Corrèze (mars 2016) 2ème partie

Trois châteaux pour un si petit village !

Curemonte

Après une rude montée, nous parvenons au parking situé environ 500 mètres au-dessus du village, étroitesse des rues oblige ! La descente à pied nous permet d'admirer le panorama tout à loisir...

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.

 

 

Bâti sur une ligne de crête, le village médiéval a fière allure avec ses trois châteaux pointant leurs tours rondes et carrées au-dessus des nombreux toits alentours.

Après notre plongée, quelques heures auparavant parmi les couleurs flamboyantes de Collonges-la-Rouge, Curemonte construit en grès gris et blond nous apparaît comme un havre de douceur et donne une impression de nonchalance sous ce soleil timide de fin d'après-midi.

 

 L'existence de Curemonte remonte au moins au IXème siècle, date mentionnée dans un Cartulaire de l'abbaye de Beaulieu.

Jusqu'au XIIIème siècle, le village est sous la protection des seigneurs de Curemonte, vassaux des vicomtes de Turenne et bénéficie d'affranchissements de taxes et autres avantages.

 

Le plus déconcertant est la concentration au centre de ce petit village médiéval des trois châteaux :

• Le château de Saint-Hilaire du XIVème siècle avec son donjon carré, son corps de logis et sa tour d'escalier,
• Le château de Plas du XVème siècle avec ses tours rondes.
• Le château de la Johannie du XVème siècle.

Les châteaux de Saint-Hilaire et de Plas sont construits côte à côte, seulement quelques mètres les séparent et ils sont protégés par le même mur d'enceinte.
Colette, auteur des "Claudine" y a séjourné quelques semaines durant la guerre, ces châteaux appartenant alors à sa fille Bel Gazou.

Ces trois châteaux sont privés et ne se visitent pas. Dommage !!!

Pour la visite, il suffit de descendre et remonter la rue principale, unique rue si l'on fait abstraction des quelques ruelles disséminées de part et d'autre.

Nous commençons la visite par la grotte des mécréants érigée au XVIIIème siècle pour remplacer l'ancienne chapelle Notre-Dame détruite à la Révolution.

Pas évident au premier coup d'œil de distinguer l'Ave Maria

Détail de la grotte : une croix insolite

Détail de la grotte : Moi, j'y vois une tête de cheval ???

Nous poursuivons la visite via la rue principale.

Un puits dans le mur de cette façade

Place de la Barbacane avec le monument aux morts devant l'enceinte des châteaux de Saint-Hilaire et de Plas

Place entre l'église et la halle

L'église Saint-Barthélemy du XIIème siècle avec son clocher à peigne a été agrandie au fil des siècles.
Elle abrite un beau retable en bois peint du XVIIème siècle.
Une restauration récente lui a permis de retrouver sa polychromie originelle.

L'intérieur de cette église est plus petit qu'on ne pourrait l'imaginer de l'extérieur. Il est très lumineux.

Retable en bois peint du XVIIème siècle

Deux autres églises sont bâties sur la commune :

• L'église Saint-Hilaire de La Combe du XIème siècle de style roman,
• L'église Saint-Genest du XIIème siècle avec ses peintures murales du XVème siècle abrite depuis 2002 un musée d'art religieux.

Sous la Halle Jean Lalé du XIXème siècle trône un fût de croix du XVIème siècle et une exposition sur Colette.

Une bien jolie charpente pour la halle, du grand art !

Sous la halle, le fût de croix du XVIème siècle



Un travail à ferrer

Au loin, sur un autre versant, une petite tour...

Un  autre travail à ferrer, mais celui-ci n'est pas dans la rue, mais dans un jardin clos.

Je n'aurais jamais pensé que l'on pouvait boire un apéritif à la fleur de pissenlit.

Dernier regard sur les châteaux, parés des derniers rayons du soleil.

Ce village bien que classé parmi les "Plus beaux villages de France" depuis 1988 a su garder son authenticité, fait qui lui donne tout son charme.
En effet, les "boutiques attrape-touristes" sont quasiment inexistantes, de même que les restaurants ou cafés.
Il aurait été dommage de ne pas le visiter, surtout qu'il ne se trouve qu'à une douzaine de kilomètres de Collonges-la-Rouge.