Cajarc ¤ Montbrun ¤ Faycelles
Nous entrons dans CAJARC via le pont suspendu où le passage est plutôt bruyant.
Quelques mots sur Cajarc pour commencer.
J'aime bien lors de mes visites connaître l'histoire d'un lieu, quelquefois le passé explique le présent.
Les Celtes déjà, avant les Gallo-Romains, s'étaient établis entre ces rives du Lot et ces falaises du Causse.
Ce n'est qu'au Moyen-Âge que le village prend la forme que nous lui connaissons aujourd'hui : une bastide ronde ceinte de fortifications.
Alors fief de l'évêché de Cahors, la cité bénéficie d'une charte des coutumes suite à la révolte de ses habitants et devient ainsi une des 1ères "communes libres" du Quercy en 1256. Cajarc vit alors du commerce international grâce à son port.
Cette prospérité durera jusqu'à la guerre de Cent ans qui sans détruire la cité, laissera tout de même quelques traces (pont de pierres détruit en 1356, église incendiée, la cité devient une place de sûreté protestante).
Aujourd'hui, le dynamisme d'antan est toujours d'actualité mais orienté en partie vers le tourisme.
Il faut dire que Cajarc bénéficie d'une belle situation géographique : à 25 km de Figeac et de Villefranche-de-Rouergue, à 50 km de Cahors ; traversée par le GR65, elle est une étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Et si cela ne suffisait pas, elle possède 3 km de rivière navigable et bien évidemment une base nautique (aviron, jet ski, ski nautique, concours de pêche, championnats de wakeboard et de motonautisme radiocommandé).
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking et de l'aire de services. |
Une fois stationnés près de la gare aujourd'hui désaffectée, nous allons faire un petit tour dans le bourg et adoptons un rythme "petits pas" pour épargner Guess qui va beaucoup mieux et marche normalement de nouveau.
Le parking est gratuit, commun avec les voitures, les services payants (eau 2 € paiement par pièces) mais là, nous ne risquons rien, nous trouvons le circuit d'eau mis en hors gel.
Coordonnées GPS : N 44°29'4.2'' E 1°50'44.052''
Une balade autour de la gare d'abord :
L'ouverture de la ligne de chemin de fer à la fin du XIXème siècle, a d'une part permis la liaison de Cajarc avec Cahors mais a d'autre part enclenché le déclin du commerce fluvial.
La dernière ligne fermée en 1980, la gare a été transformée en local pour les jeunes.
Elle figure au registre des Monuments Historiques pour ses bâtiments et son système d'alimentation en eau des locomotives à vapeur.
En juillet/août, on peut visiter le musée du rail.
Plaque apposée contre le mur de la gare |
Le système d'alimentation en eau des locomotives à vapeur :
Au matin, nous récupérons un plan de visite à la mairie, l'office de tourisme n'ouvre que bien plus tard en saison.
Photo du dépliant fourni à la mairie |
Deux circuits sont proposés, un rouge pour visiter la cité médiévale, un vert pour flâner au bord du Lot.
C'est parti....
Place de la Libération édifiée après la destruction de l'école des garçons, école tenue par les frères des Écoles Chrétiennes jusqu'en 1891. |
L'église Saint-Etienne édifiée au XIIIe s, quasiment refaite au XVe s, endommagée par les protestants en 1574, reconstruite après 1622 et modifiée en 1860 (porte ouverte au Sud). (L) |
Tableau offert par l'Empereur en 1868 |
Place de l'église - La mairie occupe l'ancienne halle aux grains du XIXème siècle. (M) |
Sur la place de l'église, la maison natale d'Annette Pelras, carmélite de Compiègne, martyrisée avec ses sœurs à Paris en juillet 1794. |
L'impasse des orfèvres (J) |
Le boulevard du Tour de Ville bordé de platanes a remplacé les anciens fossés, Richelieu a fait raser les fortifications en 1623. |
Maison Quoirez - Cette bâtisse du XIXème siècle est la maison natale de Françoise Sagan. Elle venait souvent dans cette maison, y accueillant ses amis dont François Mitterrand. (G) |
En bordure de la Place du Foirail, l'office du tourisme a été installé dans une chapelle néo-gothique (XIXème siècle) (A et B) |
Tour réalisée par la SAS Deguilhem Tanie de Cajarc pour la foire exposition de Villefranche-de-Rouergue - Septembre 2016 |
Maison romane du XIIème siècle (C) |
Maison consulaire (XIVème siècle) - Édifiée par des édiles, elle servira par la suite de prison. (E) |
Un bien joli regard ! |
Revenus sur la place de l'église, nous bifurquons rue du Roy, au niveau d'une maison du XVIème siècle. (Q)
Près de la place de la Libération, cette maison du XIIIème siècle a conservé de belles baies géminées. (P) |
Maintenant, le bord du Lot...
Cette maison est une des plus anciennes du faubourg (XIVème siècle) (U) |
Le pont suspendu (1842) a remplacé le pont de pierre démoli durant la guerre de Cent ans. (V) |
Détail du pont suspendu |
La balade sur le "Chemin du Bord de Lot" est d'autant plus agréable que le ciel se montre clément.
Nous longeons de petits jardins, alignés les uns à la suite des autres. J'imagine que la promenade est encore plus bucolique à la belle saison.
Nous retournons au bourg par le "Chemin des Mariniers", longeant les mêmes jardins du côté opposé. Nous passons devant la Chapelle des Mariniers édifiée au XVIème siècle. (W)
Édifiée en terrain inondable, la chapelle a son chevet en étrave, en avant bec, pour briser le courant lors des crues. |
Cette étape nous a bien plu, elle nous a permis une promenade dans le temps, entre ruelles médiévales et flânerie au bord du Lot.
Cajarc est un bourg attachant, pas étonnant que des personnalités comme Françoise Sagan, Georges Pompidou et Coluche y aient un temps posé leurs valises.
Georges Pompidou en a été conseiller municipal de 1965 à 1969 avant de devenir Président de la République, quant à Coluche qui possédait une résidence secondaire non loin de Cajarc, il y a situé son scketch "le Schmilblic" avec son non moins célèbre "Papy Mougeot".
Les habitants en sont fiers d'ailleurs...nous avons fait un brin de causette avec un Cajarcois qui nous a raconté son village au travers de ces personnages.
Un petit retour en arrière avec Coluche : ICI
Un petit retour en arrière avec Coluche : ICI
Nous quittons Cajarc mais pas les rives du Lot. Nous nous arrêtons à MONTBRUN une bonne heure, le temps de grimper jusqu'aux remparts du château.
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking. |
Nous nous sommes garés au seul endroit où il était possible de se poser : près de l'Hôtel de Ville.
Nous avons le choix, les escaliers ou la route, nous optons pour les escaliers... |
Sur cette photo, on voit presque tout ce qui compose le haut du village. L'église est fermée, dommage ! |
Le panorama est superbe ! |
Je suppose que nous sommes en dessous des remparts du château dont il ne reste apparemment que des ruines (nous ne verrons qu'un portail fermé, juste au-dessus) |
Redescendus, nous passons sous la route pour aller admirer les berges du Lot.
Un peu déçus de n'avoir vu ni château, ni l'intérieur de l'église, nous avons pourtant apprécié ce village aux maisons typiques et fort heureusement le panorama valait la grimpette.
En allant sur le site de la mairie de Montbrun, j'ai été surprise de trouver ce genre d'information :
"Le risque sismique sur le territoire de la commune de Montbrun est très faible car elle se trouve dans une zone de sismicité de 1/5. Il existe un potentiel faible mais non-nul du radon, cet élément est un gaz radioactif produit par la désintégration de l'uranium présent dans les roches. Montbrun se trouve à 95 km de la Centrale nucléaire de Golfech ce qui fait un risque potentiel nucléaire non négligeable.
4 risques majeurs potentiels sont signalés par les services de l'État et peuvent survenir sur le territoire de la commune, voici la liste de ces derniers :
Feu de forêt
Inondation
Mouvement de terrain
Rupture de barrage"
???? Rien que ça !!!!
Cela amène à s'interroger sur l'intention des élus : rassurer et encourager les futurs résidents ou au contraire affoler et faire fuir les éventuels prétendants à la résidence.
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking. |
Un brin d'histoire, on dit quelquefois qu'une photo vaut mieux que de longs discours :
Pas si lisible que ça après réflexion...
Des premières traces humaines (- 15000 av. J-C) trouvées dans une grotte jusqu'au Moyen-Âge où la population s'est enfin fixée à l'emplacement actuel de la bastide, les hommes n'ont jamais cessé d'occuper les lieux, haches de pierre, ossements humains, tessons en témoignent.
La cité est mentionnée pour la première fois en 838 dans une Charte de Pépin d'Aquitaine, désignée comme appartenant au domaine royal.
Lors de la guerre de Cent ans, en 1369, les Anglais prennent le château (Xème-XIème siècles).
Disettes et épidémies égrènent la vie des villageois, la mortalité est relativement élevée.
Au XIXème siècle, la population est à son plus haut niveau (1341 habitants en 1842), mais le phylloxera détruisant la vigne fait aussi fuir les habitants.
Les deux guerres mondiales passant par là, la population ne se résume plus qu'à 418 habitants en 1962.
Malgré sa position en nid d'aigle, son accès est aisé.
Pas si lisible que ça après réflexion...
Des premières traces humaines (- 15000 av. J-C) trouvées dans une grotte jusqu'au Moyen-Âge où la population s'est enfin fixée à l'emplacement actuel de la bastide, les hommes n'ont jamais cessé d'occuper les lieux, haches de pierre, ossements humains, tessons en témoignent.
La cité est mentionnée pour la première fois en 838 dans une Charte de Pépin d'Aquitaine, désignée comme appartenant au domaine royal.
Lors de la guerre de Cent ans, en 1369, les Anglais prennent le château (Xème-XIème siècles).
Disettes et épidémies égrènent la vie des villageois, la mortalité est relativement élevée.
Au XIXème siècle, la population est à son plus haut niveau (1341 habitants en 1842), mais le phylloxera détruisant la vigne fait aussi fuir les habitants.
Les deux guerres mondiales passant par là, la population ne se résume plus qu'à 418 habitants en 1962.
Malgré sa position en nid d'aigle, son accès est aisé.
Nous trouvons un grand parking à l'entrée du village, quelques indications sur un panneau d'affichage, ne reste plus qu'à...
L'église a été édifiée à la place du château fort démantelé sous Richelieu. |
La Tour Gaillarde, probablement une tour de guet de l'ancien château, restaurée en 2001. |
Décidément, l'Histoire de France s'égrène sur les murs... |
Malgré l'après-midi bien avancé, nous avons parcouru un bout du "Circuit des Falaises", mais j'avoue ne pas être très courageuse lorsque je vois de gros pans de rochers détachés de la falaise...et il faut aussi ménager Guess (une bonne excuse).
La balade s'avérait pourtant très agréable.
Nous avons vraiment apprécié Faycelles, son authenticité, son calme, ses maisons typiques, un village qui a su garder la beauté de son passé et vivre au présent (restaurant, bureau de poste, école, supérette, stade...)
Deux balades aux alentours :
Bonjour,
RépondreSupprimerEncore une jolie balade grâce à toi. Moi je ne connais de Cajarc que le fameux Schmilblic.
J'aime bien ces vieilles gares où on sent encore les machines à vapeur. Merci pour ce partage sympa, d'un coin qu'il faut que je me décide à aller visiter.
Ah quel plaisir, cette balade, j'ai adoré !!!!!!
RépondreSupprimerTout ce que j'aime, et c'est paisible à souhait, merci ;-)
En plus, j'ai vu Guess ;-)
Si je puis me permettre, je tiens à te féliciter pour les clichés, beaucoup de plans sont superbement pris !!
A bientôt
Cath
Vraiment pas moyen de s'abonner à ton blog ?
RépondreSupprimerGros bisous
lavandine
Bonjour,
RépondreSupprimerEt merci pour vos messages.
Eh non, Lavandine, pour l'instant je n'ai pas réussi à installer cette fonction. Peut-être est-ce dû au fait que je n'ai qu'Open Office sur l'ordi. Échec à la dernière tentative. On récidivera.... :-)