samedi 19 novembre 2016

Aveyron (septembre 2016) 4ème partie


Cités templières et hospitalières du Larzac 


Viala-du-Pas-de-Jaux ¤ Saint-Jean d'Alcas




Au VIALA-DU-PAS-DE-JAUX, pas de remparts, mais un village au pied de sa haute tour hospitalière qui domine le Larzac.
C'est en 1312 que les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ont créé le village.
En 1315, ils construisirent une église et le logis des chevaliers, la tour quant à elle, a été érigée au siècle suivant pour faire face à l'insécurité sur le plateau du Larzac à la fin de la Guerre de Cent ans.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking visiteurs.
Le parking est à l'entrée du village, guère loin de la tour.
L'école semble être devenue une résidence privée.
La tour servait de grenier à grain. Les villageois s'y réfugiaient en cas de danger.

La porte ouverte au XIXème siècle sur la rue a permis l'utilisation du lieu comme bergerie jusqu'en 1950, c'est à présent l'entrée des visiteurs. Ainsi le magasin d'aujourd'hui a remplacé l'ancien cellier d'antan...

...autrefois accessible uniquement par une trappe encore visible. Y étaient stockés la viande salée et séchée et le vin, des prisonniers y ont même été enfermés durant les guerres de religion.

Au rez-de-chaussée du logis (XIVème siècle), une exposition de peinture nous est proposée dans l'ancienne cuisine.

L'eau de pluie récupérée du toit, alimentait la citerne.

Au 1er étage du logis, un film passe en boucle et raconte l'histoire...du Larzac et du Viala du Pas de Jaux.


Le logis des chevaliers a deux belles fenêtres géminées (que l'on a déjà pu admirer de l'extérieur).


Le 3ème niveau du logis présente une exposition sur le thème du Roquefort.


La piqueuse

Détail de la piqueuse

Un passage extérieur relie le logis à la tour.

Au 1er étage de la tour : la chambre et la cuisine médiévale étaient jadis séparées par une cloison de bois (différence du pavage au sol).



Si au 2e étage, on peut voir une exposition de photos sur le Viala au 20ème siècle, le 3ème étage nous fait découvrir l'histoire des céréales.

Un trieur (ou cribleur) classe les grains préalablement nettoyés selon leurs tailles et leurs formes.

Le 4ème étage nous raconte le bois, les essences et leurs différentes utilisations...

Le 5ème étage : la salle des gardes

La voûte sommitale effondrée a été restaurée et nous pouvons accéder au chemin de ronde.

Et de là-haut, quelle vue !!!





Au sommet, une double table d'orientation pour découvrir l'ensemble du Larzac.


Haute d'une trentaine de mètres, c'est la tour la plus vaste et la plus élevée du Larzac.

Un trio dans un petit espace : la mairie, le monument aux morts et l'église.



Nous voulions voir des brebis mais n'en avons eu que l'odeur et Guess a aussi récupéré quelques preuves de leur présence.




Une lavogne en parfait état à la sortie du village en direction de Tournemire.


Le Viala du Pas de Joux nous a retenus une bonne paire d'heures,  l'après-midi est bien entamé mais il est assez tôt pour nous rendre à SAINT-JEAN D'ALCAS.


Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking et de l'aire de services cc.

L'aire de services, sommaire, près du mur du cimetière et le parking




Des plaques émaillées sur les murs ponctuent la visite.
Avec mon sens inné de l'orientation, je ne puis dire où se trouve exactement le parking, ce dont je suis sûre, c'est qu'il est quelque part sur la droite et que nous sommes entrés dans la cité par la porte principale (flèche rouge).
C'est à l'instigation de l'abbesse cistercienne de Nonenque que le village a été fortifié lors de la guerre de Cent ans.

Une tour circulaire à chaque angle, une rue qui fait le tour de l'îlot central, nous trouvons ici une belle régularité.


En pénétrant dans le fort, nous enjambons une dalle gravée.



Les rues pavées et rectilignes, l'unité des façades, tout confère à donner à l'ensemble une belle harmonie.
A droite, le portail de l'église paroissiale.




La rue piétonne couverte est trop mignonne, elle permet de se retrouver dans la rue du fort mais de l'autre côté du pâté de maisons.




Dans cette grande maison, l'abbesse de Nonenque rendait la justice au XVème siècle.




Maison du XVème siècle avec sa fenêtre à croisillons décorée d'un cordon.

Détail de la fenêtre

La Portanelle est la seconde entrée du fort, elle se trouve à l'opposé de la porte principale.
Hors les fortifications, du côté de la Portanelle.


Nous troublons la sieste de ce beau matou, mais c'est seulement Guess qui l'intéresse.



Et revoilà la porte principale.

Un petit tour des remparts s'impose !





Que de travail pour en arriver là !

En effet, le fort que nous avons devant les yeux est le résultat de 30 ans de restaurations (de 1976 à 2006).

Chapeau aux bénévoles qui ont participé à ce gigantesque projet !

La visite est tout de même assez rapide, le fort n'est pas très vaste d'autant plus que la maison de l'abbesse ouverte à la visite est fermée.
Dommage, nous aurions pu accéder à la salle haute de l'église et aux mâchicoulis via la tour poivrière.

3 commentaires:

  1. J'adore ces villages typiques où on semble être dans un autre temps !!!!!!!!!
    Superbes, j'en redemande ;-)
    Merci pour cette balade !
    Cath

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  2. Bonjour,
    Merci pour ce moment ... culturel. J'ai appris que la piqueuse est essentielle au Roquefort, et aussi ce qu'est une lavogne. J'aime bien la photo du matou guettant Guess.
    Comme tu dis, chapeau aux "restaurateurs" de ces jolis édifices. Merci pour le partage.

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  3. Je ne connaissais pas non plus le nom de "Lavogne", il y en a pourtant beaucoup sur le Larzac. Idem pour ces deux villages qui feront peut être l'objet d'une visite (en voiture car pas très loin de chez nous )
    Merci pour ces découvertes !

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