Une histoire mouvementée pour
Saint-Antonin-Noble-Val
Lors de notre tour des bastides tarnaises, nous avons empiété sur le département du Tarn-et-Garonne en faisant halte à Saint-Antonin-Noble-Val.
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de l'aire cc. |
Lovée au fond d'une vallée, dominée par une falaise calcaire, sise à la jonction de l'Aveyron et de la Bonnette, la cité s'est bâtie autour d'une abbaye bénédictine au VIIIe siècle.
Une histoire mouvementée en quelques lignes :
Devenue cathare, la ville est assiégée et saccagée en 1212 par Simon de Montfort, en 1226 elle entre dans le domaine royal sous Louis IX. Prise par les Anglais lors de la guerre de Cent ans en 1351, elle subit ensuite les guerres de religion et pour finir la Révolution Française.
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de l'aire cc et de notre parking ponctuel. |
Nous y arrivons en début de soirée. Juste le temps de nous installer sur le champ jouxtant l'aire de camping-cars réservée momentanément pour un tournoi de pétanque et nous voilà partis pour une courte visite, histoire de "humer l'ambiance" des lieux.
L'air est doux, c'est l'été, un samedi soir, et nous trouvons beaucoup de monde dans les rues, sur les terrasses.
Une jolie citation, croisée au hasard des rues.
Après une nuit tranquille, nous sommes réveillés de bonne heure par les boulistes qui arrivent prêts pour leur concours.
Nous nous trouvons sur la rive de l'Aveyron.
Tout est calme, mais il ne doit pas en être de même en ville car le dimanche est jour de marché et nous avons appris que Saint-Antonin héberge le plus beau marché de la région. Nous nous attendons à trouver de l'effervescence.
Nous enjambons le pont au-dessus de la Bonnette pour gagner le centre. Nous déambulons à travers les rues sinueuses et étroites avant de tomber sur l'imposante tour de la Maison Romane construite en 1125 pour le viguier des vicomtes de la ville.
Le marché mérite sa réputation. En effet, Il s'étale sur la place de la Halle, au pied de la Maison Romane, dans les rues et places aux alentours.
Odeurs d'épices, de fleurs, de fruits...marchands qui interpellent les passants...un marché quoi !
Sous la halle, une stèle discoïdale du XVe siècle présente des motifs religieux. Cette croix provient de l'ancien cimetière de l'Abbaye.
Nous débusquons même un voyeur qui se délecte de la foule massée sous ses fenêtres !
Bien installé sur une chaise, il faut ce qu'il faut !
A l'angle d'une rue, un "Trabalh" (travail à ferrer les bœufs).
De style néo-gothique, un clocher de 57 mètres.
L'église et l'ancien couvent des Génovétains.
Un détail de la façade
Le tympan de l'église présente la légende de Saint Antonin avec l'arrivée des reliques de l'apôtre de Pamiers à Noble-Val.
Près du temple, nous profitons d'un joli point de vue sur la ville.
Nous rapprochant de notre parking, nous passons devant la maison du Roy aux 5 fenêtres géminées avec chapiteaux et oculus circulaires.
Nous rejoignons les bords de l'Aveyron où se situe l'ancien établissement de bains devenu salle des fêtes.
Une étrange "destinée" pour ce beau bâtiment construit en 1913, dont les travaux ont été retardés par la Grande Guerre. Les cures n'ont pu commencer qu'en 1924 avant que les inondations de 1930 ne mettent fin au thermalisme de Saint-Antonin en polluant la source et détruisant les installations.
Nous prenons le temps d'apprécier les ébats des kayakistes sur l'Aveyron, d'admirer le pont qui a grandement contribué à la prospérité de la cité.
Notre visite s'achève par un passage aux anciennes tanneries. Neuf tanneries fonctionnaient grâce à la dérivation de la Bonnette. Au XIIIe siècle, cette activité florissante permettait d'exporter les peaux en Espagne et au Portugal. La dernière tannerie a cessé son activité en 1925.
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