FAUGERES ¤ GABIAN ¤ ROUJAN
L'intégralité de notre parcours :
Saint-Etienne d'Albagnan ¤ Vieussan (1ère partie) ⇨ Saint-Nazaire-de-Ladarez ¤ Cabrerolles (2ème partie) ⇨ Faugères ¤ Gabian ¤ Roujan (3ème partie) ⇨ Caux ¤ Nizas ¤ Adissan (4ème partie) ⇨ Cazouls d'Hérault ¤ Lézignan-la-Cèbe ¤ Aumes (5ème partie) ⇨ Castelnau-de-Guers ¤ Nézignan-l'Evêque (6ème partie) ⇨ Portiragnes (7ème partie)
Saint-Etienne d'Albagnan ¤ Vieussan (1ère partie) ⇨ Saint-Nazaire-de-Ladarez ¤ Cabrerolles (2ème partie) ⇨ Faugères ¤ Gabian ¤ Roujan (3ème partie) ⇨ Caux ¤ Nizas ¤ Adissan (4ème partie) ⇨ Cazouls d'Hérault ¤ Lézignan-la-Cèbe ¤ Aumes (5ème partie) ⇨ Castelnau-de-Guers ¤ Nézignan-l'Evêque (6ème partie) ⇨ Portiragnes (7ème partie)
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking. |
Le petit parking près des terrains de sports fera bien l'affaire le temps d'une visite. Il se trouve tout près du centre du village.
Pour plus de lisibilité :
"De Falgarias à Faugères
Le 18 juin 1136, Faugères est désigné pour la première fois comme un castrum et les noms de deux chapelains desservant l'église Saint-Christophe sont connus ; ce sont des clercs apparemment très liés aux moines cisterciens : Guiraud en 1139, Bernard en 1147.
Durant les guerres de religion, en 1562, dès le début des hostilités, l'église Saint-Christophe devint le lieu de culte protestant et le presbytère, le logement du ministre (pasteur).
En 1622, après de durs combats, lorsque les troupes royales, commandées par le Duc de MONTMORENCY, s'emparent de Faugères, il reste peu de l'édifice.
La proximité de l'église du XIIe siècle et du temple de 1577 (seul le cimetière les séparait) symbolisait leur locale fraternité malgré leur dualisme religieux."
Église Saint-Christophe |
Ah ah ah !!! C'est on ne peut plus clair ! |
Un panneau près de l'église, indiquant la direction des moulins du XVIème siècle, nous incite à nous y rendre. Nous commençons par grimper une longue rue très pentue qui nous mène au-dessus du village.
Et c'est là que mon titre prend tout son sens...au bout d'une heure de marche...toujours pas de moulins en vue. Nous commençons à désespérer, pas que nous n'aimons pas marcher, mais là, nous n'étions pas partis pour une rando...aucune préparation psychologique ah ah ah !!!
Il fait très chaud et nous n'avons pas d'eau si ce n'est pour Guess !
Et ça grimpe, doucement mais sûrement !
Au bout d'une heure, la voie s'élargit il était temps, nous nous trouvons devant un beau panorama et un parking en terre. Mais toujours pas de moulin, juste le début du chemin botanique.
Eureka ! Vous les voyez ? |
Enfin, il était temps ! Même si nous ne sommes pas encore arrivés, nous les apercevons, c'est déjà ça. Heureusement, la flore méditerranéenne a titillé agréablement nos narines tout le long du chemin.
Ce n'est pas trop tôt, après un peu plus d'une heure et quart de marche, nous y sommes !
Et cerise sur le gâteau, l'accueil est ouvert et nous y trouvons des boissons.
Quelques mots avec la dame de l'accueil pour apprendre qu'il y a le sentier des muletiers qui permet d'atteindre le village en 25 mn. Oh !
Enfin désaltérés, il n'y a plus qu'à admirer, le site est superbe ; tant les trois moulins que le panorama.
Quelques mots sur les moulins, après tant d'efforts :
Bâtis au XVIème siècle sur les fondations de ce qu'on suppose être d'anciennes tours de guet gallo-romaines, ils dominent le vignoble du Faugères.
Tour à tour productifs et abandonnés (au XVIIIème puis au XIXème siècle), ils sont restaurés vers 1990 à l'initiative de "l'Association de Sauvegarde et de Défense du Patrimoine des Hauts Cantons de l'Hérault".
Un a été reconstruit à l'identique, un sert de logement au meunier, et dans le dernier à la toiture toujours tronquée se trouve l'accueil.
La visite du site est libre est gratuite.
Opérationnel depuis juillet 1998, ce moulin emploie régulièrement des meuniers. |
Si l'on avait vu avant la carte des lieux...
Nous descendons au village par le sentier des muletiers...
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du site. |
Nous descendons au village par le sentier des muletiers...
...et nous y sommes en 1/4 d'heure.
C'est au niveau de ce panneau (intermédiaire) que le choix s'opère : suivre la route ou bien caché sur le côté, emprunter le chemin des muletiers. |
Nous arrivons sur une petite place où une odeur tenace nous "saute" aux narines. Nous en découvrons très vite la cause. Vendanges obligent !
Sinon, la partie médiévale de Faugères est un dédale de ruelles, de porches que nous empruntons avec plaisir.
Maison du Viguier du XIIème siècle En Occitanie, le Viguier (officier ou magistrat) était chargé d'une juridiction ou préposé à une haute surveillance. |
La maison du Louvetier du XVIème siècle avec sa belle fenêtre à meneaux. |
Notre balade est rythmée par ces pancartes, dont beaucoup ont un lien avec l'histoire religieuse du village. |
Nous quittons Faugères où nous avons apprécié la visite (malgré notre marche forcée). La route semble prendre enfin des dimensions acceptables, espérons que ça dure !
C'est dans l'impasse des Violettes, proche de la mairie, que nous garons le cc à GABIAN. Elle se trouve à proximité du parking de la mairie qui lui est équipé d'une barre de hauteur.
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking. |
Photo du plan de visite trouvé sur le dépliant "Village médiéval Gabian - Pays Haut Languedoc et Vignobles - Tourisme et Patrimoine" |
La nouvelle mairie a été construite à proximité de l'ancienne. (bâtiment de droite) |
Avant de pénétrer dans le centre historique, quelques infos sur l'histoire de Gabian :
Les archéologues ont pu déceler l'existence de cinq civilisations près de la source de la Resclauze entre la préhistoire et l'époque romaine.
Le village, cité pour la première fois en 1153, a été érigé sur un éperon rocheux. Au sommet, le château avec la première enceinte était entouré de maisons, elles-mêmes entourées d'une seconde enceinte. Une troisième fortification s'élevait à l'Ouest, alors que la Thongue faisait office de barrage au nord et à l'est.
Au Moyen-âge, sous forte emprise ecclésiastique, la cité devint un important lieu d'échanges. Y séjournaient les évêques de Béziers.
Il existe pas moins de 8 moulins (5 médiévaux et 3 contemporains) sur la commune.
Les moulins médiévaux, nantis chacun d'un puits, ont fonctionné jusqu'en 1895.
Pour une utilisation optimum de l'eau (fonctionnement des moulins, eau potable, arrosage des jardins), le village n'a pas attendu la Révolution pour mettre en place des mesures consistant à gérer celle-ci au mieux.
Les remparts des deux enceintes ont été détruits au XIXème siècle.
Mais Gabian, c'est aussi le pétrole. Là, je suis surprise. Du pétrole !
Et plus encore, en découvrant la date de la première exploitation : 1605
Ainsi de 1605 à 1880, le pétrole a été utilisé à des fins médicamenteuses (huile de naphte).
De nouvelles prospections reprises après la première Guerre mondiale ont permis de forer à nouveau de 1924 à 1950.
L'église St-Julien et Ste-Basilice du XIIe s. Diverses transformations y ont été effectuées jusqu'au XVIe s. |
La porte est bien belle mais l'église est fermée. C'est vrai, il est tard. (point 2 sur le plan) |
Regardez bien ! Mieux ! Vous le voyez ? ... |
...Il y est bien pourtant et tranquille. |
La Thongue au crépuscule (point 6 sur le plan) |
Village précurseur dans la réglementation de l'eau, je commençais à me demander s'il ne l'était pas aussi dans l'alimentation électrique.
En effet, nous étions déjà dans une forte pénombre lorsque les lampadaires se sont enfin allumés.
La Place vieille et sa fontaine érigée en 1678, cette dernière a été le 1er point d'alimentation en eau du village. (point 7 sur le plan) |
20h52 très exactement et il fait encore bien chaud. C'est dire si la montée aux moulins dans l'après-midi a été éprouvante.
Je trouve que la mairie a bien meilleure allure la nuit. |
Nous prolongeons la balade jusqu'à la Promenade des Tilleuls au bas de laquelle est garé le cc. |
Nous prenons un peu trop de place sur ce parking, aussi nous décidons de gagner ROUJAN où un grand parking situé dans la rue du Pré de Ban nous paraît tout à fait acceptable pour la nuit. Face à l'école Lucie Aubrac, il longe le stade Jean Raynal et est à proximité du collège.
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking. |
Une nuit tranquille, seulement du bruit au matin à l'heure de la rentrée des classes.
Pour nous, ce sera en trottinette, histoire de récupérer de nos efforts d'hier ! |
Désolée, difficile d'éviter les poubelles ! |
La rue Droite (à ce qu'il paraît) |
Maison DECUC, s'y trouvait l'hospice dans la deuxième moitié du XIXème siècle. |
Au bout de la rue Droite, la porte Saint-Laurent |
Les noms de rues font bien souvent référence à un événement du passé.
J'aimerais bien connaître la raison de ce nom ?
Une personne au pied bot vivait ici ?
Une bergerie se trouvait dans la rue ?
????
Un bel alignement de maisons vigneronnes |
L'église Saint-Laurent et le monument aux morts |
L'église Saint-Laurent est en cours de rénovation, nous en faisons le tour en vain, tout est barricadé.
Nous reprenons le cours du circuit historique, longeons le Jeu de Ballon pour arriver devant la mairie.
La place Montesquieu et l'Hôtel de Ville |
Quasiment face à l'Hôtel de Ville se trouve le Château bas. Insoupçonnable de la rue, il nous faut passer le porche pour découvrir la cour.
J'ai une impression très mitigée, si le château a gardé en grande partie sa ligne d'origine, il est apparemment habité et de ce fait légèrement dénaturé. Ici particulièrement, le choc des époques se fait bien sentir.
Au numéro 10, la maison du Collège |
Le hérisson, en clin d'œil à une légende de Roujan.
J'aime bien l'idée qu'un petit hérisson ait pu sauver une cité, je vous narre la légende :
" La légende du hérisson "Le Roumégaïre"
Cette légende est née d'un événement survenu au Moyen-Âge, autour de l'an mil...
Le consul de Roujan avait offert le couvert et le logis à un étranger rencontré sur les bords du ruisseau de l'Oum. Or, il s'avéra que cet homme était un espion à la solde de pillards qui écumaient la région. Profitant de son intrusion dans l'enceinte du village, il avait posé de nombreuses questions, toute la journée, sur la défense des lieux, sur les rondes des soldats, sur l'armement des villageois... La nuit venue, furtivement, l'étranger se leva dans le but de quitter le village et de donner le signal à ses comparses qui se préparaient à l'attaque. Malencontreusement, il posa le pied sur un hérisson qui s'était échappé de sa cage. A cette époque, il était de coutume de capturer des hérissons dont la chair constituait un repas de choix ! L'espion se mit donc à crier et à râler ("rouméguer" en patois, d'où le nom de "roumégaïre"). Ces cris avertirent le consul qui, après avoir constaté que l'homme s'était enfui, alerta ses gardes et mit le village au pied de guerre. Ainsi, au petit jour, quand la bande de brigands se présenta devant les fortifications, tous les Roujanais étaient présents, les armes au poing. Les pillards abandonnèrent alors leurs projets funestes et s'enfuirent dans la campagne, à la grande joie des villageois. Ainsi, plus tard, quand le consul contait cette histoire, il disait : "O roumégat et mé sio i lébat !" ("Il a roumégué (rouspété) et je me suis levé"). Les uns y voyaient une référence à l'étranger, les autres au hérisson. C'est ce dernier qui perdura au fil des siècles et qui devint l'animal totémique de la cité !" (Extrait de la plaquette "Les portes du temps Roujan - Pays Haut Languedoc et Vignobles - Tourisme et Patrimoine")
La porte Saint-Pierre |
Nous dépassons de quelques mètres notre parking afin de nous rendre au site archéologique de Saint-Jean.
On a un peu de mal, à visualiser les lieux tels qu'ils devaient être dans le temps. |
Des similitudes certes, mais que de différences pourtant entre ces trois centres médiévaux que nous avons arpentés avec beaucoup de plaisir.
Je me suis régalée à vous suivre dans ces ruelles !!!!!!!!!!
RépondreSupprimerPAr contre, la marche vers les moulins m'aurait peut-être parue longue aussi, surtout sous le soleil sans trop savoir pendant combien de temps oupsss
Mais ça valait le coup, vue splendide !!!
Ahh je n'avais pas vu le matou ;-), bien joué.
La citroën bx est bien aussi d'une autre époque LOL et ne jure presque pas dans le décor hihihi
Merci pour ces découvertes ;-)
CAth
bien jolie balade, c'est un bel endroit que nous n'avons pas encore vu.
RépondreSupprimercombien de vie pour tout faire ?
bisous
Bonjour,
RépondreSupprimerBelle balade dans les ruelles de ces jolis villages. J'ai du relire plusieurs fois pour trouver la faute rectifiée. C'est vrai que ça ne fait pas très joli comme travail.
Drôles de têtes les matous en céramique, je préfère le matou roux qui jour à chat perché.
Sympa (comme la bestiole elle-même) l'histoire du hérisson, et ce qui est marrant c'est que je connais l'expression "rouméguer" par ma copilote ... ça doit se dire aussi en Gascogne.
Merci pour ces jolis photos de nuit aussi.