Nous avons quitté Chagny en toute fin de journée et nous nous arrêtons pour faire les services à Rully qui avait été notre première étape de ce voyage.
Mais il est temps de reprendre sérieusement la route du retour et même s'il est tard nous ne nous y attardons pas.
Fatigués de rouler de nuit et de surcroît sous une pluie battante avec un ciel zébré d'éclairs, nous nous arrêtons à Lapalisse où l'aire cc étant momentanément fermée pour travaux, nous nous garons le plus discrètement possible en haut du village, sur un grand parking situé près de l'église et du château.
La nuit a été très courte mais calme.
Coordonnées de notre parking (gratuit et sans services, les services existent mais ailleurs) :
Nous sommes également garés devant la salle de la Grenette :
La fatigue de la route ? L'heure avancée ?
Cela va peut-être vous faire sourire mais je n'avais pas fait le rapprochement entre le nom de la commune Lapalisse et Monsieur de La Palice jusqu'à ce que je tombe sur ce panneau.
Un homophone, il fallait y penser !
Faute de trouver l'office du tourisme ouvert ce matin, je me suis contentée de ce que j'ai pu glaner sur le net et notamment sur le site de la municipalité.
Lapalisse peut s'enorgueillir de détenir quelques titres, à savoir ceux de :
- Village étape
- Plus beaux détours de France
- Ville fleurie (2 fleurs)
- Ville d'accueil de véhicules d'époque
Et tous les deux ans pour commémorer les célèbres embouteillages occasionnés par les milliers de juilletistes et aoûtiens qui empruntaient la N7 dans les années 50-60, on fête à Lapalisse "Le Grand Embouteillage".
Cet évènement rassemble un millier de voitures anciennes et quelques milliers de visiteurs.
Depuis 2006, la N7 a été dérivée afin de désengorger la ville.
Allez, il est temps d'aller découvrir Lapalisse !
Le calme n'a pas duré, étonnés de voir arriver tant de véhicules si tôt, nous ne tardons pas à en découvrir la raison : il y a une manifestation au château.
Mais pour l'instant, l'église est ouverte, nous en profitons pour la visiter.
Le choeur nouvellement relooké :
Face à l'église, l'entrée du château :
Et voilà, la raison de tout ce remue-ménage :
Quelques mots sur le château :
C'est une ancienne place forte érigée au XIIème siècle sur la paroi rocheuse qui se dresse au-dessus de la rivière Besbre. La bâtisse a été maintes fois transformée au cours des siècles.
La particularité de ce château, c'est que depuis que Jacques II de Chabanne, marquis de La Palice, Maréchal de France, plus connu sous le nom de Monsieur de La Palice, s'en est porté acquéreur, il n'a jamais quitté sa famille.
Et oui, depuis 1430, soit quasiment six siècles, les descendants de Monsieur de La Palice résident au château !
Je trouve la porte d'accès au parc aussi imposante que majestueuse.
Les dépendances du château, les écuries autant que je m'en souvienne :
Nous commençons par une balade dans le parc qui se visite librement.
De là, nous avons une vue en plongée sur le parc floral :
Une autre vue du château avec la chapelle au premier plan :
Le puits reste très joli même s'il est loin d'être mis en valeur aujourd'hui !
Pour l'occasion, le prix de la visite est réduit de moitié et le château se visite librement alors que d'habitude on ne peut le voir qu'en visite guidée. Aussi, plusieurs membres de la famille sont venus prêter main forte afin de surveiller les différentes salles. Guess a même pu profiter de la visite s'il était en laisse.
Les photos à l'intérieur sont interdites, mais j'ai eu non seulement l'autorisation de prendre des clichés des motos exposées à condition de cadrer au plus juste, mais aussi de les mettre sur le blog. A ce sujet, je remercie la descendante de Monsieur de La Palice autant pour cette autorisation que pour m'avoir gentiment parlé de l'histoire de ce château si intimement lié à l'histoire de sa famille.
Elle m'a ainsi appris que la formule attribuée à M. de La Palice n'est pas de lui mais de ses compagnons d'armes. En effet, celui-ci, mort pendant la bataille de Pavie, ses compagnons chagrinés par sa disparition lui avaient composé une chanson où l'on trouve ce passage "un quart d'heure avant sa mort, il faisait encore envie". En effet, ils étaient envieux de son talent, de ses qualités humaines. Le mot "envieux" avait alors une signification différente de celle d'aujourd'hui, sans aucune connotation péjorative. Au fil du temps, le mot "envie" est devenu "en vie" et la phrase "un quart d'heure avant sa mort, il était encore en vie" n'est plus qu'une évidence. Ainsi est née la lapalissade qui nous amène a faire encore souvent référence à Monsieur de La Palice.
Quant au château, il est meublé avec le mobilier que la famille a utilisé au cours des siècles. Aux murs sont accrochées de nombreuses toiles de différentes époques qui sont pour la plupart des portraits de famille.
Dommage de ne pas avoir pu vous montrer le magnifique plafond à caissons de la Renaissance italienne qui est un modèle unique.
Nous sortons du château pour entrer dans la chapelle où se trouve un couple de gisants :
Après les quelques motos exposées dans le château, nous découvrons celles du parc.
Après cette visite inattendue qui fait partie des joies du voyage, nous descendons vers le centre-ville à travers quelques ruelles et nous débouchons devant une jolie maison à pans de bois qui est à l'angle de deux rues.
Guère plus loin, après avoir marché sous le haut mur du château, nous pénétrons dans le parc floral.
Une retranscription d'une partie du panneau :
"Parc Floral
Créé en 1936 par l'Architecte Laurent FAURE, sur demande de la Municipalité, ce Parc de 3 hectares est composé d'une partie à la Française et d'une partie à l'Anglaise, séparées par une succession de bassins en cascades.
Un kiosque musical et deux buvettes ornent la partie à la française. La création de ce Parc permettait d'accueillir les Lapalissois aussi bien pour la promenade que pour l'animation avec des concerts durant lesquels il était possible de se désaltérer aux buvettes.
Jardin à la Française
- Tilleuls argentés, tilleuls de Hollande, Erables Pourpres de semis, Acacias boules sont plantés en alignement.
- 150 Ifs, Buis, Berberis, Lauriers, Loniceras sont taillés en forme de cubes et boules. Quelques 500 Rosiers Polyanthas ornent ce Parc.
- En période estivale, 5000 plantes ornent le Jardin à la Française.
Jardin à l'Anglaise
- Constitué d'un ensemble d'arbres et conifères à grand développement : 26 sujets remarquables y sont répertoriés et numérotés sur ce plan.
- Chacun d'entre eux est signalé par une plaquette indiquant son identité : nom commun, nom latin, sa famille, son origine.
- L'approvisionnement en eau, que ce soit pour l'arrosage ou l'alimentation des bassins, provient d'un forage avec captage à 50 mètres de profondeur réalisé en 2011."
La partie gauche du panneau concerne les pivoines DORIAT :
"Pivoines Doriat
Depuis 2006, nous avons mis en place une Collection de Pivoines dans le but de mettre à l'honneur la Famille DORIAT, optenteur* de Père en Fils.
Les établissements Doriat
Fondés en 1848, les Etablissements Doriat étaient une des plus anciennes pépinières de pivoines.
Nous savons qu'en 1905, Félix Crousse leur cède ses importantes collections qui seront ensuite exploitées à Lapalisse. En 1922, Edouard Doriat, ingénieur horticole de l'Ecole de Versailles, rachète l'Etablissement Dessert et Méchin de Chenonceaux, qui seront eux aussi transférés à Lapalisse.
Jusqu'à sa mort en 1950, aidé de son fils Charles, Edouard Doriat se consacre aux Pivoines. On lui doit une série importante de belles variétés parmi lesquelles : "Madame Edouard Doriat" (1924), "Inspecteur Lavergne" (1924), "Gilbert Barthelot" (1931), "Rigolotte" (1930), pour n'en citer que quelqu'unes.
A la mort d'Edouard Doriat, Charles continue ce travail laborieux jusqu'en 1967, date à laquelle il cède ses collections aux Etablissements Marionnet de Soings-en-Sologne, mettant ainsi fin à sa vie professionnelle.
Charles Doriat cultivait entre 80 000 et 100 000 pivoines herbacées réparties en 600 variétés environ.
Parmi ces variétés, certaines créations portent le nom de personnages locaux que nous retrouvons dans le Parc Floral.
Créations
ELISE RENAULT / 1927 / Lilas argenté/nuance Pourpre / 0.85 m / Fleuriste à Vichy
JACQUES DORIAT / 1928 / Rose carminé argenté/Pétales jaunes / 1.00 m / Descendant de la famille Doriat décédé à 14 ans d'une maladie pulmonaire
GILBERT BARTHELOT / 1931 / Rose intense à peine teinté de mauve / 0.90 m / Industriel et ancien Maire de Lapalisse
*Optenteur : Celui qui, par une sélection de plantes, créera une variété nouvelle et stable."
La place du Puits de l'Image nous permet de voir une façade du château construite certainement bien avant celle que nous avons pu voir dans le parc.
Nous avons trouvé beaucoup de magasins fermés et guère de monde dans les rues, c'est à croire que tout Lapalisse était au château !
Ce n'est pas cette fois que nous goûterons au spécialités locales, "Vérités", huiles, foies gras, fromages et charcuteries qui font aussi la fierté de Lapalisse.
Et même si la soirée promet d'être animée, concert oblige, nous quittons Lapalisse pour Vichy.
A bientôt ! 😉
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« Balades par monts et par vaux »

Ça y est je commence la série d articles non encore lus.
RépondreSupprimerLapalisse est une étape pour nous. A part quelques balades, nous ne l avons jamais explorée à fond.
Belle journée.
Bises
lavandine
Bonsoir Lavandine,
SupprimerIl y a au moins le château et le parc floral à voir. Bonne lecture alors ! :-)
Bonne soirée
Bises
Brigitte