Présentation de ce voyage (cliquer pour accéder à l'article et si le lien ne fonctionne plus : https://baladesmv.blogspot.com/2025/01/beaucoup-daveyron-et-de-cantal-un-peu.html)
Nous arrivons à Mourjou en toute fin d'après-midi et il me tardait d'arriver car j'ai trouvé les 5 derniers km sur une route étroite et tortueuse plutôt éprouvants.
Nous nous garons sur la place de la mairie qui se trouve à un croisement de routes.
Coordonnées GPS de notre parking :
Il est trop tard pour espérer visiter ce qui nous a amenés dans ce village du Cantal, nous remettons donc à demain la visite de la "Maison de la Châtaigne".
Mais nous aurions volontiers fait le sentier "Les Trésors du Haut-Célé" jusqu'à ce que la lecture du panneau nous en dissuade. Il ne fallait pas lire le petit encart vert en bas du panneau "Précautions ! Vous randonnez à vos propres risques, sans chien, sur propriétés privées..."
Dommage !
Nous avons bien dormi, la circulation n'a repris que vers 7 heures et encore il n'y avait pas de quoi fouetter un chat, une voiture environ toutes les 10 minutes. De quoi nous réveiller en douceur.
Et cerise sur le gâteau, il fait beau.
Nous nous engageons sur le chemin qui mène à la Maison de la Châtaigne bordé de châtaigniers de diverses variétés. Leurs branches croulent sous les fruits et les bogues encore jeunes ont une jolie couleur vert pâle.
Nous sommes bien accueillis à la Maison de la Châtaigne, j'entends par là que l'accueil est plus chaleureux que la normale. De plus, nous ne le savons pas encore mais un panneau nous donne le ton de la visite.
"CastanhauCastanhierCastanhaCastanhairesAlors vous voilà ?Aquoo me fa plaser ! Acabatz de dintrar, aquel ostau serà lo vostre, lo temps d'una visita.On m'a demandé de faire la guide, mais vous savez, moi, c'est pas mon métier. Enfin, je vous dirai bien tout ce que je connais sur la Châtaigneraie.La Castanhau, c'est mon pays ! Colette Castanier, c'est mon nom. Castanhièr, ça veut dire châtaignier, ici et la castanha, la châtaigne, c'est mon péché mignon.Chacun le sien !"
Nous voici au royaume de la châtaigne !
J'ai mis peu de photos même si les lieux sont agencés avec goût. L'ambiance est feutrée et la visite rythmée par de très jolis textes. Moi qui d'ordinaire ne lis plus du moment où ils sont en trop grand nombre, là, j'ai pris beaucoup de plaisir à faire de la lecture.
J'apprendrai un peu plus tard que tous les textes sont réunis dans un recueil "Les carnets de Colette" vendu à la boutique.
Nous sommes invités à poursuivre la visite à l'extérieur.
Nous découvrons le sécadou (petite bâtisse destinée à faire sécher les châtaignes) et un appareil artisanal destiné à décortiquer les châtaignes asséchées après trois semaines au sécadou.
Nous dépassons quelques châtaigniers maintes fois centenaires, traversons le verger où les pommiers se délestent à tout va de leurs fruits avant d'emprunter le chemin qui mène à la fontaine.
Revenus légèrement sur nos pas, il est temps de rendre visite à Colette qui nous y invite chaleureusement.
Nous passons devant un gîte pour chauves-souris fait par l'école primaire du village avant d'entrer dans la maison.
Là, une exposition nous apprend que proche de nous, sous nos pieds en fait, se trouve un souterrain médiéval découvert par hasard en 1998 lors d'un effondrement au passage d'un engin.
Depuis, des études ont été faites par des chercheurs à l'aide d'appareils très sophistiqués, mais le souterrain n'a à ce jour révélé qu'une partie de ses secrets.
Actuellement, 407 souterrains ont été recensés en Auvergne dont 55 pour le département du Cantal.
C'est bien beau tout ça mais nous sommes attendus au premier...
A l'épicerie, j'ai retrouvé telle la petite madeleine de Proust, des souvenirs de boutiques de mon enfance. Je me suis revue tenant la main de maman alors que nous entrions dans un magasin similaire où sur un périmètre réduit nous pouvions trouver aussi bien du dentifrice que du savon, des chaussettes, une passoire, du lait, des fruits, des bougies, et ce qui m'intéressait bien plus alors des bonbons vendus à l'unité dont certains ne coûtaient qu'un centime de franc.
La visite se poursuit par une exposition d'outils agricoles et d'objets indispensables jadis à la production et à la récolte de la châtaigne.
Quant à Guess, lorsqu'il nous voit nous attarder devant trop de panneaux ou autres vitrines, il fait les musées à sa façon. S'il n'y a pas de visiteurs, nous pouvons lâcher sa laisse sans problème, il reste là, il récupère tout en nous surveillant du coin de l'œil, prêt à bouger dès que nous quittons la pièce.
Les châtaigniers aussi ont leurs prédateurs.
La visite se termine dans la boutique.
Que de produits alléchants pour des gourmands tels que nous !
Comment résister après en avoir dégusté quelques-uns ?
Bien entendu, nous avons quitté la boutique non sans avoir fait quelques achats : une bouteille de liqueur de châtaigne, une bouteille de limonade à la châtaigne, un livret de recettes "Les recettes de Colette" que j'ai soigneusement feuilleté, histoire de vérifier la faisabilité et nos accointances avec les recettes proposées. Bien entendu, j'ai tellement pris de plaisir à les lire que je n'ai pas oublié le recueil où se retrouvent tous les textes lus pendant notre visite "Les carnets de Colette Castanier".
Nous croisons les animaux de la Maison de la Châtaigne en rejoignant le village, chacun tente au mieux de trouver un peu d'ombre. Seule, Manon, l'ânesse vient quémander quelques caresses à moins que ce ne soit Guess qui l'intéresse ?
Nous repassons devant le sécadou avant de nous retrouver au centre du village.
Le centre du village ? Une placette avec d'un côté une très belle maison de maître et de l'autre l'église Saint-Médard. Et entre les deux, une fontaine coiffée d'une belle châtaigne taillée dans la pierre.
L'église Saint-Médard construite au XVIème siècle et son clocher en dôme à impériale surmonté d'un clocheton :
L'intérieur de cet édifice religieux est sobre et lumineux et ne manque pas d'élégance.
Le village est petit et respire la propreté et la tranquillité. Nous sommes en pleine châtaigneraie, et même si la production a sérieusement décliné, cet arbre fait toujours partie du paysage local.
En ce qui nous concerne la visite de la Maison de la Châtaigne nous a enchantés.
Et nous n'en revenons pas bredouilles.
Le site de La Maison de la Châtaigne (La Maison de la Châtaigne - Mourjou en Châtaigneraie cantalienne - Puycapel)
Mourjou n'était qu'une brève intrusion dans le département du Cantal, nous retournons momentanément dans l'Aveyron.
A bientôt ! 😉
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