Lauzerte ¤ Sauveterre ¤ Montpezat-du-Quercy ¤ Molières ¤ Caussade ¤ Caylus ¤ Saint-Antonin-Noble-Val
Cette balade va nous faire tour à tour passer du Tarn-et-Garonne au Lot-et-Garonne, à la Dordogne, au Lot.
Notre itinéraire :
Lauzerte ---> Villeréal ---> Biron ---> Monpazier ---> Monflanquin ---> Saint-Georges ---> Tournon d'Agenais ---> Montcuq ---> Lac Saint-Sernin à Montcuq ---> Castelnau-Montratier ---> Sauveterre ---> Montpezat-du-Quercy ---> Molières ---> Caussade ---> Caylus ---> Saint-Antonin-Noble-Val.
Dans cet article, ne figurent que les villes et villages visités dans le Tarn-et-Garonne.
Et pour changer un peu, si l'on allait une fois de plus découvrir un des "Plus Beaux Villages de France" !
Avec Moissac et Auvillar, LAUZERTE est dès le XIIème siècle, une halte sur les Chemins de Saint Jacques de Compostelle.
Comme beaucoup de nos cités, elle a connu l'occupation anglaise puis plus tard les guerres de religion.
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de notre parking. |
Nous nous garons au pied du village au même endroit que les voitures. Le parking où se trouve la borne pour camping-cars est de l'autre côté de la rue mais occupé par des travaux.
Bon, ça va le temps d'une visite, mais je ne dormirai pas là : trop près de la route et une belle pente ! Pas envie de passer la nuit à éviter de tomber du lit !
La cité, à l'origine à but défensif domine la plaine.
Sa forteresse, son château, son enceinte, ses tours et ses six portes fortifiées ne sont plus, n'en restent que quelques traces infimes...
Grosso modo, deux rues principales entrecoupées de petites rues transversales et une belle place, même si cette description est un peu réductrice.
Je vais commencer la visite par la place des Cornières, sans conteste le plus bel endroit du village.
Cette place doit son nom à une maison d'angle. Son pavage relevé à un de ses côtés, nous fait penser à un tapis dans lequel on se prend les pieds, à moins que ce ne soit pour y balancer les balayures !
Cette place doit son nom à une maison d'angle. Son pavage relevé à un de ses côtés, nous fait penser à un tapis dans lequel on se prend les pieds, à moins que ce ne soit pour y balancer les balayures !
La place est bordée d'arcades en plein cintre sur trois côtés et de maisons construites entre le XVème et le XVIIIème siècles.
Nous ne sommes pas les seuls à l'apprécier, il n'y a qu'à voir le nombre important de pigeons perchés sur le toit du clocher. Je n'ai rien contre, mais je reste prudente à cause d'un joli cadeau qui m'est tombé du ciel à Venise ! Et une m...e de pigeon n'a rien à voir avec celle d'un petit moineau !!
Les rues sont désertes, mais nous apprécions les températures douces et inhabituelles de ce mois de novembre.
Nous grimpons par la rue de la Mairie avec ses habitations du XVIIIème siècle parées de quelques vestiges du Moyen-Âge.
Les drapeaux sont en berne, nous sommes le 14 novembre 2015 ! |
Nous traversons la place des Cornières pour nous trouver de l'autre côté du village à la Barbacane. De l'ouvrage défensif d'origine, il ne reste que le nom. A sa place se trouve une jolie esplanade qui a inspiré Pierre Sourbié, poète local.
"De l'antique rempart qui domine la plaine
Où le long ruban vert du Lendou se déploie,
On peut voir tous les soirs, montant de chaque toit,
De petites fumées qui leur font une haleine..."
Sous l'arbre, malgré la brume, on distingue la fumée des deux cheminées de la centrale nucléaire de Golfech. |
En contrebas de l'esplanade, se trouve le Jardin du Pèlerin.
Un jeu de l'oie grandeur nature pour retracer l'histoire et le parcours du pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle.
De l'esplanade, nous en avons une vue plongeante mais il est vrai qu'en cette saison il ne nous paraît pas très attractif, en tout cas pas assez pour faire l'effort de nous y rendre !
Un petit tour dans une ruelle...
...avant de redescendre par la Grand Rue, que longent de belles maisons de marchands des XIIIème et XIVème siècles.
Au bout de la Grand Rue avant d'attaquer la descente :
Nous arrivons à SAUVETERRE dans une "purée de pois", quelques maisons, une mairie, une église fermée, une école.
Le territoire doit néanmoins être assez étendu et beaucoup de fermes aux alentours doivent être rattachées à Sauveterre, car on est en droit de se demander sinon pour qui ces infrastructures ?
Nous, nous avons vu seulement quelques poules, je fais référence à des gallinacées bien sûr !
Sur la route de Sauveterre |
A MONTPEZAT-DU-QUERCY nous avons l'impression de revenir à la civilisation.
Le soleil est revenu et bien qu'il n'y ait pas foule, nous ne sommes pas dans une ville fantôme.
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de notre parking. |
Cette cité médiévale, dont la plupart des familles nobles sont devenues cathares au XIIIème siècle a connu outre les guerres de religion, la Révolution Française, et les deux guerres mondiales.
Nous nous garons au pied de la Collégiale Saint-Martin construite en 1337. Nous voulons admirer le trésor de la collégiale, celui qui d'après l'hôtesse de l'office du tourisme fait déplacer les foules : les tapisseries flamandes de haute lisse évoquant la vie et la légende de Saint-Martin.
Au sortir de la collégiale, nous rencontrons une dame âgée :
- Vous êtes venus voir les tapisseries ?
- Oui...
- Eh bien ! Vous ne les verrez pas ! ... Elles sont parties en Belgique...
- Bon, cela nous donnera l'occasion de revenir, tant pis.
- Ouh là là ! Si elles reviennent !
- Vous en doutez ?
- Sait-on jamais.
Bon, ça c'est fait, quelqu'un qui a de l'espoir !
En attendant, nous nous en étions rendus compte, à la lecture de l' affichette dans la collégiale :
"Amis visiteurs, Les tapisseries sont parties en Belgique (Manufacture Royale de Wit à Malines) pour une cure de jouvence bien méritée.... Elles retrouveront place au printemps 2016 dans un chœur réaménagé et une nouvelle représentation....."
Après, il faut dire que nous avons le chic de passer lorsque les bâtiments sont en cours de restauration. Quelquefois, cela fait rager car des photos truffées d'échafaudages, il y a mieux ! Le plus bel exemple, lors de notre passage à Venise : travaux à la basilique Saint-Marc, au campanile et au Pont des Soupirs. Quoi demander de plus ???
Mais pour en revenir à Montpezat-du-Quercy, juste en-dessous de la collégiale se trouve le collège des chanoines, pour faire simple leur lieu d'habitation.
Les rues, ruelles se déclinent pour la plupart à la mode médiévale.
Un petit tour :
Avant de reprendre la route, je ne résiste pas au plaisir de prendre une dernière photo du parking et fais à l'occasion une jolie rencontre :
A MOLIERES, nous ne faisons qu'un tour rapide, le temps de constater que la pente est raide pour parvenir en haut de la bastide du XIIIème siècle.
Pour tout dire, nous sommes déçus, quelques rares maisons à colombages.
Le seul élément intéressant à nos yeux est l'église séparée du clocher. En fait, l'église actuelle de la toute fin du XIXème siècle a été construite sur l'ancien cimetière, le clocher lui, est celui de l'ancienne église, il a été conservé par souci d'économies.
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking. |
Le soir tombe et nous décidons de nous poser à la base de loisirs à l'entrée de la cité. Tout est fermé, des barres de hauteur, pas de place...bon, nous ne nous sentons pas bienvenus !
Qu'à cela ne tienne, nous partons pour notre prochaine destination CAUSSADE.
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking. |
Nous nous garons sur le parking près de l'office du tourisme juste le temps d'une visite, car il est interdit la nuit aux camping-cars.
La mairie avec ses drapeaux en berne. Nous ne savons pas si les illuminations sont en hommage aux victimes des attentats à Paris ou à l'occasion des fêtes qui approchent. |
Nous allons au camping pour la nuit, mais...fermeture annuelle. Décidément, quand ça veut pas, ça veut pas !
Un peu agacés, du coup, nous ne savons où aller !
Finalement, nous rejoignons Septfonds à quelques kilomètres et nous posons sur le parking près d'un semi-remorque. Pour nous remonter le moral, nous allons commander des pizzas au petit resto du coin que nous ramenons dans le camping-car.
Après une nuit relativement calme, en tout cas plus calme que ce à quoi nous nous attendions, nous reprenons le chemin de Caussade.
Premier arrêt à l'office du tourisme, prolongé par la visite de l'exposition chapelière.
Notre sentiment est très mitigé.
Une exposition qui a certes demandé beaucoup de travail, qui présente quelques très beaux chapeaux mais qui est loin de nous emballer.
Pour nous, trop statique, trop cliché, quelques voix "assez insupportables" qui se veulent d'époque mais qui au final font "ringardes".
Résultat des courses : Une visite d'usine nous aurait assurément plus intéressés !
Mais cela n'est que notre ressenti, d'autres apprécieront certainement, fort heureusement !
Cela ne nous empêche pas de faire un tour de ville :
Église Notre-Dame de l'Assomption XVIème - XIXème siècles. Clocher en briques de style toulousain, haut de 54 mètres. |
La Tour d'Arles du XIIIème siècle a appartenu au duc de Sully, ministre d'Henri IV. Cette tour en briques rouges, patinées par le temps fait face au clocher de l'église. |
Caussade nous a laissé une drôle d'impression.
Elle nous a un peu rappelé Sienne qui oscille entre splendeur et vétusté.
Nous partons visiter CAYLUS pour l'après-midi, non sans avoir fait un très léger détour pour voir la cascade pétrifiante de Saint-Pierre Livron dans la vallée de la Bonnette.
Je ne sais pas si c'est normal, mais nous la trouvons asséchée.
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking et de l'aire de services. |
Pas beaucoup de possibilités pour se garer à Caylus pour un camping-car, si ce n'est sur l'aire proposée au pied du village, s'y trouve même une borne de services.
Bien pour se garer, quant à y dormir ???
Les rues et venelles de ce bourg médiéval s'accrochent à flanc de colline.
Un petit tour ?
L'église Saint-Jean-Baptiste élevée au XIIème siècle mais reconstruite en 1342.
Presque en face de l'église, la Maison des Loups, maison moyenâgeuse ainsi nommée à cause de ses "gargouilles "représentant des loups.
Nous crapahutons à travers les venelles au pavage plus ou moins régulier.
Nos pas nous conduisent au pavillon Gauléjac, logis du XVème siècle.
Quelques cent mètres plus loin, les remparts et le château royal dont il ne subsiste que la vieille tour nous dominent de toute leur hauteur.
La halle de la fin du XVème siècle a été déplacée de l'autre côté de la place et agrandie en 1905. Les mesures à grains y sont sculptées dans la pierre.
Nous ne pouvons que déplorer l'état du lavoir, de style "rétro" un peu "rouillé" !
En rejoignant le camping-car à pied, nous faisons un arrêt au bord du petit lac de Labarthe, situé juste en-dessous de Caylus.
Une visite dépaysante au cœur du Moyen-Âge, telle s'est révélée la balade dans Caylus.
Nous décidons de nous rendre pour la nuit à SAINT-ANTONIN-NOBLE-VAL. Nous y avons déjà été en août, mais quand on aime on ne compte pas, pas vrai ?
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de l'aire cc. |
Détail de la Maison des Amours |
Le jour et la nuit avec notre visite estivale, mais le charme opère toujours.
Si cet été, nous étions au bord de l'Aveyron car l'aire était occupée par le concours de pétanque, cette fois, nous avons étrenné l'aire de camping-cars toute plate qui est juste de l'autre côté du chemin.
Pareillement, cet été, nous étions venus un week-end et le dimanche c'est jour de marché. La cohue, le bruit, les étals partout !
Là, peu de monde dans les rues, et du coup l'on voit mieux les bâtiments.
C'est un peu comme un jardin, qui change selon les saisons et dont le charme ne s'atténue pas pour autant.
Décidément, Saint-Antonin-Noble-Val reste un coup de cœur indéniable !
Nous voulions aussi tester le camping-car par temps froid et au final nous n'avons quasiment pas allumé le chauffage, beaucoup de balades seulement couverts d'un pull polaire et même de belles suées en trottinette !
Encore de belles photos pour ce reportage bien sympathique à regarder,
RépondreSupprimermerci pour la découverte ;-)