LE CHÂTEAU DE SANT FERRAN
Présentation de ce voyage (cliquer pour accéder à l'article et si le lien ne fonctionne plus : https://baladesmv.blogspot.com/2024/06/catalogne-fevrier-2022.html)
Construit en 1753 sur 32 hectares, le château de Sant Ferran magnifiquement conservé, est considéré comme étant la plus belle forteresse européenne du Siècle des Lumières. Il a aussi bénéficié des meilleures avancées techniques du génie militaire espagnol du XVIIIème siècle.
Capable d'héberger 4000 hommes et des réserves pour une année de siège, la forteresse n'a eu sa première garnison qu'en 1792, moment où en France régnait un profond trouble public.
Si elle a joué un rôle durant la Guerre du Roussillon puis durant la Guerre d'Indépendance Espagnole, c'est durant la Guerre Civile Espagnole que la forteresse a eu un rôle majeur.
Un peu d'Histoire avec la retranscription du texte :
"La Guerre Civile espagnole a éclaté en juillet 1936, en raison du coup d'état mené par une partie de l'Armée avec le soutien des milieux les plus réactionnaires de la société espagnole. L'objectif des insurgés était de renverser l'ordre constitutionnel de la Deuxième République.
On estime que la guerre a occasionné entre 600 000 et 700 000 victimes (fronts de guerre et répression aux arrière-gardes inclus). La défaite républicaine, début 1939, a obligé entre 470 000 et 480 000 personnes à prendre le chemin de l'exil. Une proportion considérable de personnes déplacées, après beaucoup de souffrances et de manques, s'est établie en grande partie en France et dans plusieurs pays de l'Amérique latine."
"Retirada et chemins de l'exil Château de Sant Ferran
Le château de Sant Ferran a joué un rôle décisif durant la Guerre Civile, car ses installations faisaient office de centre d'accueil et d'affectation de troupes et coordonnaient une partie de l'activité des aérodromes du secteur de l'Emporda (Garriguella, Cabanes et Mollet de Peralada) et de la base navale de Roses.
Le 1er février 1939, le château fut le siège de l'ultime réunion des Corts républicaines (Parlement). Le 3 février y fut signé l'accord final de cession des œuvres d'art évacuées depuis Madrid et València. Le 8 février, peu avant l'arrivée de l'Armée franquiste, les dernières unités militaires républicaines ont dynamité diverses parties du château.
Après la guerre, une partie des installations fut utilisée comme centre de commandement de bataillons de travailleurs, de prisonniers politiques, d'activités de défense militaire et comme prison d'évadés clandestins venus de France pendant la Deuxième Guerre Mondiale."
Je sais bien que rien ne vaut une visite mais les photos pourront peut-être vous donner une petite idée de la grandeur du lieu.
Allez, on entre !
Retranscription du panneau :
"La Porte Monumentale
Cette photographie prise en 1889 montre l'aspect qu'avait l'accès principal à San Fernando de Figueres. Ce portail majestueux, à l'ornementation classique, riche et soignée, symbolisait la double raison d'être de la forteresse : porte d'entrée pour l'ami et dissuasion face à l'éventuel agresseur."
Sitôt passé le porche...
...nous entrons dans l'immense cour d'honneur.
Les côtés de la cour d'honneur abritaient outre la résidence du gouverneur, les logements des officiers mais aussi l'église de style néoclassique mais jamais achevée.
Les voûtes recouvertes de pierres et de terre pour faire face aux engins explosifs.
Nous arrivons devant la porte du pénitencier, fermé à la visite :
Nous nous retrouvons devant un des puits que l'on trouve aux angles de la cour d'honneur. Quatre citernes de grande contenance ont été placées sous le pavement.
Une casemate destinée à abriter les troupes :
C'était initialement une des trois poudrières de la forteresse, cette partie du fort avec sa partie basse recouverte d'azulejos a servi de cantine à partir de 1930.
Le bastion de Sainte Thècle offre une vue panoramique sur la chapelle du côté de la forteresse mais aussi sur la plaine.
Si nous avons été subjugués par le vaste espace de la cour d'honneur, nous l'avons été tout autant par les écuries, immenses elles aussi avec leurs 300 mètres de longueur et une capacité initiale de 500 chevaux.
Et quand on songe qu'il n'en reste qu'une moitié, l'autre partie ayant explosé en 1939...
En prolongement des écuries, fermée par une grille se trouve une chapelle dédiée à la mémoire du général Mariano Alvarez de Castro.
Plutôt insolites ces toilettes, non ?
Il nous a fallu pas moins de deux bonnes heures pour découvrir le site tant il est vaste.
Le top, Guess a même pu nous accompagner, en laisse bien entendu.
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