vendredi 13 octobre 2017

Hautes-Pyrénées : Lourdes (octobre 2017) 1ère partie

Un château en sentinelle

LOURDES



L'intégralité de notre parcours :
 
 
Arrivés fort tard, nous commençons par nous garer au boulevard du Lapacca, à l'endroit où stationnent les autocars. Ce n'est qu'un parking mais qui a l'avantage d'exister, et ce n'est que pour une nuit. Demain, lorsque mes parents nous rejoindront, nous irons au camping pour plus de commodités.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.
 
En attendant, nous avons juste envie de faire un petit tour dans la ville endormie.

2 jolis vitraux "rétro" à l'entrée d'un hôtel fermé. Zeus et Héra y sont représentés en médaillon.

Insolite ! Faut-il comprendre que tout est interdit sauf le fait de se faire dépouiller de son argent ?

Si la ville est essentiellement célèbre pour son sanctuaire et les apparitions de la Vierge à Sainte-Bernadette, elle abrite aussi de très belles bâtisses, érigées à la "Belle Époque" à seule fin de recevoir une clientèle aisée venue en pèlerinage.
 
C'est à ce seul dessein qu'a été construit le "Grand Hôtel Moderne" en 1896 par le neveu de Sainte-Bernadette.
Dans le style baroque français, il a été conçu pour accueillir les aristocrates et les hauts dignitaires dans un cadre élégant et un confort moderne.
Il a été dessiné par l'architecte Jean-Marie Lacrampe, le même qui a réalisé d'autres bâtiments de Lourdes tels la rampe de la Basilique de l'Immaculée Conception, l'Hôtel de Ville, le Château de Soum...
 
Le "Grand Hôtel Moderne" :


Hautes-Pyrénées

Hautes-Pyrénées



D'autres hôtels plus modestes mais non moins élégants :



Nous sommes bien petits devant l'imposant monument aux morts.



Un arbre remarquable. Il fait partie des plus beaux des Hautes-Pyrénées.

Vous avez vu Guess ? Non ?
Il s'est mis en mode "camouflage" au pied de l'arbre. Regardez mieux la photo de l'arbre remarquable.
 
Même si le parking n'est pas spécialement classe, nous avons néanmoins bien dormi. Peu de passage nocturne.



Au programme du jour : la visite du château et le funiculaire du Pic du Jer.
 
Nous repassons devant le bel arbre.
Ce n'est pas tant sa hauteur qui est remarquable, car régulièrement élagué il ne culmine pas à des hauteurs vertigineuses, mais son tronc  est énorme !


En chemin vers l'Office du Tourisme, nous découvrons l'église du Sacré-Cœur avec son porche imposant. Construite entre 1875 et 1936, elle abrite les fonts baptismaux sur lesquels Sainte-Bernadette a été baptisée.






L'éclairage magnifie l'architecture de l'église. Les colonnes se détachent d'autant plus dans les jeux de clair-obscur.






Les fonts baptismaux sur lesquels Bernadette a été baptisée.









J'aime bien la finesse des vitraux.













Nous retrouvons la place Peyramale où trône le monument aux morts et l'Office du Tourisme à la façade entièrement vitrée.



Wouah ! J'ai résisté à la Chocolaterie des Pyrénées !


La réduction des photos ne facilite pas la lecture, loin de là !
"Rue et Chaussée du bourg
La rue du Bourg ou rue Noble, était la rue principale de la cité, entre la Carrerete et la porte d'Embarrère.
Des maisons nobles et bourgeoises, dont certains hôtels particuliers des XVIIe-XVIIIe siècles sont encore visibles : au n°4 et en face, l'hôtel du général de division et baron d'Empire, Jean-Pierre Maransin ; à l'extrémité nord de la rue, l'hôtel du général de brigade, comte d'Empire et pair de France, Jean d'Embarrère. Au n°4 de la rue portant son nom se trouve aussi la maison du baron d'Empire Jean-Pierre Duprat, commissaire ordonnateur de la Grande Armée.
La chaussée du  Bourg était le prolongement de la rue du Bourg. La chaussée était une voie traitée à la chaux, pour durcir son sol caillouteux. Le chaulage était plus économique qu'un pavage. Au n°29 de la rue de la Grotte, à quelques mètres de la chaussée, se trouve conservé le pignon gauche, en pierre de taille, d'une maison gothique à colombages."

Rue du Bourg

Mais ce qui nous intéresse dans l'immédiat, c'est la visite du château.
 
Son évolution en quelques dates :
 
  • 778 - Charlemagne l'assiège.
  • XIe et XIIe siècles - Résidence des comtes de Bigorre.
  • XIVe siècle - Construction du donjon et de la dernière enceinte.
  •  XVIIe et XVIIIe siècles - Prison
  • XIXe siècle - Caserne
  • Depuis 1921 - Château-Musée (de l'histoire et de la culture pyrénéenne).
 
On y accède par les ascenseurs, par l'escalier des Sarrasins ou par la rampe des Anglais.
Les chiens sont acceptés tenus en laisse.
Décidés à prendre le funiculaire, nous prenons le Pass2L (Château + Funiculaire) à 16 euros.


Hautes-Pyrénées


Allez ! Courage !
Nous optons pour l'escalier des Sarrasins qui nous mène au pont-levis. Ce dernier bascule par le contrepoids d'une grosse pierre.

Hautes-Pyrénées

Hautes-Pyrénées

Hautes-Pyrénées


La visite débute par la reconstitution d'une cuisine béarnaise.
 
Rien ne manque : le gâteau à la broche dans la cheminée, la crémaillère, le berceau où l'enfant dort, le promenoir au 1er plan (l'équivalent de notre Youpala pour aider bébé à faire ses premiers pas), le chat et objet inconnu (pour moi) le "chien tournebroche" !!!
Le "chien-tournebroche", c'est la roue que l'on voit pendue sur le côté de la cheminée. On y plaçait un chien qui en courant actionnait la roue, elle-même reliée au tournebroche. La force animale permettait de rôtir les aliments.


La cuisine était le lieu de vie de la maison. En plus d'y cuisiner, on s'y retrouvait pour les veillées.
On y préparait aussi le cochon tué : le jamberet (genre de cintre pendu au plafond) servait à le suspendre pour le vider.
L'armoire de mariage, se trouvait dans la dot de la mariée. La richesse et la multiplicité des décors reflétait l'aisance matérielle de la famille.



Près de la cuisine, la citerne alimentée par les eaux pluviales.

Des marques à beurre des Pyrénées

Un peu déconcertant ce château, ce n'est pas un château comme nous avons l'habitude de visiter, nous avons plutôt l'impression de passer d'une "maison" à l'autre.


L'échauguette à la pointe du Cavalier Sud d'où nous avons une superbe vue sur la ville.






Les multiples enceintes du château.


Le jeu de quilles

Après la cuisine, la reconstitution d'une chambre paysanne du XIXème siècle.
Celle-ci témoigne de la grande piété des habitants : chapelets, reliquaire, prie-Dieu.
Sur le coffre de mariage contenant le trousseau, un moine qui servait à réchauffer le lit, de même que la bassinoire pendue près du lit.



Une vie axée sur l'agriculture, le pastoralisme...et les objets qui s'y rattachent : jougs, charrues, récipients pour fabriquer beurre et fromages, matériel de vinification...






Comme quoi, on apprend à tout âge ! Je ne savais pas que l'on pouvait filer la cire.


Une salle du musée est consacrée à l'habillement.





Le présent de mariage

De gauche à droite : Costumes du Couserans, vallée de Bethmale - du Béarn, vallée d'Ossau - de Bigorre, vallée de Luz.

Costumes du Haut-Aragon, vallée d'Anso

De quoi travailler laine, lin et chanvre : peigne à carder, fuseau, rouet, écheveau, métier à tisser

Alors là...j'ai zappé ! Surjougs en bois pour décorer les attelages ???

Faïence de Samadet du XVIIIème siècle - Service de mariage

Faïence de Samadet du XVIIIème siècle - Service de mariage


Étriers

Délaissant la vie quotidienne des anciens Pyrénéens, la visite se poursuit dans une salle qui présente l'histoire du château. Nous traversons ensuite la place d'armes pour nous diriger vers l'esplanade des Chevaliers. Elle est bordée de maquettes réalisées entre 1921 et 1960 par Margalide Le Bondidier, toutes reproduisent des bâtisses pyrénéennes.


Abbaye de Saint-Martin du Canigou en Catalogne

Haut-Aragon en Espagne

Haut-Aragon en Espagne

L'église fortifiée dite des Templiers à Luz et maison en Bigorre


Ferme basque, cette maquette sert de refuge pour les oiseaux.



L'esplanade des Chevaliers

Et maintenant le donjon...


...heureusement que la charpente vaut le coup d'œil car on ne peut prendre de photos de la ville, toutes les ouvertures sont obturées par des vitres pas très nettes.
Si j'avais su, j'aurais peut-être évité de grimper la centaine de marches de l'escalier à vis.


S'ensuivent deux salles d'expositions où nous ne nous attardons guère. Pourtant, certaines lithographies et aquarelles sont très belles. Certaines présentent des vues de Lourdes aux siècles passés, un Lourdes "pastoral" que l'on a quelques difficultés à se représenter de nos jours.






Notre-Dame du Château, ancienne chapelle des comtes de Bigorre.

Y est exposé du mobilier de style baroque du début du XVIIIe s,
 qui se trouvait dans l'église paroissiale du temps de Bernadette.




La rampe des Anglais


Reproduction d'une tombe de famille.

Cimetière pyrénéen avec ses reproductions de pierres tombales discoïdales.

Porte de la Herse

Après plus de deux heures à parcourir le château, et après une incursion dans la vie des pyrénéens des siècles passés, nous reprenons le fil de notre balade lourdaise.






















3 commentaires:

  1. Bonjour,
    J'aime bien les photos du "Grand Hôtel Moderne", avec cet éclairage particulier c'est chouette. Les vitraux sont magnifiques aussi. Sympa les maisons en maquette. Effectivement nous n'étions pas loin ... Tarbes / Lourdes juste quelques kilomètres. Merci pour la visite

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  2. bonjour

    encore un très beau reportage, bravo à très vite

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  3. Et bien, un reportage très complet et avec des photos réussies ;-)
    J'ai apprécié d'autant plus que les rues de la ville m'ont fait remonter des souvenirs d'enfance !
    Merci pour ce résumé et bien joué Guess, je ne l'avais pas vu tout de suite LOL
    Cath

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