Présentation de ce voyage (cliquer pour accéder à l'article et si le lien ne fonctionne plus : https://baladesmv.blogspot.com/2025/04/un-peu-plus-de-5-mois-dans-la-peninsule.html)
Après un saut d'environ 200 km, c'est par Úbeda dans la province de Jaén que nous commençons la découverte de l'Andalousie.
19 heures passées. Trop tard pour espérer trouver une place vacante parmi les 10 places réservées aux camping-cars dans le haut d'un grand parking. Pas le choix, nous nous garons de l'autre côté de l'allée mais côté voitures. Demain matin, nous devrions pouvoir investir une place parmi celles réservées aux véhicules de loisirs. Les camping-cars en général, ça va et ça vient...
Le stationnement et les services sont gratuits, l'aire de services se trouve à l'entrée-sortie du parking.
Coordonnées GPS de notre stationnement :
Les conditions de stationnement sont plus ou moins toujours les mêmes :
Stationnement limité à 48 heures maximum. Interdiction de déballer table, chaise, auvent, séchoir, cales, car c'est assimilé à du camping libre selon la loi andalouse. Garder l'aire propre. Interdiction de laver son véhicule.
Quelques arrivées et départs de voitures tard en soirée et tôt ce matin mais si l'on considère que nous sommes dans une grande ville et que le parking est vaste, l'endroit est plutôt calme.
Nous avons consacré deux jours entiers à Úbeda et notre première visite est pour l'Office de tourisme. Entre le plan et les nombreux panneaux installés un peu partout dans le centre historique, nous devrions voir la majorité des beaux édifices de la ville. Je vous en retranscrirai la plupart d'entre eux pour vous en faciliter la lecture.
Et pour commencer un peu d'histoire, ce qui permet aussi de mieux comprendre le style architectural de la ville. Si tous ont un paragraphe en français, celui-ci requiert un traduction :
"ÚbédaL'occupation de ces terres remonte au troisième millénaire avant J.C.. Au sud de la ville actuelle, se trouvait la ville ibère de Recuia qui à l'époque romaine, sous Auguste cohabitait avec Coloni a Salaria. Mais sa fondation revient à l'émir Abd al-Rahman II et à Muhammad I, au IXe siècle. Elle reçut le nom de Madinat Ubbadat al-Arab en raison de son statut de ville et de la lignée de ses habitants, tous Arabes ayant la confiance des dirigeants.Sa fondation représentait une mesure politique pour contrebalancer la puissance de sa voisine Baeza et l'influence de sa population mozarabe séditionnaire. Úbeda se distinguera pour être l'une des villes les plus importantes du Haut Guadalquivir, convoitée à la fois par les musulmans et les chrétiens, ce qui s'est traduit par un siège continu et un changement de mains, jusqu'à sa capitulation définitive sous Fernando III en 1233. A ce moment, alors qu'une époque prenait fin, la médina était célèbre pour ses artisans, l'habileté de ses chevaliers et la passion de ses habitants pour la musique et la danse. Au Bas Moyen-âge, Úbeda se militarise et devient une base active dans la lutte frontalière et l'avancée vers Grenade. Jusqu'à la paix imposée par les Rois Catholiques en 1507 et la démolition de son alcazar, elle sera encore le témoin de luttes intestines entre factions nobles. C'est alors que la ville connaît son deuxième âge d'or, qui se reflète dans sa délicieuse et magnifique architecture Renaissance, éternelle jusqu'à nos jours."
Balcons vitrés et grilles en fer forgé aux fenêtres, mais aussi portes de belle facture avec de beaux encadrements de pierre sont autant d'éléments architecturaux typiques de la ville.
L'église San Isidoro, construite aux XVIe et XVIIème siècles est déclarée au Patrimoine de l'Humanité en 2003. Nous ne verrons que sa façade de style gothique, la porte étant fermée lors de notre passage.
La place de l'Andalousie :
"TOUR DE L'HORLOGE (XIIIE-XVIE SIECLES) : BIEN D'INTERET CULTURELStyle architectural : hispano-musulman et Renaissance. A l'origine, c'était une tour de défense appartenant à l'ancienne muraille médiévale, elle sert actuellement d'attrait touristique de la ville dont on peut visiter son clocher, d'où on admire tout l'ensemble historique, vu du ciel. Cette grande tour fut levée au XIIIe siècle, mais dans la deuxième moitié du XVIe siècle on procéda à l'adapter, y étant ajoutée une deuxième partie construite dans le but d'abriter une horloge et un clocher."
La tour de l'Horloge :
"ANCIENNES BOUCHERIES (1885)Style : néo-Renaissance. C'était l'endroit où on sacrifiait le bétail - en guise d'abattoir - . A l'heure actuelle, c'est l'office municipal de tourisme abritant à son intérieur une partie de la muraille musulmane arabe et l'accès à la Torre del Reloj."
Les anciennes boucheries :
"EGLISE SANTISIMA TRINIDAD (1704-1745)Style architectural : baroque. Lieu de culte chrétien. Le temple présente deux portails, l'ouest et le principal, comprenant deux cloîtres à l'intérieur. Après la période des Désamortissements ecclésiastiques, le couvent fut transformé remplissant la fonction d'école d'éducation primaire actuellement."
L'église de la Sainte Trinité (Santisima Trinidad), fermée elle aussi lors de notre passage :
De la place d'Andalousie, nous empruntons une belle avenue piétonne.
J'extrapole un peu, mais en Andalousie, nous passerons souvent devant de telles entrées aux murs joliment parés de céramiques, fermées par de belles grilles en fer forgé s'ouvrant sur des patios, havres de paix tranchant avec le brouhaha de la rue.
Nous voici devant l'ancien hôpital de Santiago que nous visitons à tour de rôle. Si les chiens n'y sont pas admis, l'entrée est gratuite mais l'on y voit essentiellement la cour intérieure et les galeries du premier étage.
Classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, considéré comme l'un des plus beaux édifices de la Renaissance espagnole, il a été construit au XVIème siècle. Jadis hôpital et hospice pour les pauvres, c'est à présent un centre culturel.
Quelques photos de l'hôpital de Santiago :
Le portail de cet ancien hôpital représente Jacques le Majeur à cheval.
Tellement habituée à nos mini caoutchoucs ficus Elastica que je ne peux m'empêcher d'être interpellée par la taille des spécimens du sud de l'Espagne, encore que celui-ci est plutôt petit.
On peut dire que la cour intérieure de l'hôpital nous a retenus un bon moment.
Tour du palais des Condes de Guadiana construit à la fin du XVIème siècle :
Parvenus devant un monument aux morts, nous ne pouvons que constater qu'ils sont bien moins nombreux qu'en France. Car même si à l'heure actuelle quelques maires ont tendance à réduire les cimetières militaires pour des projets immobiliers ou autres, les monuments aux morts trônent encore en belle place jusqu'aux centres de nos villages.
Les orangers bordent les rues, occupent les places...mais les oranges ne sont pas destinées à la consommation. Une amie camping-cariste qui s'est hasardée à en goûter m'a confirmé ce que je supposais, les "oranges des rues" ne sont pas bonnes du tout, amères à souhait. Bref, voilà la meilleure raison de ne pas les ramasser !
Et c'est peut-être heureux car nous serions privés de ce bel effet. Perso, j'aimerais bien revenir en période de floraison pour profiter des senteurs florales.
Détails de la photo ci-dessus :
Décidément, les églises font "portes closes" aujourd'hui ?
"MAISON DES MORALES (XVIE SIECLE)Style architectural : Renaissance. Originairement c'était la demeure d'un noble dont l'identité reste inconnue. A présent, elle constitue une maison de logements. Son nom procède d'une légende basée sur l'arrestation involontaire de la fiancée de monsieur Pero Xil.Sa façade, tout épurée, se divise elle-même en deux parties, la première desquelles se lève à partir d'un soubassement présentant un portail architravé à pilastres ioniques, tandis que la deuxième partie se compose de balcons également architravés."
Le joli portail de l'église près de la Maison des Morales :
"PALACIO DE JUAN VASQUEZ DE MOLINA (1550-1560) : B.I.C.Style architectural : Renaissance. Originairement, ce fut la demeure de Juan Vásquez de Molina, remplissant la fonction de couvent plus tard. Au dernier étage se trouvent les archives historiques d'Úbeda, une pièce possédant un riche plafond à caissons et des documents d'intérêt du XIIIe siècle. Actuellement, c'est le siège de la Mairie d'Úbeda."
Tant mieux pour elle, dommage pour nous, la Mairie se fait refaire le portrait.
"BASILICA MENOR DE SANTA MARIA DE LOS REALES ALCAZARES (SS. XIII-XX) : B.I.C.Style architectural : roman, gothique, Renaissance et baroque. Installée sur un sous-sol archéologique de l'âge du cuivre, occupe l'emplacement de l'ancienne grande mosquée de la ville qui a été transformée en culte catholique au XIIIème siècle. C'est l'un des temples d'Úbeda qui a subi le plus de transformations, réunissant ainsi une telle variété de styles. De nos jours, c'est un culte chrétien.
Elle fait face à la Mairie, nous n'en verrons que la façade.
"PALACIO DEL MARQUES DE MANCERA (1590-1610)Style architectural : maniérisme. Au début, ce fut la résidence de monsieur Pedro de Toledo, premier marquis de Mancera et vice-roi du Pérou. Depuis l'an 1900 jusqu'à 2006, il fut l'office de couvent des Siervas de Maria, actuellement appartenant à la Mairie d'Úbeda."
En attendant, le ciel andalou nous offre un joli camaïeu de gris pas très engageant, d'autant plus que nous n'avons prévu ni parapluie, ni imperméables. Je connais un petit chien qui ne va pas apprécier du tout si la pluie se déclare. 😉
Une très belle façade d'église côtoie celle bien plus austère du parador d'Úbeda.
Le parador était jadis un palais.
Il est possible de voir le patio de cet établissement hôtelier. Nous y allons à tour de rôle. Les chiens n'y étant pas admis.
"PLACE DE SANTA LUCIACette coquette place, située à la limite du vieux quartier, c'est un carrefour pour se rendre au quartier médiéval Saint Thomas en passant par l'arrière du palais de Francisco de los Cobos : au populaire quartier de San Millán, dit "le quartier des potiers", ou se promener dans la Ronda de Miradors (boulevard périphérique à belvédères, le long de laquelle la "mer d'oliviers" qui compose le paysage, ainsi que les pans de muraille, bordent ce qui fut l'ancien alcazar de la ville hispano-musulmane. C'est intéressant de se pencher sur le réverbère de Sainte Lucille pour admirer les sommets des sierras de Cazorla, Segura et Las Villas, et Val du fleuve Guadiana.Au milieu de l'esplanade se dresse un réverbère en forge et une fontaine assez épurée en pierre, composée par deux jets d'eau. Sur cette place on peut trouver Porte de Sainte Lucille, connue aussi sous le nom de Porte de Quesada, reconstruite dans le dernier tiers du XXe siècle, dont le nom dérive de l'existence d'une niche où on vouait un culte à l'icône de Sainte Lucille. Elle présente un style mudéjar conservant les premières traces des arcs originaux, en plus du soubassement du pan de muraille."
"COUVENT DE SAN MIGUEL (1587)Style architectural : baroque. Lieu de culte chrétien.La façade du temple se caractérise par sa sobriété, laquelle s'interrompt uniquement par la sculpture de Saint Michel Archange accompagné par les emblèmes héraldiques de Saint Jean de la Croix et Sainte Thérèse d'Avila. A l'intérieur, on trouve un temple en forme de croix latine à trois nefs. On remarque le maître-autel, décoré avec des peintures contemporaines allusives à l'Archange Saint Michel contemplant sa gloire, se situant au-dessous les effigies de saint Jean de la Croix et Sainte Thérèse d'Avila.C'est le seul bâtiment levé en l'honneur du saint patron de la ville d'Úbeda, Saint Michel, une église coexistant avec l'oratoire de Saint Jean de la Croix qui s'érigea comme la première construction réalisée en l'honneur du Saint carmélitain, décédé dans ledit endroit en 1591."
"MUSEE DE SAN JUAN DE LA CRUZEn 1978 on procède à l'adaptation de l'ancien couvent dans le but d'exposer de divers objets en rapport avec la figure du Saint mystique, ainsi que de diverses œuvres d'art contemporain. On y remarque l'impeccable reconstruction de celle qui fut l'ancienne cellule du Saint poète."
Le musée est fermé...
...l'église également.
"EGLISE SAN PABLO (XIIIE-XVIIIE SIECLES) : BIEN D'INTERET CULTURELStyle architectural : roman, gothique, Renaissance et baroque. Lieu de culte chrétien. Etant levée sur une ancienne mosquée, on remarque ses trois portails à l'extérieur du bâtiment : à l'ouest la Portada de los Carpinteros ("Portail des Charpentiers") qui date du milieu du XIIIe siècle, la Portada Principal ("Portail Principal") se situant au sud qui fut façonnée en 1511 projetant le style gothique élisabéthain ; finalement, la Portada Norte ("Portail Nord") étant construite entre 1483 et 1489. La fontaine qui est adossée à l'abside, datant de l'an 1591, c'est de grand intérêt.Au coin sud-ouest extérieur du temple se trouve une chapelle en guise d'édicule, laquelle fut construite en 1611, connue sous le nom de "El Tabladillo" (espèce de chaire) servant à prier en plein air et organiser les enchères au marché."
"MUSEE ARCHEOLOGIQUE OU MAISON MUDEJAR (XVE SIECLE) : BIEN D'INTERET CULTURELStyle architectural : mudéjar. A l'origine, le bâtiment remplit la fonction de logement, étant aujourd'hui le siège du musée archéologique d'Úbeda.Cette maison fut levée au XVe siècle, étant considérée comme le meilleur exemple d'architecture domestique mudéjar conservée à Úbeda ; sa découverte fut tout à fait fortuite après avoir été supprimés les murs qui cachaient l'arcature de la façade d'accès. Elle présente une cour centrale architravée à colonnes octogonales soutenant elles-mêmes quatre doubles galeries destinées à abriter de différentes pièces. Le plus remarquable, c'est sa galerie d'accès au porche se composant d'arcades outrepassées (ou en fer à cheval) brisées ; dans l'ensemble de voussoirs restent les gravures des marques ou signes réalisés par les tailleurs de pierre.La plupart des pièces qui sont exposées au musée procèdent tant des dons que des fouilles archéologiques faites dans plusieurs territoires communaux de la province de Jaén, tout entière, dont on peut mentionner quelques-uns des sites archéologiques correspondants : la Calera (à La Carolina) accumulant du matériel préhistorique ; Castellones de Cela (à Hinojares), lequel comprend d'importants vestiges en céramique de l'époque ibérique, et finalement Collado de los Jardines ou Castellar de Santisteban, réunissant des ex-voto ibériques tant en bronze qu'en terracotta.On a progressivement augmenté la collection grâce au matériel procédant de la propre ville, concrètement des travaux de fouille archéologique réalisés dans de différentes zones : les anciens tribunaux, l'ancienne muraille de la ville, Eras del Alcázar ou même dans la propre maison mudéjar, siège du musée archéologique d'Úbeda. Il faudrait y ajouter tout le matériel récupéré des sites archéologiques proches de la ville, comme l'ancienne colonie romaine de Salaria, Arroyo de la Dehesa, et Cortijo de Doña Aldonza, parmi d'autres."
Nous l'avons visité ne serait ce que pour voir l'intérieur d'une maison mudéjar du XVème siècle. Nous y avons surtout admiré le très beau patio sur lequel débouchent toutes les pièces même s'il abrite de belles collections et si celles-ci sont élégamment exposées.
J'attends juste une autorisation de publication pour faire un article.
L'entrée du musée archéologique :
Nous arrivons sur la place de San Lorenzo.
"PLACE DE SAN LORENZOCette place est située dans l'un des quartiers les plus traditionnels de la vieille ville, étant le berceau de l'écrivain Antonio Muñoz Molina, natif d'Úbeda, sur laquelle on remarque l'atelier artisan Forja Tiznajo, en plus de plusieurs bâtiments de grand intérêt historique."
"CASA DE LAS TORRES (1520) : BIEN D'INTERET CULTURELStyle architectural : plateresque. Ce fut une résidence privée et à l'heure actuelle, c'est le siège de l'Instituto de Bachillerato Artistico (lycée d'enseignements artistiques). Elle reflète un style plateresque dans lequel sont combinés des éléments propres de la tradition médiévale et de la Renaissance. Il existe la légende de l'Emparedada ("la Femme emmurée") étant décrite par l'écrivain Antonio Muñoz Molina, dans son roman El jinete polaco ("Le cavalier polonais").
En découvrant la haute façade, nous peinons à nous imaginer qu'elle cache un délicat patio en son centre.
Quelques photos de la Casa de las Torres :
"EGLISE DE SAN LORENZO (XVIE SIECLE)Style architectural : Renaissance. Elle fut un lieu de culte chrétien. Actuellement, on l'utilise en tant que centre culturel par la Fundación Huerta de San Antonio (fondation à caractère culturel connue sous le nom populaire de "Verger de Saint Antoine" à Úbeda). Ayant rempli la fonction de paroisse depuis 1842, elle perdit son ancienne maçonnerie datant du XIVe siècle. C'est pourquoi l'actuelle appartient à un processus de construction développé tout au long du XVIe siècle."
Notre visite de l'église de San Lorenzo fera l'objet d'un prochain article, la fondation ayant répondu favorablement à mon mail. 😊
Une boutique de ferronnerie d'art où nous sommes invités à entrer. Nous y trouvons un joli pêle-mêle d'œuvres de toutes sortes. Difficile de résister mais notre soute n'est pas extensible.
"PLACE DE SAN PEDROElle se trouve bordée de constructions d'importance du XXe siècle, ainsi que d'une fontaine située au milieu de la place. Sa rue principale, Juan Pasquau connecte cette place avec rue Real et rue Rastro, deux des artères urbaines les plus remarquables dans la ville; Au sud, se situent les murs du couvent de Santa Clara."
Un des côtés de la place est occupé par l'église de San Pedro.
"EGLISE DE SAN PEDRO (XIIIE-XVIIE SIECLES)Style architectural : roman, gothique, Renaissance et baroque. Lieu de culte chrétien. Levée sur l'une des anciennes mosquées principales de la ville, le bâtiment d'origine fut détruit en 1368 étant rénové au début du XVIIe siècle. La tour-clocher fut déplacée au milieu du XXe siècle depuis le chevet du temple jusqu'à l'autre extrémité pour mieux apercevoir la tour du palais des Condes de Guadiana."
Quelques photos de l'église de San Pedro :
"PALAIS DES PORCELESComme d'habitude à la construction de plusieurs palais et grandes bâtisses de la ville à partir du 16ème siècle, la façade de ce bâtiment est placée en retrait par rapport à l'alignement du reste des édifices pour générer un petit lieu avant, ouvert comme square. Cet espace rehausse et donne perspective au bâtiment, placé dans une trame urbaine médiévale avec rues étroites. Le palais présente une façade classique où les éléments renaissants traditionnels sont réitérés, comme aux autres palais de la ville.STYLE : MANIERISTECHRONOLOGIE : 17ème siècle"
Détails de la façade du palais des Porceles :
"MAISON DE LA TERCIA (XVIIE SIECLE)Style architectural : Renaissance. Originairement il s'agissait d'un édifice destiné au stockage du blé provenant de la collecte de la troisième partie de l'impôt ecclésiastique. De nos jours, c'est le Centro de Interpretación "Olivar y Aceite" - centre d'interprétation dédié à la culture des champs d'oliviers et à la production de l'huile d'olive.Située juste à côté de la muraille de la Corredera de San Fernando, c'est l'une des voies les plus importantes de la trame urbaine d'Úbeda, dont l'édification fut réalisée au XVIIe siècle, se caractérisant par une austérité extrême. La façade présente un portail architravé à caissons ornés de bossages aux jambages, qui se divise en deux étages, le bâtiment étant couronné par une corniche saillante entourée d'un tore. C'est l'exemple le plus illustratif comprenant des "cantines" traditionnelles, car cette maison en possède quatre contenant de grandes jarres originales - de grands récipients de tradition arabe faits en terre cuite, destinés au stockage de denrées alimentaires.-."
Même si nous visitons le Centre d'Interprétation de l'Oliveraie et de l'huile situé dans cette Maison de la Tercia, édifice du XVIIème siècle, je n'ai aucune photo des extérieurs côté rue. Quant à l'intérieur, j'attends une réponse à mon mail pour rédiger ou pas un article.
"TOUR DE DEFENSE ARABE (IXE SIECLE) : BIEN D'INTERET CULTURELStyle architectural : hispano-musulman. C'est l'une des tours qui conformaient la rocade fortifiée levée par les arabes. Connue aussi sous le nom de tour de flanquement, elle subit une rénovation pendant le XVe et le XVIe siècle. Elle était disposée en guise d'avant-garde à l'extérieur de la muraille, aujourd'hui démolie. La moitié inférieure de ladite tour est tout massive, tandis que la partie supérieure abrite une pièce couverte par une coupole octogonale étant complétée par quatre mâchicoulis. La tour conserve encore ses mâchicoulis primitifs lui apportant un aspect absolument original."
"MURAILLES ET PORTE DU LOSALLa ville d'Úbeda fut fortifiée pour la première fois pendant l'émirat d'Abd al-Rahman II au IXe siècle. C'est à l'époque almohade que le système défensif se renforça avec la construction d'une série de murailles, entièrement réalisées en pierre, avec plusieurs tours de défense et de différentes portes installées afin de marquer les principaux accès à la ville ; après la conquête d'Úbeda, laquelle fut exécutée par le roi Ferdinand II dit le Saint le 29 septembre 1233, la muraille fut restaurée y étant levées de nouvelles portes."
"PORTE DU LOSAL : BIEN D'INTERET CULTURELC'est la porte la plus monumentale de toutes celles qui sont conservées appartenant à l'enceinte fortifiée. De style mudéjar et aussi connue sous le nom de Porte de Sabiote, c'est un magnifique exemple des formes et techniques de construction musulmanes qui continuèrent à être utilisées après la conquête chrétienne de la ville. Elle se compose d'un double arc outrepassé (ou arc en fer à cheval) brisé, étant précédé à l'extérieur d'un autre arc qui connecte le pan de muraille avec la tour de défense qui la protégeait.L'espace intérieur conserve la poutre de porte (ou linteau) en bois avec les jambages originaires d'une ancienne porte à double battant qui tiendrait grâce aux axes des charnières. Juste à côté de cette porte, se trouve une chapelle avec l'image de la Virgen de la Soledad, au pied de laquelle il y avait un rosier donnant également son nom à l'arc (Arc du Rosier) et à l'icône de la propre Vierge du Rosier."
Nous clôturons cette découverte d'Úbeda par la place des Olleros.
"PLACE DES OLLEROS : ARTISANATSituée dans le traditionnel quartier de San Millán, l'antichambre de l'ensemble fortifié depuis le chemin de Valence, la place représente le bastion ancestral des potiers d'Úbeda arrivant à en compter plus de cinquante : la preuve en est qu'Úbeda fut déclarée Zone d'intérêt artisanal de l'Andalousie, catégorie culturelle à ce titre existant dans le pays. Il n'y a pas mal de métiers qui y subsistent encore : poterie, forge artistique, ébénisterie, vitriers artistiques, fibres végétales et plafonds à caissons mudéjars. Chacun de ses produits jouit de l'exclusivité et l'authenticité propre de ce qui est fait à la main, étant le fruit de la transformation de matériaux nobles moyennant des techniques traditionnelles. Aujourd'hui, tous les objets sortis des ateliers d'Úbeda sont considérés comme de vraies pièces de musées."
"MUSEE DE LA POTERIE "PACO TITO, MEMORIA DE LO COTIDIANODans ce musée, la tradition de la poterie de trois générations reste encore vivace faisant des pièces et des ustensiles en terre cuite, avec la même maîtrise reçue des arabes : c'est à eux que la poterie d'Úbeda doit sa finition en couleur verte. C'est un espace vivant, où le travail du potier, jour après jour, est lui-même tout à fait évident."
Vu l'heure, vous vous doutez bien que le musée est fermé, dommage, nous l'aurions bien visité.
Nous nous contentons de faire les curieux et de regarder quelques œuvres bien vertes d'une boutique de la place des Olleros.
Ce premier contact avec l'Andalousie est prometteur, nous avons sur deux jours parcouru le centre historique en tous sens et fait une quinzaine de kilomètres tant à pied qu'en trottinette. Nous avons non seulement été épargnés par la pluie et avons découvert une jolie ville au riche patrimoine historique. Je mettrai un seul bémol, hormis l'église de San Lorenzo, désacralisée de nos jours, nous n'avons pu visiter aucune église.
Il est temps de faire quelques courses avant de quitter Úbeda.
Légèrement en manque de fromages depuis que nous avons quitté la France, j'en trouve deux bien prometteurs. Il s'avèrera que j'ai eu bon nez...et qu'ils étaient excellents, surtout le Cremositos del Zújar. 👍
Un dernier arrêt pour faire le plein avant de reprendre la route.
Cela paraît proche de nos prix du moment, mais en 2023, il n'en était pas de même en France.
Je vous retrouve à Baeza ?
A bientôt alors ! 😉
Vous désirez être informé(e)s des nouvelles parutions ?
Abonnez-vous
à notre page Facebook « Balades par monts et par vaux »
à notre chaîne You Tube « Balades par monts et par vaux »
et laissez un petit mot, cela fait toujours plaisir. 😉
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire