mardi 7 juin 2016

Costa Brava (mai 2016) 1ère partie

Proches de la frontière :

El Port de la Selva ¤ Cadaqués ¤ Portlligat  


 
Notre voyage commence à Collioure : ICI

EL PORT DE LA SELVA, c'est le temps d'une "escale" entre Collioure et Cadaqués. C'est une petite ville côtière accrochée sur le versant nord du Cap de Creus.
Ce village traditionnel de pêcheurs avec ses maisons blanches, ses ruelles, a une très jolie baie relativement protégée de la houle.

Le panorama est aussi beau que la route est étroite et tortueuse pour arriver à El Port de la Selva.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.
 
Nous suivons le fléchage destiné aux cc et nous nous retrouvons sur un grand parking proche du centre-ville (Parking 1 "El Horts"), à côté de nous un seul "colistier", français, tiens, un Laika ! Une fois n'est pas coutume...
 
 
Nous avons fui la France pour avoir du beau temps, eh bien dès notre arrivée, nous essuyons une belle averse ! Nous attendons que cela se calme pour découvrir la ville.
Dommage, nous n'en aurons pas un tableau des plus flatteur sous ce ciel bien sombre...les maisons blanches sont bien fades et mes photos bien grises !
 
 
 






Église de Sainte Marie des Neiges, impressionnante avec ce grand mur blanc. Elle a la forme d'une croix latine.
Nous ne la visiterons pas, car fermée.


Hormis la mairie, c'est le bâtiment le plus "bourgeois" que nous ayons vu dans la cité.



La nuit a été calme, jusqu'à 7 heures du matin où un bruit lancinant et ininterrompu de moteur ou de je ne sais quoi finit par être assez désagréable.

Nous refaisons un tour, il ne pleut pas mais c'est bien gris, nous passons devant l'office du tourisme qui est fermé. Nous aurions bien pris des infos sur les randonnées à faire au cap de Creus, tant pis !
J'aurais bien aimé aussi avoir quelques informations sur le monastère de Sant Pere de Rodes qui se trouve quelque part au-dessus de la ville. Son accessibilité en cc ? Son éloignement de la ville ? Tant de questions qui resteront sans réponses.
Mais il est fort probable que nous reviendrons un de ces quatre !
 
Vers 9 heures, nous reprenons la route pour Cadaqués. Elle est pareille au tronçon que nous avons fait hier, tortueuse, étroite mais le panorama est toujours aussi superbe !
 
Et c'est sous un ciel bien gris que nous arrivons à CADAQUES.
 
 
Capture d'écran (Via Michelin)

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.

Le camping de Cadaqués affiche un tarif de 13 euros/24 heures pour les cc (tarif basse saison), je vais quand même me renseigner. Et là, ce n'est plus du tout pareil, j'apprends que 13 euros c'est seulement le coût pour le cc, pour nous deux il faut rajouter 13 euros... Je n'ai même pas demandé si dans les 26 euros, le chien était comptabilisé ! 
Nous nous garons sur le parking gratuit en face du camping (Carrer Calies Rahola).
GPS : N 42°17'29.76'' E 3°17'1.644''.
Il est plat, sans services, interdiction de déballer (on s'en fout, on va juste visiter) ; par contre, il est  interdit de 22 heures à 8 heures.
Qu'à cela ne tienne, nous serons certainement partis d'ici 22 heures.
Pour info, il y a aussi un parking payant à l'entrée de Cadaqués.
 


Ermitage de Sant Baldiri (1702)


 
Plan affiché sur un mur sur lequel j'ai indiqué le centre historique, le parking et la direction pour visiter la maison de Dali.

Nous prenons un chemin qui longe le parking et arrivons en 10 minutes au centre de la ville. Il faut juste éviter les talons et les semelles glissantes, car la pente est très raide.
 
Le centre historique est un dédale de ruelles pavées. Le pavage a été réalisé avec des galets du rivage, roulés et modelés par les vagues, qui, disposés en biais évitent bien des glissades.
 


 
La maison bleue ou Casa Serinyana 1913-1915


Casa Serinyana
Détails de la casa Serinyana






Pour nous rappeler que Dali résidait à environ 2 km de Cadaqués.











Bâtie au point le plus haut du centre historique : l'église Santa Maria.  Elle a été reconstruite à la place de l'ancienne église détruite en 1543 par le pirate Barbe rouge. Sa reconstruction s'est faite entre les XVIème et XVIIème siècles avec l'argent des pêcheurs sortis en mer les jours où cela leur était interdit.
Un sublime retable trône dans le chœur, mais l'église en abrite neuf autres dans ses différentes chapelles, mais de tailles beaucoup plus modestes.
En 1938, pendant la guerre d'Espagne, un mur a même été construit pour protéger ce magnifique retable, alors que les prisonniers de guerre étaient contenus dans le reste de l'église.

Nous voilà parvenus sur la butte où trône l'église Santa Maria. De l'extérieur, elle est plutôt sobre, mais lorsque l'on y pénètre...

...on découvre un retable magnifique qui brille de tous ses ors !

Ce retable baroque de 23 mètres de haut,  en l'honneur de la Vierge de l'Espérance, est une œuvre de l'école de Vic.









Retable de San Baldiri (1570)




L'orgue réalisé entre 1689 et 1691 par Josep Bosca est l'un des plus anciens de Catalogne.

Vue de la place de l'église


Il fallait y penser ! Les mamans laissent le matin les enfants à l'école (ou à la crèche)...ainsi que les poussettes qui se retrouvent pendues aux porte-manteaux.  Vu les ruelles pentues et pavées, je ne m'imagine même pas avec une poussette !





 
Décidément, le temps n'est pas avec nous, nous ne verrons Cadaqués que sous un ciel gris.
Nous remontons au parking pour déjeuner avant d'aller visiter la maison de Dali à PORTLLIGAT. Nous y allons à pied, du parking où nous sommes la route est interdite aux cc.
Nous y sommes en moins de 10 mn, mais nous l'entre-apercevons bien avant d'y arriver avec pour toile de fond la jolie crique de Porttligat.
 
 
 
Dali plus connu en tant que peintre est aussi sculpteur, graveur, scénariste, écrivain...un homme aux multiples talents.
 
C'est en 1929, qu'il rencontre Gala alors épouse de Paul Éluard. Cette liaison avec une femme mariée le brouille avec son père.
En 1930, en raison de ce différend, il ne s'installe pas à Cadaqués où il a passé tant de vacances dans la maison familiale et c'est à Portlligat qu'il achète une petite maison de pêcheur de 22 m² pour y vivre avec Gala.
Chambre, atelier et cuisine dans un premier temps, cette cabane deviendra un vestibule par la suite, au fur et à mesure que viendront s'ajouter d'autres acquisitions en vue de créer de nouvelles pièces.
Entre temps, en 1932, Dali et Gala se marient.
Cette maison sera leur demeure principale, un havre, un lieu de création, le nid de leur amour.
Dans son atelier face à la mer, le peintre y a créé la majorité de ses œuvres. Dali quittera la maison pour ne jamais y revenir qu'en 1982 au décès de Gala.
 
 
 
 
De loin, la maison cache bien sa construction originale. On ne voit qu'une façade blanche et des toits en tuiles. (Maison au centre de la photo, la plus à gauche)

La maison de Dali, avec les barques juste devant.


La fenêtre de l'atelier

Premier hic : il faut réserver à l'avance, et nous sommes arrivés les mains dans les poches !
Deuxième hic : Les chiens ne sont pas admis, pas plus en laisse que dans le sac. Mon mari ne tient pas plus que ça à la visite, il décide d'aller se balader aux alentours avec le chien. Il en profitera pour faire les photos de l'extérieur de la maison.
 
La personne à l'accueil me demande d'attendre un peu, au cas où il y aurait un désistement. Et le malheur des uns faisant le bonheur des autres, une place se libère et me permet de pénétrer dans cet illustre endroit. 11 euros, et j'ai le droit de pénétrer dans le fameux sésame !
 
Une visite dans l'univers de Dali, ça vous dit ?
 
La visite de l'intérieur de la villa se fait sous bonne garde et dure un peu plus d' 1/2 heure, les jardins se visitent librement.
 
Le "Vestibule de l'Ours", cabanon initial devenu entrée de la villa. On y trouve un ours polaire empaillé offert à Dali par l'un de ses amis et un des célèbres canapé-lèvres dont il n'existe que quelques exemplaires, et sur l'armoire des immortelles dont nous retrouverons des bouquets à maints endroits de la maison.

Quelques marches et c'est la salle à manger d'hiver avec la cheminée fabriquée par Dali. Le candélabre en fer forgé est aussi une de ses créations.

 
Encore quelques marches et nous nous retrouvons dans la bibliothèque. Les livres sont presque tous  hors de portée, mais l'ensemble est intime, cosy...et surréaliste. Le buste de Marie-Madeleine cohabite avec trois cygnes empaillés.


La bibliothèque s'ouvre par une petite porte sur une terrasse, de laquelle on aperçoit la mer.

Le vestibule donne accès à l'atelier, lumineux, ouvert sur la baie. Dali y a créé la plupart de ses œuvres. Sur le chevalet, est encore posée la dernière œuvre que Dali a laissé inachevée au moment du décès de Gala. On peut voir en bas du mur (à droite) l'ouverture qui permettait à un immense cadre de monter ou descendre les toiles.


La réserve de couleurs, d'outils, bien rangés.

L'atelier est ouvert sur la mezzanine, la chambre des modèles et la réserve.  Dans la mezzanine, on peut voir le 4ème cygne empaillé.

Le salon jaune. Il forme avec le Salon des oiseaux et la chambre une enfilade de pièces de niveaux différents. Dali a posé le miroir en oblique, de façon à ce que le premier rayon de soleil illumine son lit.

Le Salon aux oiseaux

La chambre

Sur le côté de la chambre, une fausse cheminée ceinte d'un cercle de briques. Le miroir est tellement omniprésent qu'il en dissimule la porte placée sous la hotte. De part et d'autre de la cheminée, un divan, recouvert de coussins de soie jaune.

Le dressing ou chambre des placards. Gala y a exposé des moments de leur vie : photos de Dali et d'elle, coupures de presse, photos de groupe avec divers artistes.

Salle  ovale dans laquelle Gala aimait se reposer. Dali l'a voulu toute en rondeurs.

De la chambre des placards, on emprunte un escalier extérieur pour se retrouver dans la salle à manger d'été et la cour aux tasses.

La salle à manger d'été : insolite !  Une table en forme de fer à cheval avec le plateau en ardoise. Une tête de rhinocéros avec deux ailes de rapace.


La cour aux tasses, palier entre la salle à manger d'été et la piscine. Elle est abritée du vent et des regards.


Une autre petite cour

Le colombier

Le colombier et la tour des marmites, avec comme toujours une ouverture sur la crique.




La tour des marmites servait de salle de projection, son plafond ouvre une fenêtre sur le ciel grâce à 4 ouvertures vitrées.


Dans le jardin, une sculpture aussi inattendue, qu'insolite : le Christ aux déchets

Le Christ aux déchets


L'oliveraie plantée en terrasses, domine la crique de Portlligat.



La piscine




Aux abords de la piscine, un assemblage pour le moins hétéroclite !

Le salon d'été autour duquel des serpents s'entrelacent, était un lieu de réception pour les invités. De nombreux jets d'eaux animent la piscine.








Je m'attendais à quelque chose de plus délirant, mais au final, j'ai trouvé l'ensemble assez simple, modeste même !
Pas de matériaux hors de prix, les murs sont blancs, les pièces de taille plutôt modeste...
Bon, c'est Dali quand même, et les touches d'originalité, les éléments surréalistes ne manquent pas : l'ours dans le vestibule, la tête de rhinocéros dans la cuisine d'été, le Christ aux déchets, la piscine et son salon...
Loin de la frénésie médiatique, il n'est pas difficile de penser que Dali et Gala devaient se plaire dans ce petit coin paradisiaque...

Le ciel noircit vite, très vite, nous avons juste le temps de retourner au cc et nous prenons la route sous un ciel zébré par les éclairs, mais sans pluie vers Empuriabrava.

 
 
 
 
 
 
 




4 commentaires:

  1. Du coup, j'ai continué la visite du blog ;-)
    Ah la météo on ne la choisit pas mais même sans le soleil, on est dépaysé à regarder les photos, comme j'aimerais voir tout ça en live !!!!!!!!!!!!!
    Le monde privé de Dali, tes photos reflètent exactement ce que j'en avais vu ici ou là, et mon père aurait aimé ces ardoises un peu partout ;-)
    Hop hop hop, comment ça vous continuez vers Empériabrava ????????
    Au secours, c'est notre rêve d'y aller ;-) !!!!!!!!!!!!!!!!!
    Merci pour ces voyages virtuels ;-)
    Cath

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  2. Bonjour Brigitte,
    Belle balade malgré le temps maussade du début. Heureusement le soleil est revenu. Pour le camping de Cadaquès, je pense que le toutou n'était pas compris, ainsi que l'électricité. Ah certains campings savent profiter des touristes. Merci pour le partage

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  3. Cette visite m'en rappelle une autre qui commence à dater.Merci pour cette piqûre de rappel même si pas grand chose ne semble avoir changé.

    Daniel

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  4. Superbe balade et magnifiques photos
    Fin mai nous avons camper à Port de la Selva sur le petit "camping CC" en bout de plage et sous un beau soleil et de la chaleur.C'tes une beau village de pêcheur bien sympa

    Nous sommes allés aussi à Cadaques mais n'avons pas stationner car tous les parkings étaient plein et nous avons dû faire 1/2 tour et repartir et finir Rosas. Vos photos nous stimule pour revenir à Cadaques hors saison.

    merci encore pour ce partage
    Thierry24

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