Costa Brava (mai 2016) 4ème partie

Tournées vers la Méditerranée

L'Escala ¤ Begur
 

 

La première étape de notre balade : Collioure

Nous nous arrêtons tout d'abord à l'aire de services située dans la zone d'activités de L'ESCALA.

Les coordonnées GPS : N 42°6'51.12'' E 3°7'33.78''

Les services sont gratuits, mais le trottoir pour y accéder plutôt haut. C'est une aire de services seulement.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking et de l'aire de services.

 

Après avoir tourné plus d'une heure pour nous garer, nous prenons finalement la direction du centre-ville. Un grand parking gratuit (du moins en ce moment car il y a une barrière à l'entrée et un guichet inoccupé), quasiment vide ; là, nous ne devrions gêner personne, ni une ni deux nous nous arrêtons. C'est bien difficile de se garer dans les villes du littoral !

 

Nous traversons le centre historique qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable.

De la période médiévale, il ne reste pas grand chose de visible, si ce n'est les ruelles étroites menant à la mer, les maisons sont beaucoup plus récentes, probablement du XVIIIème siècle pour les plus vieilles.

Sur la place de l'Ajuntament, nous passons devant l'église Saint Pierre.  La façade est  monumentale, impressionnante, assez sobre.

 

La façade est de style baroque, alors que l'intérieur est de style gothique.

Encore des gargouilles, mais sur les côtés de l'église...

J'ai trouvé l'intérieur sobre, sombre, gris et triste, si ce n'est le magnifique baldaquin qui trône dans le chœur.

Le baldaquin immense brille de tous ses ors.

Détail du baldaquin

Au centre du baldaquin, la statue de Saint-Pierre je suppose, d'autant plus qu'il a une clef dans sa main.

De part et d'autre du chœur, deux moucharabiehs, dorés eux aussi.

Détail d'une colonne.

La rue nous amène jusqu'à la plage qui était l'ancien port. Dommage que le ciel si gris rende le tout un peu terne.

Maison de la Punxa (1919), ancienne usine à glace. Elle se distingue par sa tour d'angle (punxa).

Le sommet de la tour est orné de céramiques.

Les anchois sont les rois de cette boutique.

Monument à la "Femme du pêcheur", œuvre de Xavier Mila Mitja (1991)

Accompagnée de ses deux enfants, elle scrute l'horizon, cherchant du regard le bateau de son époux.

Un monument dédié aux marins, le Monument "à la Gent del Mar" ; œuvre de Josep M. Simon (1989).

Au premier plan, un pilier en pierre, construit au XVIIIème siècle, il servait autrefois à amarrer les bateaux. En arrière plan, c'est la maison du Gavia édifiée au cours du XXème siècle. Sa forme rappelle celle d'un navire. Elle abrite l'école municipale d'arts plastiques.

La Sardane est une danse traditionnelle catalane.

Sur la promenade en bord de mer, un tamaris bien amoché...

...mais il s'accroche !

"La Cobla" sculpture en bronze de Francesc Angles Garcia (2007) dédiée à Pere Rosi I Salart.

Les 11 musiciens sont à taille réelle.

Au premier abord, l'Escala ne nous a ni déplu, ni spécialement plu non plus.

Il faudrait bien sûr, y rester plus de temps pour l'apprécier (ou pas).

Nous avons été déçus par le centre historique, mais avons énormément apprécié la plage, la balade le long de la côte.

 

Notre voyage se poursuit à BEGUR.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.

 

Là encore, comme beaucoup d'endroits très touristiques, c'est la croix et la bannière pour se garer. Nous avons sillonné un bon moment les rues en aval avant de prendre une route menant vers le haut du village et trouver un parking presque vide, au pied d'un grand escalier qui conduit au centre-ville.

Nous allons faire un tour, histoire de prendre le pouls de la ville.

Nous croisons pas mal de gens dans les rues lorsque nous arrivons à proximité de l'église. Beaucoup de bars à tapas aux plafonds voutés sont ouverts, on n'y voit pas grand monde mais vu le bruit qui nous parvient des arrières salles on devine aisément qu'il y a du peuple.
La cité est très animée malgré l'heure tardive.
Nous aimons bien cette ambiance plutôt festive, mais ne sachant pas trop si nous avons le droit de rester sur ce parking pour la nuit, et n'aimant pas trop les mauvaises surprises...nous décidons d'aller dormir à Pals, visiter Pals et revenir visiter Begur en journée. Mais la visite de Pals fera l'objet de l'article suivant.

 

Pour en revenir à Begur...notre balade du lendemain...

Nous nous garons sur le même parking qu'hier au soir.

Du parking, nous avons une vue sur les façades des maisons construites au XIXème siècle par les colons (indianos) ayant fait fortune à Cuba. Revenus à Begur, ils ont fait construire de belles demeures au style colonial.



Maison à gauche : Façade arrière de celle de Pere Roger i Puig, achetée en 1859 à son retour de Cuba où il a fait fortune avec une usine de tabac. On distingue les belles fresques derrière les colonnes. Maison de droite : Façade arrière de celle construite en 1860 par Josep Pi i Carreras, avec sa galerie donnant sur le jardin à son retour de la Havane où il avait ouvert une épicerie et une boulangerie

Le Casino dels Senyors, construit à l'initiative d'anciens colons revenus des Amériques. Il a été inauguré en 1870.

Ferme Carreras (milieu du XIXème siècle) - Construite par Josep Carreras Frigola, commerçant de Begur, à son retour de Santiago de Cuba.

Côté rue, la façade de la maison de Josep Pi i Carreras, et à sa suite celle de Pere Roger.

Maison de style Art Nouveau, construite vers 1887 par Vicenç Ferrer Bataller
à son retour de Cuba où il travaillait dans l'industrie du tabac et dans le commerce de la farine.

Pas moins d'une douzaine de maisons coloniales ont été érigées dans la ville par les colons à leur retour des Amériques. Malheureusement, elles se distinguent surtout par leurs façades arrières non visibles de la rue. Nous n'avons pu admirer que celles qui surplombent le parking.

La tour de Can Marquès, bâtie à une vingtaine de mètres de la tour Hermanac de Can Pi. Édifiées au XVIème siècle et intégrées dans des fermes au XIXème siècle, elles ont été érigées pour lutter contre les attaques des pirates. A leur sommet, étaient entreposés pierres et autres objets, destinés à être lancés sur les assaillants.

Tour de San Ramon, construite au XVIème siècle pour lutter contre les pirates qui sillonnaient
la Méditerranée. Une échelle en bois était retirée une fois tout le monde à l'abri.

Cette rue médiévale conduit au château. Les habitants de la rue devaient offrir un verre d'eau
 aux châtelains lors de leur passage. C'était considéré comme un tribut de vassalité.

Vu la pente, je dirai même qu'un pichet d'eau aurait mieux fait l'affaire !

Sur le chemin du château

L'effort de la montée, méritait bien une vue, et quelle vue ! La baie avec les îles Medes, le mont Montgri et la plaine.

???

Le château bâti sur le rocher date du XIème siècle. Il a été détruit en 1810 lors des guerres napoléoniennes.

Du haut des remparts, on voit le parking et un bout du toit du cc.

Nous trouvons autour de l'église un petit marché. C'est ce que j'appelle un bel étal !

L'église à la façade imposante. Mon APN n'a pas aimé les fresques dans les camaïeux de gris qui entourent le chœur.

On dirait une bonbonnière.

En ce qui me concerne, une découverte : la rose de Jéricho.  Cette plante des déserts du Moyen-Orient et d'Amérique Centrale est capable de survivre à la sécheresse pendant plusieurs années. Recroquevillée en boule, elle peut ainsi être emportée par le vent vers un habitat plus humide.

Dès que les conditions sont réunies, elle s'imbibe d'eau et s'ouvre progressivement. Dans le même temps, ces feuilles reprennent leur couleur verte.  On lui attribue des vertus diurétiques, elle invoque amour et fortune. Elle absorberait même les énergies négatives quand elle est portée à même le corps.

Un bien joli Callistemon plus communément appelé Rince-bouteille.

Une ville pittoresque !

Nous avons bien aimé : les rues de Begur, les couleurs de Begur, l'ambiance de Begur. Notre visite s'est concentrée sur le centre historique mais ses 8 criques et plages comptent parait-il parmi les plus belles de la Costa Brava. Une bonne occasion d'y refaire un tour un jour !