dimanche 17 janvier 2021

Aveyron : De Naucelle à Bertholène (juillet 2020) 1ère partie


Quelques 

villages aveyronnais


*Les points rouges concernent cet article - (carte active)


Nous voici pour une énième fois dans ce beau département où il nous reste tant de choses à découvrir.


Au cours de cette balade de quelques jours, nous visiterons quelques petits villages plutôt discrets et leur joli patrimoine bâti mais aussi des sites très touristiques et bien plus fréquentés.


Dans cette première partie, essentiellement consacrée à quelques villages, je vous invite à notre balade entre centres anciens, églises fortifiées et château.







Naucelle 

Un premier bivouac à Naucelle que nous avons fort apprécié lors d'une précédente balade. (cf. mon précédent article sur Naucelle : http://baladesmv.blogspot.com/2020/07/aveyron-naucelle-camjac-salles-la.html )




Comme la dernière fois, la nuit a été calme.


Au matin, en quête du bon pain du maître-boulanger, nous découvrons l'église ouverte.
Tant qu'à y être, nous entrons.
Cette fois, nous verrons les stalles en chêne massif, l'orgue et la pierre gravée...



Le panneau sous la pierre gravée :

"L'AN MCCCCXXVII FO COMENSAT DE BARAR AQUEST LOC PER MOS, HUC DE CASTELPERS ABAT DE BONACUMBA
(L'an 1427 fut commencé de fortifier ce lieu [Naucelle] par Monseigneur Hughes de Castelpers abbé de Bonnecombe)
La fortification de NAUCELLE fut décidée en 1424 par les notables de Naucelle, au nombre de 32, en accord avec l'abbé de Bonnecombe, Hughes de Castelpers, qui, à cette occasion, donna à Naucelle une nouvelle charte communale rédigée en langue d'oc comme l'inscription de la pierre inaugurale de 1427."

 










Le vitrail au-dessus de la porte latérale photographié cette fois-ci de l'intérieur de l'église :



J'aime beaucoup la chaire tout à la fois massive et délicatement sculptée :




Une des chapelles est consacrée aux morts de la Première Guerre mondiale :






Précautionneux, Guess anticipe et récupère par avance.
On ne sait jamais où nous mènent nos balades par monts et par vaux...



Deux photos prises entre Naucelle et Calmont-de-Plancatge montrent l'étroitesse de la route et une croix en bordure de chemin.





Calmont-de-Plancatge


Une tour, quelques maisons à encorbellement et colombages aperçues en traversant le village, il n'en fallait pas moins pour nous mettre en quête d'un parking.


Nous en trouvons un au pied du village, juste avant la sortie, derrière le cimetière.
Il est plat, sans services si ce n'est une poubelle. 
Une table permet de pique-niquer bercés par le clapotis de la Nauze qui borde le parking.
Coordonnées GPS du parking :  N 44°14'50.9570''  -  E 2°30'45.3410''


Un panneau trouvé un peu plus tard aux abords de l'église, retrace les grandes lignes de l'histoire du village.



Je vous retranscris le panneau pour vous faciliter la lecture :


" Dès le XIIème siècle, des écrits attestent la présence d'un édifice fortifié sur ce piton qui domine un méandre de la vallée de la Nauze. Deux familles seigneuriales sont présentes sur le site : les Calmont (Begon, Guillaume...), branche des seigneurs de Calmont d'Olt, et Bernard d'Arpajon, fils du comte Hugues 1er de Rodez.

Des murailles abritent alors les familles nobles, constituant un ensemble appelé le "castelat". Le dispositif défensif est complété en 1370 par la construction d'une tour. Puis, au début du XVème siècle, est édifié le château neuf, joignant le fort ancien, avec une muraille contournant l'église Saint-Jean-Baptiste !

A l'extérieur des remparts, se développent les faubourgs, dont le principal se situe le long de la vallée de la Nauze, avec en amont une chaussée qui dévie une partie de l'eau, le long de la rue "longue" en direction d'un moulin en aval. Pendant plusieurs siècles, ce bief ("bezal") était à ciel ouvert et on accédait aux maisons et granges qui le longeaient, en passant sur des planches...d'où le nom de Calmont-de-Plancatge.

Plusieurs maisons à pans de bois (XVème siècle) témoignent aujourd'hui du riche passé du village. A cette époque, se tiennent ici trois foires l'an, "avec grande vente de bétail".

Au milieu du XVIIème siècle, le bourg compte alors dix notaires, dix "praticiens" (juristes, avoués...), trois chirurgiens, trois tailleurs, sept cordonniers, quatre forgerons, et de nombreux marchands.

La culture du chanvre est très répandue et son tissage constitue pour beaucoup d'habitants une seconde activité. La toile de Calmont est alors réputée pour sa qualité.

Aujourd'hui, la commune de Calmont-de-Plancatge est en net développement : elle comprend outre le village de Calmont, les bourgs de Ceignac, Magrin, Milhac et Lacassagne."


Une autre partie du panneau. Je me suis permise de rajouter une touche personnelle en y encerclant notre parking 😀 :



La suite :


" A partir du XIIIème siècle, le Calmontais constitue une vaste baronnie regroupant jusqu'à dix-sept paroisses. Les Arpajon se succéderont à la tête de cette baronnie, et tiendront une place de premier rang dans la vie de la province.

Hugues 1er, petit-fils du fondateur de la lignée, porte le titre de baron d'Arpajon, seigneur de Calmont-de-Plancatge.

En 1437, Jean II d'Arpajon reçoit au château Charles VII, roi de France. Son fils, Jean II, sera le Chambellan de Louis XI, puis de Charles VIII. Au XVIème siècle, René 1er d'Arpajon accueille, en ces murs, Henri d'Albret (roi de Navarre) et sa femme Marguerite de Valois (soeur de François 1er).

En 1665, Louis 1er apporte les nom, titre, et dignité de duché-pairie d'Arpajon, sur la terre de Calmont-de-Plancatge.

Comme toute la lignée des Arpajon, il reste attaché à l'église Notre-Dame-de-Ceignac, où il repose."

 




Et enfin le dernier texte du panneau :


"Plusieurs maisons de Calmont ont fait l'objet d'une recherche de datation. Celle-ci se base sur l'analyse des bois des structures des bâtiments (dendrochronologie) : en décomptant les cernes des bois et en les comparant avec ceux des arbres des forêts locales, il est possible de connaître, avec une bonne précision, la date d'abattage des arbres utilisés. Ainsi, au 1er étage de la maison ci-dessus, le dernier cerne repéré dans une poutre permet d'estimer l'abattage vers 1420. Compte-tenu des pratiques de constructions de l'époque, la mise en place doit se situer à partir de 1450."

 


C'est parti pour une petite visite !

On y va ?















La "rue longue" : 


On ne peut qu'apprécier la présence du panneau car nous avons trouvé un village désert en ce vendredi après-midi, pas plus d'âme qui vive à la mairie qu'à l'église que nous trouvons toutes deux fermées. Dommage !

Quant à la tour, il semble que ce soit une propriété privée qui ne se visite pas.

Mais il n'empêche que le village est plutôt mignon même s'il est difficile d'imaginer sa grandeur passée au vu du passage de tant de grands personnages qui ont compté dans l'Histoire de France.

Nous reprenons la route, toujours aussi étroite...avec encore une croix en fer forgé en bordure d'un champ.




Sainte-Juliette-sur-Viaur



Capture d'écran "Via Michelin"


Nous nous garons sur le parking légèrement en pente de ce qui semble être la salle des fêtes.
Coordonnées GPS :  N 44°12'52.1510''  -  E 2°31'12.9290''




Mais hormis quelques jolies croix de pierre, nous trouvons porte close. En effet, l'église du XIX ème siècle est fermée.

Internet signale bien un "vieux pont", ancien pont à péage construit avant le XIVème siècle. Mais, où peut-il bien se trouver ? Aucun panneau !

Pareillement , il y a paraît-il un "parcours de santé" d'environ 2 km qui part du village et descend jusqu'à la rivière Viaur. Nous l'aurions bien fait malgré le fort dénivelé signalé mais encore aurait-il fallu trouver une quelconque signalisation sur place.

Tant pis, nous reprenons la route, toujours étroite, pour une douzaine de kilomètres afin de rejoindre Comps-la-Grand-Ville.





Comps-la-Grand-Ville


Capture d'écran "Via Michelin"


Le village est petit et semble lui aussi désert. Nous nous garons près de l'église, en face du monument aux morts où sont gravés bien des noms et certains le sont deux fois, voire même trois fois !

En cette fin d'après-midi, il est un peu tard pour s'attaquer aux randos signalées sur le net mais nous avons le temps de visiter l'église que nous trouvons ouverte...





...et surtout admirer son retable baroque du XVIIème siècle.

















Dans le chœur, près du retable, se trouve une croix :



Les chapelles latérales : 








Je n'ai pu résister au joli reflet d'un vitrail avant de quitter l'église !







Il y a bien un château mais...je ne sais s'il s'agit de la belle bâtisse "Le Clos d'Albray" qui se trouve près de l'église et où se trouvent des chambres d'hôtes.

De toutes les randos notées, nous n'en ferons aucune.  Et pour cause, le thermomètre affiche 39°9 à l'ombre !
Et nous sommes du genre courageux mais pas téméraires !

(Les randos que l'on trouve sous forme de pdf sur internet : "Lou camin de Beauregard" 2 km 45 mn - "Lou camin de Mazars" 3 km 1 h - "Le chemin de l'abbaye" 11 km 3 h - "Le chemin de Laval" 9 km 2h30 - "Rives du Viaur" 13 km 3h15 - cf.  https://comps-lagrandville.fr/decouverte/randonnees )

Va, pour l'étape suivante !








Inières



Capture d'écran "Via Michelin"


Notre prochaine étape est Inières où nous nous arrêtons en bord de route, le temps d'admirer son imposante église-forteresse du XIVème siècle.
Coordonnées GPS :  N 44°18'24.7250''  -  E 2°39'18.7490''


Un puits, une fontaine ?





L'église ressemble plus à un donjon qu'à une église. Elle se dresse, imposante au-dessus des quelques maisons du village.

Vu sa masse, j'ai été d'autant plus surprise de trouver sa nef si petite.





Détail des sculptures qui se trouvent au-dessus de la niche (photo ci-dessus) :





Une des chapelles abrite un groupe sculpté du XVème siècle représentant l'Annonciation. Il provient de la cathédrale de Rodez :







Le chemin de ronde tout en haut de l'église :



Une stèle érigée contre un mur recense les victimes de la Première Guerre mondiale et les deux morts de la Seconde Guerre mondiale.




Sainte-Radegonde


Capture d'écran "Via Michelin" et localisation du site du Mémorial.

Dans la foulée, nous rejoignons Sainte-Radegonde et son église-forteresse.
Le village est bien plus grand mais prudents nous nous garons en bord de route, en évitant d'entrer dans le centre historique.
Coordonnées GPS :  N 44°20'19.8350''  -  E 2°37'44.8850''


Nous gagnons à pied le centre ancien avec le clocher de l'église en point de mire...




...mais nous aurions pu tout aussi bien nous rapprocher un peu plus et nous garer près de l'église.

Le four banal restauré :



Un panneau distille quelques informations que nous apprécions fortement car ici aussi il n'y a pas grand monde dans les rues en cette toute fin d'après-midi.



Le panneau recense sur sa partie gauche 22 circuits de randonnées pour parcourir "les causses ou les vallées profondes pour observer la faune et la flore, aussi riches que le paysage est contrasté."

A droite du panneau, quelques infos et trois randos dont deux démarrent au panneau :

" SAINTE-RADEGONDE

La commune de Sainte-Radegonde est riche d'un patrimoine historique et naturel particulièrement remarquable.

En témoignent ses deux églises fortifiées, la maison Yence de style renaissance, le Monument Départemental de la Résistance, ses maisons anciennes superbement restaurées et autre petit patrimoine bâti, épars au milieu de paysages très divers.

Église de Sainte-Radegonde

14 km 3h45 280 m Niveau 2

Départ : Place du Fournil à Sainte-Radegonde.

Afin de se protéger des luttes intestines, des invasions anglaises, des pillages de routiers au Moyen Age, les habitants de Sainte-Radegonde ajoutèrent au XIVème siècle, des éléments défensifs à leur église déjà existante. A l'intérieur, une peinture murale restaurée représente le Paradis Terrestre. La montée au clocher dévoile les chambres et offre une magnifique vue sur la campagne environnante.

Église d'Inières

7.5 km 2h 170 m Niveau 1

Départ : Place devant la fontaine à Inières.

Les habitants d'Inières, confrontés aux mêmes agressions qu'à Saine-Radegonde, construisirent eux aussi une église fortifée en lieu et place de l'église existante. On y retrouve des chambres louées par l'évêque aux habitants des villages qui venaient s'y réfugier. A l'intérieur de l'église se trouve le groupe de l'Annonciation de type gothique, placé à Inières lors de la révolution. Prenez le temps de découvrir la fontaine d'Inières à la couverture en lauze calcaire et calade en rosace.

Monument de la Résistance

4.5 km 1h30 50 m Niveau 1

Départ : Place du Fournil à Sainte-Radegonde

Symbole de l'hommage du Rouergue aux victimes du nazisme, le Monument de la Résistance a été inauguré le 18 août 1946, en mémoire du massacre du 17 août 1945. Ce jour-là, sur le champ de tir de Sainte-Radegonde, les Allemands fusillèrent 30 victimes de 17 à 53 ans.

Sur le site, les textes et les photographies illustrent ce dramatique évènement."





Les maisons se concentrent autour de l'église, je ne serais pas étonnée d'apprendre qu'elles formaient jadis les premières fortifications de la cité.



Un passage savamment appareillé :



Tout comme à Inières, l'église est massive et s'élève bien au-dessus des toits.




Et tout comme à Inières, je suis surprise par la petitesse de la nef comparée à la masse imposante de la bâtisse.

C'est dire l'épaisseur des murs !!!








Il n'est pas si fréquent de trouver des vitraux qui recensent des guérisons.
Sur la bannière de celui de gauche, il y est inscrit :

"Guérisons opérées ici par l'intercession de Ste Radegonde

L'an 1535 un capitaine a recouvré la vue Pierre Robert, de la Roquette, perclus de ses jambes a marché. L'an 1567 - Giraud Peyrat de la Capelle Viaur paralysé d'un bras, a été guéri, l'an 1613."

Sur la bannière de celui de droite, daté de 1878, il y est inscrit :

"Guérisons opérées ici par l'intercession de Ste Radegonde

Sœur Marguerite du monastère St Cernin, percluse de ses jambes, a marché, l'an 1618. Bernard Lapeyre de Rodez, perclus de ses jambes, a marché l'an 1877. Marie Blaise de Rodez percluse de ses jambes, a marché l'an 1877."








Une grande croix se dresse devant le monument aux morts :


Et alors que nous rejoignons le cc, je découvre une petite croix insérée dans un mur que je n'ai pas vue à l'aller.



Avant de quitter Sainte-Radegonde, nous reprenons le cc et allons voir le Monument de la Résistance.

Le site a été installé au sommet d'une colline à proximité du village, à l'endroit même où les faits se sont déroulés.. Le parking est grand.

Quelques panneaux de part et d'autre du chemin d'accès invitent à la réflexion.




Même si l'océan est bien loin, le clocher de la cathédrale de Rodez me fait penser à un amer tant il se détache nettement à l'horizon. C'était sans nul doute un point de repère immanquable jadis pour les pèlerins.





Ces deux grandes plaques de marbre recensent quelques "Justes" :


"Passant, souviens-toi que, face à la barbarie nazie et à la collaboration massive de l'Etat Français de 1940 à 1944, des "Justes parmi les Nations" nommés par l'Institut Yad vashem de Jérusalem, ont sauvé des Juifs au péril de leurs vies et de celles de leurs proches.

Tous considérèrent n'avoir rien fait d'autre que leur métier d'Homme, ils ont été l'honneur de la France. "Une lumière dans la nuit de la Shoah". Qu'ils en soient à jamais remerciés et servent de guides aux nouvelles générations."


S'ensuit une longue liste de noms et l'année de nomination pour chacun d'eux. 

D'autres panneaux relatent les faits horribles qui se sont déroulés en ce lieu.



Je vous aide ?


"Le champ de la cible

Jusqu'au début des années 1860, les entraînements aux tirs sur cible effectués par le 122ème Régiment d'Infanterie sont principalement réalisés au lieu-dit "Canaguet". Situé sur le tracé de construction du chemin de fer, ce terrain devient inutilisable. le site de Sainte-Radegonde doit désormais accueillir tous les entraînements.

Malgré l'opposition du conseil municipal de Sainte-Radegonde pour l'établissement du projet, tractations et expropriations sont menées à partir de 1863 par la municipalité de Rodez pour l'acquisition de plusieurs parcelles.

A partir du début des années 1890, les autorités militaires sollicitent la municipalité de Rodez pour l'agrandissement du champ d'entraînement.

Les expropriations reprennent et les dimensions atteignent désormais 950 mètres de long et 120 mètres de large. 

En 1884, de nouvelles dispositions de sécurité sont adoptées : l'installation d'un fanion rouge sur le haut de la butte et une retraite sonnée un quart d'heure avant l'ouverture du feu deviennent obligatoires. Malgré ces mesures, le conseil municipal de Sainte-Radegonde signale régulièrement aux autorités compétentes les inconvénients de ces exercices. La sécurité et l'information aux habitants sont encore renforcées à la fin des années 1890 et une commission d'évaluation des dégâts causés par les exercices de tirs est mise en place.

Le champ de tir continue d'être utilisé par les troupes du 122ème régiment d'infanterie stationné à Rodez puis à partir de novembre 1942 (invasion de la zone libre) par l'armée allemande.

A partir de 1945, le champ de tir voisine avec le mémorial des victimes de la barbarie nazie. En 1966, le site militaire est abandonné et déclassé par arrêté ministériel.

Le site est, depuis, totalement consacré à l'hommage et au recueillement."





"La fusillade de Sainte-Radegonde 17 août 1944

Depuis le début de l'année 1944, l'intensification des actions menées par les maquis aveyronnais a renforcé la répression allemande. Le débarquement de Normandie (6 juin 1944), de Provence (15 août 1944) et la progression des troupes alliées insufflent dans la population l'espoir d'une libération prochaine. 

Le 17 août 1944, afin d'éviter l'encerclement des troupes allemandes, le général BLASKOWITZ, commandant les armées de la zone sud, donne l'ordre de repli pour le lendemain.

Ce 17 août, à Rodez, STETTIN et Arthur FIENEMANN, deux responsables de la Gestapo locale, arrachent à leur hiérarchie l'ordre d'exécuter, avant le départ des troupes allemandes, les trente prisonniers détenus à la caserne Burloup. Ces trente prisonniers, âgés de 17 à 53 ans, ont été arrêtés entre les mois de juin et d'août pour "menées anti-allemandes" : ils étaient porteurs d'armes au moment de leur arrestation distribuaient des tracts et des journaux clandestins ou appartenaient à des maquis ou des réseaux de résistance. En milieu d'après-midi, STETTIN et FIENEMANN rassemblent le peloton d'exécution constitué d'un détachement SS venu d'Albi. Les prisonniers sont sortis de leur geôle, attachés deux par deux et emmenés sous bonne garde jusqu'au site de Sainte-Radegonde.

Arrivés sur place, six sentinelles armées sont déployées afin de décourager les éventuels curieux.

Les trente otages sont placés dos à la butte, face à autant de soldats attendant l'ordre de tirer.

Au-dessus de leurs bourreaux, les prisonniers distinguent la cathédrale de Rodez et, au nord, les plateaux de l'Aubrac.

Un chant s'élève : ils entonnent la Marseillaise. Sur l'ordre de FIENEMANN, le feu est ouvert et les hommes tombent un à un. Les blessés sont achevés. Les corps qui ne sont pas tombés dans la tranchée y sont poussés. Les Allemands les recouvrent d'une fine couche de terre. Le convoi regagne Rodez

Dans la nuit, les troupes d'occupation font sauter les dépôts de munition et évacuent la ville le lendemain à l'aube."




"Un département en deuil 18-20 août 1944

Le 18  août au matin, les habitants de Sainte-Radegonde apprennent le départ des Allemands. Is se rendent sur le site et découvrent les trente cadavres des fusillés.

Aussitôt, une ambulance s'improvise : les corps sont transférés à la morgue de l'hôpital de Rodez où ils sont pour la plupart, identifiés. Le 19, après leur mise en bière, les familles et la population se recueillent dans une même ferveur.

Le lendemain, dimanche 20 août 1944, une cérémonie solennelle est célébrée devant le monument aux morts, place d'Armes, au pied de la cathédrale de Rodez.

Autour des trente cercueils, une foule innombrable participe à ce premier hommage aux fusillés, victimes de la barbarie nazie.

Les corps sont ensuite inhumés au cimetière de Rodez.

A Sainte-Radegonde, une croix de Lorraine en bois est dressée spontanément par un groupe de femmes de la résistance, en surplomb de la tranchée. Elle est destinée à rappeler aux passants le lieu où ont été fusillés les trente patriotes."



"Le mémorial

Un mois après l'inhumation des trente victimes, est constitué le Comité du Monument à la mémoire des victimes de la barbarie allemande dans le département de l'Aveyron. Composé de personnalités, issues notamment de la Résistance, soutenu par les autorités, il se fixe comme premier objectif la construction d'un mémorial départemental.

Pour cette construction, le terrain d'entraînement aux exercices sur tirs sur cible de Sainte-Radegonde, théâtre de la fusillade des trente prisonniers, est préféré à l'une des places de la cité de Rodez.

Dès octobre 1944, les municipalités aveyronnaises sont sollicitées afin d'établir des listes des victimes résidant sur leur territoire et d'organiser des souscriptions pour recueillir des fonds. Parallèlement, les recherches pour l'identification des trente fusillés de Sainte Radegonde se poursuivent. Jean VIGOUROUX, architecte et membre du comité, dessine les plans du futur monument, tandis que Henry PARAYRE, maire de Conques et ancien directeur de l'école des Beaux Arts de Toulouse est choisi pour réaliser la sculpture centrale.

Sur un mur en pierre rouge qui rappelle la forme de la butte de tirs, des plaques de granit sont posées. En partie centrale, encadrant un bas-relief représentant deux jeunes hommes, allongés, liés deux à deux aux poignets, et surmonté d'une Croix de Lorraine, figurent les noms des trente fusillés et de trois victimes de la Gestapo de Rodez. A l'extrême gauche et se poursuivant en haut de la plaque située à l'extrême-droite, se trouvent les identités de cinquante-deux victimes civiles. Les plaques de gauche portent les noms de quarante-huit résistants fusillés, tandis que la partie droite rend hommage à quatre-vingt-un résidants aveyronnais morts en déportation. Ils étaient résistants ou, pour la plupart, juifs étrangers arrêtés puis déportés. Cette liste, constituée dans l'immédiat après-guerre, est très incomplète. Les recherches menées depuis prouvent que ce sont plus de 530 Juifs qui ont été raflés en Aveyron. Près de 300 d'entre eux, dont 47 enfants ont été déportés vers les camps de la mort.

Devant un public nombreux, composé notamment des familles des disparus, le mémorial est inauguré le 10 août 1946, en présence de Robert BICHET, Secrétaire d'Etat à l'information et du Docteur MAYNADIER, figure illustre de la résistance aveyronnaise, ancien déporté au camp de Buchenwald.

Aujourd'hui, le Conseil Général de l'Aveyuron en assure la valorisation et l'entretien. La municipalité de Sainte-Radegonde agit pour la transmission de la mémoire des victimes et des évènements, en organisant, chaque 17 août, une cérémonie d'hommage." 


"Les 30 fusillés

Agés de 17 à 53 ans, les trente fusillés de Sainte-Radegonde sont aveyronnais, issus d'autres départements ou étrangers.

Ils proviennent de milieux socio-professionnels très divers et ont, pour la plupart, pris une part active à la Résistance.

ALDEBERT, Alban ou Justin. Né le 5 août 1914 à Saint-Geniez d'Olt (Aveyron), plâtrier.
Sergent-chef au maquis Libération, il est arrêté dans les premiers jours de l'année 1944 à Séverac-le-Château lors d'une mission de liaison qu'il effectue à moto. Blessé, il est remis à la Gestapo à Rodez et incarcéré.
AMANS Georges. Né le 3 juillet 1920 à Labastide-L'Evêque (Averon), mineur.
Il est amené le 22 juillet 1944 à la caserne Burloup pour "menée anti-allemande". Le lieu de son arrestation n'est pas précisé mais son nom est habituellement associé aux maquisards faits prisonniers lors du combat des Albres (21 juillet 1944). 
AUSTRUY Albert. Né le 5 décembre 1911 à Millau (Aveyron), entrepreneur de transport à Millau.
Il est arrêté le 26 juillet 1944 à proximité de Séverac-le-Château, alors qu'il conduisait Henri CAUMES et Roger DOUZOU, tous deux décidés à rejoindre le maquis Libération. Le conducteur, habitué à effectuer des transports pour la Résistance, était étroitement surveillé par la Gestapo. 
BARRE Robert. Né le 2 avril 1925 à Vierzon (Cher), garçon d'hôtel. Il est arrêté sur dénonciation en possession d'armes et de munitions, le 14 juillet 1944, à Millau.
BESSOLES Louis. Né le 1er mai 1911 à Rodez (Aveyron), plombier. Date et motif de l'arrestation inconnus.
BLASI Louis. Né le 7 août 1891 à Torreilles (Pyrénées-Orientales), commissaire de police.
Ancien commissaire de police des Renseignements Généraux à Carcassonne, il est révoqué pour avoir manifesté sa sympathie pour l'action de la Résistance. Il trouve refuge en Aveyron où il devient agent de liaison du réseau Gallia. Il est arrêté le 14 juin 1944 à Rodez.
BRAVO Estéban, ou Esthève. Né en 1920 à Cifuentes (Espagne), mineur. Le 21 juillet 1944, sur la départementale 994, entre les villages de Montbazens et des Albres, les résistants du commando Hubert partant en permission rencontrent un convoi allemand venu ravitailler un détachement stationné à la gare de Capdenac. Une fusillade éclate et plusieurs maquis arrivent en renfort. L'ennemi est repoussé mais huit résistants au moins sont tués. Estéban BRAVO fait partie des prisonniers. Il est ramené et incarcéré à Rodez.
CAUMES Henri. Né le 23 septembre 1926 à La Roque-Sainte-Marguerite (Aveyron), apprenti-gantier à Millau. Arrêté en compagnie d'Albert AUSTRUY et de Roger DOUZOU (voir notice AUSTRUY Albert).
DELAIRE René. Né le 19 août 1922 à Montrouge (Hauts-de-Seine), employé de banque.
Membre du maquis Thévenon (dit aussi du Bouscalous), il est arrêté le 15 juin 1944 avec Albert THEVENON lors d'une importante réunion des responsables de la Résistance à Saint-Victor-et-Melvieu (Aveyron).
DERDERIAN Garabed. Né le 3 novembre 1909 à Erzeroum (Arménie), marchand forain.
Arrêté à La Bastide (Lozère) pour "menée anti-allemande" le 13 ou 14 juillet 1944. Il est transféré et incarcéré à Rodez.
DEVILLERS Edmond. Né le 28 juillet 1915 à Roubaix (Nord), ingénieur de la société Sorgues-et-Tarn. Membre du directoire départemental des Mouvements Unis de la Résistance (MUR), il est en compagnie, le 9 août 1944, de Maurice ETHEVE (voir notice) et reviennent des obsèques de l'un de leurs collègues Henri THOUMAS, victime civile des combats qu'ils étaient en train de doubler. Lors du contrôle d'identité, il est reconnu et immédiatement incarcéré sous la mention : "participant certain à la Résistance".
DOUZOU Roger. Né le 1er avril 1924 à Nîmes (Gard), teinturier. Arrêté en compagnie d'Albert AUSTRUY et d'Henri CAUMES (voir notice AUSTRUY Albert).
ETHEVE Maurice. Né le 14 août 1905 à Arrène (Creuse), ingénieur. Arrêté en compagnie d'Edmond DEVILLERS (voir notice), le 9 août 1944, pour "papiers suspects trouvés en sa possession".
FRAYSSE Maurice. Né le 22 septembre 1907 à Lodève (Hérault), agent des PTT.
Il est interpellé à Rodez, où il réside, le 13 juillet 1944. Il était porteur de tracts clandestins au moment de son arrestation.
HAAG Marcel. Né le 15 mai 1912 à Pompay (Meurthe-et-Moselle), chef-monteur.
Membre du groupe franc de Cransac, il est fait prisonnier au combat des Albres (Voir notice BRAVO Estéban).
KROL Jean. Né le 11 juillet 1926 à Cransac (Aveyron), mineur. Date et motif de l'arrestation inconnus.
LADURELLE Félix ou Jean. Né le 16 janvier 1910 à Piennes (Meurthe-et-Moselle), ouvrier. Membre du groupe franc de Cransac, il est fait prisonnier au combat des Albres (Voir notice BRAVO Estéban).
LAIGNEL Maurice. Né le 21 septembre 1906 à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), artisan plombier. Domicilié à Salmiech, il est arrêté comme otage le 6 août 1944 par une colonne allemande prise quelques heures auparavant dans une embuscade à Bonnecombe. Emmené à Rodez, les Allemands trouvent une arme sur lui et l'emprisonnent immédiatement.
LAROMIGUIERE Robert. Né le 22 septembre 1911 à Saint-Félix (Lot), mineur.
Membre du maquis de Cransac, il est arrêté à la mi-août 1944 dans la région de Montbazens. Les circonstances précises de son arrestation restent inconnues.
LAVERNHE Roger. Né le 17 août 1923 à Paris, mécanicien-tourneur. Membre du maquis Du Guesclin, il participe dans la nuit du 5 au 6 mai 1944, avec cinq de ses camarades, à une action de ravitaillement en essence à Saint-Félix, aux portes de Rodez. Cette action ayant été éventée, une embuscade leur est tendue par les hommes de la Gestapo.
Parmi les six hommes, quatre sont tués et un seul parvient à s'échapper. Roger LAVERNHE est blessé mais parvient à trouver refuge chez un habitant des environs qui le conduit à l'hôpital. Avisés de son admission, les Allemands viennent le chercher et le transfèrent à la prison Burloup pour "participation à l'affaire de Saint-Félix".
LOUBIERE Fernand. Né le 16 février 1910 à Centrès (Aveyron), gardien de la paix.
Suspecté d'appartenir à la Résistance et surveillé par la Gestapo, il est arrêté le 29 juillet 1944 lors d'un contrôle d'identité effectué par les troupes d'occupation dans le bus qui effectue le trajet entre Baraqueville et La Primaube.
MATHYS Marcel. Né le 18 août 1927 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).
Membre des commandos Hubert, il fait partie du groupe qui sabote la ligne ferroviaire Capdenac-Brive-Cahors le 23 juin 1944. La répression allemande est violente.
Cernés près de Lavayssière (Aveyron), vingt-et-un maquisards sont tués, onze autres, dont Marcel MATHYS, sont faits prisonniers.
Parmi ces derniers, sept sont exécutés le soir même.
MULLER Raymond. Né le 8 janvier 1919 à Béziers (Hérault). Plâtrier et sapeur-pompier à Rodez, résistant, arrêté le 29 juillet 1944.
MULOT Paul. Né le 17 janvier 1920 à Mirecourt (Vosges). Membre du maquis franc-tireur partisan (FTP) Stalingrad, il est arrêté dans la région de Capdenac (Lot) à la fin du mois de juin 1944.
ROMANIUK Grégoire ou Georges. Né le 30 mai 1912 à Kabyla (Pologne), ouvrier agricole. Le recul des troupes du Reich sur tous les fronts incite les éléments arméniens et azéris de l'armée allemande en garnison à Rodez à se révolter. Grégoire ROMANIUK est chargé d'assumer les fonctions d'interprète et d'agent de liaisons entre la Résistance et ces troupes prêtes à s'insurger. Il est arrêté le 15 août.
ROMANOSKI  Zénon. Né le 20 décembre 1904 à Rozata (Pologne), mineur. Date et motif de l'arrestation inconnus.
THEVENON Albert. Né le 27 novembre 1922 à La Tour-du-Pin (Isère), ouvrier.
Réfractaire au service du Travail Obligatoire (STO), il gagne l'Aveyron au printemps 1943 et rejoint la Résistance. Meneur d'hommes, il devient responsable du maquis du Bouscalous. Cette fonction le mène à participer à plusieurs actions d'envergure et, par sécurité, à se déplacer régulièrement dans le Sud-Aveyron. Le 15 août 1944, il est arrêté avec René DELAIRE (voir notice) lors d'une importante réunion des responsables de la Résistance à Saint-Victor-et-Melvieu (Aveyron).
WEINGARDT Henri. Né le 30 juillet 1922 à Ottweiler (Allemagne), manœuvre. Date et motif de l'arrestation inconnus.
WORMSER Paul. Né le 11 juillet 1905 à Colmar (Haut-Rhin), chirurgien-dentiste. 
Israélite, il a trouvé refuge en Aveyron, au château de Neyroles, situé à environ un kilomètre de La Quille. Le 19 juillet 1944, il est témoin de la fusillade qui suit l'évasion de deux maquisards, REYJAL et Jean PELISSIER, au lieu-dit La Quille. Il sort du château afin de leur venir en aide. Il est arrêté par les Allemands et incarcéré à Rodez pour avoir porté "secours à des blessés du maquis".
Un inconnu. Description : "Habits du maquis, 1m68, une bague en laiton, une plaque sans initiale".






Après cette lecture de panneau en panneau et une pensée pour ces 30 malheureux fusillés, exterminés par les nazis, nous ne restons que très peu devant le monument qui est en cours de restauration.

Nous poursuivons notre parcours en direction de Bozouls où nous avons l'intention de dormir ce soir.


Bertholène

Mais avant, nous nous arrêtons à Bertholène.



Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.



Quelques lignes intéressantes pour situer le village :


"Bienvenue à BERTHOLENE

1006 habitants - Altitude : 580 mètres - Superficie : 47 km²

Les premières traces de la présence de l'Homme à Bertholène remontent au Paléolithique.
A chaque époque des vestiges attestent sa présence :
Hache polie, sépulture, de très nombreux dolmens, villa gallo-romaine.

Au XIIIe siècle, les textes  signalent un seigneur puis un château.
Ce dernier a été remanié à toutes les périodes pour être enfin abandonné au XIXe siècle.

A ce jour, il a été en partie restauré et de nombreux indices ainsi que du mobilier issus de fouilles archéologiques ont pu être découverts.

Une grande partie de ces objets est présentée au Musée de Montrozier.

Dans la deuxième moitié du XXe siècle, on extrayait du charbon qui était convoyé par train sur une ligne spéciale, de la barytine et de l'uranium.

Aujourd'hui ces 3 mines sont fermées, mais l'ancienne voie ferrée subsiste encore, aujourd'hui voie verte.

Patrimoine à découvrir :
Église, fontaine et lavoir d'Anglars - Ferme et château des Bourines
Hameau et église de Banc - Église d'Ayrinhac
Plus d'infos : Office du Tourisme de Laissac"

Dès l'entrée du village, nous trouvons un grand parking devant la salle des fêtes.
Il est plat, gratuit et sans services.
Coordonnées GPS du parking :  N 44°23'42.2690''  -  E 2°46'36.3590''


Nous partons découvrir le village, avec un objectif : grimper jusqu'au château.



Nous longeons le lit de la rivière elle traverse le cœur du village, se glissant par instants sous les maisons.



Il semble que Le Lugagnac, la rivière en question ne soit pas toujours si sage que cela !


Le panneau :


"L'association pour la sauvegarde du château

Créée en 1996, elle a participé sous l'impulsion de la municipalité à la sauvegarde du château de Bertholène. Ses bénévoles ont également été présents lors des sondages archéologiques dirigés par Mrs Jean ARNAL  et Jean PUJOL, archéologues.

L'activité de l'association s'est poursuivie par la mise en valeur de certains ouvrages qui font partie du patrimoine exceptionnel de Bertholène : le pont (XVIIe siècle), la fontaine et le lavoir restaurés en 2004 et situés au centre du village où coule le ruisseau "Le luganhac", le sentier du château, l'église St Maurice, la fontaine et le lavoir d'Anglars. 

La Municipalité de Bertholène avec le concours de l'association a décidé de continuer son action par l'aménagement et la sécurisation du site du château."

 




Nous optons pour l'escalier...



...qui débouche sur la place de l'église. L'église, accolée à la 1ère cour n'est autre que les anciennes écuries du château.



Il est plus de 18 heures, nous ne sommes pas vraiment étonnés de trouver église et château fermés.

Nous nous contenterons pour cette fois du panneau :


Le panneau :


"Le Château de Bertholène

 


Le château de Bertholène, d'époque médiévale, remonte au moins au XIIIe siècle selon les archives. De par sa situation, il eut une position stratégique importante. L'enceinte, haute de plusieurs mètres, pourvue de nombreux éléments de défense, ainsi qu'un fossé, témoignent de sa vocation militaire.

La seigneurie qui appartint aux XIV et XVe siècles à la famille Bringuier, relevait à la fois des barons de Sévérac et des comtes de Rodez. Elle passa au milieu du XVIe siècle aux Hèbles, puis à la famille de la Faramondie, aux Roquefeuil et enfin en 1967 aux Vezins.

Le 2 juin 1569, le château fut assiégé, canonné, investi et mis à sac par les troupes catholiques et en partie détruit par un incendie. Il fut par la suite reconstruit et remanié : la façade principale est d'époque plus tardive (XVIIe siècle).

En 1839, Edouard Maisonabe, avocat à Rodez, acheta le château. Dans les dépendances, furent aménagés une église et un presbytère ; Bertholène devint paroisse en 1872. Plus tard la famille Maisonabe céda le château à l'église diocésaine, qui en fit don à la commune en 1992.

Sa restauration engagée par la municipalité se poursuit depuis 1996, période à laquelle naissait l'association pour la sauvegarde du château.

Parallèlement, depuis 1997, des sondages archéologiques, ont eu lieu sur le site.

A ce jour, le dégagement par les archéologues (participation de Jean Arnal et Jean Pujol) en août 1999 du pont-levis et des douves a permis la découverte d'un mobilier, la plus importante jamais effectuée en Rouergue pour les XVIIe et XVIIIe siècles : de très nombreuses céramiques, pièces de monnaie, objets de la vie quotidienne, de couture, de piété, de toilette, verrerie, une matrice de sceau en bronze (XIVe siècle). Tous ces objets sont visibles au Musée Archéologique de Montrozier.

Le domaine des Bourines (situé au Nord-Est de la commune), les églises St Julien à Ayrinhac, St Maurice d'Anglars et St Roch à Banc font partie également du patrimoine exceptionnel de Bertholène."

 

 


Juste un coup d'œil à travers la grille :




Sur ce, nous attaquons la descente mais par la route cette fois, histoire d'avoir un autre aperçu du village.



De retour au parking, je vais voir le monument aux morts de plus près et découvre (il était temps !) un plan de visite.

La visite dans les formes, ce sera donc pour une autre fois, tout comme celle du château et de l'église d'ailleurs.





Nous prenons la route pour Bozouls et apprécions de la trouver un peu plus large, beaucoup plus large même !


Depuis Naucelle que nous avons quitté ce matin, nous avons fait pas mal de visites et nous devrions apprécier une pause !


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4 commentaires:

  1. Bonjour Brigitte,
    Que de chose à découvrir dans ton billet !!! entre églises, vitraux, châteaux et monuments aux morts, il y a de quoi faire. Par contre très intéressantes les infos sur la butte aux tirs à Sainte Radegonde mais aussi bien malheureux. Voilà pourquoi nous hésitons à visiter ces si beaux petits villages, l'étroitesse des routes, j'en ai une peur bleue ! Merci pour ce grand partage très intéressant du point de vue historique. Bise charentaise. marie

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  2. Toujours un plaisir de voir tes CR, photos magnifiques et lieux à noter pour mes prochains voyages. Merci Brigitte.

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  3. Hello! C'est fou le nombre d'églises fortifiées qu'il peut y avoir en France !
    Tous ces petits villages possèdent chacun qqs richesses souvent ignorées...Merci à toi de nous les faire découvrir .

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  4. Merci Marie, Josy et Daniel pour votre visite sur le blog. :-)

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