lundi 16 décembre 2024

Allier : Vichy (juin 2022)

 





Présentation de ce voyage (cliquer pour accéder à l'article et si le lien ne fonctionne plus :  https://baladesmv.blogspot.com/2024/09/bourgogne-franche-comte-et-auvergne.html )



Vichy n'est plus très loin !


D'après ce que nous avons vu sur le net, il semble que les parkings soient interdits aux cc. Nous ne cherchons pas plus loin et allons directement nous garer sur l'aire cc du camping "Beau Rivage" où pour 12 €, nous avons stationnement, électricité et services compris.


Coordonnées GPS de l'aire : 

Un seul bémol, surtout pour ceux qui ont des problèmes de mobilité, cette aire se trouve à environ 3 km du centre-ville. Nous optons pour les trottinettes, il n'y a plus qu'à mettre Guess dans son sac à dos. Même s'il nous suit sans problème et adore marcher, nous pourrons ainsi gagner un peu plus vite le centre-ville et cela ménagera ses petites pattes.
Fort heureusement, le trajet est très agréable car il s'effectue le long de l'Allier via une jolie piste piétonne et cyclable bordée par quelques guinguettes.
Y-a-t-il une navette ou une ligne de bus pour effectuer ce même trajet ? Je dois avouer que nous ne nous sommes même pas posés la question.






Je vous retranscris le panneau :

"Square des 80 parlementaires

En hommage aux 80 parlementaires français qui, le 10 juillet 1940 à Vichy, ont refusé les pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain. Ils ont ainsi affirmé leur attachement à la République, leur amour de la liberté et leur foi dans la victoire.

Inauguré le 10 juillet 2013,  par Claude Bartolone, Président de l'Assemblée nationale

 Jean Michel Guerre, Maire de Bellerive-sur Allier

Le Conseil municipal" 

 


Nous commençons par nous rendre à l'office du tourisme où l'on nous remet un plan de visite "Vichy mon Amour - LE PLAN"

Celui-ci propose plusieurs circuits :

  • 2 parcours découvertes :
    • Circuit azur - Quartier thermal
    • Circuit or - Quartier du vieux Vichy
  • 1 parcours libre - Circuit 1939-1945
  • 1 circuit autour du lac
  • Des visites guidées :
    • Visites classiques
    • Visites "animées"
Nous avons l'embarras du choix !





Le sol superbement imagé de l'office du tourisme ne peut que nous donner l'eau à la bouche !

Pas particulièrement fans des visites guidées sauf lorsque nous ne pouvons pas faire autrement, le choix reste pourtant cornélien car nous avons un impératif "temps".

Bref, après étude des diverses possibilités, nous décidons de commencer par le "Circuit azur - Quartier thermal" où nous devrions voir quelques belles bâtisses et où se trouvent quelques points du "Parcours libre - Circuit 1939-1945".

Vous êtes toujours partants ? Nous vous convions à cette visite au travers de notre balade photographique.

Je retranscrirai de temps à autre, sous forme d'entrefilets, des bouts de texte du plan .




"LES RUES REMARQUABLES
De style néo-vénitien, flamand, gothique, classique ou Art nouveau, les villas de ces rues furent construites pour la plupart au tournant du XXe."








Toutes ces riches bâtisses me font penser aux photos de la Belle Epoque représentant des couples en balade sur les allées. Mais Vichy, ce n'est pas que cette image de carte postale, c'est aussi un épisode douloureux de l'histoire de France.

Qui n'en a pas entendu parler en ouvrant un manuel concernant la Deuxième Guerre mondiale ?

Une borne fait état de ce lourd passé, relatant surtout la vie à Vichy durant cette triste période.


Je vous retranscris le texte :

" LA FIN DE LA 3e REPUBLIQUE

 

Le 1er juillet 1940, quelques jours après l'armistice, le gouvernement du Maréchal Pétain s'installe à Vichy. Le 10 juillet, 570 parlementaires réunis au Grand Casino de Vichy, à l'initiative de Pierre Laval, approuvent un projet de loi attribuant "tout pouvoir au gouvernement de la République, sous l'autorité et la signature du maréchal Pétain, à l'effet de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle constitution de l'Etat français. Elle sera ratifiée par la Nation et appliquée par les Assemblées qu'elle aura créées. 80 parlementaires s'y opposent.

Ce vote massif s'explique par le choc de la défaite, l'occupation de la zone Nord et l'exode qui ont entraîné une désorganisation complète du pays. De nombreux parlementaires, dispersés à travers la France, certains au Maroc, suite à l'affaire du Massilia, d'autres interdits (les communistes) n'ont pu rejoindre Vichy. Beaucoup sont également convaincus que le parlementarisme de la IIIe République a failli et appellent à une régénération autour des valeurs d'autorité qu'incarnerait le vainqueur de Verdun.

Jusqu'en 1942, la présence allemande à Vichy est modeste, même si, dès 1940, des policiers du SIPO-SD ont un contact régulier avec les ministères pour mettre en œuvre la collaboration d'Etat initiée après la rencontre de Montoire. A partir de 1942, des troupes allemandes sont présentes à Vichy avec un détachement militaire (général Von Neubronn) auxquels s'ajoutent des services de police et leurs auxiliaires français. Les contacts entre le gouvernement et l'occupant sont permanents et la collaboration devient une soumission.

Si, en 1940, Pétain est très populaire du fait de son passé militaire et de la signature de l'armistice, le nouveau pouvoir veut entretenir le maréchalisme, c'est-à-dire à la personne du vieux chef. Son pouvoir est mis en scène par la multiplication d'objets à sa gloire, photographies et affiches qui entretiennent une forme de culte. S'y ajoutent des rituels, dans des lieux symboliques (église Saint-Louis, monument aux morts) : prestation de serments et commémorations à caractère expiatoire, qui développent l'image du chef se sacrifiant pour préparer le renouveau de son pays. Ce maréchalisme doit être distingué du pétainisme qui désigne l'adhésion à la politique menée par Pétain, faite de révolution nationale et de collaboration. Si le maréchalisme est très puissant, bien qu'en recul, jusqu'en 1944, le pétainisme est contesté fortement dès 1941."

 


"VIE QUOTIDIENNE, RESISTANCE ET LIBERATION

 

Dans Vichy-Capitale, dont la population passe de 25000 à plus de 125000 habitants, la vie est bouleversée : hôtels réquisitionnés, ravitaillement difficile, activités thermales qui ne reprennent que lentement. Malgré le contexte, une vie mondaine, stimulée par la présence du gouvernement, se développe, animée par de nombreuses vedettes de la chanson, du cinéma et du théâtre. La station redevient un lieu central de la vie mondaine.

Dès 1940, le gouvernement "l'Etat français" désigne ses ennemis sous le vocable d' "Anti-France". Les communistes sont pourchassés, surtout après juin 1941, date à laquelle beaucoup entrent en Résistance. Les loges maçonniques sont fermées.

En 1939, environ 300 juifs vivent à Vichy. Avec l'entrée en guerre, s'y ajoutent des milliers de réfugiés. Avant même le statut des Juifs du 3 octobre 1940, plus de 3000 d'entre eux, de nationalité étrangère, sont expulsés. En 1941, au sein d'une population juive de 2032 personnes, 1870 sont français, ce qui ne les protège pas de la persécution. De 1942 à 1944, les arrestations conduisent à des déportations et à la mort de 129 juifs domiciliés à Vichy, dont plusieurs enfants. D'autres sont sauvés grâce à la solidarité des Vichyssois, dont cinq ont été reconnus "Justes parmi les Nations" : Marie Pelin, Elisabeth et Pierre François, Henriette et René Duphil ainsi que l'ambassadeur du Brésil Luis Souza Dantas.

La résistance prit à Vichy des formes spécifiques. Elle fut surtout une résistance de réseaux, organisés dès 1940 au sein des administrations, pour transmettre des renseignements aux services alliés. Ces militaires ou fonctionnaires, antiallemands, mais souvent maréchalistes et parfois soutenant la politique intérieure de Pétain, sont ceux que l'on nomme les "vichysto-résistants". Ainsi le réseau Alliance, fondé à la fin de 1940, dont 23 agents à Vichy payèrent leur engagement de leur vie. D'autres organisent une résistance de sauvetage, participent à des réseaux de la France Libre (Marc Juge), et pour certains, à partir de 1943, aux maquis de la Montagne Bourbonnaise. Les deux monuments qui leur rendent hommage comportent 93 noms de victimes qui témoignent de la réalité d'une résistance locale.

Le 20 août 1944, Pétain contraint par les Allemands, quitte Vichy. Les troupes d'occupation partent le 25 au soir. Les FFI y entrent le 26. Vichy est libéré sans combat, en partie grâce aux négociations conduites par Walter Stucki, ambassadeur de Suisse, avec les Allemands et le chef de la Résistance en région Centre, Henry Ingrand."


Nous arrivons devant le hall des sources et la galerie couverte, nous y ferons beaucoup de lecture.


"Construit en 1901, le hall des Sources abrite actuellement les buvettes des cinq sources utilisées pour la cure de boisson : Célestins, Lucas, Hôpital, Chomel et Grande Grille. De chaque côté du parc, une galerie couverte longue de 700 mètres permet de rejoindre le Palais des congrès-Opéra."




Je vous retranscris le panneau :


"EAUX THERMALES DE VICHY, EAUX D'EXCEPTION

L'eau source de vie

L'eau, milieu d'origine de la vie, est indispensable  à celle-ci, et tous les organismes vivants en contiennent une quantité importante. La qualité de cette eau est un des aspects essentiels de la nutrition humaine. Connues depuis l'antiquité, leurs puretés originelles et leurs compositions uniques méritent bien que l'on s'attarde un peu sur les propriétés et les multiples bienfaits des eaux de Vichy.

Les eaux de Vichy

Les eaux de Vichy sont des eaux minérales naturelles. Elles se différencient des eaux banales par leurs propriétés physiques et chimiques qu'elles tirent de leur origine profonde et auxquelles elles doivent leurs propriétés thérapeutiques. Elles ne subissent aucun traitement et sont utilisées dans l'état même où elles jaillissent et sans adjonction d'aucune substance étrangère.

Des utilisations exceptionnelles

C'est autour des sources à jaillissement naturel que s'est construite la tradition thermale de Vichy. Trois sources vichyssoises, la source Chomel, la source Lucas et la source de l'Hôpital étaient déjà utilisées par les gallo-romains, comme l'attestent de nombreuses découvertes archéologiques faites dans le sous-sol de Vichy. L'embouteillage apparaît dès le XVIIème siècle où l'eau de Vichy est transportée par la batellerie jusqu'à Paris. Thermalisme et embouteillage connaissent un véritable essor au XIXe siècle avec l'arrivée du chemin de fer. A ces deux formes classiques d'exploitation, s'ajoute la création de produits dérivés grâce à la richesse et à la qualité des eaux minérales de Vichy :

Née en 1825, la plus célèbre des pastilles est réalisée en sucre comprimé et contient les principes actifs des sels de l'eau de Vichy, obtenus par évaporation. C'est le chimiste parisien Darcet, en cure à Vichy qui, en préconisant d'extraire les sels contenus par les eaux de Vichy, est à l'origine de la fameuse pastille digestive, à la forme octogonale si caractéristique et au poinçon gravé de la marque.

En 1931, l'eau de la source Lucas devient l'ingrédient de base des produits de beauté Vichy qui, grâce  à leur rigueur scientifique, bénéficient aujourd'hui d'une renommée internationale. L'eau thermale de Vichy avait depuis longtemps été remarquée pour ses qualités dermatologiques : "Au lieu de griller et de rendre la peau rude, cette eau la rend douce et unie : raisonnez là-dessus" écrivait déjà la marquise de Sévigné à sa fille, le 1er juin 1676..."




Je vous retranscris le panneau :


"L'histoire de la Source des Célestins

Elle doit son nom au couvent des Célestins, fondé en 1410 par le Duc de Bourbon, au-dessus de la source, c'est-à-dire hors des murs de la ville. Pour l'anecdote, cette communauté fut supprimée en 1777 par bulle papale, pour manquement au respect de la règle et refus de la réforme. Les Pères Célestins, avec leur élixir et autres recettes miracles étaient loin de faire l'unanimité. De fait, ce magnifique couvent avec ses appartements royaux souffrira beaucoup du passage répété des armées et ne survivra pas aux différents aménagements liés au thermalisme.

C'est au XVIIe siècle que l'on entend  vraiment parler de l'eau des Célestins car elle a déjà ses inconditionnels : la marquise de Sévigné, Louis XV... Jusque là non protégée, les autorités de l'époque décident en 1817 de construire un premier pavillon afin d'abriter la source et les buveurs de plus en plus nombreux à la fréquenter. L'énorme succès de l'eau de Vichy rend nécessaire l'organisation de son commerce. En effet, on voit apparaître de nombreuses eaux de contrefaçon. On vend pour "Eau de Vichy" de l'eau du ruisseau, d'une bouteille, on en fait deux, en achevant de les remplir à la fontaine... S'ensuit un cortège d'intoxications pour le buveur malchanceux en lieu et place du soulagement tant attendu ! Le roi nomme alors un Surintendant des Eaux dont la charge consiste à gérer le monopole de la distribution. Au XVIIIe siècle, la vente de l'eau de Vichy n'est plus libre mais soumise à autorisation. Un extrait du procès verbal attestant l'origine de l'eau est attaché à chacune des bouteilles, ancêtres de nos étiquettes actuelles ! Les bouteilles sont alors en grès, bouchées avec du liège, de la peau et de la cire. Dernière étape pour mettre un terme à ces diverses tromperies, l'apparition en 1905 d'une véritable définition juridique de l'eau minérale. Il aura fallu toutes ces péripéties pour qu'aujourd'hui, la Vichy Célestins soit consommée en toute confiance par des millions de personnes.

Description de la Source des Célestins Lasonne (de) :

Observations physiques sur les eaux thermales de Vichy : "Mémoires de l'Académie Royale des Sciences", 1753.

"Elle est située sur le penchant d'un roc assez étendu sur lequel porte un côté du couvent des Célestins. Ce roc est sur les bords mêmes de l'Allier, qui le mouille ; le bassin de la source, qui n'a pas plus d'un pied de diamètre et environ deux de profondeur est creusé dans la substance même du roc ; la source est dans le fond du bassin [...] ; on ne va que difficilement à cette fontaine par un petit sentier pratiqué sur les penchants des rocs qui bordent l'Allier : ce chemin n'est pas sûr ; on y va plus commodément en bateau"."



Je vous retranscris le panneau :


"Le thermalisme à Vichy sous le Second Empire

VICHY station à la mode

Le XIXe siècle est un temps fort du thermalisme à Vichy, favorisé par l'essor du chemin de fer et par une politique volontariste de Napoléon III qui vient à Vichy en 1861, 1862, 1863, 1864 et 1866. Strictement médicale à ses origines, la station thermale sait désormais s'adjoindre les plaisirs avec la construction d'un Casino (1865), d'un kiosque à musique (1866), d'une restauration (1869), et de boutiques (rue de Banville). C'est à cette époque que naît le Vichy que nous connaissons aujourd'hui. Le paysage thermal, et en particulier le Parc des Sources trouve les premiers éléments de sa physionomie actuelle.

La journée d'un curiste à Vichy sous Napoléon III...

"Quelle que soit l'heure à laquelle on prend son bain, on est très matinal à Vichy. Dès six heures du matin, les buveurs se dirigent vers la source qui leur est ordonnée. A neuf heures, distribution des lettres et des journaux. A dix heures, on déjeune et l'on mange des carottes, légume obligatoire dans l'alimentation des malades. De onze heures à deux heures, on joue au Whist et aux dominos ; les dames brodent et les demoiselles s'escriment sur le piano. A deux heures, toilette générale. A trois heures, nouvelle excursion aux sources. De trois heures et demie à quatre heures et demie [...], musique dans le parc. Aussitôt après la dernière polka, troisième excursion aux sources. Soudain toutes les cloches des hôtels se mettent en branle, invitant au dîner, servi à cinq heures précises, avec accompagnement de carottes, cela va de soi. De six à sept heures, on abat des quilles, on cherche à loger une pièce de dix centimes dans un sabot, on gagne ou l'on ne gagne pas [...] ; on fait l'aumône à des nuées de petits savoyards qui montrent "la marmotte en vie", et surtout, assis sur les bancs de bois peints en vert placés devant la porte des hôtels, on médit du voisin [...]. De sept à huit heures, musique militaire. De huit heures à dix, réunions dans les salons de l'établissement thermal, bal, concert, ou spectacle, et tout Vichy dort à onze heures." (Albéric Second, Casimir Daumas, Vichy-Sévigné, Vichy-Napoléon, Paris, Henri Plon, éditeur, vers 1864)"



Je vous retranscris le panneau :


"Le hall des Sources il y a un siècle

Ce bâtiment aujourd'hui centenaire est sans conteste l'un des lieux les plus emblématiques de la station. A la suite d'une longue négociation, l'Etat renouvelle, en 1897, la concession de son domaine thermal vichyssois à la Compagnie Fermière de Vichy. Un important programme de travaux est alors défini de concert entre ces deux partenaires dont l'ensemble est confié à Charles Le Coeur, architecte du Ministère de l'Intérieur, auquel a été adjoint un architecte inspecteur, Lucien Woog. Les bâtiments qui en seront issus modifieront profondément le paysage thermal de Vichy et apporteront les éléments fondateurs du paysage actuel. Parmi ces bâtiments, on peut citer le Grand Etablissement thermal, le théâtre du Casino, les "boutiques du fer à cheval", le kiosque à musique, les galeries couvertes, le Hall de la source des Célestins et le Hall des Sources dont voici une des descriptions datant de 1905, au terme de sa construction : "Le pavillon des Sources forme pour ainsi dire le péristyle des nouveaux Etablissements. Il s'ouvre au débouché de la rue de l'établissement, juste en face du Casino situé à l'autre bout du Parc ; et le hall se relie à ces bâtiments du fond par deux allées couvertes s'écartant pour aboutir, l'une du côté du pavillon de la Restauration, l'autre le long du Théâtre. Hall et galeries couvertes constituent un ensemble architectural des plus gracieux et des plus originaux. Des piliers de fonte et une armature apparente forment la charpente que viennent enrichir, autour des portiques, des frises de tôle découpée, à décor de chardons. Ce travail de ferronnerie est dû à Mr Emile Robert [...]. De lui sont également les élégantes grilles qui entourent le Hall. La voûte du Pavillon est lambrissée de sapin verni et percée de verres irisés. Les tympans, délicatement décorés par Mr Rudnicki de guirlandes de lierre, s'illuminent de cabochons transparents, semés avec fantaisie. Tout cet effet de coloration et d'éclairage est des plus gais [...]. Sous le Hall ont été amenées quatre des sources de l'Etat. A gauche, la source de la Grande Grille jaillit sous une cloche de verre à armature de cuivre, et on la voit courir dans un bassin de marbre rosé à larges veinures, abrité aussi d'une plaque de verre. Une charmante balustrade de marbre transparent isole le bassin et les personnes qui font le service de la source. De l'autre côté, derrière une balustrade semblable, la source Mesdames est recueillie sous une coupole de pierre formant un joli motif de fontaine. Au centre du Hall, les sources Chomel et Lucas ont donné lieu à deux constructions semblables en grès Emile Muller, murs de briques aux tons verts, semés de points de décoration et entourant des lavabos, également en grès, pour la gargarisation. On voit là comment tout peut donner prétexte à disposition personnelle et intéressante, par un sourci de forme bien appropriée, de proportions élégantes et de couleur sobre..."



Je vous retranscris le panneau :

"Eaux thermales de Vichy, eaux d'exception

Une pureté originelle

C'est en circulant dans les micro fissures des roches que les eaux en dissolvent certains composants. La dissolution est facilitée par la chaleur ambiante et par la durée du contact entre l'eau et les roches. Le trajet souterrain de l'eau est extrêmement lent. Des milliers d'années ont pu s'écouler depuis les pluies qui leur ont donné naissance. Le gaz carbonique, accompagnateur fréquent des eaux thermales, provient des zones profondes de l'écorce ou du manteau terrestre, à quelques dizaines ou centaines de kilomètres sous nos pieds. Dans ces profondeurs, le gaz carbonique est présent à l'état d'inclusions dans les cristaux des roches. Les mouvements géologiques, en déformant ou en écrasant celles-ci, libèrent le gaz qui monte alors vers la surface pour se dissiper dans l'atmosphère. Au cours de sa migration, il peut rencontrer l'eau thermale, et s'y dissoudre jusqu'au moment où, la pression diminuant, il commence à s'en dégager sous forme de bulles, contribuant ainsi à l'accélération de la remontée de l'eau. Le dégagement gazeux, fait souvent bouillonner la source à l'émergence et parfois provoquer son jaillissement continu ou intermittent.

Une composition unique

Les eaux thermales de Vichy trouvent leur origine dans la chaîne des montagnes des Puys et traversent la plaine de la Limagne en un trajet souterrain extrêmement lent évalué à 1 5000 ans à une profondeur voisine de 4500 mètres qui leur a permis d'acquérir la température et la composition chimique unique qui donnent à chacune son originalité. Les sources de Vichy tirent leur minéralisation du socle granitique durant la première partie de leur ascension puis des couches sédimentaires ensuite qui sont la superposition de couches imperméables faites d'argile ou de marne et de couches perméables de sables qui forment des cheminées de remontée des eaux venant de la profondeur. Une thermalité élevée à l'émergence implique une remontée rapide favorisée par des fissures ouvertes dans l'écorce terrestre."











En face du Hall des Sources, un très bel édifice.


"GRAND ETABLISSEMENT THERMAL
Construit entre 1899 et 1903 ; cet ancien établissement thermal de 1ère classe, agrandi dans les années 1930, surprend par son style néo-mauresque. L'aile du bâtiment donnant sur le boulevard des Etats-Unis constitue aujourd'hui le Centre thermal des Dômes. A deux pas, les thermes Callou accueillent également la cure traditionnelle."






Je vous retranscris le panneau :


"Thermes des Dômes

 Edifiés sur l'emplacement des anciens bâtiments d'exploitation, les nouveaux thermes couvrent une surface de plus de 20 000 m². La façade principale se développe sur 170 mètres de long de part et d'autre de l'entrée principale surmontée par un dôme recouvert de grès émaillé. Le hall, décoré par le peintre Alphonse Osbert (1857-1939), marque le départ de l'axe de symétrie où sont réunis les services mixtes comme la mécanothérapie et autour duquel sont répartis services des dames et des hommes qui ne comptent pas moins de 130 cabines de bains ordinaires.


C'est le style romano-byzantin, évocateur des hammams orientaux, qui est choisi, illustré notamment par deux minarets renfermant les réservoirs d'eau. Ce style pittoresque n'empêche pas les architectes de mettre à profit les derniers perfectionnements hygiéniques de l'époque favorisant notamment l'apport de l'air et de la lumière."





Je vous retranscris le panneau :


"Grands travaux 
En 1898, la signature d'une nouvelle convention entre l'Etat, propriétaire du domaine thermal, avec la Compagnie fermière de Vichy qui l'exploite, marque le lancement d'une campagne de grands travaux qui transforme la station et la tourne résolument vers l'ère moderne : à chaque bâtiment une destination spécifique (boissons, soins, embouteillage...) et un style architectural en rupture avec le classicisme passé. Outre de nouveaux thermes, il s'agit de construire un hall des sources, d'agrandir le casino, de prolonger le parc des Sources en direction de la source de l'Hôpital avec boutiques et kiosque à musique, de ceinturer ce parc d'une galerie et d'édifier de nouveaux bâtiments d'embouteillage et d'exploitation.

Cet important programme est confié à deux architectes parisiens, l'expérimenté Charles Le Coeur (1830-1906) assisté du jeune Lucien Woog (1867-1937). Au préalable, le premier effectue un voyage d'études dans les grandes stations allemandes et tchèques (aujourd'hui partenaires de la candidature au patrimoine mondial de l'Unesco) avec les dirigeants de la Compagnie qui ambitionnent de construire l'établissement le plus vaste et le plus moderne du monde."











Je vous retranscris le panneau :

"Les soins

A la traditionnelle et incontournable cure de boisson se sont ajoutés des soins qui consistent en l'application d'eau sur le corps. Cette hydrothérapie peut être générale sous forme de bains ou de douches qui ont un effet global grâce à leur action physique (thermale et dynamique) et à l'absorption des minéraux par la peau. L'hydrothérapie spéciale permet quant à elle de mettre l'eau au contact des muqueuses, comme la douche intestinale en gastro-entérologie. Le bain peut être pris en baignoire ou en piscine, simple ou associé à des jets sous-marins, à une diffusion de gaz carbonique ou à une douche sous-marine localisée. La douche et le soin adaptable par excellence à chaque patient : au jet direct, brisé, par affusion sous-marine, en baignoire ou à forte pression, en piscine. Elle peut aussi être associée à un massage, comme dans le cas de la célèbre "douche de Vichy", massage à quatre mains pratiqué sur le patient douché allongé, qui fit école. Pour certains soins, on utilise parfois des dérivés de l'eau minérale, tels que les vapeurs en étuves individuelles ou collectives employées dans les affections rhumatismales ou encore les applications de boue végétominérale. Si les locaux et le matériel ont évolué, ces soins sont pour la plupart dispensés depuis bien longtemps, ici même ou dans les autres établissements de la ville."



"LE QUARTIER THERMAL
Le quartier thermal s'organise autour du parc des Sources, créé en 1812 par décret de Napoléon Ier, et ceinturé en 1900 d'une galerie couverte en fer forgé."



Une belle américaine nous distrait un instant.








"LES CHALETS NAPOLEON III
Ces chalets de style suisse ou colonial anglais, construits en 1863 et 1864 à la demande de Napoléon III, accueillirent l'Empereur et sa suite impériale lors de ses séjours à Vichy. A proximité immédiate, rue Alquié, la série de maisons de style anglais abritait les officiers de la garde impériale."















La Maison Decoret avec sa grande véranda : 



"MAISON DECORET
La Maison Decoret, restaurant* Michelin, 5 chambres****personnalisées, boutique et cave, est le plus intimiste des Relais & Châteaux en France. Le Chef, Meilleur Ouvrier de France, organise des cours de cuisine. Les créations culinaires sont une invitation à découvrir les splendeurs naturelles de l'Auvergne et l'art de vivre vichyssois, avec des mariages mets-vins-eaux, uniques dans l'univers de la haute gastronomie."


Nous arrivons devant l'esplanade du Palais des congrès-Opéra : 



"LE PALAIS DES CONGRES-OPERA
Joyau du patrimoine architectural de la ville, le Palais des congrès-Opéra est constitué de l'ancien Grand Casino (qui devient Palais des Congrès en 1995) et de l'Opéra modernisés par Jean Guilhem de Castelbajac. L'Opéra est l'unique salle de style Art nouveau dans des couleurs or et ivoire en France."


Alors que nous avions presque terminé le Circuit Azur-Quartier thermal et que nous admirions le Palais des congrès-Opéra, le ciel est devenu soudainement si menaçant que nous avons décidé de rentrer au plus vite au cc. Bien nous en a pris, car dix minutes après être arrivés chez nous, l'orage a éclaté. Nous avons essuyé le plus violent orage depuis que nous avons le cc. Un vacarme indescriptible ! Même Guess, imperturbable d'habitude, a été pris de panique et a passé le plus gros de l'orage dans nos bras, et même là, il était terrifié.

Il est tombé des grêlons de la taille d'une balle de golf. Nous avons été caillassés pendant au moins un quart d'heure, puis tout est redevenu calme, incroyablement calme.
Nous vérifierons l'état du cc demain.

Le jour sitôt levé, nous faisons l'inventaire des dégâts. Le cc est grêlé sur tout le côté droit et sur l'arrière. La cheminée de la hotte au-dessus du coin cuisine a explosé, il manque un morceau à la poignée de la porte passager. Mais ouf, le pare-brise, les baies et les lanterneaux ont résisté contrairement aux lanterneaux de certains de nos voisins. Vu la violence de l'orage, nous ne nous en sommes pas trop mal sortis.

Les dégâts sur le cc, concernant les grêlons la photo a été prise une demi-heure environ après l'orage : 


Vers 10 heures, alors que de nombreux camping-caristes inspectent le toit de leur cc ou sont occupés à obturer tant bien que mal leurs lanterneaux sérieusement endommagés, nous prenons les trottinettes pour poursuivre la visite de Vichy. Le ciel devient à certains moments bien sombre et l'on entend aussi le tonnerre mais finalement nous échappons à un remake d'hier au soir.
Par contre, le centre-ville a bien changé de look !
Beaucoup de voitures ont les carrosseries "piquetées", certaines ont même le pare-brise fendu. Les feuilles déchiquetées jonchent le sol si bien que dans les parcs on ne distingue même plus les allées. Et que de pigeons morts, assommés par les grêlons ! Nous avons vu aux infos qu'il est tombé des grêlons de la taille d'une balle de tennis à certains endroits de Vichy et qu'une centaine de voitures ont été mises à l'abri par la municipalité.

Nous reprenons la visite mais nous commençons par le "Circuit Or - Quartier du vieux Vichy".


Je vous retranscris le panneau :


"Source de l'hôpital
Lieu d'émergence naturel de la source de l'hôpital (34°), qui tire son nom du voisinage d'un ancien hôpital au XVIIIe siècle. Déjà captée par les gallo-romains, la source de l'hôpital est riche en acide carbonique. A proximité, se dresse le groupe sculpté de la Source, exécuté par Carrier-Belleuse pour orner une façade du casino du Second Empire."




L'édifice est fermé, nous prenons une photo à travers la vitre.



"LE KIOSQUE ET LE FER A CHEVAL
Orné de ferronneries, il accueille des concerts gratuits en plein air, de mai à septembre. Une galerie marchande, "en fer à cheval", prolonge la galerie couverte autour de la source de l'Hôpital."









"L'EGLISE SAINT-LOUIS
Edifice de style néo-gothique réalisé en 1865 à la demande de Napoléon III."


















Créé en 1888, lien entre l'église Saint-Louis et le Grand Casino, le passage Giboin a lui aussi subi les foudres du ciel. Les forces de l'ordre sont en train de le fermer au public car sa verrière fragilisée et fissurée par endroits pourrait s'effondrer et blesser gravement les passants.

A défaut de vous mettre quelques photos, un lien internet : Le passage Giboin





Nous revoici devant le Palais des congrès-Opéra devant lequel nous avons été bien inspirés hier de ne pas nous attarder.








Sa verrière, pourtant très épaisse, porte elle aussi les marques de l'orage.










Il y a bien longtemps que nous n'avions pas vu cette affiche destinée aux Français, placardée en août 1940.










Je vous retranscris le panneau :


"Le Petit Casino

Lieu de divertissement, construit par les architectes Chanet et Liogier en 1929 et transformé en Centre Culturel depuis 1965. L'ancienne salle de théâtre et le foyer sont conservés. L'escalier d'accès est orné de vitraux de Francis Chigot, maître verrier de Limoges, symbolisant la Tragédie, la Musique et la Comédie."













Nous arrivons devant l'église Saint-Blaise et Notre-Dame-des-Malades où il nous faut patienter car une cérémonie est en cours.




Je dois dire que nous avons très bien fait d'attendre car cette église est superbe !















































Je vous retranscris le panneau :


"Maison d'Albert Londres 
Maison d'angle à deux tourelles construite en briquettes, aux environs de 1860, dans un style néo-médiéval. Ici naquit le poète, journaliste et reporter, Albert Londres (1884-1932).

"Enfin ! un soir, à neuf heures, vingt et un jours après avoir quitté Saint-Nazaire, on vit sur une côte de l'Amérique du sud, une douzaine de pâles lumières. Les uns disaient que c'étaient des becs de gaz, d'autres des mouches à feu et certains des ampoules électriques. C'était Cayenne" Au Bagne, 1924"






Je vous retranscris le panneau :


"Etablissement thermal Lardy

Etablissement de bains de troisième classe, en brique, construit en 1937 par l'architecte Letrosne qui rappelle la forte hiérarchisation du thermalisme au début du siècle. Cet établissement était bâti aux abords de la source privée Lardy, dont on disait à l'époque qu'elle "produisait chez les femmes en particulier, les mêmes phénomènes que le vin de champagne."






Nous arrivons au très joli bâtiment de la source des Célestins.


Je vous retranscris le panneau :


"Source des Célestins

Lieu d'émergence naturel de la plus célèbre des eaux de Vichy. La source tire son nom d'un couvent de religieux du XVe siècle, édifié sur le rocher, et dont il ne reste qu'un pan de mur. L'eau jaillit des failles d'une roche d'aragonite, abritée sous un pavillon néo-Louis XVI qui fut construit au début du siècle. La production annuelle de Vichy-Célestins, embouteillée à Saint-Yorre, représente plus de 60 millions de bouteilles."



















Non loin du Castel Franc, la maison où a résidé Madame de Sévigné lors de ses deux séjours de cure à Vichy.








Nous avons bien déambulé dans la ville, et sans avoir tout vu...nous avons au moins pu voir ses monuments et lieux emblématiques.

A refaire un jour mais seulement après avoir consulté Monsieur Météo...


A bientôt ! 😉


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« Balades par monts et par vaux »


2 commentaires:

  1. Une ville que nous aimons beaucoup, il faut faire plusieurs visites pour tout voir , et encore !
    Merci pour ce superbe reportage
    Merci pour c entage superbe repirtage

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    Réponses
    1. C'est une jolie ville en effet, même si nous n'avons pas eu le temps de tout visiter. Merci pour votre passage sur le blog. :-)
      Brigitte

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