Un des plus beaux villages de France
* Le point rouge concerne cet article. Carte active
On y va ? On n'y va pas ?
Attentifs dès la mi-janvier à la propagation du coronavirus qui sévit en Chine, et vu qu'en cette mi-février deux malades seulement sont officiellement recensés en Espagne et de plus confinés aux Canaries, nous prenons finalement la route pour les terres ibériques.
Chacun de nos voyages s'organise autour d'un point-phare que nous avons envie de découvrir, ce peut être un monument, un lieu, une manifestation.
Cette fois, c'est le carnaval de Platja d'Aro qui justifie cette sortie.
Mais nous n'avons pas pour autant l'intention de planter toute une semaine sur l'aire cc de Platja d'Aro.
Après quelques recherches, plusieurs opportunités s'offrent à nous, nous choisissons de découvrir la région des volcans.
Des volcans ? 😮
Eh oui, mieux vaut tard que jamais, je viens de découvrir qu'il y a des volcans au nord de la péninsule ibérique.
Partis tard de la maison, nous arrivons très tard à notre premier bivouac alors que tintent les onze coups de la cloche de l'église.
Nous nous glissons aussi discrètement que possible sur le parking quasi désert (2 autres cc sont déjà là) et...ce sera tout pour aujourd'hui.
Pas de balade nocturne car il pluvine.
Nous nous trouvons à Castelnou dans les Pyrénées-Orientales, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Perpignan dans un des "Plus beau village de France".
...mais pas jusqu'à dégager complètement la vue tout de même. Et c'est bien regrettable !
Prenant la direction de l'église, nous découvrons le village sous un assez bel angle de vue.
Les maisons dévalent la pente escarpée, serrées en contrebas du château édifié sur le rocher au Xème siècle par un comte espagnol, le comte de Besalu.
La cité est devenue française suite à la signature du Traité des Pyrénées qui a défini les frontières entre l'Espagne et la France mettant fin à un conflit de plus de deux décennies entre ces deux pays.
Et jusqu'en 1321, c'était une ancienne capitale militaire et administrative.
Est-ce un clin d’œil à l'Histoire en référence au marché médiéval qui se tenait près de l'église ?
Ce marché était surtout réputé pour sa laine de mouton. La tradition perdure mais uniquement durant la période estivale.
Quelques pas de plus, nous mènent au bout de l'impasse où trône l'église Sainte Marie del Mercadal (Sainte Marie du Marché).
Construite au XIIème siècle pour accueillir la population devenue trop importante pour la chapelle castrale, elle fait face au village.
C'est une jolie petite église, de style roman, à nef unique, dressée près du cimetière.
Un cadran solaire occupe la partie de façade entre le porche et la toiture.
La peinture blanche qui recouvre ses murs et sa voûte en arc brisé pallie le manque d'ouvertures et offre un rendu très lumineux.
Les trois chapelles ont un mobilier de l'époque baroque.
Les chapelles et leurs retables :
Détails du retable :
Détails du retable :
L'ensemble relativement dépouillé n'empêche pas de trouver aussi quelques statues :
Le retable du chœur :
Un des rares vitraux :
Le retable de la troisième chapelle :
La porte est à elle seule une oeuvre d'art. En fer forgé, elle date du XIIème siècle.
Et nous voici devant la porte nord de l'enceinte fortifiée construite au XIVème siècle.
Encadrée par une tour de chaque côté, la porte de Millars était fermée par d'imposants vantaux.
L'histoire de Castelnou en un peu plus lisible - cf. ICI
Sitôt la porte franchie, nous nous trouvons sur la place du village vide en ce mois de février. Si la cité était quasi déserte au XIXème siècle, le développement du tourisme au XXème siècle lui a redonné vie.
Bon, c'est vrai, cela ne saute pas aux yeux en ce moment, mais il est encore tôt, le village n'abrite que 70 âmes et il ne fait pas très chaud.
Deux possibilités s'offrent à nous : la ruelle qui grimpe en face (Carrer del Mig) ou celle de gauche (Carrer d'Avall) ?
Il faut dire que dans l'enceinte médiévale, tout s'organise autour de ces deux rues parallèles entrecoupées par quelques escaliers qui font office de ruelles.
Allez ! On grimpe !
La rue pavée est pentue et offre sans nul doute l'occasion de jolis vols planés en période de gel.
Les artisans d'art font la pause hivernale, même en ce dimanche.
Vous l'aviez vu ? A l'affût derrière la porte vitrée, il observe la mosaïste qui balaie sa terrasse.
Premiers frémissements de la nature, prémices du printemps prochain, un beau jasmin d'hiver égaie de sa floraison jaune les pierres d'un mur.
Nous bifurquons vers une autre ruelle qui nous conduit sur une placette, au pied d'un escalier qui semble de prime abord interdit. Nous nous octroyons une pause le temps d'admirer le panorama et de prendre quelques photos.
Mais par prudence, nous rebroussons chemin et poursuivons sur la carrel del Mig...
Nous accédons très vite à la porte de Conflent, l'entrée sud du village.
Parvenus à l'entrée du château, nous trouvons porte close. Nous nous y attendions un peu, mais sommes quand même un peu déçus, mais c'est pour la bonne cause semble-t-il.
Je vous aide ?
Il ne nous reste plus qu'à faire demi-tour.
Ce château vicomtal , maintes fois assiégé, incendié puis finalement laissé à l'abandon au XVIIIème siècle, a fini par tomber en ruines. Ses pierres ont même servi à la construction de certaines maisons du village. Acheté à la fin du XIXème siècle, il a été complètement restauré.
Un coup de zoom sur la tour de guet du XIIIème siècle érigée au nord-ouest de la cité au sommet d'un mamelon. Élément du dispositif défensif du Roussillon, c'était aussi une tour à signaux qui pouvait "correspondre" avec le château de Quéribus.
Une bien jolie gouttière en céramique vernissée !
Le seul restaurant ouvert en ce mois de février :
Un four à pain en avancée d'une façade :
Nous terminons la balade via la carrer d'Avall.
Nous l'avons dépassé la nuit passée alors qu'il bruinait. Mais avant de quitter Castelnou, nous ne pouvons que nous arrêter sur le parking du Col d'où le village s'offre en version carte postale, le soleil en moins.
On entrevoit même le Canigou au milieu des nuages.
On y va ? On n'y va pas ?
Attentifs dès la mi-janvier à la propagation du coronavirus qui sévit en Chine, et vu qu'en cette mi-février deux malades seulement sont officiellement recensés en Espagne et de plus confinés aux Canaries, nous prenons finalement la route pour les terres ibériques.
Chacun de nos voyages s'organise autour d'un point-phare que nous avons envie de découvrir, ce peut être un monument, un lieu, une manifestation.
Cette fois, c'est le carnaval de Platja d'Aro qui justifie cette sortie.
Mais nous n'avons pas pour autant l'intention de planter toute une semaine sur l'aire cc de Platja d'Aro.
Après quelques recherches, plusieurs opportunités s'offrent à nous, nous choisissons de découvrir la région des volcans.
Des volcans ? 😮
Eh oui, mieux vaut tard que jamais, je viens de découvrir qu'il y a des volcans au nord de la péninsule ibérique.
Partis tard de la maison, nous arrivons très tard à notre premier bivouac alors que tintent les onze coups de la cloche de l'église.
Nous nous glissons aussi discrètement que possible sur le parking quasi désert (2 autres cc sont déjà là) et...ce sera tout pour aujourd'hui.
Pas de balade nocturne car il pluvine.
Nous nous trouvons à Castelnou dans les Pyrénées-Orientales, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Perpignan dans un des "Plus beau village de France".
Capture d'écran "Via Michelin" et localisation du parking. |
Si le parking est gratuit la nuit, il convient de s'acquitter de 3 euros à l'horodateur dès 9 heures car le stationnement devient payant entre 9 h et 19 heures.
Coordonnées GPS : N 42°37'16.5230'' - E 2°42'12.2690''
Nous avons bien dormi malgré la cloche de l'église qui sonne heures et demi-heures et ce, même durant la nuit.
Et pourtant l'église n'est pas loin, elle se trouve à quelques 20 mètres au-dessus de notre parking.
Réveillée par les gouttes de pluie s'écrasant sur le toit du cc, je me dis que la visite ne va pas être des plus agréables, mais le temps de déjeuner, la pluie a cessé et le ciel semble comme délavé...
...mais pas jusqu'à dégager complètement la vue tout de même. Et c'est bien regrettable !
Prenant la direction de l'église, nous découvrons le village sous un assez bel angle de vue.
Les maisons dévalent la pente escarpée, serrées en contrebas du château édifié sur le rocher au Xème siècle par un comte espagnol, le comte de Besalu.
La cité est devenue française suite à la signature du Traité des Pyrénées qui a défini les frontières entre l'Espagne et la France mettant fin à un conflit de plus de deux décennies entre ces deux pays.
Et jusqu'en 1321, c'était une ancienne capitale militaire et administrative.
Est-ce un clin d’œil à l'Histoire en référence au marché médiéval qui se tenait près de l'église ?
Ce marché était surtout réputé pour sa laine de mouton. La tradition perdure mais uniquement durant la période estivale.
Quelques pas de plus, nous mènent au bout de l'impasse où trône l'église Sainte Marie del Mercadal (Sainte Marie du Marché).
Construite au XIIème siècle pour accueillir la population devenue trop importante pour la chapelle castrale, elle fait face au village.
C'est une jolie petite église, de style roman, à nef unique, dressée près du cimetière.
Un cadran solaire occupe la partie de façade entre le porche et la toiture.
La peinture blanche qui recouvre ses murs et sa voûte en arc brisé pallie le manque d'ouvertures et offre un rendu très lumineux.
Les trois chapelles ont un mobilier de l'époque baroque.
Les chapelles et leurs retables :
Détails du retable :
Détails du retable :
L'ensemble relativement dépouillé n'empêche pas de trouver aussi quelques statues :
Le retable du chœur :
Détails du retable :
Un des rares vitraux :
Le retable de la troisième chapelle :
La porte est à elle seule une oeuvre d'art. En fer forgé, elle date du XIIème siècle.
Près du mur de l'église, le monument aux morts recense les morts des deux guerres mondiales.
Et nous voici devant la porte nord de l'enceinte fortifiée construite au XIVème siècle.
Encadrée par une tour de chaque côté, la porte de Millars était fermée par d'imposants vantaux.
L'histoire de Castelnou en un peu plus lisible - cf. ICI
Sitôt la porte franchie, nous nous trouvons sur la place du village vide en ce mois de février. Si la cité était quasi déserte au XIXème siècle, le développement du tourisme au XXème siècle lui a redonné vie.
Bon, c'est vrai, cela ne saute pas aux yeux en ce moment, mais il est encore tôt, le village n'abrite que 70 âmes et il ne fait pas très chaud.
Deux possibilités s'offrent à nous : la ruelle qui grimpe en face (Carrer del Mig) ou celle de gauche (Carrer d'Avall) ?
Il faut dire que dans l'enceinte médiévale, tout s'organise autour de ces deux rues parallèles entrecoupées par quelques escaliers qui font office de ruelles.
Allez ! On grimpe !
La rue pavée est pentue et offre sans nul doute l'occasion de jolis vols planés en période de gel.
Les artisans d'art font la pause hivernale, même en ce dimanche.
Vous l'aviez vu ? A l'affût derrière la porte vitrée, il observe la mosaïste qui balaie sa terrasse.
Premiers frémissements de la nature, prémices du printemps prochain, un beau jasmin d'hiver égaie de sa floraison jaune les pierres d'un mur.
Nous bifurquons vers une autre ruelle qui nous conduit sur une placette, au pied d'un escalier qui semble de prime abord interdit. Nous nous octroyons une pause le temps d'admirer le panorama et de prendre quelques photos.
Nous accédons très vite à la porte de Conflent, l'entrée sud du village.
Parvenus à l'entrée du château, nous trouvons porte close. Nous nous y attendions un peu, mais sommes quand même un peu déçus, mais c'est pour la bonne cause semble-t-il.
Je vous aide ?
"Travaux de sécurisation
Le château de Castelnou, site emblématique du Pays catalan datant du Xème siècle, est en cours de restauration. Son nouveau propriétaire, le Département des Pyrénées-Orientales, y réalise les travaux de sécurisation nécessaires à sa réouverture au public à l'horizon 2020.
Fort d'une concertation citoyenne riche en contributions, le Département travaille en parallèle à la définition d'un projet collectif qui dépasse la seule sauvegarde de ce haut-lieu patrimonial."
Il ne nous reste plus qu'à faire demi-tour.
Ce château vicomtal , maintes fois assiégé, incendié puis finalement laissé à l'abandon au XVIIIème siècle, a fini par tomber en ruines. Ses pierres ont même servi à la construction de certaines maisons du village. Acheté à la fin du XIXème siècle, il a été complètement restauré.
Un coup de zoom sur la tour de guet du XIIIème siècle érigée au nord-ouest de la cité au sommet d'un mamelon. Élément du dispositif défensif du Roussillon, c'était aussi une tour à signaux qui pouvait "correspondre" avec le château de Quéribus.
Une bien jolie gouttière en céramique vernissée !
Le seul restaurant ouvert en ce mois de février :
Un four à pain en avancée d'une façade :
Nous terminons la balade via la carrer d'Avall.
Hors les remparts, le jardin du sculpteur attend la belle saison pour s'ouvrir au public. Pour l'instant, certaines statues semblent assoupies.
Nous l'avons dépassé la nuit passée alors qu'il bruinait. Mais avant de quitter Castelnou, nous ne pouvons que nous arrêter sur le parking du Col d'où le village s'offre en version carte postale, le soleil en moins.
On entrevoit même le Canigou au milieu des nuages.
Une chose est certaine, le village nous a charmés et nous avons bien l'intention de revenir, ne serait-ce que pour visiter le château.
Mais pour l'instant, direction l'Espagne ! 😉
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