samedi 11 juin 2016

Aude (avril 2016) 7ème partie

Autre village...autre château

Duilhac-sous-Peyrepertuse ¤ Château de Peyrepertuse



La première étape de notre balade :  "Limoux et Saint-Polycarpe" : ICI

Le village de DUILHAC-SOUS-PEYREPERTUSE nous offre un accueil aussi sympathique qu'inattendu pour un si petit village.  L'aire cc est gratuite, propre, plate, assez grande pour une bonne vingtaine de cc. A l'entrée de l'aire se trouvent des toilettes et la zone de services (gratuits).

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de l'aire cc.
 
 
Ce petit village médiéval est-il le reflet de l'aire qu'il nous a réservée ?
 
Il est cerné de part et d'autre par deux murs de calcaires du crétacé. Cette configuration des lieux relativement montagneuse vaut à ses habitants le surnom de "Sauta-rocs" ou saute-rochers. Il est vrai qu'il est construit sur un éperon rocheux, le petit cirque à ses pieds délaissant les oliviers est aujourd'hui planté de vignes.
 
Cerclée de rouge, l'aire cc au pied du village. Une centaine de mètres et nous sommes au centre.
 
Nous empruntons la rue qui monte au centre du village et qui se rétrécit très rapidement.
 
 
 
 
Le clocher de l'église Saint-Michel
 
Nous arrivons sur une placette où trône une stèle en hommage aux soldats de la Grande Guerre,  de là, nous avons un joli point de vue sur le château.
 
 
On a même du mal à le voir ce château, tellement il épouse les lignes naturelles de la montagne.
 
 
Nous rejoignons ensuite une autre place, dominée par la porte du "Fort". C'est ainsi que sont nommées les anciennes murailles du bourg, érigées probablement au XIVème siècle. Il n'en reste que quelques vestiges de nos jours.
 
La place devant le Fort
 
Le Fort, les villageois s'y réfugiaient en cas d'invasions. A l'intérieur, se trouve l'église Saint-Michel.
 
L'église Saint-Michel a été consacrée en 1115 en même temps que celle de Peyrepertuse.
Le clocher-porche a été rajouté au XIXème siècle.

Entre 1355 et 1360, un seul curé desservait l'église Saint-Michel et celle du château.

L'église est un édifice à nef unique, auquel ont été rajoutées au XIXème siècle, deux chapelles qui forment le transept.


La croix de mission en fer forgé a été réalisée par Alexis Pla, le maréchal-ferrant du village en 1855.
C'est une croix à outrages, elle comprend les instruments de la Passion du Christ.

Et un petit chien, toujours interdit d'église !

 
S'ensuit une grande place, avec une halle couverte d'allure très contemporaine.
 
 
Et ce qui m'a le plus plu dans le village, "La Fontaine des Amours". Un énorme rocher la surplombe et l'eau semble y couler en filets continus avant de s'engouffrer dans les rigoles.
Elle a la réputation de rendre amoureux. En tout cas, elle ne manque pas de charme. Elle servait jadis à actionner les meules du moulin à huile, au temps où les oliviers entouraient le village.
 







Le seul endroit que nous n'avons pas visité : les cascades du Moulin de ribaute.
Dans une gorge à l'Est du village, se succèdent de multiples cascades, marmites et petits lacs naturels creusés dans la roche...

Après une nuit, quelque peu altérée par le bruit des gouttes sur le toit du camping-car, nous nous réveillons sous un ciel bien gris, brumeux.
Aïe, c'est mal barré pour la montée au château !
On attend un peu, et cela ne semble pas s'améliorer...on tente ? On ne tente pas ?
Bon, finalement, nous décidons de quitter l'aire pour nous rapprocher et nous poser sur le parking du château. On avisera une fois là-haut.

La route entre Duilhac-sous-Peyrepertuse et le château



Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking réservé aux cc.

Nous nous garons à l'endroit réservé aux cc en contrebas du parking voitures.
De là, nous sommes censés bénéficier d'une vue superbe, mais le brouillard s'opacifie de minutes en minutes...Nous nous trouvons dans une vraie purée de pois, jusqu'à ce que le ciel s'éclaircisse, que le brouillard se dissipe en vagues successives en l'espace de quelques minutes.

Il est 10 h 08...

...10 h 11

...10 h 11...

...10 h 11...

...10 h 12...

...10 h 12...

...10 h 14 ! Le ciel s'est dégagé bien vite !

On décide de tenter la visite. Après tout, on est venus pour ça. Le temps est à la pluie, incertain mais aucun orage n'est prévu. Il faut savoir que le site est fermé en cas d'orage et par grand vent. Passage à la billetterie avant d'attaquer la montée. Mais bizarrement, nous commençons à descendre légèrement sur un chemin qui contourne la crête. Il est accessible mais demande tout de même une certaine vigilance, d'autant plus que ça a tendance à glisser fortement...





Un univers minéral : Beaucoup de cailloux, rochers et pour couronner le tout, ça glisse toujours.

Ouf ! Le plus gros est fait ! Nous voici enfin devant l'entrée.

Marquant jadis la ligne défensive entre France et Aragon, cette forteresse culmine à 800 mètres d'altitude. Elle égale en superficie la cité de Carcassonne.

ça y est, nous avons passé l'entrée !

Nous sommes dans l'enceinte basse, protégée par une muraille de 120 mètres de longueur.

Le donjon Vieux, s'y trouvent l'église Sainte-Marie  et un logis composé de deux pièces voûtées.



Les latrines

Ils n'avaient pas de problème de vidange de k7, pas plus que de fosse septique ! Dessous c'est la falaise à pic !



Cour intérieure du donjon Vieux


Dans le donjon Vieux

L'escalier dans la cour du donjon Vieux qui mène au logis.


Vu du village, le château du fait de ses remparts en partie démolis ne paraît pas si grand, mais quand on y est c'est autre chose !  Et dire que nous ne sommes qu'au milieu de la visite, il nous faut à présent nous rendre sur la partie perchée tout là-haut !

Le donjon Vieux que nous venons de traverser.

Derrière nous, le donjon Vieux. Et la grimpette n'est pas terminée, nous n'avons eu jusqu'ici qu'un avant-goût !



Escalier dit de Saint-Louis car construit en 1244 sur l'ordre du roi Saint-Louis.
Il est taillé dans le flanc Nord du rocher. C'est le moment où l'on comprend
pourquoi les chaussures de marche sont nécessaires...ça glisse !


Enfin, nous pénétrons dans le donjon Sant Jordi. Et apparemment nous n'avons pas fini de grimper !


Une fenêtre à coussiège contre le mur sud.

Une belle archère

On distingue bien la tour ouverte à la gorge et au premier plan un logis avec la grille de sa citerne au sol.
Quatre citernes au total pour alimenter le château : une dans l'église, l'autre dans le logis, les deux autres, ici, à Sant Jordi.



D'en haut, on domine les parties basses du château, et l'on se rend bien compte de sa longueur, il est immense.



A nos pieds, Duilhac-sous-Peyrepertuse, et en face Quéribus, autre sentinelle du vertige !

Au loin, Quéribus, accroché lui aussi à sa montagne.
Dommage, l'ensemble reste gris et brumeux, mais la visite sous un ciel dégagé doit être grandiose !


Chapelle Sant-Jordi à nef unique.

Nous prenons un moment pour admirer le paysage, avant de songer à regagner le plancher des vaches.


Nous arrivons à l'accueil du château alors qu'il se remet à pleuvoir. Au final, nous sommes contents, nous avons réussi à passer entre les gouttes, mais le sol était bien glissant tout de même !

Quelques dates concernant le château :
 
1er siècle av. J.-C. : le site est déjà occupé à l'époque romaine.
1070 : première mention du château, alors propriété des comtes catalans de Besalu avant de tomber dans le domaine des comtes de Barcelone.
1224 : Guillaume de Peyrepertuse est excommunié suite à son refus de soumission, lors de la Croisade contre les Albigeois.
1240 : Guillaume se soumet enfin et le château devient possession française.
S'ensuivent quelques années où le château fait l'objet de remaniements divers.
1659 : Le traité des Pyrénées fixant les frontières actuelles entre l'Espagne et la France lui font perdre tout intérêt stratégique. Il n'est plus occupé que par une petite garnison.
1820 : Il est vendu comme bien national, après avoir été abandonné à la Révolution.

Quelques réflexions sur la balade :
 
Le village tout petit est néanmoins très aéré, trois places plus ou moins grandes contribuent à donner cette impression d'espace. Par contre, si l'on y trouve divers gîtes, hôtels relativement discrets, il n'y a qu'une épicerie pour tout magasin.
 
Le château est lui aussi bien discret, car il se fond avec la montagne sur laquelle il est perché, la montée au château est la plus difficile des châteaux visités à ce jour. Par temps de pluie, il faut rester vigilant.

Quant à nous, la visite de Duilhac et son château nous a ravis.


Infos pratiques :
En juillet et août le billet passe de 6.50 € à 9 €.
3 spectacles de fauconnerie sont donnés dans l'enceinte du château au cours de la journée.
Au mois d'août, deux jours sont consacrés à un Festival Médiéval.

Nous reprenons la route pour d'autres villages et d'autres châteaux...cf. ICI


 

5 commentaires:

  1. Quel courage ! (que je n'ai jamais eu)
    Merci pour ce chouette CR
    Daniel

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  2. Bonjour,
    Encore un coin sauvage et tranquille. Vous n'étiez pas gâtés par le temps. J'aime bien le décompte horaire en attendant que le ciel se dégage. As-tu bu de l'eau de la fontaine ?

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  3. merci pour le partage,
    nous ne manquerons pas la prochaine fois que nous sommes dans le coin
    de faire cette rando.

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  4. Superbe reportage encore une fois, j'en apprends en même temps.
    dommage pour la météo mais vous avez pu en profiter sans pluie finalement donc impeccable ;-)
    Merci pour cette découverte, joli village, joli site avec jolie vue du donjon !!!!!!
    Sweety

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