Aveyron (septembre 2016) 3ème partie

Ancienne commanderie templière et hospitalière du Larzac

 

Sainte-Eulalie-de-Cernon 

Les Templiers y ont séjourné de 1152 à 1307, jusqu'à la dissolution de leur ordre, construisant l'église et la commanderie ; les Hospitaliers leur ont succédé jusqu'à la Révolution Française, édifiant les remparts et remaniant la commanderie. Ces deux ordres de moines-soldats ont contribué en leur temps au développement économique de la région (élevage d'ovins et cultures céréalières).

Aujourd'hui encore plus de 5 000 brebis paissent sur la commune et produisent le lait pour fabriquer le Roquefort.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.

 

Nous arrivons en début de soirée au village. Le temps de poser les cales, de souper et nous allons faire une première visite de la cité.

 

 

 

 

Cette première approche dans le village endormi sous la lumière des réverbères inaugure une jolie visite pour demain.

 

Le parking commun avec les voitures est en pente douce mais nécessite les cales à beaucoup d'endroits.

La villa derrière le profilé ? C'est le "Reptilarium du Larzac" que nous ne visiterons pas, je ne suis pas très férue de ces petites bêtes ! - cf. ICI

Les services cc sont gratuits.

La nuit a été calme, malgré les cloches de l'église toutes proches qui heureusement sont en pause une partie de la nuit.

Il est temps par cette belle journée de régler nos pas sur ceux des Templiers et Hospitaliers.

 

Nous longeons le cimetière, jadis sur la place de la fontaine, transféré hors des remparts en 1642.

La porte principale est surmontée d'une tour haute de 20 mètres.

Nous pénétrons dans la cité via la porte principale en direction de la place.

Un beau félin épie Guess. En fait, ils se toisent comme chien et chat !

Sur la place, la belle fontaine en pierre édifiée au XVIIème siècle.

D'un côté de la place de la fontaine, se trouvent la commanderie et l'actuel porche de l'église qui correspondait du temps des Templiers au chevet de l'église. L'entrée originelle se trouvait alors dans la cour intérieure de la commanderie et ce jusqu'en 1641.

Le portail de style baroque est surmonté d'une Vierge à l'enfant du XVIIème siècle en marbre de Gênes.

L'église est majestueuse, sa sobriété contribue à mettre en valeur
quelques belles sculptures tant de bois que de pierre.

Dans l'œil de bœuf au-dessus du portail de l'église, un joli vitrail encadre une croix de Malte en fer forgé.

Au fond, le chœur, portail d'origine de l'église.

Nous accélérons le pas, car tout un groupe attend manifestement une visite guidée de la commanderie et nous préférons...le calme.

L'entrée de la commanderie. Ce passage voûté du XVIIème siècle nous amène à l'étage et à la cour intérieure.

Avant de parvenir à la chambre des capucins, nous avons traversé la salle des fresques dans laquelle les photos sont interdites.

Dans l'échauguette adjacente à la chambre des capucins, des graffitis des XVIIème et XVIIIème siècles.

Au fond de l'ancien dortoir des religieux (XIVème siècle) divers objets exposés évoquent les Croisades.

Entraves en fer du XVIIIème siècle.

La salle d'honneur servait au Moyen-Âge de réfectoire et de salle de réunion du chapitre. Elle a été restaurée en 2000.

Peinture murale du XVIIIème siècle avec au centre la croix hospitalière.

Nous n'avons accès qu'à la chambre et au bureau du Commandeur. Sur le sol du bureau, un assommoir surplombe la porte Saint-Jean.

Le regard interrogatif de Guess semble dire "Qu'est-ce qu'on fiche ici ? Bah, ce n'est qu'une maison !" C'est certain, il préfère les balades à travers champs et forêts.

Dans la cour intérieure de la commanderie.

Sur le mur du clocher, les armoiries de Robert d'Albe, commandeur hospitalier au XVIème siècle.

Une jolie maison sur la place de la fontaine.

La porte Saint-Jean - En levant les yeux, on retrouve l'assommoir vu dans le bureau du Commandeur.

Le rempart Sud a pu être percé de fenêtres et de portes à partir de 1793.

Ces deux poules taillées dans la pierre semblent être là depuis le XVème siècle.

Au-delà du rempart Nord, le cimetière, le parking...



Cette archère au ras du sol témoigne de la surélévation du chemin et du comblement du fossé.

La tour de Quarante édifiée par les Templiers pour recueillir l'impôt en nature soit le 40ème des récoltes,  En contrepartie, la population pouvait en cas de danger se réfugier dans la commanderie.

Évidemment, pas de village sur le Larzac sans la cardabelle,

A noter que la cardabelle est considérée comme un porte-bonheur.

De 1856 à 1908, cette maison du XVème siècle a servi d'école.Les sœurs hospitalières de Veyreau
y prodiguaient leur enseignement aux filles.

Elle est revenue aujourd'hui à sa vocation première, habitations de particuliers.

Hors les remparts, la chapelle Notre-Dame de Pitié du XVème siècle.

Un dernier regard sur Sainte-Eulalie-de-Cernon alors que nous prenons la direction du Viala du Pas de Jaux, autre cité templière et hospitalière.

Mais avant de parvenir au Viala du Pas de Jaux, nous profitons du paysage que nous offre le Larzac.