vendredi 5 août 2016

Hérault (juin 2016) 3ème partie

Une balade toute en surprises

Hérépian ¤ Bédarieux



Début de notre balade : Olargues

A croire que le sort s'acharne contre nous.
Nous sommes à un peu plus d'une dizaine de km de Lamalou-les-Bains quand il nous semble entendre un bruit léger, feutré ??? Difficile de s'arrêter sur cette route assez passante sans gêner. Devenons-nous paranos ?
Deux minutes plus tard, le bruit s'accentue légèrement alors que nous arrivons à hauteur de l'ancienne voie, nous nous garons. Et oh !!!!!!!!!!!!
Le pneu ! ...un autre, mais déchappé cette fois !
Le jumeau de celui qui a éclaté il y a deux jours.
 
 
Nous n'avons même pas fait 100 km ! Et nous avons acheté le cc il y a un an à peine avec les pneus neufs...
Là, ça se corse...plus de roue de secours. Ne reste plus qu'une solution : la dépanneuse.

Pris en charge au bout de 3/4 d'heure, le dépanneur nous dépose en fin d'après-midi à Bédarieux dans la zone commerciale devant un centre de pneus.
 
 
Rendez-vous pris pour demain matin, il ne nous reste plus qu'à prendre patience sur le terrain vague devant le hangar.

Vers 19 heures, nous décidons d'aller à pied à HEREPIAN qui se trouve à environ 800 mètres de l'endroit où nous sommes. Pour le centre-ville de Bédarieux, on attendra un peu car nous en sommes assez éloignés.
 
 
 
 

Au matin, après avoir été bercés par les grenouilles, enfin chaussés de neuf, nous prenons la route pour l'aire cc de BEDARIEUX située au chemin des Horts et Prats. A environ 600 mètres du centre-ville, elle est gratuite, services compris. Très, très légèrement en pente, elle est en terre battue.
Coordonnées GPS : N 43°36'37.8'' E 3°9'12.024''

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.
 
 
 
Nous commençons par un arrêt à l'office du tourisme. On nous propose trois circuits :
  •  "Bédarieux et ses balcons", un peu surprenant comme thème mais il doit se justifier, alors pourquoi pas ?
  • Au fil des métiers
  • Circuit des faubourgs

C'est parti pour le circuit des balcons, d'autant plus que prévoyants nous avons pris les trottinettes.

Le balcon comme signe de richesse, je ne l'avais jamais vu sous cet angle...mais il est vrai que certains ont des ferronneries qui ont du coûter un bras à l'époque.

Balcon du XVIIIème siècle - Ferronnerie classique, forme en ogive inspirée du gothique, au décor en tôle repoussée et étampée.

Balcon du XVIIIème siècle - Ferronnerie classique, arcs d'inspiration romane, décor en tôle repoussée et étampée. Lyres et draperies.

Celui là ? Je l'ai trouvé joli...

Balcon de fonderie avec de part et d'autre un couple de danseurs.

Détail du balcon ci-dessus.

Balcon de la fin du XIXème siècle - Décor corinthien, inspiré de la Grèce antique. En partie haute, une frise corinthienne en partie basse, des croix grecques. Deux colonnes corinthiennes avec feuille d'acanthe, palmettes et rameaux d'olivier.

Style Louis XV pour ce balcon du XVIIIème siècle. Dans cette maison résidaient les consuls de Bédarieux.

Autre balcon et même époque pour la maison des consuls de Bédarieux.

XVIIIème siècle - Les initiales J et F sont celles de Jean Fabregat, le plus important fabricant de draps de Bédarieux.

Balcon de fonderie du XIXème siècle, œuvre d'Antoine Durenne dont on trouve des réalisations aux USA, Canada, Venezuela, Colombie, Russie. Notamment, le pont Alexandre III à Paris, la fontaine du Capitole à Washington.

Balcon du XIXème siècle de style Louis XIV - Ferronnerie classique et quelques éléments de fonderie. Trois têtes et trois soleils comme à Versailles.


Détail du balcon ci-dessus.

Balcon de fonderie du XIXème siècle, de style empire. On retrouve l'acanthe et l'olivier.

Balcon du XXème siècle de ferronnerie classique. Au centre d'une lyre, se trouvent les initiales du propriétaire.

Balcon du XIXème siècle de ferronnerie classique.

Balcon du XIXème siècle en ferronnerie, Les feuilles de platane sont à l'honneur.

Balcon du XIXème siècle en ferronnerie classique de style Louis XIII. Tôle martelée et étampée.

Détail du balcon ci-dessus.

Nous nous sommes pris au jeu et avons passé plus d'une heure le nez en l'air à chercher le "bon balcon". Cette quête inattendue nous a dans le même temps permis de découvrir la ville.

Notre curiosité émoustillée, nous enchaînons par le 2ème circuit : "Au fil des métiers". Mais très vite, nous nous rendons compte que les deux circuits se chevauchent. Dommage, si nous les avions étudiés avant, nous les aurions faits en parallèle. Du coup notre attention un peu relâchée, nous le parcourons en dilettante.





Une très belle fresque en trompe-l'oeil...




...avec le magasin de "Biscotins". 300 personnes s'employaient à fabriquer cette ancienne spécialité de Bédarieux.

Un escalier presque aussi vrai que nature.




Fontaine de la fin du XVIIIème siècle - C'est à cause de la pollution de l'eau de la rivière du fait
des tanneries en amont, que  furent construites les fontaines.

Dit avec humour, mais explicite.
 


Sur la place Pablo Neruda, on peut voir au dernier étage des maisons, de grandes ouvertures
sous les toits ; ce sont les anciens séchoirs à feutre pour la confrérie des chapeliers.

A l'angle d'une maison, trois têtes sculptées (XIVème ou XVème siècle)


Dans l'impasse de la Planque, on peut voir l'ancienne façade de l'église Saint-Alexandre (XVème-XVIème siècle).

L'impasse de la Planque

Au fond de l'impasse de la Planque, une façade Renaissance avec ses fenêtres à meneaux.

Que de pigeons au-dessus de nos têtes. Déjà baptisée à Venise, je ne suis pas spécialement rassurée.





Une façade peu commune pour une église, nous ne pourrons la visiter si ce n'est à travers la grille qui ferme l'entrée.



Détail d'un vitrail.

Détail d'un vitrail.

La digue construite au XVIIIème siècle pour prévenir des inondations est devenue aujourd'hui une promenade bien agréable à l'ombre de ses 37 platanes bicentenaires.

De retour au cc, Guess profite d'un peu d'ombre pour se rafraîchir.

Camping-caristes, tenez-vous tranquilles, on vous surveille !



Après un peu de récupération, nous décidons de faire le dernier parcours à la fraîcheur du soir. Bon fraîcheur est un bien grand mot, mais le soleil ne darde plus ses rayons de façon aussi agressive !
 
Cette balade nous mène sur l'autre rive de l'Orb où se trouvait autrefois la zone agricole avant qu'aux XVIIIème et XIXème siècles ne s'y installent les grandes familles bourgeoises et riches propriétaires.



La gare.

La verrière de la gare terminée en 1903 est de style Eiffel.




La maison aux lions ou maison Sicard édifiée entre 1841 et 1846.  Dans la rue, c'est la seule maison qui semble à l'abandon. De fait, une décision du tribunal en 1947 spécifie : "La maison étant hantée, le loyer ne peut pas être élevé". L'est-elle réellement ? En tout cas, elle a un aspect sinistre.


Et c'est en longeant l'Orb que nous regagnons l'aire de cc.

Comme quoi il faut faire attention aux idées préconçues. Allez savoir pourquoi mais je me figurais Bédarieux comme une ville grise, triste...et bien la visite m'a enchantée. Une ville vivante dans laquelle nous avons passé deux jours très agréables.



















4 commentaires:

  1. Très beau reportage, j'ai beaucoup aimé les balcons, cela m'amènera à lever le nez lors de mes prochaines visites.

    Eve

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  2. Bonjour,
    La poisse avec vos pneus. Je suis sûr pourtant que tu préfères fréquenter les marchands de bonbons que les marchands de pneus. Mais maintenant vous êtes tranquilles pour le train arrière. Il faudrait vérifier les pneus avant par sécurité. Belle visite que tu nous proposes là, je ne connais pas bien ce coin. Merci

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  3. Bonsoir, je suis déçu de voir qu'il manque un beau bâtiment de Bedarieux, le fameux ancienne hôtel central place de la poste avec ses balcons et ses tours.

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  4. Bonsoir, merci pour votre visite. Désolée, nous n'avons pas du passer dans ce coin car je ne me souviens pas de cet hôtel. Après recherche sur internet, il est vrai que son architecture est intéressante. Peut-être une autre fois qui sait...

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