lundi 23 septembre 2019

Lot : Les Phosphatières du Cloup d'Aural à Bach (juillet 2019) 3ème partie


Trésors insoupçonnés des Causses du Quercy



* Le point rouge concerne cet article.


Le début de cette balade - cf. ICI



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Capture d'écran "Via Michelin" et localisation du site


Nous nous garons sur le parking où en attendant l'ouverture du site, j'ai tout loisir de lire les panneaux.
Coordonnées GPS :  N 44°21'8.0460''  -  E 1°41'27.2150''


Un peu minuscule non ? Je vous ai mis ça en PDF - cf. ICI


Même cause, mêmes effets, alors pour le PDF, cf. ICI




Je vais tenter de vous faire un petit topo, en espérant ne pas être trop didactique, ni trop longue.

Le phosphate, on en entend plus ou moins parler mais pas de là à dire ce que c'est au juste ni d'où il vient.
Il est extrait de minerais contenant du phosphore et subit un traitement chimique pour être purifié. 
Il est indispensable à la vie.
Sans le savoir, nous le consommons pourtant régulièrement puisqu'il se trouve dans les produits que nous achetons. L'industrie alimentaire l'utilise comme conservateur, comme exhausteur de goût ou pour empêcher la formation de grumeaux dans les boissons déshydratées. Mais là, n'est pas sa seule utilisation, il se retrouve aussi dans les détergents et même dans le dentifrice.
Indispensable à la vie mais polluant également en contribuant à la prolifération des algues dans les rivières où il est rejeté.
Le phosphore n'est découvert qu'au XVIIème siècle mais ce n'est qu'à la moitié du XIXème siècle que son extraction commence.
Plus de 2000 ouvriers ont travaillé dans les 300 phosphatières du Quercy jusqu'à ce que cette ressource s'amenuise et que la production soit supplantée par les nouveaux gisements découverts en Floride et en Afrique du Nord.
Et aujourd'hui ?
La production mondiale provient essentiellement de dépôts sédimentaires (marins pour l'essentiel), magmatiques et même 2 à 3 % proviennent du guano.
Et ce que l'on ne soupçonne pas "Le phosphate est au second rang des ressources naturelles échangées dans le monde après les hydrocarbures (gaz et pétrole)."

La visite guidée commence d'ici peu, alors va pour la visite, nous ferons les sentiers ensuite.

Notre guide nous entraîne parmi quelques espèces de fougères jusqu'à la mine...


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...où nous découvrons des ossements d'animaux.


Les phosphatières ne sont plus exploitées mais font toujours l'objet de fouilles pour le plus grand bonheur des paléontologues qui enrichissent à chaque campagne leurs collections.
Ils les dénomment d'ailleurs "le laboratoire naturel de l'évolution" tant les espèces découvertes sont nombreuses (plus de 600 espèces).
Les fossiles trouvés s'étalent de l'Eocène inférieur (environ -52 millions d'années) au Miocène inférieur (environ - 19 millions d'années) et sont trop anciens pour être datés au carbone 14.




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Au bout d'une heure de visite, notre guide nous invite à découvrir seuls les sentiers thématiques.
Le temps de visite à l'entrée indique une fourchette plutôt large - "de 30 minutes à 3 heures" - pour visiter ces sentiers mais nous comprenons vite pourquoi. 30 minutes, c'est pour les gens pressés qui snobent les panneaux et empruntent les sentiers au pas de course, 3 heures, c'est pour...nous qui les lisons quasiment tous.

Sur le site, se trouvent encore des bouts de l'ancienne voie "Decauville", ce système de petits wagonnets inventé par M. Decauville à la fin du XIXème siècle pour exploiter les mines et les carrières avant de s'étendre au transport de personnes.

Wagonnet "Decauville"


Quelques panneaux, ils sont bien trop nombreux pour les prendre tous en photo :



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Nous bifurquons vers le sentier du Temps.




La mousse du chêne


Après le sentier du Temps, nous découvrons celui de la flore.

Du genévrier commun











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Nous faisons un passage à l'exposition...




...avant de mettre nos pas dans ceux des animaux aujourd'hui disparus.





Ouf ! Guess a résisté à la lecture fastidieuse (pour lui) de tous les panneaux mais...


...est plutôt satisfait que l'on change de crèmerie !


En conclusion, la visite guidée est intéressante, les panneaux des sentiers thématiques bien conçus car tout à la fois ludiques pour les enfants et riches en explications.
Par contre, j'ai trouvé que les sentiers n'étaient pas assez signalés. Je ne peux par exemple, affirmer que nous n'en avons pas oublié quelques tronçons.
Est-ce la raison pour laquelle, notre visite n'a duré que 2 heures 30 sur les chemins du site ?


Le site des Phosphatières - cf. ICI

La suite de notre balade au "Petit Paris" à Vaïssac - cf. ICI


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3 commentaires:

  1. Rafraichissante cette balade, de beaux sentiers
    pour se perdre dans la forêt
    Instructive et dépaysante, merci pour cette découverte.
    Jacqueline

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  2. Et bien on en apprend des choses sur le Quercy ... les Bahamas il y a très longtemps ? Moi je ne connaissais que pour la truffe et Alfred Roques un ancien pilier du XV de France, surnommé le Pépé du Quercy. Et pour le phosphate, je connaissais l'Alsace ... merci d'avoir amélioré ma culture avec ce partage.

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  3. Et bien quel site, cela a l'air très bien fait et propre même si vous semblez ne pas être sûrs d'avoir tout vu...
    Par contre dans les roches, ma mie ne serait pas allée ;-)
    Instructif tout ça, merci
    Et Guess bien content de découvrir et pressé de voir autre chose LOL

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