vendredi 24 juin 2016

Pyrénées-Orientales (mai 2016)

Des paysages de cartes postales

Collioure


 
La pluie commence à nous taper sur les nerfs, aussi nous décidons de partir quelques jours vers le soleil...du moins on l'espère !

C'est par un premier arrêt à Collioure que débute notre balade vers l'Espagne.

Ouf ! Enfin arrivés, le trajet sous une alternance de pluie et de brouillard nous a paru un peu long, surtout que nous avons eu droit à plus d'une heure de bouchons au niveau de Carcassonne.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking et de l'aire cc.
 
A Collioure, une seule solution apparemment, pour se garer sans ennuis : l'aire située route de Madeloc.
En fait un parking à plusieurs niveaux. Plat, surveillé (caméras nocturnes et diurnes et un gardien à l'entrée), services compris (10 euros les 24 heures hors-saison).
L'aire est grande, propre, dommage : aucune vue sur la baie.
Le seul point négatif : elle est à 2 km du centre-ville, un peu trop pour nous donner envie d'y faire un tour en soirée. Mais en journée, une navette gratuite assure toutes les demies-heures le transport vers le centre (jusqu'à 20 heures hors saison et 24 h en juillet/août). Le ticket du parking donne droit à la navette.
 
 
Collioure, c'est un joli port catalan aux portes de l'Espagne, puisque nous sommes à environ 26 km de nos voisins espagnols.
Fréquentée dès l'Antiquité par les marins tant phocéens que romains ou grecs, la cité est devenue aux XIIIème et XIVème siècles, la résidence d'été des rois de Majorque. 
Elle doit ses fortifications à Vauban (XVIIème siècle).
Tantôt espagnole, tantôt française au cours des siècles, cette rivalité a pris fin à la signature du traité des Pyrénées qui a fixé les frontières une fois pour toutes et où la ville est devenue française.
 
Après une nuit calme et fraîche, nous descendons vers le port.
Nous passons sans nous arrêter devant le temple protestant, bâti au XIXème siècle, mais il est fermé.
 
Le château royal XIIIème-XVIIème siècle
 
Le château résidence des rois de Majorque, puis occupé par les Espagnols jusqu'au XVIIème siècle. Vauban y a fait élever l'enceinte extérieure.
 

Une des plages de Collioure, avec au fond, l'église Notre-Dame des Anges et son clocher qui servait de fanal au port.


La chapelle Saint-Vincent érigée en 1701 pour recueillir les reliques du saint à l'endroit même où celui-ci aurait été martyrisé.


Une autre plage de Collioure avec en bordure l'église Notre-Dame des Anges et son clocher construit au Moyen-Âge. L'église est quant à elle, de style gothique méridional et date du XVIIème siècle.

Retable dans une des chapelles.

Le retable du Maître-Autel est de style baroque catalan. C'est l'œuvre de Joseph Sunyer, artiste catalan.

Sculpté sur bois et doré à la feuille d'or, il forme un point lumineux incontournable dans cette église qui au final est assez sombre.

Un autre retable.

Un canon de marine Modèle 1786 calibre 18, une production de la fonderie de Nevers en 1812.


Nous tentons le petit train touristique mais au final ce n'était pas une bonne idée. Serrés comme des sardines (bon, ici c'est plutôt l'anchois qui est roi), impossible de prendre des photos sans avoir des chefs et couvre-chefs partout...et de notre côté un "joli plexiglass"...un arrêt de 3-4 minutes au fort Saint-Elme, une traversée rapide de Port-Vendres (assez pour ne pas nous donner envie de visiter). Bref, seule la montée jusqu'au fort était sympa lorsque nous avons parcouru les vignes via une route étroite et sinueuse. Heureusement que notre chauffeur avait de l'humour ! Mais 16 euros pour deux c'est cher pour la prestation !
 
Au-dessus de la ville, le Fort Saint-Elme du XVIème siècle offre une vue imprenable sur 360°. Vauban l'a fait remanier au XVIIème siècle. Il abrite un musée qui retrace le passé historique de la région.

Du Fort, la vue est superbe. Malheureusement, la brume ne nous permet pas de voir au-delà de Collioure.

Le vignoble bâti en terrasses, existait déjà plusieurs siècles avant J.-C. C'est ici que sont produits les AOC rouge, rosé et blanc.

Sur ce, nous prenons la navette pour retourner au camping-car et déjeuner, avant de reprendre la navette pour cette fois faire un tour dans la vieille ville.
Le Moré (XIIIème siècle), est l'ancien quartier de marins et de pêcheurs.  C'est un vrai dédale de ruelles, d'escaliers...on monte et descend, tout cela dans une symphonie de couleurs. Et parmi les boutiques, de nombreuses galeries d'art.
 




Ici, une boutique consacrée à l'anchois. Depuis des siècles, ce petit poisson fait partie de la tradition gastronomique catalane. Dans une autre rue, nous sommes déjà passés devant un atelier qu'il était possible de visiter, mais nous ne sommes pas férus d'anchois, alors...

Le Fort Miradou du XVIIème siècle. Bâti sur l'ancien fort du XIVème siècle, mais démoli et reconstruit au XVIIème siècle sur ordre de Vauban. Il est aujourd'hui encore occupé par l'armée et ne se visite pas.











Le Fort Saint-Elme vu de la ville.

Le moulin du XIVème siècle. C'est certainement le plus ancien moulin à grains du Roussillon. Restauré en 2001, il est devenu moulin à huile.



Vue de la porte du château que nous avions l'intention de visiter. Mais Guess s'est vu refuser l'entrée, même dans le sac...

La ville, côté artistique :
 
S'y sont plus des artistes connus tels : Picasso, Matisse, Derain, Dufy, Chagall, Marquet...qui l'ont immortalisée dans leurs œuvres.
C'est aujourd'hui encore la cité des peintres, il n'y a qu'à se promener dans le Moré pour voir la profusion de galeries d'art.
On peut aussi visiter le musée d'art moderne.
 
La ville, côté militaire :
 
Outre le fort Saint-Elme, d'autres constructions font partie du système défensif de la cité : Le fort carré et le fort rond, (XVIIIème siècle),  la batterie Taillefer (XIXème siècle), la redoute Dugommier (XIXème siècle). C'est dire l'importance stratégique de l'endroit.
Le fort Miradou est aujourd'hui encore occupé par notre armée. En 1946, il abrite le Centre d'instruction nautique du 11ème bataillon parachutiste de choc. Depuis 1964, s'y trouve un détachement du Centre national d'entraînement commando (C.N.E.C.).
Le CNEC a une triple mission :
  • Aguerrir les futurs officiers,
  • Former les cadres des armées au techniques "commando",
  • Contribuer à préparer les opérations des unités de l'armée de terre.


Nous avons beaucoup aimé Collioure. Une ville de petites dimensions, aux rues pittoresques, nous avons d'autant plus apprécié la visite, que la cohue estivale n'a pas encore commencé.
 
Il est temps de rejoindre le parking en navette et quitter cette jolie ville pour une ville dont le nom est lié à jamais à son célèbre peintre, Salvador Dali.
 
Mais pour cela, il nous faut longer la côte, quitter la France et pénétrer chez nos voisins.
 
 


 



4 commentaires:

  1. Bonsoir,
    J'avais une petite idée de Collioure mais pas aussi détaillée que ce que tu proposes, ma femme ayant fait la balade Collioure-Cadaquès il y a quelques années. Merci pour tous ces détails.

    RépondreSupprimer
  2. chouette document
    et photos magnifiques
    hélas oui les toutous sont souvent refouler

    RépondreSupprimer
  3. Nous y étions il y a peu de temps, nous aimons beaucoup cette petite citée, hors saison nous pouvons nous garer sur le parking de la gare, vous pouvez faire un tour sur mon blog (http://partirsurlaroute.blogspot.fr/) pour comparer les photos, pour la montée jusqu'au fort, elle se fait par un chemin depuis le moulin, montée très agréable d'environ une petite demi heure,nous avons visité avec notre chien sans problème. Merci pour ce partage. Jacqueline

    RépondreSupprimer
  4. Et bien jolie ville colorée avec une côte qui changerait un peu de la nôtre, on aimerait certainement s'y balader ;-)
    Hihihi, la boutique "anchois", on ne serait pas dépaysées avec cette enseigne bretonne !!!!
    Merci pour ce reportage ;-)
    Cath

    RépondreSupprimer