Hérault : Montagnac, St-Pons-de-Mauchiens (août 2017) 6ème partie

L'empreinte médiévale toujours présente

MONTAGNAC ¤ SAINT-PONS-DE-MAUCHIENS

L'intégralité de notre parcours :
Saint-Pons-de-Thomières (1ère partie) ¤ Villespassans ¤ Montouliers (2ème partie) ¤ Cruzy ¤ Creissan (3ème partie) ¤ Puisserguier ¤ Bessan (4ème partie) ¤ Pézenas (5ème partie) ¤ Montagnac ¤  Saint-Pons-de-Mauchiens (6ème partie) ¤ Abbaye de Valmagne à Villeveyrac (7ème partie) ¤ Mèze ¤ Portiragnes (8ème partie)

Avant de visiter MONTAGNAC, nous gagnons l'aire de services pour vidanger. En fait de services, seules les vidanges sont possibles. Il n'y a pas d'eau.

Quant à s'y garer, très peu pour nous...on a un peu l'impression d'être au milieu de "nulle part" et la double-voie passe juste en dessous.

Coordonnées GPS : N 43°28'30''  E 3°29'28.824'' 

 

En tournant un peu, nous finissons par trouver un parking pas trop loin du centre historique,  devant la gendarmerie.
 

Pour seul support de visite, cette photo d'un plan affiché sur un panneau.
1 Les remparts - 2 Église Saint-André - 3 Maison de Dominique Lagarde - 4 Hôtel de Brignac - 5 Hôtel de Rat - 6 Hôtel dit "Des sœurs noires" - 7 Hôtel de Pégat - 8 Fontaine du Griffe - 9 Hôtel de Thémines - 10 Ilot de l'Auberge - 11 Maison dite de l'Isle d'Orléans - 12 Fenêtre trilobée

Nous nous contentons d'une balade superficielle, histoire de voir à quoi ressemble le village.

L'église Saint-André, fortifiée, (XIIIème - XVème siècles) (point 2 sur le plan)

Vu l'heure, il ne fallait pas s'attendre à la trouver ouverte.

Derrière l'église, subsistent quelques traces des anciens remparts qui ceinturaient la cité au Moyen-Âge . (point 1 sur le plan)

Hôtel de Philippe de Rat dit "des Sœurs Noires" (XVe-XVIIe s) - Propriété de Philippe de Rat (protestant), contraint de fuir lors de la révocation de l'Édit de Nantes, l'hôtel est revenu à la congrégation des Sœurs Noires. (points 5 et 6 sur le plan)

Hôtel de Brignac (XVème siècle) - (point 4 sur le plan)

Maison de Dominique Lagarde dite "l'hôtel de Rosines" (XVIe-XVIIIe s) (point 3 sur le plan)

C'est bizarre, nous déambulons à travers ces ruelles riches d'hôtels particuliers, mais malgré de beaux encadrements de portes et de belles fenêtres à meneaux, il ne se dégage pas vraiment une impression de richesse.

Seules quelques touches de-ci de-là attestent d'une prospérité indubitable.

Fontaine du Griffe (point 8 sur le plan)

Construite au XVIIème siècle, la fontaine sera modifiée à la Révolution puis sous la Restauration.

Hôtel de Pégat et ses fenêtres à meneaux du XVe s surmontées d'un larmier.
(point 7 sur le plan)

Hôtel de Thémines dit "de Leignadier" (1587). Ici, eurent lieu les sessions des États du Languedoc en 1591 et 1592. (point 9 sur le plan)

Pour l'anecdote, nous croisons un couple avec des bouteilles de vin, quelques dizaines de mètres plus loin un autre couple avec ces mêmes bouteilles...au troisième couple je n'ai pu m'empêcher de demander si c'était la coutume ici de se balader avec des bouteilles.

😄  Eh bien, ils sortaient tous du loto.

Fenêtre trilobée du XIVème siècle  (point 12 sur le plan)

Nous n'envisageons pas un seul instant de dormir devant la gendarmerie, aussi nous décidons de rejoindre notre prochaine étape SAINT-PONS-DE-MAUCHIENS, petit village encore ceint de ses remparts et dont l'histoire remonte au Moyen-Âge.

Nous y arrivons alors que la nuit vient de tomber et nous installons sur un parking (pré) situé en contrebas de la mairie.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.

 

Première chose : souper
 



Photo du document "Laissez-vous conter Saint-Pons-de-Mauchiens" pris dans un Office du tourisme.

Un petit tour en mode nocturne ?

Nous n'avons pas croisé grand monde si ce n'est quelques voisins réunis pour passer une soirée agréable.

 

Au matin, nous ne pouvons que nous féliciter de nous être arrêtés ici. Nous n'avons été ni dérangés, ni gênés par le bruit.

Au-dessus, on aperçoit le bâtiment de la mairie entre les arbres...

...au-dessous les terrains de tennis.

Il est temps de s'activer un peu.



L'Hôtel de ville est installé dans une maison de maître du XIXème siècle (point 1 sur le plan)

Les remparts ont été percés de fenêtres et des maisons s'y sont adossées.

Dans la rue de la Garenne, se trouve une petite église. Il suffit de pousser la porte mais hormis bancs et autel, elle est vide de tout artifice.

Nos pas nous mènent sur la place Jeanne d'Arc (point 4 sur le plan).

Les remparts reconstruits au XIIIème siècle ont été percés de fenêtres au XVIIème siècle, période où ils ont perdu leur fonction défensive.
Au centre de la place, une statue de Jeanne d'Arc (en fonte) surmonte une fontaine en pierre du XIXème siècle. 

Au bout de la place Jeanne d'Arc, se dresse la porte principale du village fortifié. Rien ne manque : mâchicoulis, bretêche.

La maison des Émigrants (XVIIe s), ainsi nommée car le dernier propriétaire émigra en 1791.

Une petite grimpette via la rue du château et nous arrivons sur le parvis de l'église (point 8 sur le plan).

Sur la porte de l'église se trouvent les armoiries de la commune où figurent deux chiens.

A ce sujet, je me permets de recopier la légende qui explique leur présence :

 

"La présence de ces chiens est liée à une légende qui serait à l'origine du nom du village et à l'un de ses premiers seigneurs. A une époque très lointaine, non datée, le seigneur du château avait des chiens énormes qu'il laissait divaguer la nuit dans les rues du village, pour en assurer la garde. Une nuit, le seigneur rentra très tard et les chiens faisaient bonne garde. Le seigneur regagnait son logis quand il fut attaqué par ses propres chiens qui le dévorèrent. Avant de mourir, le seigneur couvert de sang, s'écria "mas cos", en occitan, ou "mali canos" en latin, "mauvais chiens" en français. Ce nom aurait été transformé en Mauchiens."

 

Mais nous ne verrons que l'extérieur de cette ancienne chapelle castrale car la messe en ce 15 août se fait à l'extérieur près de la Chapelle Notre-Dame du Pic. D'où nous sommes, nous apercevons les fidèles et entendons quelques chants de temps à autre. 

 

Quant au château, mentionné pour la première fois en 807, il ne reste que le portail monumental. Il se trouvait derrière l'église.

Sur la colline qui nous fait face, la messe se déroule en plein air au pied de la Chapelle Notre-Dame du Pic.

Nous redescendons et arrivons devant le portalet (entrée secondaire du village) avant d'emprunter la rue des remparts...

Le portalet

...au bout de laquelle se trouve la Maison des Consuls (point 7 sur le plan). Notre plaquette indique qu'il s'y trouve une très grande salle d'apparat (16mx5.5m) au plafond peint exceptionnel daté. (1383-1384)

La maison des Consuls

Au point 6 sur le plan, nous découvrons deux portes jumelles.

C'est en passant à nouveau la porte pour quitter l'enceinte médiévale, que nous apercevons la niche abritant les deux minuscules statues de la Vierge et de Sainte-Bernadette je suppose.

Si la traversée du village est limitée aux véhicules de plus de 12 mètres, ce n'est peut-être pas pour rien ! L'angle de la maison en sait quelque chose.

Dans les rues situées hors de l'enceinte, s'alignent des maisons viticoles des XIXème et XXème siècles. Toutes ont une grande porte charretière au rez-de-chaussée et l'habitation à l'étage. 

Quelques-unes ont aussi une Vierge votive sur la façade.

Nous l'apercevons de loin, nous l'avons évitée hier au soir, il est temps de nous y rendre.

 

A son sujet, le descriptif de la plaquette :

 

"Chapelle Notre-Dame du Pic

C'est en mai 1881 que l'abbé Dessalles, curé de Saint-Pons-de-Mauchiens, fait placer sur le Pic, petite hauteur située face au village, la statue de Notre-Dame d'Espérance. En juillet 1898, l'abbé Blaquière fait construire la chapelle actuelle pour abriter la statue. Les plans sont fournis par l'architecte montpelliérain Jules Margouyrès. L'édifice en forme de rotonde est de style néo-gothique. Des pierres épannelées n'ont pas reçu de décor." 



Zoom sur la chapelle Notre-Dame du Pic (point 3 sur le plan)

Et c'est près de cette jolie chapelle et face à ce beau panorama que nous quittons Saint-Pons-de-Mauchiens pour rejoindre un autre édifice religieux : l'abbaye de Valmagne.