine qui fut le premier monastère dominicain. Sa prospérité sous l'Ancien Régime lui valut de devenir "Couvent royal".Ravagé par un incendie en 1715, reconstruit à partir de 1750 sur des plans de Mansart, le monastère est démoli à la Révolution et mis en vente pierre par pierre. De nouveaux bâtiments voient le jour à partir de 1860 et en 1880 la vie monastique est rétablie. En 1886 commence la construction d'une basilique de style romano-byzantin en vue de développer les pèlerinages à Notre-Dame du Rosaire.Aujourd'hui la communauté de moniales poursuit en ce lieu sa vocation de prière et d'accueil."
En bas du village, on quitte les ruelles pour un endroit moins restreint.
Je vous retranscris le texte :
"Grand-RueLa rue des FarguesPlusieurs portes permettaient d'accéder à l'intérieur du village fortifié. La porte de la Fontaine, établie au sud-est en aval de l'actuel pont-aqueduc, ouvrait sur la rue des Fargues, axe de la vie économique de la cité. Artisans et boutiquiers y avaient échoppes, quelques éléments architecturaux qui subsistent en témoignent.La croix discoïdaleXIIIème siècleFaisant corps avec le parapet d'un pont aqueduc restauré au XVIIème siècle, et ayant pris son aspect actuel au XIXème siècle, est érigée une croix en forme de disque évidé.Elle présente quatre bras séparés par une simple fente entre les extrémités pattées. D'un côté, une main bénissant symbolise la Trinité ; de l'autre, un agneau porte la croix oriflammée. Sur chacun des bras est gravé un écu. Malheureusement les blasons sont illisibles.La fontaine "romaine"A quelques mètres de la croix, au sud-ouest, la fontaine est alimentée par un aqueduc prétendu romain. L'ouvrage, taillé dans le roc, est toujours visible à proximité de la fontaine. L'eau est captée dans un puits proche de la ferme de Bel Air sur le plateau au sud du village, lieu au nom évocateur "la maïre de l'aigo" (la mère de l'eau). Le réservoir consiste en une "salle des eaux" ; la façade est composée de quatre pilastres doriques demi-engagés. L'aqueduc déverse son trop-plein vers l'ancien lavoir du village, (XVIIIème siècles).Les moulinsSur les trois moulins encore présents au siècle dernier, seuls deux subsistent aujourd'hui, dont il ne reste malheureusement que les murs. Le moulin Frontil, dit Finarel (L'Hercule du Midi : le plus imposant de la région) au nord et le moulin de Talabas au Sud."
Le poids public :
A la boulangerie, nous nous laissons tenter par la tarte sèche, spécialité du village.
Bien bonne, mais pour être sèche, elle est sèche !
Nous reprenons la route en fin de matinée, toujours en direction de l'Espagne.
A bientôt ! 😉
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