dimanche 13 novembre 2016

Hérault (septembre 2016) 2ème partie


Sur le chemin des Causses


Lodève ¤ Le Caylar


A LODEVE, nous nous garons sur un grand parking gratuit au centre-ville, près du Parc municipal, quasiment au pied de la cathédrale. Il est situé Allée de la Résistance, les coordonnées GPS N 43°43'58.44'' E 3°18'54.684''.
Commun avec les voitures, il est plat, sans services, interdit aux plus de 3.5 T. Pratique pour visiter la ville, mais très passager.
Nous y avons tout de même bien dormi, nonobstant un peu de bruit jusque vers 23 heures et tôt le matin.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.
Nous commençons par rendre une visite à l'office du tourisme.
Plan délivré par l'office de tourisme

Sur la route ancestrale qui reliait bien avant le Moyen-Âge, Millau, Rodez, Saint-Flour, Clermont-Ferrand...Lodève s'est modifiée au fil du temps, agrandie hors ses remparts. La cité épiscopale moyenâgeuse est devenue à l'aube du XIXème siècle, une ville moderne et industrielle.
Son industrie textile présente dès le Moyen-Âge détient un monopole dès  1726 en fournissant les draps pour confectionner les tenues des troupes royales d'infanterie, et cela a perduré pendant près de 200 ans. La dernière usine textile a fermé en 1960.

Trottinettes en action, nous commençons notre tour de ville par le monument aux morts, proche du parking.
Le parking se trouve à gauche du monument aux morts (œuvre de Paul Dardé).
Monument aux morts
Un monument aux morts, insolite, inhabituel. Ici, pas d'allégorie féminine de la France victorieuse, pas plus de soldat brandissant son fusil. Le soldat gît avec sa veuve pleurant près de sa dépouille, entouré de 4 femmes et de deux orphelins.
Monument aux morts

Monument aux morts
Les 4 femmes, vêtues à la mode des années 20, représentent les 4 saisons et les différentes couches sociales.

La cathédrale Saint-Fulcran porte le nom de l'évêque qui au Xème siècle a contribué à sa reconstruction. La cathédrale actuelle a été édifiée entre le XIIème et le XIVème siècle. Pillée et saccagée en 1573 par les protestants, en même temps que le palais épiscopal et l'abbaye Saint-Sauveur, sa restauration a débuté dès le XVIIème siècle.

Cathédrale Saint-Fulcran


Le grand lustre en cristal appartenait à la Reine Victoria.






Pas très avenant ce lion, mais j'ai été impressionnée par ce long alignement de balustres en marbre devant les stalles.






La chapelle de la Croix débouche sur le cloître où fait étonnant aucun bruit de la ville ne se fait entendre.





Le cloître a été édifié aux XVe, XVIe et XVIIe siècles.

Cathédrale Saint-Fulcran

Cathédrale Saint-Fulcran

Côté parking, la cathédrale fait surtout penser à une forteresse.


Accolé à la cathédrale, l'ancien palais épiscopal érigé aux XVIIème et XVIIIème siècles - Depuis 1809, il est devenu le siège de l'Hôtel de Ville.

Palais épiscopal


Les tuiles vernissées de l'ancien palais épiscopal.


La façade de l'ancien palais épiscopal visible du parc municipal.


Aux XVIe et XVIIe siècles, de nombreux hôtels particuliers sont élevés dans la ville.



Mais de son passé médiéval, Lodève garde quelques rues étroites, sinueuses.

Église Saint Pierre (XIXème siècle)


Le pont de Lergue - Enserrée entre deux cours d'eau, la Soulondres et la Lergue, Lodève compte pas moins de sept ponts.



Le lavoir public - Nous en avons longé un autre de l'autre côté de la ville, quasiment identique.


La Halle Dardé bâtie au XIXème siècle.  Y sont présentées trois œuvres de Paul Dardé.

Moulage de "l'Homme de Neandertal" - L'original présenté au Salon de 1930, trône au musée
de la préhistoire aux Eyzies-de-Tayac en Dordogne.

"Le Christ aux outrages" exposé au Salon de 1934 a perdu ses couleurs, soumis à 30 ans d'exposition
aux intempéries du Causse. Je trouve un peu incongru, ce panneau devant cette œuvre. 



Une église devenue galerie d'art promeut aussi les produits régionaux.






Sur un dépliant, il est noté que Lodève s'est tournée vers la culture en vue de développer le tourisme et l'économie. Aussi, il est dommage que l'Apothicairerie de l'hôpital Saint-Jean et la Manufacture nationale de la Savonnerie ne soient ouvertes que peu de temps hors saison et évidemment pas le jour où nous sommes passés.
De ce fait, je qualifierai la ville entre ni et ni...ni très touristique, ni pas touristique ; ni laide, ni belle non plus. Je dirai plutôt qu'elle est ponctuée de quelques beaux monuments et que la cité médiévale transparaît au hasard des rues par petites touches.
LE CAYLAR est un arrêt imprévu, mais il se trouve sur la route vers Sainte-Eulalie-de-Cernon.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.
Sitôt sur la place, l'arbre sculpté attire plus l'attention que la tour de l'horloge et la porte principale de la vieille ville. Il est certainement plus regardé maintenant, qu'il ne l'a jamais été auparavant.

















Un joli patchwork de ferronnerie

Nous passons la porte principale du village fortifié.







La tour du "Portal blanc" protégeait une porte aujourd'hui disparue.


La rue "Notre Dame" commence par un passage couvert.
Jadis pavée, elle relie le bas du village à la chapelle Notre-Dame.


Une arche en plein cintre, dernier vestige du château démantelé sur ordre de Richelieu en 1629.


La rue Notre-Dame est bordée aujourd'hui de maisons en ruines ou en cours de réhabilitation.




Quelques maisons du Roc Castel ont les parois taillées dans la roche. Certaines datent de l'époque carolingienne (VIIIème-Xème siècle).


La chapelle Notre-Dame du Roc Castel (XIIème siècle) était la chapelle du château. Partiellement détruite au XVIème siècle du fait des guerres de religion, elle a été reconstruite au XVIIIème siècle.




Au sommet, un Christ en croix et deux tables d'orientation.

La chapelle est toujours utilisée comme lieu de culte. L'été, y sont donnés des concerts de musique sacrée.
Nous, nous trouvons porte close.

Mine de rien, nous avons tant grimpé, que le cc est bien petit vu d'en haut !


Du haut du Roc Castel, on distingue bien l'A75 qui relie Lodève à Millau en traversant le Causse.

Vestiges d'une tourelle qui servait de poste de guet et de défense.

Redescendus au bas du village, nous passons devant l'église, fermée elle aussi.



Cette visite me laisse une impression mitigée. Ce village a pu être très beau mais que de vestiges aujourd'hui ! Les rues du bas de la cité sont assez tristes, et c'est bien dommage !
Mais des travaux de réhabilitation sont en cours, donc il ne reste plus qu'à revenir d'ici quelques années...





















2 commentaires:

  1. Merci de la visite.l'arbre et ses sculptures est impressionnant.

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  2. Merci pour cette balade, des choses sympathiques dans ces villages, j'ai bien aimé les tuiles entre autres...........
    Cath

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