Province de Gérone : Maçanet de la Selva ¤ Sils ¤ Santa Coloma de Farners ¤ Anglès (février 2020) 8ème partie

Dernières étapes, sniff, il faut bientôt rentrer !




* Les points rouges concernent cet article - Carte active

Pour voir le début de cette balade - cf. ICI

Hésitants à dormir sur la place de Caldes de Malavella, nous avons repris la route. Une quinzaine de kilomètres plus loin, nous nous posons près du centre ancien de Maçanet de la Selva.

Nous sommes bien placés mais il semble que cet immense parking ne soit que provisoire. 

Par contre, je ne sais pas si la cloche de l'église fait du zèle mais elle sonne les heures rien de plus normal, les 1/2 heures mais aussi les 1/4 d'heures. Du coup, je m'y perds un peu !

Un p'tit tour ?

L'église se trouve sur la place près de laquelle nous avons posé le camping-car (cc), elle est à première vue de style roman.

De l'autre côté de la place, une belle maison qui semble être de la même période.

Détails de la baie géminée : 

Cet édifice nous intrigue, halle, boulodrome ou... ?

Après ce premier tour dans le village, il nous apparaît que Maçanet de la Selva ne regorge pas de richesses architecturales exceptionnelles si ce n'est la maison médiévale et l'église qui se trouvent sur la place. 

Nous avons même réussi à dormir malgré les cloches qui n'ont manifestement pas cessé de sonner et qui seules ont troué le silence de la nuit. 

Mais février oblige, au matin il ne fait que 2°2 C dehors et 7°3 C dans le cc. 

Et Guess que j'avais couvert hier au soir a viré sa couverture dans la nuit et est plutôt "frigorifié". A grands maux, grands remèdes !

Un petit séjour exceptionnel sous la couette s'impose, le temps que le chauffage fasse son effet et qu'il retrouve une température acceptable.

Il semble apprécier le régime en mode chaufferette. 😉

Même s'il fait frais, le ciel est d'un beau bleu et le soleil déjà là. Et mon Kalanchoe acheté à Olot a mieux supporté la froidure de la nuit que Guess.

Derrière le parking où nous sommes garés, il y a un grand champ...

...et au-delà, le zoom aidant, une ferme fortifiée à ce qu'il semble et, perchée sur le versant de la colline, une chapelle.

Nous retournons au centre mais l'église est fermée...

...et notre impression d'hier au soir se confirme.

Maçanet de la Selva est un village agréable mais pour nous férus d'architecture, l'essentiel se limite à la place de l'église.

Une recherche rapide sur internet nous apprend qu'il y a un château sur la commune.

Il n'est guère loin, à la sortie du village en direction de Sils, nous nous y rendons en cc, mais quant à trouver un parking et un chemin pour nous y rendre même à pied, mystère et boule de gomme ????

Nous n'avons pas vraiment envie de marcher juste pour marcher, un peu comme les ânes, il nous faut une carotte. 😉

Nous nous contentons d'une photo...

...et d'un coup de zoom.

SILS, devait être notre prochaine étape, mais le parking de la gare est plutôt plein, les places qui semblent être réservées aux cc prises par les voitures, le Musée de l'automobile que nous comptions visiter fermé aujourd'hui...je me contente de vous mettre deux photos de l'aire de services qui est logée en bout de parking, le long de la voie de chemin de fer.

Coordonnées GPS de l'aire de services : N 41°48'24.0120'' -  E 2°44'36.9530''

Capture d'écran "Via Michelin" et localisation du parking et de l'aire de services.

Nous remettons la visite de Sils à une autre fois et nous nous rendons à une dizaine de kilomètres à...

Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.

Depuis une première trace manuscrite au IXème siècle, la cité est devenue au fil des siècles la ville la plus peuplée de la comarque de la Selva avec presque 13000 habitants.

Avec le massif des Guilleries à l'ouest et la plaine de la Selva à l'est, la ville ne manque pas d'opportunités et offre un grand choix d'activités..

Les anciens chemins empruntés par les brigands d'hier sont devenus les sentiers balisés d'aujourd'hui, propices aux randonnées pour découvrir aux alentours de la ville patrimoine culturel et richesses naturelles.

Nous avons trouvé un immense parking près du complexe sportif, à l'entrée du Parc Sant Salvador. Il est gratuit, sans services.

Coordonnées GPS : N 41°51'28.1270''  -  E 2°39'39.9890''

Nous commençons par déjeuner avant d'attaquer notre première visite : le Parc Sant Salvador.

C'est un parc surprenant avec tous ses alignements de platanes. Un peu plus de 1000 arbres dont principalement des platanes le composent. Lieu de promenade par excellence pour les habitants de Santa Coloma, c'est aussi le point de départ de nombreuses randonnées pour se perdre dans le massif des Guilleries et aller à la découverte du château et de l'ermitage de Farners, rejoindre la fontaine Picant, celle de Sant Salvador, la cascade d'en Vilà ou la station balnéaire Orion.

A l'entrée du parc, la ville a érigé un monument en 1989, en hommage à Sant Salvador d'Horta à l'occasion du cinquantième anniversaire de sa canonisation 1938-1988. 

Nous avons un gros dilemme : nous lancer dans une randonnée qui risque de nous prendre tout l'après-midi (sachant qu'à 19 h il fait déjà nuit) ou faire juste un petit tour dans le parc puis visiter le centre ancien ?

Nous nous contenterons de longer le lit du torrent de Santa Coloma, histoire de pouvoir aller musarder en ville.

La Ruta de les 10 Ermites est une boucle de 66 kms qui se fait généralement en trois étapes de 22 km. Elle traverse le massif des Guilleries et permet de visiter 10 ermitages mais aussi le château de Farners etc... et côté nature de se trouver dans "un des seuls lieux au monde d'où le liège est extrait est commercialisé" (Source site de l'office du tourisme).

90 % du tracé peut se faire en VTT.

D'emblée, nous ne comprenons pas bien le manège de quelques personnes munies de bidons de 5 litres (une dizaine de bidons pour certaines d'entre elles) avant de voir qu'elles se dirigeaient vers un point bien précis du parc : la fontaine de Sant Salvador.

La fontaine est en fait un rocher d'où l'eau sort par trois becs. Cette installation est l'oeuvre de la municipalité qui a fait poser cet énorme rocher en référence à la légende qui raconte que Sant Salvador a fait jaillir de l'eau du rocher.

J'avoue que nous n'avons pas bien saisi le lien entre le texte et le dessin interdisant de boire l'eau. Que font donc ces gens avec l'eau ?

Un torcol fourmilier

Un nid de chenilles processionnaires

Nous avons longé le lit du torrent jusqu'à...la station d'épuration 😮, la balade devient moins sympa et monotone aussi, au premier pont, nous bifurquons pour reprendre la direction du centre-ville duquel nous nous sommes bien éloignés.

Quelques arbustes en fleurs sur le chemin :

"Il n'y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin" Mahatma Gandhi

Une grande mosaïque occupe tout un mur de l'hôtel de ville...

...alors qu'une statue trône devant.

Sans cartes ni panneaux indicatifs, nous sommes un peu perdus, si certaines villes sont généreuses en indications touristiques, ce n'est pas le cas de Santa Coloma de Farners.

Tant pis !

Comme chez nous, où la Caisse d'Epargne possède souvent de belles demeures aux façades richement sculptées, une banque occupe une grande maison moderniste.

Détails de la façade et du toit : 

Les rues rétrécissent, nous supposons être arrivés dans le centre historique.

C'est...tentant !

La plaque sur la façade : "La ville de Santa Coloma de Farners à son illustre citoyen le
Père astronome Lluis Rodés i Campderà 1881-1939 à l'occasion du centenaire de sa naissance
Décembre 1981"

Trias ? Cela me rappelle vaguement la boutique vue plus bas à l'angle de la rue. En gourmande qui se respecte, j'ai retenu ce nom.

L'église occupe un côté de la place et impose par sa haute et lourde silhouette. Mais elle est fermée.

La pancarte : "Santa Coloma de Farners à un de ses illustres citoyens le cardinal Narcis Jubany i Arnau (SCF 12-8-1913 - BNC 26-12-1996) à l'occasion du centenaire de sa naissance  Septembre 2013"

Quelques rues au hasard et nous rentrons au cc, persuadés de n'avoir pas tout vu mais encore aurait-il fallu savoir où aller.

Mais nous ne rentrons pas bredouilles !

Avant de quitter le centre-ville, nous avons fait un arrêt au fameux magasin photographié tantôt avec son beau panneau représentant un gâteau.

C'est la biscuiterie de la famille Trias qui depuis 1908 est à l'origine des spécialités locales :  les Teules

Ce sont en fait des tuiles, il y a un nombreux choix de parfums dans la boutique, nous essaierons celles au Ratafia et à la noix de coco.

Le Ratafia est une liqueur typique de la Catalogne, il y a même un Festival Ratafia à Santa Coloma de Farners. L'eau de vie est en général la base du Ratafia. On y fait macérer divers fruits, plantes et épices.

Nous quittons donc Santa Coloma de Farners avec un spécimen de Coca de Ratafia et deux paquets de tuiles, histoire de les goûter.

Pour info, nous avons trouvé les tuiles excellentes, un seul regret n'en avoir acheté que deux paquets.

Cet arrêt imprévu se justifie par un beau dépliant touristique sur épais papier glacé trouvé dans je ne sais plus quel office du tourisme. Et comme Maître Goupil par l'odeur alléché heu...les photos alléchés... Comme quoi la pub a parfois du bon !

Le dépliant :

"Bienvenue
Bienvenue à Anglès "la fenêtre gothique", la commune d'une superficie totale de 16.06 km² est située sur le versant nord-est de la Selva (province de Gérone), à 17 km de Gérone, à 40 km de la Costa Brava et 100 km de Barcelone. Les conditions géographiques et climatiques particulières de la commune, associées à une histoire riche ont fait d'Anglès une ville d'une grande importance pour son patrimoine historique, culturel et naturel. La diversité de la topographie avec une altitude qui oscille entre 100 et 900 m (la montagne de Santa Barbara avec 854 m est le point culminant) se traduit par un paysage très riche et une remarquable variété tant de la flore que de la faune. D'ailleurs, la municipalité dispose de nombreux sentiers et pistes forestières adaptés aux vélos ou à la marche qui traversent diverses zones boisées et rurales (avec quelques fermes de grand intérêt) d'où l'on bénéficie d'une vue superbe sur le village et la vallée. En ce qui concerne le patrimoine historique et architectural, il convient de noter qu'Anglès possède l'un des quartiers gothiques les plus anciens et les plus importants de Catalogne. La plupart des édifices les plus remarquables sont situés sur la Carrer Major et la Carrer d'Avall, qui est la plus singulière de la ville (en particulier pour les deux arcades qui la traversent d'un côté à l'autre)."

Nous sommes arrivés à la nuit à Anglès et avons tellement tourné pour nous garer que nous avons failli abandonner, jusqu'à ce que nous trouvions un grand terrain.

Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.

Le "Barri de Cuc" est le chemin de terre au bout duquel se trouve l'espace où nous sommes garés. 

Nous y avons passé une nuit au calme.

Coordonnées GPS : N 41°57'30.7850''  -  E 2°37'55.2830''

L'office du tourisme nous remet un plan de visite de la cité. Il n'y a plus qu'à grimper !

Mais avant il nous faut parvenir au point n°1 de la visite touristique.

Je suppose que nous sommes à l'endroit de l'ancien moulin si j'ai bien tout compris (les panneaux sont en catalan).

Le panneau :

"C'était l'ancien moulin à farine du château référencé depuis 1200. L'édifice a subi plusieurs transformations au fil du temps mais conserve toujours le tracé d'origine du fossé (plan d'eau du ruisseau de Osor) et la base."

Ce joli chat m'ignore royalement malgré mes appels répétés.

Le panneau :

"Murs du Château d'Anglès

Répertorié depuis 1200, il appartenait aux vicomtes de Cabrera. Au XVe siècle, il a été gravement endommagé par des tremblements de terre et des guerres. Cependant certains vestiges subsistent encore (des pans de murs, la place de la Vila et l'ancienne place d'armes)."

Nous sommes environ à mi-côte. Pour l'instant, il n'y a pas de quoi sauter au plafond, les murs sont un assemblage plutôt disparate de pierres, de crépis, de briques.

Première pause sur une petite place où se trouve le buste de Francesca Barnades, poétesse anglaise d'origine catalane.

De cette place, nous avons une jolie perspective sur le clocher de l'église.

Trois panneaux près de la porte de l'église : 

Une anecdote que j'ai bien aimée, quoique le prénom ne devait pas être si simple à porter... 

Le panneau :

"Dans l'église paroissiale de Sant Miquel d'Anglès, le 29 décembre 1908, dernier baptême de l'année au cours de laquelle il y a eu 99 baptêmes dont 54 de garçons et 45 de filles, le recteur Antoni Falco a baptisé une fillette Remedios Varo.  Elle a été nommé Maria del Remedio, Alicia et Rodriga.

Ses parrains et marraines étaient Rodrigo Varo Uranga son frère et sa grand-mère paternelle Maria Josefa Zajalbo.

Ce sont sa marraine et sa mère, très pieuses, qui ont fait la promesse à la Vierge du Remède, patronne d'Anglès que si la naissance attendue se passait bien et que c'était une fille, elle s'appellerait Remedios. 

Le paradoxe existentiel des parents de Remedios Varo a probablement influencé la personnalité de ce peintre. Le couple Varo-Uranga avait des idées contraires. Lui, Rodrigo Varo, était agnostique et se définissait comme un libre penseur, elle, Ignacia Uranga était très pieuse et très proche de tout ce qui touchait à la vie de la paroisse, en particulier avec les religieuses dominicaines de notre ville."

Le panneau :

"Eglise paroissiale de Saint Michel

Construite à partir de 1595 à l'endroit où se trouvait la chapelle du château, également dédiée à Saint Michel. Il s'agit d'une nef de style renaissance tardif, agrandie au début du XXème siècle avec la construction d'une chapelle à droite du transept. Le clocher a une tour de base carrée et une partie supérieure octogonale, avec quatre cadrans et couronnée par une coupole. 

La Vierge du Remède, patronne d'Anglès y est vénérée."

Le panneau :

"Icone 1945
Le commentaire

Peinture sur bois avec incrustations de nacre et de feuille d'or.

Sur l'avant de cette icone, qui est une boîte en bois en forme d'ogive (c), on peut voir une peinture avec la silhouette d'une montage en arrière-plan et des arbres déracinés entourés d'une spirale ascendante et de la Voie Lactée. Une fois les porte ouvertes, une tour avec un escalier intérieur apparaît au premier plan surmontant un engin mécanique. La tour est reliée à l'univers par des sangles qui la relient aux étoiles. Une poussière d'étoiles tombe autour de la tour, tandis que des oiseaux pénètrent à l'intérieur. Sous la tour, la même silhouette de la montagne peinte à l'avant de l'icone réapparaît mais avec une perspective différente. Sous la montagne, on voit une surface couverte de mosaïque avec des losanges blancs et noirs. Il y a surtout un ennéagramme, symbole de l'enseignement de George Gurdjieff, dont Remedios Varo était une grande adepte.

L'ennéagramme probablement d'origine soufie, représente l'unité et le mouvement perpétuel. Il a la forme d'un cercle divisé en neuf parties, les lignes reliant les neuf points du cercle, et le point supérieur des divisions est le sommet d'un triangle équilatéral. Ce symbole unifie la loi des trois et la loi des neuf, toutes deux fondamentales dans l'enseignement de la quatrième voie ou dimension. La quatrième dimension était la philosophie préconisée par Gurdjieff.

Similitude

Le profil de la montagne de ce tableau est très similaire avec celui de la montagne de Santa Barbara (a). En cas de doute, Remedios Varo nous réaffirme cela avec une tour à l'intérieur de laquelle on voit quelques marches et quelques mosaïques peintes (b, Can Pujol), possibles souvenirs de son enfance à Anglès."

Ici aussi, l'église est visible mais fermée par une grande vitre. Il faudra que je me contente des quelques photos prises en évitant au mieux les reflets.

Le panneau :

"Le presbytère

Maison de trois étages aux pentes latérales. Le presbytère a été construit en 1622, au moment de la transformation de l'ancienne chapelle du château en église paroissiale. Toujours réservé au prêtre, il conserve divers éléments du bâtiment d'origine."

Le panneau :

"L'église paroissiale Saint-Michel d'Anglès

L'église paroissiale de Saint-Michel d'Anglès était autrefois la chapelle du château d'Anglès, rattachée à l'église paroissiale de Santa Maria de Sales. Nous connaissons son existence depuis 1200. Puis "Guérau, vicomte de Cabrera attribue à la chapelle de Saint-Michel du château d'Anglès, la ferme Jutglar de la paroisse de Sainte-Marie d'Anglès". De 1620 à 1627, la chapelle était une église paroissiale même si elle n'a été désignée en tant que telle qu'en 1859.

A partir du XVIème siècle, la dévotion à la Vierge du Remède, l'actuelle patronne de la ville, s'est fortement accrue. Elle est vénérée dans cette église.

Emili Rams"

Le panneau :

"Rue Major, 16-18

Ca l'Esparter

Maison à trois étages qui a conservé son aspect d'origine de la fin du XVIème - début du XVIIème siècle. Ses points forts sont sa porte principale semi-circulaire avec de grands voussoirs et un écusson en relief sur la clé de voûte, ainsi que les deux fenêtres à l'étage."

Une façon de rendre hommage à  Remedios Varo que de disposer ici et là quelques reproductions de ses œuvres sur les murs de la ville.

Le panneau :

"Révélations ou horloges 1955
Remedios Varo a écrit au sujet de cette peinture : "Celle-ci parle du temps. C'est pourquoi il y a un horloger (qui représente en quelque sorte notre temps ordinaire) mais une "révélation" entre par la fenêtre et il comprend soudain beaucoup de choses. J'ai essayé de lui donner une expression d'étonnement et d'illumination. Autour de lui, il y a un certain nombre d'horloges qui toutes marquent la même heure, mais à l'intérieur de chacune, il y a le même personnage mais à des époques très différentes. Cela se voit à leurs costumes propres à chaque époque. Chaque horloge a une fenêtre avec des barreaux comme dans une prison.

Similitude
Le fait est que Remedios Varo vivait avec ses parents dans la rue Major au n°13 et, un peu plus loin de l'autre côté de cette même rue se trouvait la maison de Ca Rellatger (A) où évidemment des horloges étaient réparées et venues. Cependant ce qui nous surprend le plus dans cette peinture, c'est le fait qu'à l'intérieur des horloges il y a une fenêtre identique à celles qui étaient et sont encore dans les usines Burés (BiC)."

Le panneau : 

"Rue Major, 6-8

Cal Relletger

Maison à trois niveaux dont le grenier, maison du notaire du château de Destret d'Anglès. Connue depuis 1362, bien qu'une grande partie du bâtiment actuel date du XVIIème siècle. L'entrée principale, avec un arc en plein cintre et sa fenêtre centrale de style gothique sont de la période romane. Au XIXème siècle, une autre porte et plusieurs fenêtres ont été ouvertes (une avec balcon), la façade a été décorée [.?.]".

Le panneau :

"Rue Major, 4

La Tonatxa

Maison à trois étages construite au XIXème siècle sur une ancienne bâtisse. La façade principale a des dalles au rez-de-chaussée, puis des fenêtres avec balcon aux étages et une corniche décorée. Le bâtiment est décoré par une tourelle à deux niveaux avec balcon."

Le panneau :

Rue Major, 1

Cal Noi

Maison des XVIe-XVIIe siècles qui conserve la quasi totalité de ses détails d'origine. La maison acquise par Ca n'Aulet a trois niveaux et se trouve à l'angle de la Place de la Vila.

Sa grande porte et quatre de ses fenêtres se remarquent en particulier celle à l'angle de style Renaissance."

Le panneau :

"Le paradis des chats 1955

Le commentaire

Au milieu du tableau figurent deux tours et une rampe d'accès pour y accéder, en arrière-plan un petit lac et la silhouette d'un manoir, le tout est entouré d'une nature exubérante. De nombreux chats sur les deux premiers plans se reposent ou jouent avec les fils pendant d'une structure bizarre.

Similitude

Les chats ont toujours été le point faible de Remedios Varo.

Jadis, il avait une fonction très importante, débarrassant les maisons des souris. Encore à de nombreuses portes du quartier ancien, on peut voir les trous typiques (chatières) qui permettaient à ces petits mammifères domestiques de circuler librement. On trouve la présence du chat dans de nombreuses peintures de Remedios Varo. D'autre part, il y a aussi des éléments qui rappellent le passé industriel de la ville, les deux tours étant très ressemblantes avec celles des cheminées des usines Burés. Le manoir à l'arrière-plan rappelle la Villa Eulalia, une vieille maison appartenant aux propriétaires de l'usine."

Le panneau :

"Rue du château, 6

Can Peix

Cette maison moderniste avec un rez-de-chaussée , un premier étage et une mezzanine a été la première de ce genre construite par Rafael Maso. La façade se distingue par l'ajout de nombreux effets visuels qui rompent l'uniformité du crépi. Plusieurs corbeaux en pierre avec des poissons contribuent également à décorer la façade."

Un poème ? Je ne m'y risque pas !

Le panneau : 

"Rue d'Avall, 7

Can Bernades

Maison du XVème siècle avec deux niveaux et un grenier. La porte en plein cintre porte les armoiries de la maison sur la clé de voûte et une inscription. Il y a aussi une fenêtre de style gothique à l'étage."

Le panneau :

"Rue d'Avall, 9

Can Talleda

Maison du XVème siècle avec trois niveaux et un grenier. La porte est voûtée en plein cintre et la fenêtre du premier est de style gothique avec une voûte à baldaquin et une décoration lobée. Le grenier est de construction plus récente."

Le panneau :

"Rue d'Avall, 11-13

Can Tino

Maison du XVIème siècle a trois étages avec grenier. C'est l'une des plus anciennes du vieux quartier. Les deux niveaux inférieurs présentent une porte en plein cintre et deux fenêtres Renaissance. La partie supérieure de la maison correspond aux restaurations ultérieures. (XIXe siècle)."

Le panneau :

"Rue d'Avall, 21

Arcade du Can Mans

Maison à deux niveaux avec grenier située au-dessus d'une arcade qui enjambe la rue. Bien que construite aux XVe-XVIe siècles, elle a subi de nombreuses modifications entre les XIXe et XXe siècles."

Le panneau :

"L'Adieu 1958

Le commentaire

Avant de réaliser ce tableau, Remedios Varo a réalisé une esquisse qui existe toujours.

Une cantonada, un carrefour de rues étroites couvertes de voûtes sert de cadre pour représenter l'adieu, l'adieu d'un couple empruntant des chemins différents. Le centre du carrefour, lieu où les derniers adieux ont été scellés d'un baiser. Le seul témoin est un chat. La marche des deux personnages se reflète sur le sol avec une ombre allongée qui marque le chemin.

Similitude

Le lieu des adieux fait penser à celui du vieux quartier d'Anglès, où Remedios Varo a joué tant de fois. Les voûtes qui recouvrent ces ruelles sont semblables aux voûtes de l'église paroissiale."

Le panneau :

"La ruelle

Petite rue d'une grande beauté qui était probablement la porte d'accès de l'ancien château d'Anglès. [.?.], il y a une petite arcade et quelques vestiges près de cette porte."

Le panneau :

"Rue d'Avall, 27-31

Can Cendra

Maison rénovée entre 1912 et 1915 selon les postulats noucentistes avec des références à l'architecture européenne. On peut voir quelques magnifiques [.?] et une belle grille en fer forgé. Au niveau inférieur, il y a un grand jardin et attenante à la demeure principale, l'ancienne ferme des XVe et XVIe siècles. La ferme de Can Cendra située à côté du manoir est intéressante pour la variété de ses styles."

Dommage, pas de Can Cendra à l'horizon !

Un bel heurtoir de porte : 

Le panneau :

"Arcade de Can Verdaguer

Arcade des XVIe-XVIIe siècles qui est en fait le prolongement d'une maison qui donne sur la rue principale. Des deux côtés, on peut admirer les magnifiques fenêtres romanes (XIIIème siècle), éléments insolites dans cet ensemble gothique-Renaissance, qui provenaient probablement d'une construction antérieure."

Le panneau :

"Rue d'Avall, 40

Cal Sabater Borni

Maison à deux niveaux avec un grenier, avec une porte en plein cintre et de grandes fenêtres dont une belle fenêtre gothique. Cette bâtisse, originaire du XVIème siècle, a été récemment restaurée."

Le panneau :

"Rue d'Avall, 44

Can Deu Notre Senyor

Maison à deux étages datée de 1638. Au-dessus de la grande porte en plein cintre, la clé de voûte a des restes de restauration en relief. [.?.] la sculpture d'un aigle."

Le panneau :

"Rue d'Avall, 41

Can Camps

Maison du XVIème siècle, à deux niveaux et un grenier avec une corniche catalane. La porte en plein cintre est à voussoirs avec à l'étage supérieur deux superbes fenêtres gothiques. Sur la façade, on peut lire sur une inscription récente : [.?.]."

Nous avons déambulé avec plaisir dans les ruelles si typiques d'Anglès où cette belle balade prend fin.

Nous avons avec cette virée espagnole tourné quelques pages d'Histoire, découvert avec bonheur ce beau coin assez méconnu de Catalogne qu'est la Garrotxa dont il nous reste encore tant d'endroits à découvrir.

J'ai tenté de traduire les panneaux en catalan bien que je n'en connaisse pas le moindre mot si ce n'est bonjour, merci et au revoir. Aussi j'espère n'avoir pas fait trop de non sens. Mais bon, encore une vingtaine de voyages et je devrais le lire couramment. 😉

A l'heure où j'écris ces lignes, nous sommes comme tout le monde confinés.

A ce sujet, lors de nos balades, je note chaque jour quelques infos, impressions sur un cahier.

Et en date du 24 février, alors que nous étions à Santa Coloma de Farners, j'ai écrit sur mon cahier : [...] On regarde "C dans l'air" qui parle aujourd'hui des nombreux cas de coronavirus en Italie et de la propagation de l'épidémie qui semble plus rapide que prévu et de plus grande ampleur, l'OMS commence même à parler de possible pandémie. Il était temps ! En espérant qu'il ne soit pas trop tard. Mais que de morts en attendant. [...]

No comment !

Voilà, à la prochaine balade...on ne sait quand...on ne sait où, tout dépendra des consignes gouvernementales.

Aussi, je vous dis, à un de ces quatre !


Une petite vidéo prise au cours de cette balade catalane :

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