mercredi 14 décembre 2022

Vienne : Chauvigny (septembre 2021) 8ème partie de cette balade

 


CHAUVIGNY


* Itinéraire de ce voyage - Carte active - Seul le point rouge fait l'objet de cette publication.






"Chauvigny

Ville Haute

Cité Médiévale

Située sur un promontoire dominant la Vienne, la ville haute constitue un ensemble médiéval unique en Europe : 5 châteaux forts groupés et protégés par une même enceinte, dominés par le clocher de la collégiale romane St Pierre.

    • Le château baronnial ou château des Evêques, édifice imposant et complexe (XI-XII-XVèmes siècles)
    • Le château d'Harcourt (XII-XIIIèmes siècles) qui accueille expositions et spectacles
    • Les vestiges du château de Montléon (XIIIème siècle)
    • Le Donjon de Gouzon (XI-XIIIèmes siècles), espace d'archéologie industrielle
    • La Tour de Flin (XII-XVèmes siècles) (ne se visite pas).
 La collégiale St Pierre présente un chevet de plan tréflé (rare en Poitou) et un décor sculpté riche et abondant."

 



A première vue, nous avons de quoi faire !
Mais faudrait-il encore se garer. C'est ce que nous faisons en prenant place sur le parking situé dans la ville haute, près du cimetière.
Il est gratuit, sans services.
Coordonnées GPS : N 46°34'23.1289''  -  E 0°38'48.4799''

A noter que l'aire de vidange se trouve dans le camping municipal. Plus d'infos sur l'accueil des cc dans la ville


La nuit a été calme et le jour venu, il est temps d'aller découvrir Chauvigny. Nous commençons par descendre, et dans le cas présent descendre n'est pas un vain mot. La pente est très raide !
C'est dans la ville basse que se tient le marché qui occupe toute la place qui fait face à l'hôtel de ville.
Nous récupérons un plan de visite à l'office du tourisme et c'est parti...

L'hôtel de ville pour commencer :



L'église Notre-Dame se trouve à quelque cent mètres de l'hôtel de ville. Construite au XIème siècle, elle a fait l'objet de quelques restaurations au XIXème siècle. Elle est classée à l'Inventaire des Monuments Historiques depuis le XIXème siècle.




Tableau du XVIIIème siècle représentant le martyr de Saint Léger :



Sur la photo ci-dessous, les deux chapiteaux représentent la tentation d'Adam et Eve pour celui de gauche et deux griffons affrontés pour celui de droite.


Une fresque du XVème siècle illustre la Chrétienté aidant le Christ à porter sa croix : 



Une des stations du Chemin de Croix : 




La maison dite "des Templiers" avec sa façade gothique du XIIIème siècle : 




Moment poétique avec ce petit ruisseau qui coule dans le centre-ville, non loin de l'hôtel de ville.


Le moulin ?
Par rapport au plan fourni par l'office du tourisme, ce pourrait bien être le moulin St Léger construit en 1090 et en fonctionnement jusqu'en 1975 : 


Un peu plus loin, ange et dragon se partagent l'encadrement de cette belle fenêtre : 




Nous reprenons la direction de la ville haute où se trouvent concentrés tous les édifices de la cité médiévale.



Il m'a royalement ignorée, mais quel regard !




Nous parvenons à la Porte des Piliers, ancienne porte fortifiée qui protégeait l'accès au château baronnial...



...profitons du panorama qu'offre le jardin médiéval sur la ville basse tout en respirant le parfum des plantes...


...et enfin empruntons la rue du crime, passablement étriquée, ce qui nous fait longer les châteaux.






Après avoir grimpé la rue du crime, bien étroite et bien pentue, nous arrivons sur le parvis de la collégiale Saint-Pierre. Nous sommes à présent dans la ville haute.






Je suis tout d'abord happée par les magnifiques sculptures qui encadrent la porte de la collégiale et la beauté des modillons avant d'être subjuguée par le décor intérieur. 
















Un texte qui "raconte" les chapiteaux du chœur.
Un peu de lecture ça vous tente ?

"ANCIENNE COLLEGIALE SAINT-PIERRE DE CHAUVIGNY

LES CHAPITEAUX DU ROND-POINT

Dressée sur un éperon calcaire taillé par les vallées de la Vienne et du Talbat, site occupé dès le néolithique, émergeant d'entre les cinq châteaux-forts de la Ville-Haute, l'ancienne collégiale Saint-Pierre est l'un des édifices romans les plus prestigieux des pays d'Ouest.

Son chapitre apparaît dans les textes peu après l'an mil. Cette communauté de chanoines possède des statuts connus dès 1270. En 1568, l'église est pillée durant la troisième Guerre de religion et, moins d'un siècle plus tard, une troupe de Frondeurs l'investit en 1652, causant de nouveaux dégâts réparés sous le règne de Louis XIV. 

A la Révolution, le chapitre est supprimé. L'église, déjà en mauvais état, est fermée au culte. Rouverte en 1804, elle subira divers travaux d'aménagement et de restauration qui se prolongeront jusqu'en 1857. 

On s'accorde à distinguer dans l'édifice trois grandes campagnes de travaux : le chœur et le transept accusent le tout début du 12ème siècle et la nef sa seconde moitié. La partie supérieure du clocher remonterait seulement au 13e siècle.

Outre l'harmonie de ses proportions et le décor fouillé de son chevet, c'est surtout aux chapiteaux de son sanctuaire que tient la renommée de Saint-Pierre.

 


I SATAN ET SES FIDELES

Satan, au centre, solidement campé au-dessus d'un brasier, le regard louche et lointain, grinçant des dents, tient contre sa poitrine écailleuse un objet gravé d'un X (ne s'agirait-il pas d'une pierre d'autel profanée ? voir V). Deux démons crêtés et ailés, tournés vers la tête hideuse et carrée de leur maître, traînent chacun une proie. A gauche, un démon nu empoigne un homme vêtu. A droite, un démon écailleux s'est emparé d'un homme nu, sexué, qui lutte contre la force impérieuse qui triomphe de lui.

II/SPHINX

La composition est identique sur les quatre faces du chapiteau : des sphinx - ou manticores ? - affrontés, avec corps de lion, ailes d'oiseau au mouvement splendide, hautes cagoules guillochées. Les visages divergent à angle droit. Les seuls points de contact sont les griffes et les extrémités des bonnets coniques. Les queues retournées sont engoulées par des têtes de fauves placées aux angles de la corbeille sous la volute.

III/ SCENES DIVERSES

a/ DRAGON AILE

Le dragon ailé présente une finale en serpent dont la boucle s'achève par une seconde tête. Ce type de monstre légendaire, apte de la sorte à se déplacer indifféremment dans les deux sens, est nommé amphiptère ou amphisbène. Il serre entre ses griffes une boule qui peut représenter le monde soumis au mal. Férocité incarnée, il s'accroche aux scènes voisines par d'effrayantes morsures.

b/ LIONS ADOSSES

Les queues des deux félins s'enlacent en X et se terminent sur une forme unique. Dépourvus de dents et de griffes, ils s'apparentent davantage à des lions d'apparat, gardiens élégants, qu'à des fauves dangereux. Les boules qu'ils tiennent rappellent la scène précédente.

c/ SIRENES

Il s'agit là de sirènes-oiseaux, qu'il ne faut pas confondre avec les Néréides marines. Ce sont ici des monstres composites : la tête barbue présente une crinière et un long col arrondi. Les queues, en partie repliées sur l'astragale du chapiteau, s'achèvent en palmette. Au centre, un bel oiseau picore les feuillages issus de ces palmettes sur lesquels il est perché.

d/ DANSEUR

Rebelle jusqu'ici à toute interprétation satisfaisante, cette célèbre scène doit surtout être considérée dans sa valeur plastique et dans son originalité, justement admirées. Sans doute le sculpteur a-t-il cherché à rendre le pivotement de l'homme sur une jambe en dédoublant le corps, la tête restant le seul point fixe de la composition. Les lions tenus par leurs pattes postérieures, reviennent vers le centre pour mordre l'homme aux épaules et rééquilibrer son mouvement. Rien ne permet d'affirmer que le sculpteur ait cherché à représenter Daniel dans la fosse aux lions. Le personnage se démarque sensiblement des représentations connues de danseurs ou de jongleurs.

IV/ LIONS AFFRONTES

Quatre lions ailés sont unis deux à deux par une tête commune placée à un angle de la corbeille. Leur face, humanisée, s'orne d'une barbe travaillée avec soin. Aux angles laissés libres, deux visages féminins, creusés de rides, sont giflés par les mains qui, curieusement, figurent à l'extrémité des queues. Les chevelures dénouées sont, à l'époque romane, le signe de la débauche. Cet outrage serait-il le salaire de l'inconduite ou bien faut-il voir dans ces mains l'interprétation erronée des palmettes qui, fréquemment, terminent la queue des lions représentés dans l'art roman ?

V/ SCENES BIBLIQUES

a/ L'ANNONCIATION (Luc, 1.26.)

L'ange Gabriel vient annoncer à la Vierge Marie qu'elle enfantera le Sauveur; La croix qu'il présente montre qu'il tient son autorité de Dieu : elle est peut-être aussi une préfiguration de la Passion. Marie, face à l'envoyé céleste, a un geste de crainte ou de surprise. Les quatre mains, surdimensionnées, centrent la scène sur la croix et, par leur danse expressive, la mettent davantage encore en valeur.

b/ L'ADORATION DES MAGES (Matthieu 2.11...)

L'Adoration des Mages ou Epiphanie est un thème commun dont le traitement devient original sous le ciseau du sculpteur chauvinois. La Vierge Marie, assise de face, tient l'Enfant Jésus dans son giron. L'étoile miraculeuse brille de ses huit rayons. Les Mages couronnés sont agenouillés deux et un de part et d'autre. Chacun porte deux coupes. Sortant de l'angle du chapiteau, la main de Dieu rend témoignage  à l'Enfant qui porte le nimbe crucifère et fait écho à la bénédiction du Père. Sur l'abaque, de part et d'autre du visage de Marie, se lit le nom du sculpteur : GOFRIDUS ME FECIT (C'est Geoffroy qui m'a fait).

c/ LA PRESENTATION DE JESUS AU TEMPLE (Luc 2.22...)

Accueilli par le vieillard Siméon, Jésus est présenté par sa mère, tenu dans un linge, au-dessus de l'autel du Temple marqué d'un X. La scène préfigure parfaitement l'offrande parfaite qu'il sera plus tard sur la croix. L'Enfant tend ses mains jointes vers Siméon. Ce geste est celui du vassal devant son Seigneur : Jésus se soumet à la volonté de son Père.

d/ LA TENTATION DE JESUS AU DESERT (Luc 4.1...)

Jésus, devenu adulte, se retire au désert pour prier et jeûner. Le Malin lui présente une pierre et le met au défi de la changer en pain. Des trois tentations subies par Jésus, c'est la plus concrète qui est ici figurée. A la lourdeur raide et instable du diable s'oppose l'harmonieux geste de Jésus qui le repousse sans violence. Les Pères de l'Eglise, Origène notamment, accordaient à l'épisode une importance considérable.

VI/ DRAGONS AFFRONTES

Ce chapiteau est une sorte d'hybride s'inspirant d'autres corbeilles (IIIa et IV). Il présente quatre dragons ailés affrontés deux à deux et dévorant, en s'aidant de la patte, deux petits personnages nus, figurant sans doute des âmes de défunts. L'une des victimes à l'oeil exorbité par l'angoisse, l'autre tire la langue dans une grimace dérisoire. Les queues des monstres se rejoignent à l'angle de la corbeille, serrant ou martelant deux têtes grotesques.

VII/ LE JUGEMENT

Chapiteau étonnant où les figures sont complétées d'inscriptions nombreuses. Les quatre faces respectent une composition en T.

a/ LA GRANDE PROSTITUEE (Apocalypse 17.4-5)

La scène, inspirée de l'Apocalypse, semble unique dans la sculpture romane. Babylone, la ville de l'exil, du mal, de l'oppression, est représentée sous les traits d'une prostituée. Elle est parée d'une somptueuse robe rehaussée de broderies qui ne peut dissimuler l'indécence de son attitude. Une ceinture barre sa taille. Dans sa main gauche, elle tient un balsamaire, vase antique contenant un parfum : elle enivre par son pouvoir de séduction. Dans sa main droite, elle tient une coupe, en or, produit de ses débauches. Tournée vers l'occident, où se cache le soleil, elle règne sur un monde de déclin et de mort. 

b/ BABYLONE ABANDONNEE (Apocalypse 18)

Un homme hirsute, au visage buriné, fait pénitence. Il adopte tous les signes du deuil pratiqués dans l'Ancien Testament. Il est vêtu de haillons, ses reins sont ceints d'une corde, il ne se rase plus. Il médite, dans l'attitude du penseur antique, sur la chute de Babylone que, de part et d'autre de sa tête, symbolisent des murailles tombées ou des flammes. Il s'agit soit d'un prophète ayant annoncé l'écroulement de l'Empire babylonien, soit d'un des rois de Babylone que l'Apocalypse mentionne. S'opposant trait pour trait à Babylone qui occupe la face opposée, cette scène est tout aussi rarissime.

c/ LE PESEMENT DES AMES

Thème devenu fréquent dans la sculpture romane, le Pèsement des âmes trouve ses origines très loin dans le temps. L'archange Michel bénit une âme de sa main droite. Le personnage, agenouillé, l'implore de ses mains jointes venant toucher l'ample manche de sa robe. L'archange tient de sa main gauche la balance qui l'aidera à discerner les bons des méchants. Le fléau penche de son côté malgré les efforts véhéments du diable - DIABOLUS - qui pèse de tout son poids sur un plateau pour fausser la pesée.

d/ L'ANNONCE AUX BERGERS (Luc 2.8...)

L'ange Gabriel annonce aux berges - PASTORES - qui gardent leurs troupeaux appuyés sur leur bâton, que le Sauveur est né. L'inscription DIXIT GLORIA IN EXCELSIS DEO signifie : Il dit "Gloire à Dieu au plus haut des cieux" ; la phrase est empruntée à la liturgie.

Les verticales et les horizontales s'accordent pour donner à la scène un caractère apaisé. A droite, l'inscription PASTOR BONUS (Le Bon Pasteur) met en relation deux thèmes rarement rapprochés.

VIII/ OISEAUX DEVORATEURS

Deux étranges oiseaux de proie dépècent deux personnages nus, pêcheurs subissant leur châtiment. Leur cou, leur tête et leur bec, prolongés par la verticale de leurs pattes suivent l'arête de la corbeille; Leur ailes s'éploient sur deux faces. La dureté des lignes accentue la violence de la scène.


Du point de vue technique, le sculpteur n'excelle pas dans son art, ses modèles sont grossiers, ses drapés stéréotypés. Il traduit sans finesse un sens pourtant vif du mouvement, il ignore la superposition des plans et, le plus souvent, le liant du feuillage. Son talent réside surtout dans son originalité, la pluralité de ses thèmes, son aptitude à combiner les éléments trop peu variés de ses compositions pour éviter la monotonie. Par ailleurs, on ne peut qu'admirer sa puissance expressive : aujourd'hui encore, ses sculptures saisissantes parlent pour tous les âges et toutes les cultures.

Quel message chrétien se cache derrière ces scènes où l'Ecriture est bien loin, en apparence, de dominer ? Remarquons que les deux scènes les plus porteuses d'espoir, l'Epiphanie et l'Annonce aux berges, sont tournées vers le sanctuaire, que les ailes nombreuses viennent faire pendant aux reptations bestiales, que les monstres des deux chapiteaux voisins de l'Epiphanie sont disposés comme pour rendre hommage au Seigneur de l'univers... Moins que la lutte entre le bien et le mal, ils proposent le chemin le plus sûr pour échapper à cet antagonisme.


c/ C BARBIER et SAINT-PIERRE ACCUEIL 1996" 





























La façade arrière de la collégiale est elle aussi bien fournie en sculptures.
























Quasiment collé à la collégiale se trouve le musée des Traditions populaires et d'archéologie. Nous prenons un billet jumelé qui nous ouvre l'entrée au musée et au donjon de Gouzon (5 € l'entrée des deux sites)


Nous pénétrons dans le quotidien de la vie à Chauvigny aux siècles passés, notamment au XIXème siècle.



Une vitrine présente de belles coiffes. Les femmes portaient des coiffes tous les jours, mais certaines étaient destinées à des évènements particuliers tels que le mariage, la fête ou bien le deuil.



Une vitrine autour de l'écriture,




Une autre autour de la pêche à la carafe,




Une salle nous plonge plus loin dans le passé, à l'époque romaine et par extension gallo-romaine.


Il est question de la voie romaine Poitiers-Bourges construite au 1er siècle ap. J.C., de l'aqueduc de Salles-en-Toulon, de la borne militaire de Saint-Pierre-les-Eglises, de l'agglomération gallo-romaine de Saint-Pierre-les-Eglises et du tumulus de la Bataillerie.


Des objets de la vie quotidienne : 


A gauche dans la vitrine, un bar d'appartement réalisé par Roger MAITRE, ébéniste à Bignoux. Cette pièce a été réalisée en ormeau galeux, sycomore et noyer.

"Cette œuvre a été primée en 1990 dans le cadre du concours des MOF dans la catégorie menuiserie, à l'occasion de la 18e Exposition nationale du travail. Elle a nécessité 1500 heures de travail de juillet 1988 à octobre 1989 ; sa réalisation est un concentré des techniques de mise en forme et de décoration (moulures, courbures...)."



"Modèle réduit d'un double alambic

(Appareil destiné à la séparation de produits par chauffage, puis refroidissement (distillation) servant à obtenir de l'alcool)

Réalisé en 1928 par Léon Paul Hahn à l'âge de 15 ans.

Léon Paul Hahn (1914-2009)

Vaporiste, chaudronnier et mécanicien installé à Bonnes (86), sa commune de naissance.

Il a entretenu le moteur à vapeur (exposé dans la verrière du Donjon de Gouzon) qui animait l'alternateur de la manufacture de porcelaine de Chauvigny (établissements Deshoulières) pour la production d'électricité jusqu'en 1980.

En 2001, à la mort de son épouse, il a donné cet objet à la commune d'Antigny (avec la locomobile et la batteuse exposées au Donjon de Gouzon). 

 Propriété de la commune d'Antigny (86310), dépôt au musée de Chauvigny"



Guess, même s'il n'est pas fatigué a fait toute la visite bien sage dans le sac. Il l'apprécie aussi lors de nos randos, histoire de se reposer un moment les pattes au bout de quelques kilomètres.
Un York de canapé à la maison, un York vadrouilleur et randonneur lors de nos balades. 😊













Il est temps de grimper les marches qui conduisent au donjon.


"Espace d'archéologie industrielle (Donjon de Gouzon)

Ce donjon des XIème-XIIIème siècles repose sur un niveau déjà occupé par les hommes 3500 ans avant Jésus-Christ.

Ces différents niveaux d'occupation permettent de développer dans le donjon un Espace d'Archéologie industrielle dont les thèmes sont illustrés par des objets produits à différentes époques.

Les carrières de pierre calcaire, la manufacture de porcelaine, industries actuelles de Chauvigny, côtoient d'autres activités plus anciennes et disparues comme les moulins, les tuileries, les fours à chaux.

La circulation verticale dans cet ensemble a été confiée à Sylvain DUBUISSON, Architecte Designer qui a réalisé un ascenseur, oeuvre d'art en lui-même, commande publique de la Délégation aux Arts Plastiques.

De la terrasse, la cité médiévale comme les vallées de la Vienne et du Talbat se découvrent sous un angle inhabituel.

Visite jumelée avec le musée archéologique et de traditions populaires." 





Eh oui, la visite se fera à tour de rôle, Guess n'est pas le bienvenu au donjon.
Il faut tout d'abord emprunter l'ascenseur qui mène au sommet de la tour.


Un petit coucou à notre cc, ...


...une jolie vue sur les toits, ...




...la centrale nucléaire de Civaux.




La terrasse de la tour : 


Un étage est consacré à la faïencerie et notamment celle produite à Chauvigny. Cette activité est un pan incontournable du passé industriel de la ville depuis la création de la première faïencerie dans la première moitié du XIXème siècle.

















L'exposition "Vivre avec les dieux Autour du sanctuaire gallo-romain du Gué-de-Sciaux" occupe tout un niveau du donjon.
Au Gué-de-Sciaux se trouvait un théâtre, des thermes et des lieux de culte.
Les fouilles entreprises ont permis de mettre à jour des fresques, des statues et divers objets du quotidien.



"Scène de sacrifice d'un cochon (suobole),

1ère moitié du IIIe s.

Ce relief en calcaire a été découvert à Bordeaux (Gironde), fouilles place Pey-Berland, à hauteur de la rue des Palanques en 1867, en remploi dans la base du rempart romain.

Ce relief pourrait s'expliquer de différentes façons, mais le plus probable est qu'il représente le sacrifice d'un cochon en présence de personnes notables et d'une divinité (?), reconnaissables au fait qu'elles sont assises, à droite, tandis que les autres s'affairent à découper le cochon, à en récupérer les morceaux ou à les transporter dans des paniers.

Inv. 60.2.52 - Musée d'Aquitaine, Bordeaux (Cliché : Lysiane Gauthier, mairie de Bordeaux)" 

 



Extraits lors des fouilles au Gué-de-Sciaux : de la monnaie gauloise, des bijoux, des accessoires de toilette...


... de la vaisselle et des poteries...


... ainsi que des os d'animaux, s'y trouvent des os de bœufs, porcs, moutons, chèvres, oiseaux mais aussi de bécasses et de loutres d'Europe. Et aussi des outils.



"Mercure

La tête de Mercure du Gué-de-Sciaux faisait partie d'une grande statue en pierre calcaire datée du IIe s. ap. J.-C.

Le dieu est coiffé d'un bonnet sans ailes ; son  visage expressif et sa chevelure sont traités avec détails et qualité. La partie centrale de ses yeux accueillait un élément circulaire en pâte de verre foncée.

Le dieu incline légèrement la tête vers le bas ; du haut de son piédestal, il posait un regard à la fois inquisiteur et protecteur sur les hommes.


Deux mains tenant une bourse appartenaient vraisemblablement à deux autres statues de Mercure." 

 


Quelques poteries et faïences font la transition entre la période gauloise et une époque bien plus récente.







Nous voici au début du XXe siècle, avec l'avènement de la révolution industrielle, du progrès de la technologie.




"Modèles réduits d'une locomotive (moteur à vapeur mobile) et d'une batteuse (machine-agricole servant à battre les céréales)

Réalisés par Léon Paul Hahn entre l'âge de 15 et 17 ans.

Récompensés par une médaille d'or lors des expositions agricoles de Poitiers en 1931 et de Tours en 1933.

Léon Paul Hahn (1914-2009)

Vaporiste, chaudronnier et mécanicien installé à Bonnes (86), sa commune de naissance.

Il a entretenu le moteur à vapeur (exposé ici) qui animait l'alternateur de la manufacture de porcelaine de Chauvigny (établissements Deshoulières) pour la production d'électricité jusqu'en 1980.

En 2001, à la mort de son épouse, il a donné ces objets à la commune d'Antigny (avec le double alambic exposé au musée des Traditions populaires).

Propriété de la commune d'Antigny (86310), dépôt au musée de Chauvigny" 





La visite se termine ici mais nous ne sommes pas tellement pressés de sortir tant que l'averse sévit et sous la verrière c'est plutôt bruyant !



Les escargots ne sont peut-être pas sortis après cette belle rincée, mais nous oui et nous prenons la direction du château d'Harcourt, le mieux conservé des châteaux chauvinois.




L'entrée est libre et gratuite.



Une exposition sur le travail de Michaël Bettinelli, auteur de la série "Le Grimoire Pourpre".


Nous découvrons aussi les fresques de l'église de Saint-Pierre-les-Eglises reproduites sur de grands panneaux.




La pièce adjacente présente deux belles fenêtres à coussièges.








Le passage au marché a laissé quelques traces !


Nous quittons Chauvigny sous la pluie.



Il est temps de reprendre la route vers notre prochaine et probablement dernière étape de cette balade : Saint-Robert mais là, c'est la Corrèze.

A bientôt ! 😊 

 


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