Présentation de ce voyage (cliquer pour accéder à l'article et si le lien ne fonctionne plus : https://baladesmv.blogspot.com/2025/04/un-peu-plus-de-5-mois-dans-la-peninsule.html)
Cela ne devait être qu'une halte nocturne et nous devions en repartir au matin. Mais après avoir consulté internet, il devenait évident qu'il nous fallait consacrer au moins quelques heures à Salobreña situé dans la province de Grenade.
Avec ce village, nous découvrons une autre facette de l'Andalousie, celle des villages blancs. En effet, ces villages perchés pittoresques ont la particularité d'avoir les murs blanchis à la chaux et d'être parcourus de ruelles étroites et bien souvent pentues.
Nous sommes sur un grand parking parmi une cinquantaine de camping-cars et s'il y a un peu de mouvement ce matin, nous y avons passé une nuit très calme.
Il nous faut un petit quart d'heure de marche pour rejoindre le village en longeant un grand champ de poireaux.
21° en cette fin de février, on ne va pas se plaindre...
... et nous aurons encore bien plus chaud une fois parvenus au château qui domine le village. Et pour cause ! Que de montées, que de marches pour y parvenir !
Fort heureusement, ce fort dénivelé est compensé par quelques ruelles qui formant des paliers nous permettent de reprendre notre souffle.
Je vais tenter de vous traduire les quelques panneaux rencontrés lors de cette visite.
"Passage de la voûteC'était l'un des accès à l'enceinte de la ville, légèrement modifié à présent et aussi dépourvu de portes. Il donnait sur la vallée ou le ravin, aujourd'hui urbanisé qui séparait la ville en deux quartiers, celui de la ville et celui de l'Albaycin, connu au XVIIIe siècle sous le nom de "La Cañada de l'église" et plus tard dénommé plus simplement "La Cañada"."
Le passage médiéval, lien entre le quartier de l'Albaycin et l'ancienne médina abrite deux petites chapelles :
Courage ! Encore quelques marches pour parvenir au château de la période Al-Andalus.
Ouf ! Nous sommes à la porte du château, reconnu Bien d'Intérêt Culturel d'Andalousie. Les chiens n'y sont pas admis, mais à l'accueil on nous autorise à y entrer avec Guess du moment qu'il ne quitte pas le sac. Aucun problème, nous sommes sur ce point très disciplinés et reconnaissants de trouver des endroits où les gens ne sont pas bornés, de plus, Guess est bien content de reposer ses pattes. Ceci dit, je déplore ces interdictions mises là du fait des mauvais comportements d'une petite poignée de maîtres. Nous faisons malheureusement bien trop souvent le triste constat d'être pénalisés du fait d'une minorité.
Désolée pour cette digression mais comme tous les propriétaires canins responsables, nous sommes confrontés à bien des interdictions qui entravent injustement nos déplacements avec nos animaux.
Pour en revenir au château, l'entrée est à 4 euros. La visite se borne aux extérieurs mais déjà cela nous prend presque 1 heure pour en faire le tour. Ce château arabe a été conservé en relativement bon état. Nous y voyons notamment l'aljibe (réservoir d'eau) et il reste quelques vestiges des anciens bains arabes. Sa position dominante nous permet d'admirer un superbe panorama avec d'un côté les derniers sommets enneigés de la Sierra Nevada et de l'autre la mer Méditerranée, sans compter toutes les terrasses des maisons blanches qui dévalent la colline. C'est très beau.
J'espère avoir une réponse affirmative à ma demande d'autorisation de publication pour rédiger un article.
1 heure plus tard, nous entreprenons la descente foulant à nouveau une mosaïque de feuillage stylisé et de formes géométriques.
Le bon jour mais pas le bon moment, dommage ! Nous avons prévu d'être à 17 heures à Nerja pour assister au défilé qui clôturera le carnaval.
"Où suis-je ? demande Samuel, au pied de la forteresse de Salobreña, dans la cour d'Almuñecar.[...] Quand ils arrivèrent au village, LLbia écarta quelques enfants qui jouaient en s'éclaboussant dans la piscine. Ignorant les regards et les rires des blanchisseuses, je me suis aventuré dans une ruelle de maisons blanches avec des terrasses et des cheminées étroites. C'était un enclos d'une vingtaine ou trentaine de vieilles maisons avec un temple qui semblait être une mosquée, un quartier militaire accolé à la muraille de l'alcazar et une vue généreuse sur la vallée.L'atmosphère était étrange car elle mêlait les airs et les fumées d'un village au rythme lent à l'odeur des sites militaires.Les roches creusées et la mosquée elle-même taillée dans la pierre ajoutaient à l'ensemble un aspect rupestre.José Luis Serrano"L'Alhambra de Salomon" "
Œuvre publiée en 2006.
Un autre panneau, toujours réalisé en azulejos :
"Le château arabe
Vestige de notre histoire, il contient des vestiges de l'époque préhistorique, punique, romaine, andalouse et de l'époque moderne.
S'il a une altitude de 73 m et une distance de 500 m par rapport à la mer, il n'en a pas toujours été ainsi : au Moyen-Âge, la mer atteignait le promontoire sur lequel la ville et le château sont construits. Pendant la période païenne (du XIIIe au XVe siècle), la forteresse abritait les membres de la dynastie comme Youssef III qui y passa onze ans enfermé.Après la prise de Salobreña par les Rois Catholiques en 1489, elle deviendra une forteresse militaire."
A mi pente, nous arrivons sur le parvis de l'église de Notre-Dame du Rosaire (Iglesia de Nuestra Señora del Rosario) que nous trouvons malheureusement fermée. Erigée au XVIème siècle probablement sur une ancienne mosquée, elle est de style mudéjar.
Son clocher permettait jadis de surveiller la mer afin de pallier aux attaques barbaresques.
Une plaque édifiée pour le Vème centenaire, nous apprend qu'en 713, lors de la conquête arabe, l'église a été convertie en mosquée et qu'en 1489 lors de la reconquête, elle a de nouveau été ouverte au culte chrétien.
Le parvis de l'église nous offre de jolis points de vue sur le village.
"Eglise Notre-Dame du RosaireErigée apparemment sur le terrain occupé par la mosquée de la médina médiévale, dont nous savons seulement grâce à l'œuvre d'Ibn al-Jatib (XIVe siècle), qu'elle était d'une "architecture magnifique". L'église a été construite au XVIe siècle dans le style mudéjar, dont se distinguent son portail latéral et sa tour élancée. En 1821, un incendie dévastateur réduisit son intérieur en cendres, il fut reconstruit entre 1832 et 1833."
En contrebas de l'église, nous arrivons sur la place de la mairie.
"Place de l'Hôtel de VilleAinsi nommée parce que depuis le XVIe siècle s'y trouvent les Maisons du Conseil ou de la Mairie. Elle était également appelée Place Publique car elle était le centre de la vie socio-politique et un foyer économique, ainsi que la Place Principale puisqu'ici convergeaient les voies principales menant aux portes de la ville fortifiée."
Une traduction un "peu à côté" sans aucun doute, 😌 et pour cause je n'ai jamais appris l'espagnol mais je pense avoir respecté l'idée générale :
"Salobreña la BlancheSalobreña, saint et emblème. Un balcon pour regarder du sommet d'un rocher, les bateaux traverser la mer. La plaine, la canne à sucre, l'alcazaba et la Caleta. Salobreña est toute à la fois faite de sucre et de sel."
"Salobreña !ImpressionLes maisons s'élèvent vers le ciel, ce sont des volées de pigeons qui ont arrêté leur vol. Des pigeons sur le rocher ; Salobreña se précipite dans la mer de mon coeur."
Je me suis interrogée sur la présence de ces bouteilles d'eau vues souvent sur les pas de portes. Une amie camping-cariste m'a dit que c'était pour éviter que les chiens n'urinent devant les entrées. Merci Réjane d'avoir éclairé ma lanterne. 😉
Nous avons rejoint le bas du village et avons retrouvé le plat et les rues bien plus larges.
Quelques jolies entrées bien typiques :
Le thermomètre affiche des conditions idéales pour visiter, il ne fait ni trop chaud ni trop froid.
Il nous faut reprendre la route si nous voulons assister au dernier défilé carnavalesque de Nerja. Sans cela, nous serions bien restés un jour de plus pour mieux découvrir Salobreña. Surtout qu'ici existe encore la culture millénaire de la canne à sucre introduite par les Arabes au XIIème siècle. Disparue durant un laps de temps, la production de rhum a repris depuis quelques années.
Une autre fois peut-être ?
A bientôt ! 😉
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