samedi 7 août 2021

Tarn : Montdragon ¤ Réalmont (septembre 2020) 1ère partie

 


UN P'TIT BOUT DE TARN


* Les points rouges concernent cet article - Carte active


MONTDRAGON




C'est par Montdragon que débute cette courte balade de quelques jours.

Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.


Le village est petit mais une rue en particulier a retenu toute notre attention avec ses couverts et ses quelques façades à pans de bois.



Un peu d'Histoire pour commencer, je vous aide ?

"Le village fortifié de Montdragon

Situé sur la rive gauche du Dadou, le village de Montdragon est implanté sur la terrasse supérieure du cours d'eau. Sa position stratégique lui conférait un rôle important pour verrouiller la vallée. Montdragon est mentionné dès le Xe siècle dans le testament de Raimond Ier, comte de Rouergue, qui donna à son fils, un certain nombre de possessions dans l'Albigeois notamment le fief de Dragon, devenu par la suite Mont Dargon et enfin Montdragon.

L'importance de l'agglomération à la période médiévale permit à la communauté d'être dotée de quatre consuls qui succédèrent aux jurats de la fin du XIVe siècle. L'agglomération de Montdragon s'est développée autour du castrum implanté sur la falaise. Cet espace fortifié appelé Fort vieil était protégé par un fossé sec et par la saraduro (muraille). Cet espace bâti était composé d'une soixantaine d'hostals complétés par huit cambras (pièces à vivre), deux obradors (boutiques) et trois botigas (caves à vin) d'après le compoix de 1415.

Les faubourgs de la Séguinié et de la place furent enclos dans une nouvelle muraille au milieu du XVe siècle. La bastida novella nouvellement fortifiée a ainsi doublé la surface enclose dans des murs. De part et d'autre de la rue de Saint-Barthélémy s'ouvraient les deux portes fortifiées de Saint-Barthélemy et de Notre-Dame.

Au cours des guerres de Religion, Montdragon demeura un bastion fidèle au parti catholique et au parti du roi. La proximité de Lombers et de Réalmont, deux villes protestantes, conduisit la cité à subir de multiples menaces. Montdragon ne fut jamais pris par le parti protestant, bien qu'en août 1586, un certain capitaine Bacou, chef protestant, ait tenté un assaut."


Nous sommes garés ! 

Face à nous, un beau pigeonnier bien rénové et superbement mis en valeur au beau milieu d'un parc.

Coordonnées GPS de notre parking qui est gratuit et qui dispose sur un côté d'un point d'eau et de toilettes publiques : N 43°46'24.6230'' -  E 2°6'13.7270''






C'est parti pour une visite courte mais agréable dans le village que nous trouvons désert.




Les couverts de la place d'Espine :







Ce panneau nous raconte un moment de la vie du village et de ses habitants :

"Montdragon autrefois

Au XVIIe siècle, Montdragon disposait d'un marché hebdomadaire tous les samedis.

En 1841, il y a trois foires à Montdragon : 7 janvier, 16 mai et 26 juillet.

En 1859, on en relève six : 7 janvier, 2 mars, 26 mai, 26 juillet, 31 août et 4 octobre (Annuaire du Tarn, 1841 et 1859).

Tout cela se faisait sous la surveillance de deux gendarmes qui étaient logés et nourris.

Au début du XXe siècle, ces foires et marchés faisaient la réputation de Montdragon et attiraient une forte population qui venait de tous les alentours. La place au Monument aux Morts étaient consacrée au commerce des ovins et celle de l'école servait de foirail aux bovins. Au plus fort de l'activité en 1912, le conseil municipal délibéra pour demander l'autorisation d'organiser 2 journées supplémentaires ce qui faisait un total de 10 foires annuelles. Dans un rayon de 20 kilomètres, 57 communes furent consultées pour donner leur avis.

En 1919, une fanfare s'était constituée avec un nombre important de villageois, ce qui témoigne de la volonté de certains de recréer de l'enthousiasme après une période où les horreurs de la guerre avaient douloureusement frappé la plupart des familles. 

Au fil des années suivantes, des personnages ont marqué la vie du village : Pélissou, le charron, cercle sur la place les grosses roues de charrettes devant les enfants qui se retrouvent le Jeudi au catéchisme. Après lui, les forgerons Astruc et Millet, Cabane, l'autre charron, s'affairent dans leur métier. Jean Rouyre, le boulanger, chauffe son four avec des fagots de bruyère et s'applique à faire du pain tout en s'occupant d'un hôtel et d'un restaurant. Maria Fieuzet ; qui vendait des pièces de drap, des boutons et de la mercerie régnait sur son bric-à-brac dans son petit magasin. Sans oublier Honorine Desplats qui, reconnue pour ses talents de guérisseuse, recevait un nombre important de patients venant parfois de très loin.

Parmi les autres, on peut également citer : 

- Augustin Vaïsse (boucher)  -  François Barbal (jardinier)

- Pierre Corbière (cordonnier)  -  Jamme (tailleur et coiffeur)

- Germaine Chamayu et Alice Astruc (épicières)   -  Firmin Ramond (distillerie)

- Le restaurant Maurel repris par Eloi Guiraud   -  Antonin Jansou (meunier)

- Gaston et Justin Vene, Henri Maugan (maçons)   -  Yvan Azaïs (coiffeur) reprendra la Régie de Tabac et les friandises de Maria Fieuzet

- Yves Barthe et Guy Petit (garagistes)"


Et pour terminer cette visite, le poids public et le monument aux Morts surmonté d'un coq  qui affiche une posture de maître des lieux.






REALMONT

Un peu moins de 10 kilomètres plus loin, nous nous garons à Réalmont sur le parking gratuit de la place du foirail proche du lavoir public.

Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.


Nous trouverons quelques panneaux lors de notre visite. 
Un peu fanés par le soleil, ils nous narrent la vie de la bastide. Je vous les retranscris au fur et à mesure.




" ETAPE 4 Circuit Historique de la Bastide de Réalmont

Réalmont

Haut Lieu Architectural

La mesure utilisée pour la construction de la Bastide est la COUDEE LOCALE, sensiblement équivalent à la distance qui sépare le coude de l'extrémité du médius, et qui mesure ici 48.13 cm.
La largeur des maisons d'origine est multiple de trois coudées, une mesure courante est de 6x4.13 = 2.89 m. On retrouve cette constante dans l'intervalle entre les piliers des arcades.
Les piliers en bois sont d'origine. A la suite d'un incendie, la plus grande partie est remplacée par des piliers en pierre au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. La Place de Réalmont, anciennement appelée Place des Tournois, mesure deux fois 99 coudées, son axe étant la rue Badou.
Autour de la place et dans les vieilles rues, subsistent des maisons à colombage et encorbellement.
Le profil de la rue en forme de V facilite l'évacuation des immondices. Passer à l'abri de l'encorbellement sur la partie haute de la rue est un privilège de la haute société, d'où l'expression "tenir le haut du pavé". "

 


Le lavoir :


Le monument aux Morts : 


Nous sommes surpris par l'aspect de beaucoup de vitrines qui donnent à la bastide un petit air désuet.







"ETAPE 3 Circuit Historique de la Bastide de Réalmont

Réalmont

La Ville Heureuse

Louisa Paulin, poète bilingue, 1888-1944
Née à Réalmont, Louisa Paulin est enseignante, puis professeur d'Ecole Supérieure dans le Tarn et à Tulle. Se sentant fatiguée, elle revient en 1932 dans sa ville. C'est là qu'elle donne toute sa mesure de poète Occitan.

Je voudrais bâtir une ville heureuse
Avec des rues comme des nids tout en rumeur
Où la vie coulerait dense et généreuse
Pour ceux qui ont peur du bruit de leur coeur.
(Louisa Paulin)

"Tantôt une poésie cristalline et mouvante comme le vent et les eaux vives, tantôt une poésie véhémente, épique, célébrant heurs et malheurs de notre patrie occitane".
Texte de son ami, René ROUQUIER."








"Réalmont

Notre Dame du Taur et la Place des Tournois


Construit en 1609, cet édifice est à l'origine le temple confisqué aux protestants en 1628 au profit des catholiques. Apostoliques et Romains. Il prend le nom de Notre Dame du Taur, du latin Taurus qui signifie colline.


Les premiers aménagements de l'église sont effectués en 1686, avec la construction d'un choeur polygonal sur l'emplacement de l'auditoire et celle de la sacristie en 1690.


Ceux-ci sont complétés au XVIIIème par des travaux d'agrandissement et de consolidation qui débutent par l'élévation du clocher (1709-1712). La porte du temple est conservée, mais la halle attenante est détruite.


A REMARQUER


Une montre solaire sur la façade extérieure (1771)


Le puits central (1875), surmonté d'un buste de la Marianne, sur la place de la République (1880)."







"EGLISE N.D. du TAUR

Après sa fondation (1272), la ville de Réalmont voit son expansion s'accentuer. Il est à peu près certain que l'église doit s'y trouver implantée vers la fin du XIIIème siècle. De l'édifice originel ne subsiste aucune trace. L'église a titre d'archiprêtré au XIVème siècle. Les guerres de religion des XVIème et XVIIème siècles étant terminées le Prince de Condé s'empare de la place (1625) et met les catholiques en possession de leur nouvelle église. Celle-ci est alors une simple salle rectangulaire qui nécessite d'importantes réparations. En 1660, les premières restaurations sont effectuées au toit et aux murs. En 1686, la salle de justice qui était contiguë à l'église, est démolie et sur cet emplacement on construira le chœur. Le maître-maçon chargé des travaux fait le prolongement de l'église dans les contreforts, bâtit la voûte en pierres de taille et briques. L'autel avec ses marches est construit. Le clocher est édifié en 1711. En 1719 la nef est restaurée d'après les plans de l'architecte Langon. En 1766, on se préoccupe de remplacer par une voûte le plafond de la nef. En 1771, les travaux sont terminés. Les modifications apportées ultérieurement, de moindre importance, contribueront à l'enrichissement de son architecture intérieure.

En ... le superbe baldaquin s'élevait au chevet du choeur. On peut admirer toujours dans le chœur, les grandes toiles retraçant des scènes religieuses. Les peintures de ... Gaillard ornent la voûte d'arête de la nef. Le buffet d'orgues, construit au XIXème siècle, est de Théodore Puget."


En espérant ne pas avoir fait trop d'erreurs à la retranscription de ce texte où je n'ai pu venir à bout de deux mots.











Guère plus loin, nous dépassons un puits accolé à la façade d'un restaurant.
Les panneaux se succèdent mais servent surtout à nous conter l'histoire de Réalmont car bien souvent les sujets traités ne nous sautent pas particulièrement aux yeux.



"ETAPE 6 Circuit Historique de la Bastide de Réalmont

Réalmont

Le Four Banal

Le COMPOIX de 1679 ( prédécesseur du cadastre) précise que le "Four Banal" appartient au roi. Les usagers sont obligés d'y "apprester" et faire cuire leur pain, de fournir le bois pour la cuisson et de laisser une livre de pain ou pâte.

La ville s'acquitte d'une redevance au roi. Elle la répercute en nature sur les utilisateurs. 
Ce puits est le dernier des quatre qui desservaient la ville.
A remarquer sur la gauche le découpage des maisons en multiple de six coudées." 




"ETAPE 7 Circuit Historique de la Bastide de Réalmont

Réalmont

Ici, était le Presbytère, 1660-1687

La communauté catholique de Réalmont met cette propriété à la disposition du curé Pierre DOUCET, premier ecclésiastique à siéger au Conseil de Ville.
En 1660, il ne dispose que de la maison.
En 1667, une écurie, un puits, un jardin et une chambre lui sont adjoints.
En 1687, le jugeant trop petit, l'intendant de la province transfère le presbytère à proximité de la porte de l'hôpital."




"Réalmont
Le Protestantisme

Ce temple, bâti en 1810, est l'aboutissement de plus de deux cents ans de lutte entre Catholiques et Protestants.

 

1561 : La célébration du culte réformé est officialisée à Réalmont.

 

1609 : Un temple est construit sur la place centrale. En 1628, sur ordre du Prince de Condé, les Protestants en sont dépossédés au profit des Catholiques Apostoliques et Romains, en dédommagement de leur église détruite au XVIème.

 

1657-1660 : Construction d'un nouveau temple à proximité de la porte de l'hôpital.

 

1681 à 1985 : Le Culte Protestant est interdit. Le temple est fermé pour être détruit : après l'arrestation du pasteur, les Protestants entrent dans la clandestinité.

 

Il s'écoule un peu plus d'une centaine d'années, avant qu'ils puissent à nouveau pratiquer leur culte librement."




" ETAPE 9 Circuit Historique de la Bastide de Réalmont

Réalmont
La Porte Barthélémy

La ville possède quatre portes qui sont verrouillées chaque soir par le portier de la communauté.

Pour se protéger des guerres, des épidémies et autres fléaux, la ville se dote d'un dispositif de défense, constitué par des remparts, des fossés avec "lisses". Démantelé en 1628, les Réalmontais reconstruisent un mur de défense : mal entretenu, il tombe en ruine avant d'être démoli en 1762."

 


Nous supposons donc que la porte Barthélémy se trouvait au départ de la rue que l'on voit à droite du poids public sur la photo ci-dessous.




"ETAPE 10 Circuit Historique de la Bastide de Réalmont

Réalmont
Jean de Coras
Disciple de Calvin (1515-1572)

Professeur de droit à l'université de Toulouse (1536), conseiller au Parlement de Toulouse (1555), il est connu pour d'importants ouvrages de droit civil. Calviniste convaincu et actif dès 1548, il est nommé chancelier de la reine de Navarre en 1562 et revient à Réalmont en 1568.

Il est tué à Toulouse en 1572 lors des émeutes qui suivent la St Barthélémy.

Ici se situe la maison de Jean de Coras."







"Réalmont
L'Artisanat Réalmontais

Le travail s'organise au sein de "corporations" dirigées par des maîtres et regroupant compagnons et apprentis.

En 1695, Jacques Chatard, "mestre sellier", tient boutique dans cette rue d'où son appellation. Il confectionne et répare les selles et harnais. S'il est le seul sellier de la ville, d'autres artisans travaillent le cuir : cordonniers, tanneurs.

L'artisanat Réalmontais ne se limite pas à ce seul domaine : sont présents le secteur du bâtiment, de la métallurgie, les métiers de bouche.

Cependant, c'est le textile qui regroupe le plus d'artisans (75 % en 1695) essentiellement des "sargers" (fileurs travaillant la serge) et des peigneurs de laine, auxquels s'ajoutent, tailleurs, tisserands, blanchisseurs, tondeurs de draps, cardeurs, passementiers, chapeliers, chaussatiers."




Etape 15 !!! Nous avons manifestement raté quelques panneaux. 😒


"ETAPE 15 Circuit Historique de la Bastide de Réalmont

Réalmont
Le Couvent des Cordeliers

Ici se situait la porte de la Fontaine

Le couvent des Cordeliers, ordre de St. François, fut fondé en 1438 et détruit par les protestants en 1567.

"Dans les murs" (à l'intérieur des remparts), les frères possèdent une sacristie et une église dont le clocher repose sur la porte de la fontaine. De 1637 à 1689, les Cordeliers s'installent dans un couvent reconstruit "hors les murs" (à l'extérieur des remparts), il s'y ajoute une maison, un jardin, des vignes et des prés."



La fontaine de la Fréjaire, je suppose :







"Les cabanes de Vigneron

Les cabanes de vigneron témoignent du passé viticole de Réalmont au XIXe siècle. A l'époque la population est composée de bourgeois, mais surtout de commerçants, d'artisans et d'ouvriers qui tirent l'essentiel de leur subsistance des jardins et petits champs dont ils sont propriétaires ou métayers. Ils y cultivent des céréales, des fourrages, des arbres fruitiers et de la vigne. Les cabanes étaient entre autres, un lieu de rangement pour les outils et les produits de traitement. Ce sont des constructions de style méridional de 10-12 m² avec une entrée presque toujours orientée plein sud et un "fenestrou" sur la face est. A l'intérieur, il n'est pas rare de trouver des petits greniers avec des corbeilles pour l'élevage des pigeons qui pénétraient dans leur refuge par un oeil de boeuf placé au-dessus de la porte.

Bon à savoir

Le plan d'eau de la Bancalié s'étend sur les communes de Saint-Antonin de Lacalm, Saint-Lieux-Lafenasse et Roumégoux.

Créé pour constituer une réserve d'eau potable, c'est un site très protégé qui a toutefois bénéficié de divers aménagements pour l'accueil du public, notamment un chemin de randonnée de 10 km qui en fait le tour.


Attention ! La baignade y est interdite."




"Réalmont
La Vigne et le Mode de Vie des Villageois

Lors de sa création, en 1272, Réalmont est peuplée de colons venus de Montolieu et Montréal dans l'Aude. L'origine de cette population peut expliquer la présence de vignes sur les coteaux qui bordent la ville d'Est en Ouest. Ce vignoble a pratiquement disparu, seuls vestiges de ce passé, de nombreuses cabanes de vignerons témoignent de son existence.

La population se compose de bourgeois, mais surtout de commerçants, d'artisans et d'ouvriers qui tirent l'essentiel de leur subsistance, des jardins et de petits champs de quelques ares. Ils y cultivent des céréales, des fourrages, des arbres fruitiers et de la vigne.

A la Fontaine de la Fréjaire, débute un sentier de randonnée, le chemin des Tendés. Il permet de découvrir la richesse de ce patrimoine."


C'est sur cette proposition de randonnée que je vous donne rendez-vous pour la prochaine étape de notre balade, la belle ville d'Albi.






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4 commentaires:

  1. Bravo Brigitte. Quel talent. Merci pour ce voyage au pays des bastides.
    Eve

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  2. Bonjour Brigitte,
    Nous sommes passés pas très loin de la Bastide de Montdragon cet hiver puisque nous nous sommes arrêtés à Albi. Nous avons hésité à nous arrêter et nous avons passé notre chemin. C'est bien dommage car nous adorons ce genre de bastide. Comme quoi les blogs des copines peuvent nous décider à aller voir des lieux que l'on zappe. Merci Brigitte pour nous faire aimer les petits villages. Bise charentaise. marie

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  3. Bonsoir Marie,
    C'est vrai que c'est dommage car Montdragon mérite un passage pour qui aime les villages qui ont gardé leur cœur historique. Peut-être une autre fois qui sait... ? Bise tarnaise en retour. :-)

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