Ariège : Camon (mai 2017) 2ème partie

Un écrin pour des roses


Camon

L'intégralité de notre parcours :

Vals, Mirepoix, Lagarde (1e partie) - Camon (2e partie) - Chalabre (3e partie) -  Montbel (4e partie) -  Puivert (5e partie) - Belesta, Montségur (6e partie) - Lavelanet, Roquefixade (7e partie) -  Roquefort-les-Cascades, Montgailhard, Cos, Foix (8e partie) - Carla-Bayle, Saint-Ybars (9e partie) - Saint-Martin d'Oydes, Pamiers, Montaut (10e partie) - Mazères : le domaine des oiseaux (11e partie) - Mazères (12e partie) - Nailloux, Villefranche-de-Lauragais (13e partie) - Labastide-d'Anjou, Le Ségala (14e partie).

Sitôt entrés dans le village, il nous faut négocier un virage serré pour nous garer près de l'Hers sous l'ancien pont de chemin de fer.

Coordonnées GPS : N 43°1'21''  E 1°57'50.724''  au 1 camp del Pount (données Park4night).

Plan fourni par l'office du tourisme. Notre parking est de l'autre côté de l'Hers, après le point "5" et le pont.

Capture d'écran (Via Michelin) avec localisation de notre parking.



Le chemin de fer a fonctionné de 1898 à 1973. Depuis 2006, l'ancienne voie ferrée offre 38 km de "voie verte" aux randonneurs.

Quelques faits historiques :

 

Au VIIIème siècle, un monastère et une église sont érigés sur un méandre de l'Hers sur ordre de Charlemagne.

Le premier acte inventorié de l'abbaye date de 923.

Pour financer les redevances à l'abbaye de Lagrasse à laquelle celle de Camon est soumise, les moines incitent les villageois à cultiver vignes et céréales.

Après bien des désastres (la rupture du barrage naturel du lac de Puivert en 1279 qui a causé une énorme inondation, la mise à sac du village par des bandits de grand chemin en 1494), Camon est enfin reconstruit entre 1503 et 1535 et fortifié.

Le prieuré est abandonné à la Révolution et l'abbaye-château vendue comme bien national en 1791.

 

Et les roses dans tout ça ?

Si une roseraie conservatoire a été créée en 2010, les roses sont omniprésentes dans le village.

Et elles occupent un jardinier à mi-temps.

Il faut dire que Camon fait partie des "Plus beaux villages de France" et des "Villes et villages fleuris".

 

Si la roseraie n'en est encore qu'à ses balbutiements, le village est abondamment fleuri !

Nous commençons par faire le tour du village, un peu comme avant d'ouvrir un paquet cadeau lorsque l'on admire le papier d'emballage.

Nous en faisons donc le tour en longeant les remparts.

 

 

 

 

 

 

 

Un peu grand pour notre yorkshire !

Jadis abbatiale, l'église a été restaurée et agrandie au XVIème siècle. Les offices n'y ont lieu qu'en de rares occasions. Bien que fermée, elle se visite avec quelqu'un de l'office du tourisme. Elle mériterait à nouveau une restauration.

L'abbaye-château aujourd'hui privée est devenue chambres et tables d'hôtes. Elle se visite, mais un peu plus tard dans la saison. S'y trouvent des peintures réalisées par les élèves de l'école de Boucher au XVIIIème siècle.

Au centre, la Maison Haute du XVIe s, cette ancienne tour d'angle des remparts est devenue au XVIIe s une demeure seigneuriale.

Façade de l'ancienne chapelle des pénitents blancs (1570) avec ses symboles théologaux :
le triangle(la Trinité), l'étoile (l'espérance) et le sacré cœur (la charité chrétienne).

Il est temps de découvrir le village intra-muros.

Nous avons arpenté les ruelles en long en large et en travers, attentifs à toutes ces effluves de roses.

En voyant ces roses magnifier la pierre, je me suis demandée pourquoi nos maires n'ont-ils pas plus de si belles idées pour rendre la vie de leurs administrés ô combien plus agréable !

Marcher dans le village est un réel enchantement, passer d'un jaune à un rose tendre, à un rose soutenu puis un rouge...et tant de senteurs !!!

 

Nous quittons l'enceinte du village et retournons vers le cc afin de grimper jusqu'à la table d'orientation.

Au début de la balade, nous longeons l'Hers avant de bifurquer et grimper...grimper...

Il était temps d'arriver avant de perdre Guess dans les hautes herbes !

La montée était raide mais ça valait le coup !

L'aller-retour nous a pris un peu moins d'une heure.

 

Nous espérions visiter les cabanes en pierre sèche mais l'hôtesse de l'office du tourisme nous a appris que cette balade était une visite uniquement guidée car elle traverse des propriétés privées et ne se fait que plus tard en saison.

 

Quoiqu'il en soit, Camon nous a séduits tant par ses roses que par ses pierres !