jeudi 13 octobre 2016

Dordogne (août 2016) 11ème partie

Lorsque nous prenons les chemins de traverse...

Saint-Amand-de-Coly ¤ Saint-Geniès



Partis de Montignac en milieu de matinée pour rejoindre les Jardins d'Eyrignac, un panneau sur la route attire notre attention.
Nous décidons de faire une entorse à notre planning qui bien que fil conducteur n'est pas immuable, alors va pour SAINT-AMAND-DE-COLY !
Classé parmi les "Plus beaux villages de France", le bourg est niché au creux d'une vallée où coule le "Coly". L'église fortifiée garde la trace des guerres passées, d'une époque où anglais et français guerroyaient sans cesse, où catholiques et protestants n'hésitaient pas à se trucider.
Mais même lieu, autres temps, l'abbatiale veille encore aujourd'hui sur les belles maisons de pierre blonde aux toits de lauzes.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.

Un plan à l'entrée du parking propose 2 parcours, pour nous ce sera en partie le parcours historique pour cette halte imprévue.




Un des douze puits du village, profond d'une dizaine de mètres.

Un monument aux morts intégré dans le mur.



L'ancien presbytère avec son pigeonnier, il abrite aujourd'hui la mairie.





L'existence du monastère de Saint-Amand est relatée pour la première fois sur un parchemin de 1048.
Si aux XIIème et XIIIème siècles, l'abbaye a connu une période florissante, guerres, épidémies et décadence religieuse ont entraîné son déclin. A la révolution, l'abbatiale devient même église paroissiale.

La construction de l'abbatiale au fil du temps.


Ses systèmes défensifs mis en place au XIVème siècle, en font l'église la plus fortifiée du Périgord.

Le portail d'entrée (fin du XIIIème siècle)



Le sol est incliné pour répondre aux contraintes du lieu, cette inclinaison
symbolise l'ascension vers le sacré.

Dans le même ordre d'idée, le chœur est plus lumineux que le reste de l'édifice.


Des sculptures pour marquer l'esprit des fidèles : Le "contorsionniste" pour rappeler que la conversion est nécessaire...

..."l'Enfer" pour entretenir la peur.

Vestiges de décors floraux du XVIème siècle.




Située sur un axe est-ouest, l'église est baignée par la lumière du soleil
levant et du soleil couchant.

Dans l'enceinte de l'abbatiale, une petite bâtisse.

Au sol en pisé


La toiture couverte de lauzes pèse entre 500 kg et 1 tonne au m².



1575, en pleine guerre de religion, l'abbaye est prise par les protestants. Des canons venus de Brive ouvrent une brèche pour déloger les Huguenots. Cette brèche est encore visible sous cet arc polylobé inspiré des mosquées du Moyen-Orient et d'Espagne.



Nous faisons le tour de l'abbaye, tombons sur un alignement de lutrins qui expliquent la vie de l'abbaye au sein de la société.


De grands travaux de restauration, invisibles de l'intérieur, sont en cours.


Un peu plus loin, des panneaux sur la truffe en Périgord : son histoire, l'écologie, la filière trufficole.


La Maison du Patrimoine

La noix, autre symbole du Périgord. Au Moyen-Âge, l'huile de noix remplaçait l'or en tant que monnaie d'échange. Le séchoir à noix, avait des claustras pour protéger de la pluie et du soleil, de grandes ouvertures pour l'aération.


Introduit en France en 1560 en tant que plante médicinale, la culture du tabac ne s'est développée en Dordogne qu'après la 1ère Guerre mondiale. Le séchoir à tabac a des vantaux pour contrôler la ventilation. Le plant entier est disposé sur un fil le temps du séchage.

Cleps ??? Guess ne s'est pas senti concerné...

Une maison romane de "bric et de broc" - Les voûtes en ogives du rez-de-chaussée faisaient peut-être office d'échoppe alors que le niveau du sol était 1.50 m plus bas. Des décorations de la façade semblent provenir de l'abbatiale.

Une frise réemployée sur la façade de la maison romane ci-dessus.

Autre détail de la façade.







Le vieil hôpital - Bien que le bâtiment date de 1627, dès 1381, l'hôpital accueillait malades, pèlerins et pauvres.




Quel joli intermède !
Bon, ce n'est pas tout mais les jardins nous attendent toujours. Nous reprenons le cours de notre programme.
Eh bien, non...nous traversons un si joli village...que nous ne pouvons faire autrement que nous y arrêter : SAINT-GENIES.
A part que nous n'avons croisé ni riverains, ni saucisses...seulement des baraques de fête foraine désertes. Uniquement du monde au concours de pétanque.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de notre stationnement par défaut, parking occupé par les boulistes.

En bas du village, le lavoir traversé par la rivière.


Nous avons aperçu plusieurs panneaux de ce genre durant notre balade périgourdine, quelquefois adressé au maire, à un conseiller municipal...l'équivalent du "Mai" landais ?









Le château et l'église Notre Dame de l'Assomption, d'origine romane. Elle a été édifiée au XIIème siècle.




Une jolie petite église, sobre mais relativement sombre.





Deux maisons  du XIIIème siècle réunies au XVIème siècle auxquelles ont été adjointes deux tours composent le château. L'ensemble est fort harmonieux.


Faisant le tour du village, nous apercevons au fond d'un verger, les vestiges d'une tour. Certainement les vestiges du donjon du premier château de Saint-Geniès.


Un ravalement de façade intégral pour cette chapelle qui domine le village. Nous supposons que c'est la chapelle du Cheylard construite en 1327.


Au pied du village, les boulistes en action !!!

Petit village certes, mais avec quelques belles bâtisses, un château et surtout beaucoup de charme.

Il est temps de nous activer un peu !
Nous avons tellement lambiné que nous arrivons sur le parking des Jardins d'Eyrignac vers 16 heures, et nous n'avons toujours pas déjeuné. Nos estomacs criant famine, nous décidons de manger un bout avant d'entreprendre la visite.
Et alors qu'il faisait un soleil radieux jusque-là, le ciel se couvre brusquement et nous avons droit à un copieux arrosage.
Le ciel est bien sombre au loin. Il est temps de prendre une décision, plus que deux heures avant la fin des visites, un temps plus qu'incertain.
Nous remettons à demain la visite.
En attendant, c'est samedi, nous sommes quasi certains de trouver foule et animations à Sarlat, alors va pour Sarlat.

Il était dit qu'aujourd'hui ce serait "balade buissonnière".

5 commentaires:

  1. Bonjour,
    Charmant village en effet. Je le croyais désert car on ne voit personne jusqu'à la fin de ton récit. Ils étaient donc tous aux boules. Il a eu raison Guess de ne pas s'arrêter au bar ... lui "la truffe du Périgord" (ça fait plus noble non ?). D'ailleurs j'ai toujours dit clebs et non cleps... mais j'ai vérifié, les deux se disent. Merci pour le partage de cette jolie balade.

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    1. Bonjour René,
      En effet, deux villages petits mais jolis...et déserts, mais c'était un dimanche...peut-être que ceci explique cela ?
      Guess n'a pas bu mais je crois qu'il n'aime pas boire derrière les autres chiens. J'ai fait de l'agility avec lui pendant trois ans et même quand il tirait une langue comme c'est pas possible, il n'a jamais voulu boire dans la gamelle communautaire. Aussi, j'emmenais une gourde spéciale pour "Monsieur".

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  2. Superbe reportage

    Je me permet en tant que local de l'étape de vous conseiller...

    En remontant par la D704 sen arrivant à Montignac, juste après avoir passé sous le pont SNCF, prendre à droite la D45 et la suivre jusqu'au bout. Vous allez tomber sur un panorama haut qui englobe toute la vallée et vous surplomberez également le château La Fleunie, d'ailleurs, en descendant la D45 sur le château, vous pouvez longez son parc aux Rennes et Daims (au bout du parc, prenez à droite et vous retomber sur la D45) , ensuite, traversez le superbe village de Condat sur Vézère et sa cascade et ses reste de château médiéval en plein centre du village (vu la taille de votre CC, vous devriez passer sans souci dans le centre ville).
    Si vous remontez par la D704 , faites une halte à Hautefort, pays ou est né Eugène Leroy (son père était intendant au château)et visitez le village et ses ruelles, le musée de la médecine dans l'ancien Hospice (entrée par le Syndicat d'Initiative et bien sur le château (on vient d'y tourner Le Roi est Mort). Bienvenue chez moi (et suis désolé pour la borne Flot Bleue en si piteux état, le Maire est au courant et ça devrait s'arranger bientôt)
    Bonne poursuite au pays de l'Homme et des 1001 châteaux

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    1. Bonjour,
      Merci Thierry pour le conseil. Dommage d'avoir loupé cette opportunité de découvrir une autre facette du coin. Mais...si nous repassons par là, nous n'y manquerons pas.

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  3. Comme quoi les bifurcations sont parfois intéressantes, vous avez bien fait de vous arrêter dans ces beaux villages ;-)
    J'aime beaucoup (mais tu le sais ;-)) et ces pierres plus jaunes qu'ici en BZH me plaisent beaucoup aussi !
    LOL Untox comme Guess, snobe complètement les bars à toutous !!!!
    Même à la maison, Stérenn et Untox ne buvaient pas dans la même gamelle, des chipies !!!! Remarque, nous on aime bien avoir notre verre aussi et pas boire dans ceux des autres inconnus ;-)...
    Merci pour cette balade tranquille
    Cath

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