Hautes-Pyrénées : Cauterets (octobre 2017) 4ème partie

Entre thermalisme et station de ski

CAUTERETS

L'intégralité de notre parcours :

Lourdes (1ère partie) ⇨ Lourdes (2ème partie) ⇨ Argelès-Gazost (3ème partie) ⇨ Cauterets (4ème partie) ⇨ Samatan (5ème partie)

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de l'aire cc.

Après être montés jusqu'à l'aire cc qui se trouve juste au-dessus de Cauterets, nous avons opté pour celle d'en bas. Plus aérée, plus ouverte et guère plus loin du centre-ville. Stationnement et services avec électricité : 10.70 euros/jour.

Vu tous les maillots de bains étendus, il semble que beaucoup de camping-caristes soient des curistes.



Plan donné par l'Office du Tourisme

Face à l'aire, un grand parking (avec barre de hauteur) et la patinoire

Juste au-dessus de la patinoire, la gare.

Non ! Non ! Nous ne sommes pas au Far West !

Mais il faut reconnaître que l'on y songe en voyant ce beau bâtiment de bois.

La gare a été réalisée pour l'exposition universelle de 1889 à seule fin d'abriter le Pavillon de la Norvège, déplacée et reconstruite, elle a été acheminée par morceaux de Bordeaux et a été assemblée en moins de deux mois en 1898.

En usage jusqu'en 1949, inscrite aux Monuments Historiques depuis 1981, elle sert aujourd'hui de gare routière, de salle associative et s'y produisent également concerts et spectacles.

Détails du toit de la gare

 

Quelques pas de plus et nous pénétrons dans la "Maison du Parc National des Pyrénées" dont l'entrée est libre.

Nous passons une heure fort agréable à déambuler dans ses salles qui nous racontent les Pyrénées : ses grands hommes, sa faune, sa flore, ses montagnes, ses vallées.

Guess a pu nous accompagner, aussi, nous avons fait la visite en même temps.

 

Maison du Parc National des Pyrénées

Le départ du téléphérique

Et nous voici sur la place Clémenceau entourée de l'Hôtel de ville, de l'Office de la Montagne et de l'Office du tourisme.

Les Thermes de César

Les eaux des onze sources alimentent les thermes de César, les thermes du Griffon et les Bains du Rocher, y sont dispensées des cures thermales en rhumatologie et voies respiratoires/ORL.

"Les Bains du Rocher",  le nouveau centre thermal ouvert depuis 2010.

Le cinéma de Cauterets sur l'Esplanade des Œufs.

Construit entre 1867 et 1869, le cinéma n'a pas toujours eu cette fonction. C'était un Casino-Établissement thermal où les curistes pouvaient tout en soulageant leurs maux se détendre.

Face au cinéma, une jolie galerie marchande de style "Belle Époque" nous évoque le temps des dames en tournure et des dandys.
Cette galerie-promenoir de 1901 se prénomme "Galerie des Œufs" et doit ce nom à l'odeur de souffre des eaux thermales.

Revenus avenue du Mamelon Vert, dans la rue de la mairie, nous ne pouvons résister à une proposition aussi alléchante : visiter une fabrique de berlingots.

La visite s'effectue dans la boutique, car il faut peu de place pour faire des berlingots en fait : une dalle de marbre, quelques règles pour contenir les ingrédients et une machine actionnée manuellement...et du savoir-faire !



L'arôme est versé sur le sirop bouillant qui vient d'être versé entre les règles qui le maintiennent.

Le tout est mélangé rapidement.

L'art du confiseur est de savoir à quel moment il est temps de façonner les berlingots. Ni trop tôt, ni trop tard !

Le "pâton" de 2 kg est sectionné et façonné en boudins...

...qui passent dans une machine actionnée par une manivelle.

Et voilà des berlingots à la framboise prêts à être consommés.

Nous assistons à la seconde "fournée", mais à la violette cette fois.

Je connaissais les berlingots de Carpentras, ceux de Pézenas, mais Cauterets ?

Le confiseur m'explique que les berlingots étaient prisés des curistes, ils enlevaient le goût de souffre après avoir bu l'eau thermale.

Invités à goûter ces berlingots encore tièdes, nous avons préféré de loin ceux à la framboise.

La joliesse du nom méritait bien une photo, non ?

 

Pour moi qui suis sensible à l'architecture, Cauterets est un régal.

Ce chalet bleu est splendide !

Le chalet bleu (en fait une isba en bois) fait partie d'un ensemble de bâtiments disparates. La tour de 4 étages avec le toit en poivrière en fait partie. Ces bâtiments appartenaient à la princesse russe Galitzine jusqu'à ce qu'un hôtel lui obstrue la vue et la pousse à quitter Cauterets.

Nous longeons isba, maison et tour pour parvenir au "Pavillon des Abeilles".

Le prospectus touristique était bien alléchant mais...nous sommes restés sur notre faim. Le Pavillon des abeilles est surtout un magasin où l'on trouve tous les produits dérivés du miel.

Nous avons eu droit tout de même au visionnage d'un film fort intéressant. Ne serait-ce que pour le film, je recommande la visite.

Fermé, dommage ! Dans l'ancien restaurant du Grand Hôtel d'Angleterre se trouve aujourd'hui le "Musée 1900" consacré
au costume, aux vieux métiers, au matériel de ski...

Pas une rue de Cauterets n'y échappe, comme dans la plupart des villes thermales, les bâtiments sont très beaux, l'architecture est magnifiée jusque dans les moindres détails : les balcons par exemple sont très ouvragés.

L'ancien Grand Hôtel d'Angleterre (1879) transformé à présent en résidence avec pas moins de 60 balcons.

L'église Notre-Dame de l'Assomption construite à partir de 1884 - Elle a succédé à plusieurs
églises dont la 1ère du XIIIème siècle a été démolie en 1826.

Le monument aux morts

Chemin de croix du peintre Pierre Baldi

Sujet : "Le tourisme est fait pour l'homme et non l'homme pour le tourisme".
Je ramasse les copies dans deux heures !    :-)

Le Gave de Cauterets

La patinoire est en vue, l'aire cc est proche.

Si dès l'époque gallo-romaine, les sources chaudes naturelles étaient déjà exploitées, l'âge d'or du thermalisme a engendré la construction de magnifiques hôtels et de ce fait l'arrivée de touristes aisés.

De grands noms comme Victor Hugo ou George Sand ont foulé les pavés de Cauterets et ont succombé au charme de cette ville pyrénéenne.

Pas étonnant qu'elle ait reçu tous les suffrages, nous avons nous aussi succombé à son charme.