vendredi 5 juin 2020

Haute-Garonne : Villenouvelle ¤ Saint-Rome ¤ Gardouch ¤ Montgeard (mai 2020) 1ère partie


Premiers pas timides...

...au sortir du confinement.




* Les points rouges concernent cet article - (carte active)

Cette balade débute en Haute-Garonne, se poursuit dans l'Aude et se termine dans le Tarn. Entre villages quasi déserts et randos, je nous ai concocté un programme destiné à éviter tant que possible les attroupements.




Haute-Garonne


VILLENOUVELLE, bastide fondée au XIIIème siècle est notre premier arrêt. 
Nous nous garons le long de la RN113 à l'entrée du village.

Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.

Si le terme bastide a retenu mon attention, je m'attendais à plus de signes du passé. Le tracé est bien celui d'une bastide mais rien de plus.
Si ! L'église, mais elle est fermée !



Juste un mot sur celle-ci érigée en 1509 grâce aux dons des habitants. Elle a été consacrée à l'origine à Notre-Dame des Anges, elle l'est aujourd'hui à Saint-Sernin. Elle a fait l'objet d'une restauration tant intérieure qu'extérieure de 1993 à 1996.
Nous ne pouvons qu'admirer sa façade en briques roses et son clocher-mur fortifié dans le style régional avec ses 5 baies en mitre. Il n'y reste que trois cloches respectivement des XIVème, XVème et XVIème siècles.



La halle, je suppose, toute vitrée.


Nous quittons Villenouvelle pour une courte visite à SAINT-ROME. Il ne reste rien du village créé vers 1200, rien non plus de l'ancien château. Le Huguenots se sont chargés de tout incendier en 1570 au moment des guerres de religion. 

Mais c'est ce bout de texte trouvé sur le site "lauragais-tourisme.fr" qui m'a incitée à introduire Saint-Rome dans notre balade :
"Situé à 2 km du canal du Midi, le petit village de Saint-Rome se singularise par des constructions hors du commun. Au milieu du XIX° siècle, le Marquis de la Panouse y hérita d’un domaine. Inspiré par l’utopie des cités ouvrières des grands patrons d’industrie du XIX°, par les expositions universelles et par ses nombreux voyages, il y fit construire une vingtaine de bâtiments organisant la vie familiale, les lieux de travail et l’espace social pour le maître des lieux, le régisseur, le gardien, les employés et, à l’extérieur du mur d’enceinte, les travailleurs saisonniers. Le résultat est étonnant ! C’est ainsi que se côtoient, dans une sorte de patchwork harmonieux, des maisons très originales reprenant des styles architecturaux variés (flamand, mauresque, scandinave, baroque…). Ce village insolite est inscrit sur la liste des monuments historiques depuis 1950. Le domaine ne se visite pas mais est visible de l’extérieur."


Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de l'endroit où nous avons stationné.

Comme il est mentionné plus haut, le site est clos et ne se visite pas. Nous nous garons contre le mur de clôture.
Coordonnées GPS : N 43°24'55.079'' - E 1°40'40.9010''

En faisant le tour du domaine, nous apercevons tout de même quelques détails architecturaux insolites : toit aux tuiles vernissées, colonnes doriques, ouvertures de style mauresque et de nombreuses petites bêtes sous les avancées de toits.
Je vous laisse découvrir tout ça en images : 
















La mairie toute de pierres et briques roses est minuscule et précède l'église (fermée) où la brique est reine. 



Un angle du mur de clôture du domaine :


Juste un peu frustrée de ne pouvoir apprécier de plus près le site, nous quittons l'insolite Saint-Rome pour l'écluse de la Negra et le village de Montesquieu-Lauragais.
Mais la joie du camping-car (cc) c'est aussi le désagrément de ne pas toujours pouvoir se garer où nous l'escomptions.
Aussi, nous ne faisons que traverser l'écluse et faisons l'impasse sur le village de Montesquieu-Lauragais.

Du coup, cette nuit, nous dormirons au bord du Canal du Midi près de l'écluse de Gardouch.


Haute-Garonne


Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.

Nous trouvons une place sur le quai Riquet à quelques mètres de l'écluse.
Coordonnées GPS : N 43°23'29.2070'' - E 1°41'31.1750''
L'endroit n'est pas vraiment fait pour les longs cc mais un grand parking se trouve de l'autre côté des maisons qui bordent le canal.

Haute-Garonne

Aucune nuisance durant la nuit et au matin seuls les véhicules qui franchissent le pont de l'écluse troublent le silence. Quelques sportifs font leur footing sur les berges du canal qui lui reste exempt de trafic. Cela fait bizarre de le voir ainsi figé.



Haute-Garonne

Haute-Garonne


Je vous aide ?
"PATRIMOINE MARITIME ET FLUVIAL
BATEAU D'INTERET PATRIMONIAL
PITORINO
1ER bateau Fluvial du sud de la France labellisé
Chantier : Penhoet, Saint-Nazaire, Année de construction : 1912, Jauge : 20T Type : Remorqueur, Pousseur en acier riveté, Longueur/Largeur : 10 M x 3 M, Moteur : Baudouin DB3 36 cv à 450tr/mn, puis en 2005 MIDIF MD 3000, 89 CV
Il s'agirait d'une des deux chaloupes motorisée du transatlantique PARIS. Racheté en 1939 par l'entreprise Pitorino de Beaucaire, il servit jusque dans les années 1960 sur le Rhône et son delta pour les travaux maritimes et fluviaux. 
L'Office nationale de la Navigation le transforma dans les années 1960 en Pousseur de Barges Portes Va sur le canal du Rhône à Sète et le Canal du Midi.
Dans les années 2000, l'actuel propriétaire le racheta aux enchères pour le sauver des griffes des ferrailleurs. Les travaux de sauvegarde se poursuivent : réparation de la coque, changement de motorisation tout en conservant l'hélice de 65 cm, réfection des superstructures, réimplantation du crochet de remorquage initial.
ATUVE" 

Pitorino : 


Haute-Garonne


Un autre bateau d'un certain intérêt historique :


Je vous aide ?
"Label BIP
REMORQUEUR L'ELFE (ex-Marie-Thérèse)
PREMIER REMORQUEUR EN FER DU CANAL DU MIDI 
1958 : Il navigue sur le Canal du Midi accompagné d'un train de dragage comprenant deux porte-vases et une drague à godets. 
1960 : Dragage du Grand Bief de 50 kms d'Argens à Béziers. 
1970 : Transformé en pousseur. Il battait des piquets de béton pour renforcer les berges du Canal Latéral à la Garonne d'Agen à Castet en Dorthe. 
Cessation d'activités en 1996
Premier propriétaire : Service des canaux du Midi et Latéral à la Garonne.
Deuxième propriétaire - 1980 : Voies Navigables de France
Troisième propriétaire - 1999 : Monsieur Alain HUGUET 
CARACTERISTIQUES
Type : REMORQUEUR Date de Construction : 1952
Chantier de Construction : Ets  Jean LEUC / CARCASSONNE
Matériau : Fer   Longueur : 9.50 m   Largeur : 2.60 m   Poids : 20 Tonnes
Moteur : BAUDOIN type DB4-50 CV

L'Elfe : 


Je me demande bien pourquoi tous les panneaux destinés à nos chiens sont différents même si ce n'est pas pour me déplaire. Certains sont plus humoristiques que d'autres.







Un panneau propose trois circuits de randonnées pour "[...]apprécier au rythme des saisons, les paysages du Lauragais entre chemins de crêtes et sous-bois avec de beaux points de vue sur le Canal du Midi ou les Pyrénées [...]".
  • En passant par les Agals
  • Entre moulin et Thésauque
  • Autour du bois d'Ornolac



Nous partons faire un petit tour dans le village. 



Nous dépassons le poids public, traversons le village quasi désert, juste deux personnes masquées attendent à l'extérieur de la boulangerie.


Et nous prenons la direction du clocher car l'église Saint-Martin trône en haut de Gardouch.
Elle a été érigée vers 1870 à l'emplacement de l'ancienne église démolie car trop dangereuse du fait de sa vétusté.


Le clocher est atypique pour la région.



Les retables des chapelles.
Celui de droite est posé sur un autel de marbre noir veiné de blanc. Il est en bois doré orné de fines colonnettes de marbre.


Les fresques au fond du chœur représentent des moments-clés de la vie de Saint-Martin : le partage de sa tunique, sa mort et son baptême.
Quant à l'autel, il est en marbre de Carrare veiné de gris. A sa base, une scène représente le partage du pain avec les disciples d'Emmaüs, elle est entourée de part et d'autre par les statues de Saint-Pierre et Saint Paul. Au niveau supérieur, se trouvent six statuettes de saints.



Le Chemin de Croix est l'oeuvre du statuaire toulousain H. Miquel.


Au fond de la nef, un vitrail représente Jeanne d'Arc.



J'ai tiré les infos concernant l'église, d'une plaquette trouvée sur un présentoir disposé au fond de la nef (cf. photo ci-dessus). 45 piles de plaquettes bien rangées traitant des églises alentours.
Celle de Gardouch "A la découverte de nos églises n°6".



La mairie

Nous poursuivons la balade à Montgeard.

Haute-Garonne




Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre stationnement.

Nous comptions déjeuner à Montgeard mais une fois de plus nos plans sont contrariés. Le minuscule parking situé en contrebas du village au bord du lac de la Thésauque est plus que plein, déconfinement oblige !
Quant à se garer au village, je n'aurais pas dû me renseigner auprès d'une habitante certainement peu désireuse de trouver un cc devant chez elle sur la place.
Bref, ne sachant si la traversée de Montgeard ne nous réservera pas quelques frayeurs, nous nous garons dans une rue le long d'un mur.



A première vue, cette ancienne bastide royale a quelques attraits !


Le château des XVe et XVIe siècles a perdu quelques pierres et notamment sa tour (vendues ou "empruntées") mais il conserve quelques fenêtres à meneaux.



A quelques trente mètres du château, une échauguette à encorbellement ferme l'angle d'un mur. Percée de bouches-à-feu, elle est mentionnée dès 1593. (Source du site de la municipalité)


Après quelques déambulations dans les rues du village...








...nous voici devant l'église Notre-Dame de l'Assomption.
Vu de loin, le clocher était déjà imposant mais là, la façade l'est bien plus !

Quelques infos tirées d'une autre plaquette "A la découverte de nos églises n°8" :

L'église a été érigée entre 1522 et 1528 grâce aux dons des notables aisés de Montgeard enrichis par le pastel. 
L'église s'est appuyée contre la tour sur laquelle a été bâti le clocher-mur.

Mais nous n'en verrons pas plus, elle aussi est fermée.
Dommage ! Il paraît qu'elle a quelques fresques et quelques pièces de mobilier des XVe et XVIe siècles.



Je n'y ai pas prêté attention mais une des gargouilles de la tour représente une faunesse venant de mettre au monde. Mais ce n'est pas celle ci-dessous.


Je me contente de prendre quelques photos des sculptures qui se détachent entre les briques du porche.








Sur une des deux pierres scellées : 
"L'an 1535 et le 8 juillet décéda sire Jacques Durand fils de sire Bernard lequel donna cinquante milliers de tuiles pour bâtir le présent, auquel Dieu fasse merci, 1546 fut posée."

De jolies plaques en terre cuite marquent le nom des rues, noms évocateurs comme la rue du fournil, celle du pastel...


Par manque d'info, nous avons zappé le moulin d'en bas, le seul des cinq encore debout.
Mais l'heure avance, nos estomacs crient famine, notre stationnement n'est pas des plus idyllique, aussi nous quittons la bastide et la Haute-Garonne pour rejoindre le lac de la Ganguise dans l'Aude.




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1 commentaire:

  1. Sympa cette balade au calme. Avec encore une fois un peu d'histoire ... celle des bateaux du Canal du Midi par exemple. Dommage que certains lieux aient été fermés. Merci pour le partage

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