mardi 15 novembre 2022

Loir-et-Cher : Autour de Beauval (septembre 2021) 2ème partie de cette balade

 


Autour  de   Beauval



* Itinéraire de ce voyage - Carte active - Seuls les points rouges font l'objet de cette publication.


SAINT-AIGNAN-SUR-CHER


Certes, le ZooParc de Beauval est le point phare de cette petite ville mais il aurait été dommage de zapper la visite de cette dernière.
Nous quittons donc le parking de Beauval pour gagner celui de la place Wilson qui se trouve proche de l'office du tourisme.
Un passage rapide avant que celui-ci ne ferme et c'est parti pour une ou deux heures de balade en suivant le "Circuit Pas à Pas" que nous venons de récupérer.
Ce dernier débute pas très loin derrière l'office du tourisme.



Quelques panneaux agrémentent la balade, personnellement j'aime bien les lire. Certains d'entre vous les apprécient peut-être aussi, je vous les retranscrirai donc au fur et à mesure afin que vous les lisiez plus facilement.


"Saint-Aignan

Saint-Aignan semble avoir pour origine le pèlerinage organisé autour du tombeau de Saint-Aignan, évêque d'Orléans et de son église, construite par un groupe d'ermites venus de l'abbaye Saint Martin de Tours. 

Eudes I, comte de Blois pour attirer la population, fonde la ville au Xème siècle autour de son château primitif.

Saint-Aignan sera assiégée à plusieurs reprises en 1037, 1153 et 1222.

Baronnie puis comté en 1538, Louis XIV érige Saint-Aignan en duché-Pairie pour la famille de Beauvillier qui domine la cité durant trois siècles." 

 



"Le château

Le château laisse apparaître ses différentes étapes de construction :  

  • la tour Agard est le vestige de la première construction forteresse du Xème siècle édifiée par Eudes, Comte de Blois. 

  •  Le château Renaissance, construit entre la fin du XVème et le milieu du XVIème siècle par la famille de Beauvillier. 

  •  La tour octogonale érigée vers 1830 par le prince de Chalais."


Nous arrivons à une des entrées du château. S'il ne se visite pas, il n'est pas interdit de traverser le parc.











Il est aussi possible d'accéder au château par un bel escalier ; celui-ci nous mène directement devant l'imposant porche de la collégiale.




"Soyez les bienvenus

A la Collégiale de Saint Aignan


Cet édifice, affecté au culte catholique, est consacré à la prière et à la louange de Dieu. 

Classée Monument Historique en 1845, la Collégiale de Saint-Aignan est de style roman (XIe et XIIe siècles).

L'abside, le sanctuaire et le transept surmonté de son clocher central datent du XIe siècle.

La chapelle consacrée à Notre-Dame des Miracles date du XVe siècle. Les peintures qui la décorent représentent des sujets inspirés de la Bible (Nouveau Testament).

Plus de 250 chapiteaux sculptés ornent les piliers. Un certain nombre représente des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament.

La tour imposante, construite en dernier lieu, a été élevée pour la défense et être un refuge en cas de siège.

Le beffroi qui couronne aujourd'hui cette tour date du XIXe siècle. Il a été construit en vue de supporter le nouveau carillon.


Merci de ne pas circuler durant les offices et de respecter le caractère sacré de ce lieu (une tenue correcte est demandée)." 

 



"La crypte

Eglise primitive, joyau de l'architecture romane, appelée église Saint-Jean ou église des grottes.

Ses fresques, peintes entre le XIIème et le XVème siècle, font partie des chefs-d'oeuvre de l'art français." 

 





Un panneau explicatif accompagne chaque statue, je vous retranscrits seulement celui de Saint-Aignan, patron de la paroisse :

"Saint Aignan

 

Patron de cette paroisse

 

Aignan est né en 358 à Vienne (France) d'une famille originaire de Hongrie réfugiée en Gaule pour éviter la persécution des Goths.

Il se rend, très jeune, à Orléans, attiré par la réputation de l'évêque de cette ville : Euverte. Ce dernier découvre rapidement les qualités d'Aignan et l'ordonne prêtre avant de le faire abbé du monastère de Saint-Laurent des Orgerils, situé dans le faubourg d'Orléans. Le jeune abbé s'acquitte si dignement de sa charge que l'évêque, sentant sa fin approcher, le demande pour successeur, ce qui lui est accordé peu de temps avant sa mort le 17 septembre 391.

En 451, Attila et ses Huns pénètrent le nord-est de la Gaule. Ils sont bientôt devant Lutèce qu'ils assiègent. Chacun se rappelle l'intervention de Geneviève qui, ne baissant pas les bras, organise la défense de la ville. Attila, impressionné par la détermination de Geneviève se retire. La ville est sauvée. C'est alors qu'il entreprend d'assiéger Orléans.

[...] un vieillard, évêque de la ville depuis plus de soixante ans. Aignan organise la défense en demandant la contribution des citoyens. Le siège dure...Aignan exhorte le peuple à mettre en Dieu sa confiance. Orléans résiste.

Aignan part pour Arles où il sait trouver le lieutenant général de l'armée romaine Aétius. Aignan le prie de l'aider à délivrer sa ville.

Aétius délivre Orléans mais Aignan est alors considéré comme le sauveur de la ville.

Deux années après cette bataille, Aignan meurt le 17 novembre 453 à l'âge de 95 ans, 65ème année de son épiscopat.

Son corps est enterré dans l'église de Saint-Laurent des Orgerils avant d'être transféré dans celle de Saint-Pierre qui a pris le nom de Saint-Aignan.

En 1562, sa châsse est profanée et pillée par les Huguenots.

Saint Aignan est fêté le 17 novembre." 

 









Une des stations du Chemin de croix :


Sous l'église, la crypte présente des fresques relativement bien conservées :






Détails du porche de l'église :







Sur le côté de l'église, se trouve une gisante. La pancarte qui l'accompagne : 

"La Gisante
Ce tombeau est celui de Jeanne de Perellos, exilée en dehors du bâtiment consacré, pour avoir détourné Louis II de Chalon, Comte de Saint-Aignan, de son épouse légitime vers 1420."

 


Quelques jolis exemplaires de modillons : 








Près de la collégiale, nous empruntons l'étroite rue des tanneurs et prenons la direction du Cher.



Le circuit nous ramène vers le centre historique.
De la chapelle Saint-Prisque, interdite au public, nous ne verrons que la façade. Il faut un peu d'imagination d'ailleurs pour voir que c'est un ancien lieu saint.


"Lors des guerres de religion qui opposèrent en France, catholiques et protestants, la chapelle Saint Prisque servit au culte Calviniste vers 1560."




"Le chevalier de la Barre

 

Né en 1745, Jean-François de la Barre dit le chevalier de la Barre est rendu célèbre par l'affaire qui le concerna à Abbeville. il fut alors condamné à être décapité et brûlé vif pour ne pas avoir salué une procession religieuse et pour avoir abîmé un crucifix. Exécuté le 1er juillet 1766, il sera élevé au rang de victime du fanatisme catholique au XIXème siècle."


"L'Hôtel-Dieu

 

Fondé par la famille de Beauvillier en 1698 selon les plans supposés de Mansart.

 

Grâce aux dons du prince de Chalais et de la comtesse de Choiseul en 1868, l'hôpital s'agrandit et se modernise.
Mais, l'origine de l'hôpital est ancienne. Déjà en 1287, on voit mentionné, en latin, la "Maison Dieu" sur un parchemin."

 



"Le Nouvel Hôtel-Dieu de Saint-Aignan attribué à Hardouin Mansart et achevé en 1700 a été offert à la ville en 1706 par le duc Paul de Beauvillier pair de France, ministre d'Etat, et son épouse Henriette Colbert duchesse de Saint-Aignan fille du ministre de Louis XIV"




"Maison du XVIème siècle
Le siège définitif du directoire du district.
Ex-maison d'Alexandre Ursin Michel "veneur de son Altesse sérénissime Monseigneur le duc d'Orléans"."


Nous n'avons pas vu à quelle bâtisse le panneau faisait référence, il devait y avoir quelques commerces dans cette rue susceptibles d'y correspondre :


"Ancienne échoppe
Maison à pans de bois et à torchis.
En 1791, Saint Aignan est une ville prospère. On y comptait 250 artisans et commerçants : 31 cordonniers, 2 marins, 17 drapiers, 7 tanneries...qui employaient plus de 2000 ouvriers."

 






"L'armurerie
Très bel exemple de restauration, cette bâtisse abritait autrefois une armurerie.

 

Dès le XVIIème siècle le silex blond connu sous le nom de "silex du Berry" servit de pierre à fusil.
Les plus beaux silex, se trouvaient au bord de la vallée du Cher. Quatre villages se spécialisèrent dans la taille des pierres à fusil : Couffy, Lye, Meusnes et Châtillon-sur-Cher.
L'histoire de cette pierre est retracée au Musée de la Pierre à Fusil, place Marguerite-Jourdain à Meusnes."

 


"La Prévôté

 

Maison gothique du XIVème siècle

 

Son passé reste mystérieux.

 

Ancien palais de la maréchaussée, ancien palais de justice, simple office juridique ou prévôté sans prévôt ?"



Notre circuit nous ramène aux abords de la collégiale et devant une des maisons anciennes de la cité.


"Maison à pans de bois du XVème siècle
Dite "maison de Carmen"
Cette ancienne bâtisse construite à la fin du XVème siècle a su conserver son caractère d'origine.

 

Ses murs sont faits de pans de bois croisés diagonalement pour former des losanges garnis de briques."

 




"Les pompes
Sans eau, pas de vie...
L'homme a dû puiser cette source vitale du sous-sol via le treuil d'un puits ou le bras d'une pompe.
Il lui fallait alors dégager une énergie inépuisable, renouvelable : 
"Le moteur à muscle""

 


Nous terminons la visite de la ville en passant devant une autre pompe située près de l'emplacement de l'ancienne porte Saint-François, nous sommes de nouveau devant l'office du tourisme.



"La porte Saint François

 

Ce pan de rempart fait partie des fortifications de Saint-Aignan au Moyen Âge;

 

Les murs qui entouraient la ville étaient percés de sept portes fermées et gardées la nuit. Une taxe devait être alors versée pour entrer dans la cité."


Nous laissons Saint-Aignan à la nuit tombée pour gagner l'aire cc du joli village de Pontlevoy que nous quitterons demain matin pour visiter quelques sites insolites de Bourré.


BOURRE

Si le village nous est parfaitement inconnu, il n'en est pas de même de sa pierre aux qualités exceptionnelles qui a servi à construire les châteaux de la Loire.

Mais pour l'heure, c'est la champignonnière qui nous intéresse...

La Cave des Roches

Nous arrivons pile à l'heure de départ d'une visite guidée (12 €) et cerise sur le gâteau Guess peut venir avec nous, en laisse bien entendu.
Les anciennes carrières de pierres avaient deux atouts majeurs pour la culture optimale du champignon : une température constante de 11° et une hygrométrie d'environ 95 %.
Malheureusement cette petite production de qualité n'a pas résisté à la vague des années 1980 avec des champignons venus de l'étranger et produits à grande échelle sous des hangars réfrigérés, par conséquent moins chers mais bien moins goûteux aussi. De tous les petits producteurs d'alors, seule la Cave des Roches, entreprise familiale créée en 1893 a résisté en ciblant sa production : les pieds bleus destinés essentiellement aux restaurants gastronomiques autant français que partout ailleurs dans le monde, les pleurotes, les shiitakes, les arvensis et la variété ancienne du champignon de Paris.
Notre guide nous apprend que sous le village il n'y a pas moins de 400 kilomètres de galeries ouvertes entre - 50 av. J.C et 1900 et réparties sur 7 niveaux.
Bourré est un village bâti sur du vide en somme. Rien qu'à y penser cela donne le vertige !
Cela explique aussi la présence de notre guide, car même si tous les chemins mènent à Rome, sortir de ce labyrinthe sans fil d'Ariane est une véritable gageure, d'autant plus que les différents points de notre parcours ne restent éclairés que durant le temps de notre présence.
Nous verrons des champignons bien sûr, mais d'abord nous faisons un arrêt pour admirer la Ville Souterraine, aussi insolite, qu'inattendue. Elle a été sculptée dans le tuffeau dans un tronçon de galerie.













Nous franchissons une limite invisible et nous nous retrouvons chez un autre propriétaire qui permet à la visite guidée de traverser sa propriété pour admirer chez lui aussi quelques belles sculptures.



Une visite très intéressante avec pas mal de surprises.
Le site de La Cave des Roches 

Nous quittons le petit parking de la Cave des Roches pour celui qui se trouve à l'entrée du village en contrebas de l'église.
Coordonnées du parking : N 47°20'44.78''  -  E 1°13'9.76''

Un panneau que nous n'avions jamais vu par chez nous et qui surprend de prime abord : 




Nous avons le temps de déjeuner tranquillement, la magnanerie n'ouvre qu'à 14H30.

La Magnanerie



Nous y sommes accueillis par un monsieur extrêmement sympathique.
Ce monsieur est un ancien tour-opérateur belge. Voulant se démarquer de l'offre habituelle et montrer autre chose que les châteaux de la Loire à ses clients belges, il a côtoyé la Magnanerie pendant une dizaine d'années jusqu'au jour où il l'a achetée.
Grâce à lui nous comprenons un peu la complexité cadastrale des maisons troglodytes. Les propriétés sont imbriquées, les différents niveaux n'appartiennent pas nécessairement au même propriétaire. Les niveaux appartiennent à l'un ou à l'autre selon les entrées de galeries ou d'ouvertures.
Le propriétaire de la Magnanerie par exemple possède les quatrième, cinquième et sixième niveaux. Le septième niveau appartient à un voisin, les premier, deuxième et troisième niveaux à des voisins qui ont une parcelle en contrebas. De quoi se prendre une belle migraine pour des non-initiés tels que nous.
Pour les impôts, c'est plus simple, il suffit de déclarer posséder une "cave demeurante" car les logis troglodytes ne sont pas cadastrés, seules les parcelles le sont.



La majeure partie de la visite se fait dans le jardin face à la paroi calcaire. Nous avons profité du beau soleil de fin septembre et écouté les explications fort intéressantes de notre hôte.





Qui dit magnanerie dit ver à soir. Un étage était jadis consacré à la sériciculture autrement dit l'élevage des vers à soie.
Même si ces petites bêtes ne vivent pas très longtemps, cela ne les empêche pas de manger. Leur alimentation se compose exclusivement de feuilles de murier. 
Le jardin abrite quelques espèces de muriers.


La visite se poursuit aux cinquième et sixième niveaux, habités au 15e siècle et où se trouvent à présent les vers à soie.







Les vers se gavent de feuilles de murier...



...avant de faire leur cocon...



...certains auront plus de chance, ils se transformeront en papillon et seront les "heureux parents" de la nouvelle génération...les autres iront faire un tour dans l'eau bouillante avant de terminer en étoffe de soie.

Ci-dessous, photo d'une ponte : 


Un "instantané" de l'ancienne carrière, la réglementation des maisons troglodytes est stricte  : aucun agrandissement tant extérieur qu'intérieur.


Encore une visite très intéressante et sympathique.
Le site de La Magnanerie


Nous prenons la direction de Montrichard après avoir confortablement installé dans mon filet vide de courgettes, les quelques escargots ramassés en chemin. Peut-être voudront-ils bien "s'acoquiner" avec ceux de notre jardin ?

MONTRICHARD


A Montrichard, nous ne faisons pas long feu, nous trouvons une interdiction de stationner réservée aux cc au niveau des deux terre-pleins situés de part et d'autre en bordure de rivière. Un peu plus loin, c'est une chicane qui rend impossible l'entrée au parking pourtant bien vide. 😞
Nous n'avions pas l'intention de squatter le parking pourtant, juste faire une visite en ville.

Quelques photos prises à la va-vite...






Bref, un petit tour et puis s'en va... !


PONTLEVOY




Pontlevoy est bien plus accueillant et nous regagnons ce soir encore la tranquillité de la belle aire cc mise à notre disposition par la municipalité avec en prime une superbe vue sur la belle abbaye...pour peu que l'on gare le cc du bon côté. 😉
Coordonnées de l'aire : N 47°23'10.4028'' -  E 1°15'32.8247''





Partants pour un tour du village avec nous ?
On y va !




La visite du village est ponctuée de très beaux panneaux émaillés qui nous racontent quelques pans de son histoire. Je remercie d'ailleurs mon interlocuteur de "Museum in the Streets" pour m'avoir autorisée à les publier sur le blog.



"Pontlevoy

 

LE MUSEE DANS LA RUE
L'HÔTEL DE L'ECOLE VERS 1902
ROUTE DE MONTRICHARD
Cet hôtel, un des plus anciens de Pontlevoy, était très réputé. Une belle grille limitait la cour d'entrée. Le propriétaire, Richard s'était spécialisé dans le transport des voyageurs et assurait les correspondances ferroviaires avec les gares voisines. Pour ce faire, il possédait de nombreux véhicules tirés par des chevaux, dont on voit certains sur ce cliché. Les élèves du Collège et leurs parents avaient souvent recours à ses services. Aujourd'hui, cet établissement existe toujours. La grille a disparu, tout comme les fiacres et chars à bancs d'autrefois. L'entrée a changé d'aspect pour s'adapter aux activités actuelles d'hôtellerie et de restauration qui y sont exercées."
Annotation sous la photo : "Paillard éd."

 




"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
RECEPTION DES AMERICAINS, JARDIN DE LA MAIRIE EN 1944
En octobre 1944, des militaires américains du service de santé résidant à Blois avaient été invités à Pontlevoy par le Comité des Fêtes de la commune. Après avoir déjeuné à l'Hôtel de l'Ecole tout proche, le groupe s'était rendu dans le jardin de la mairie pour rendre hommage aux Morts de la 1ère Guerre mondiale devant le Monument où leurs noms sont inscrits. Une foule nombreuse les accompagnait. On voit sur cette photographie la délégation, drapeau en tête, quittant le jardin. De grands arbres aujourd'hui disparus, ornaient le jardin de la mairie qui, par ailleurs, a peu changé depuis cette époque."
Annotation sous la photo : "Bruneau éd."




"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
ROUTE DE CHAUMONT VERS 1910
Ce cliché, réalisé dans le but d'en faire une carte postale, montre la route de Chaumont (actuelle rue Auguste Poulain) au-delà de son intersection avec la route de Blois à laquelle le photographe tourne le dos. Intéressés par l'évènement, les habitants et commerçants sont sortis pour figurer sur la photographie. A gauche, un marchand de peaux de lapin porte sa marchandise sur le dos. La route, en terre, est sans doute peu fréquentée car plusieurs personnages sont installés sur la chaussée, en particulier une grand-mère en bonnet. La plupart des façades sont aujourd'hui transformées, mais quelques-unes ont conservé en partie leur aspect d'autrefois."
Annotation sous la photo : "Bruneau éd."


"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
LA GENDARMERIE AVANT 1912
ROUTE DE MONTRICHARD - GRANDE RUE

 

Avant 1912, la gendarmerie se trouvait à l'angle de la route de Montrichard et de la Grande Rue, à l'emplacement actuel de la mairie. La construction de cette dernière, inaugurée en 1912, a entraîné la destruction de certains des bâtiments que l'on voit sur cette photographie. Cependant, la petite statuette située à droite du panneau "Gendarmerie" qui surmonte le portail a été conservée et déplacée : jusqu'à son vol récent, elle décorait l'entrée du jardin de la mairie et se trouvait le long de la route de Montrichard, près du bâtiment. L'éditeur de cette carte postale, Bruneau, tenait un café et une épicerie situés en face de cette gendarmerie."
Annotation sous la photo : "Bruneau éd."


"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
MAIRIE DE PONTLEVOY 
INAUGURATION EN 1912
L'aspect extérieur de ce beau bâtiment, construit au coeur du village à l'emplacement où se trouvait auparavant la gendarmerie, a peu changé depuis son inauguration. Celle-ci eut lieu en grande pompe le 18 août 1912. De nombreuses personnalités - préfet, députés, sénateurs, ainsi que Paul Boncour ministre à l'époque et ancien élève du Collège - s'étaient déplacés pour participer à l'évènement. Elles avaient emprunté le petit train Blois-Montrichard pour descendre en gare de Pontlevoy et se rendre en cortège à la Mairie. Une foule nombreuse, les escortait et emplissait les rues avoisinantes. La place de la Libération n'existait pas alors : des maisons et boutiques occupaient son emplacement actuel, faisant suite à celle de la Grande Rue."
Annotation sous les photos Vannier à gauche et au centre - Cergeau à droite  : "C. Vannierphot., Blois - Testud éd."



"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
CARREFOUR DE LA CROIX VERTE, ROUTE DE BLOIS 1910
On désignait alors sous ce nom l'endroit où prenaient naissance, à partir de la route de Blois, la route de Chaumont (actuellement rue Auguste Poulain), à gauche, et la Grande Rue (actuellement rue du Colonel Filloux), à droite. L'actuelle place de la Libération n'existait pas. Des maisons et des magasins occupaient son emplacement, prolongeant ainsi la Grande Rue jusqu'à son intersection avec la route de Blois. Un de ces bâtiments, une épicerie, porte un panneau publicitaire du CHOCOLAT VINAY. L'enseigne du Café Bruneau, à gauche, était surmontée d'un beau support de lanterne en fer forgé."
Annotation sous la photo : "Cliché Clergeau."


"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
GRANDE RUE, VUE PERSPECTIVE VERS 1930
Pour réaliser cette photographie, en vue d'une carte postale, le photographe, Louis Clergeau, s'est placé au début de la Grande Rue (aujourd'hui rue du Colonel Filloux), au voisinage de la Mairie. Cette vue illustre la richesse de l'activité commerçante de l'époque. Aujourd'hui de nombreuses boutiques se sont transformées en maisons d'habitation. Comme de coutume, propriétaires, personnel et clients sont sortis pour figurer sur le cliché et des passants se sont arrêtés, parfois en plein milieu de la rue."
Annotation sous la photo : "Cliché Clergeau"


"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
BONNETERIE EN 1930, GRANDE RUE"

Dans cette boutique située à l'angle de la Grande Rue (devenue rue du Colonel Filloux) et d'un passage privé, on achetait de la mercerie, des chapeaux et bérets et surtout des vêtements de travail, spécialité de la maison. Le propriétaire, entouré de sa famille, pose devant la porte d'entrée. Son fils avait appris le métier de tailleur, d'où l'inscription "vêtements sur mesure" qui figure à droite du fronton. Il faisait aussi des tournées en campagne. Cette façade a disparu. Elle est remplacée par celle d'une maison d'habitation."
Annotation sous la photo : "Cliché Clergeau"

 


"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
BOULANGERIE EN 1930
Cette boulangerie est située à l'angle de la Grande Rue (anciennement rue du Colonel Filloux) et de la rue des Singes, angle où se trouve un motif sculpté dans la pierre représentant ces animaux. La boulangerie, outre la vente aux particuliers, fournissait alors le Collège et les autres établissements scolaires de Pontlevoy. Les propriétaires posent devant leur magasin et le chien, souvent présent dans ces photographies, n'est pas oublié. Le Colonel Filloux, qui a donné son nom actuel à cette rue, était un ancien élève du Collège, polytechnicien, et inventeur d'un canon, le "Canon Filloux, entre autres."
Annotation sous la photo : "Cliché Clergeau."




"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
CAFE-RESTAURANT DE LA POSTE 
PLACE DE LA POSTE 1955

Située à l'angle de la place de la Poste (actuellement place de Verdun) et de la rue de Montrichard, cet établissement existe toujours. Depuis l'époque où ce cliché a été réalisé, il s'est agrandi et il englobe actuellement l'épicerie dont on voit une partie de la vitrine à droite de la photographie. Celle-ci a été prise lors d'une grande semaine commerciale qui s'est déroulée à Pontlevoy en 1955. Le patron du café, en bras de chemise et salopette, est attablé à gauche du cliché, en compagnie de clients, venus sans doute à cette occasion." 

Annotation sous la photo : "Cliché Clergeau"


"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
CORDONNERIE EN 1921
PLACE DE LA POSTE 

La vitrine désaffectée que l'on voit maintenant sur cette place (aujourd'hui place de Verdun) était celle de l'un des trois cordonniers que comptait Pontlevoy en 1921 (auxquels il faut ajouter deux sabotiers). Outre la vente aux particuliers, ceux-ci assuraient la réparation des chaussures des élèves des établissements scolaires, en particulier du Collège, qui constituaient à eux seuls une clientèle importante. Les cordonniers venaient chercher à domicile les nombreuses chaussures usagées des collégiens, qu'ils plaçaient dans de grands sacs noirs portés sur l'épaule. Ils les livraient de même une fois réparées." 

Annotation sous la photo : "Cliché Clergeau"


"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
LA MAIRIE AVANT 1912 
ROUTE DE MONTRICHARD ET PLACE DE VERDUN

En 1912, le bureau de poste sera établi dans le bâtiment de la mairie, celle-ci se trouvait dans le bâtiment qu'occupe maintenant le bureau de poste. Ce fait est signalé par l'expéditeur de cette carte postale qui donne l'information à son correspondant "Futur bureau de poste, en 1912, sera établi dans le bâtiment Mairie". Avant ce transfert, la poste se trouvait à proximité de son emplacement actuel, sur le trottoir d'en face. En dehors de quelques modifications de la façade donnant sur la place, l'aspect extérieur de l'édifice et son environnement ont peu changé. La carte postale est éditée par Bruneau, qui tenait le café situé à l'angle de la route de Blois et de la route de Chaumont."

Annotation sous la photo : "Cliché Clergeau"


"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
EPICERIE EN 1930, PLACE DU COLLEGE 

A l'angle de la rue des Hôtels se trouvait ce magasin dont la vitrine est aujourd'hui remplacée par la façade d'une maison d'habitation. Si l'enseigne porte la mention "Poissonnerie, Epicerie", l'examen des vitrines montre qu'on y vendait en fait toutes sortes de produits : petits peignes, bibelots et même des jouets ! L'Ami du Peuple était un journal de l'époque. Des panneaux publicitaires étaient accrochés à la porte, comme cela était alors l'usage. Le trottoir et le caniveau sont revêtus de petits pavés en pierre de Pontlevoy."

Annotation sous la photo : "Cliché Clergeau"


"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
GRANDE RUE ET PLACE DU COLLEGE VERS 1930
Cette vue perspective de la Grande Rue (actuellement rue du Colonel Filloux) est réalisée en se plaçant à l'entrée de la place du Collège, la mairie étant située en arrière. Elle montre que de nombreux commerces existaient le long de la rue, tels le magasin Clergeau avec son enseigne et, à l'angle de la place du Collège, l'agence Peugeot auprès de laquelle se trouvait une pompe à essence. De nombreuses personnes posent pour le photographe : commerçants, voisins, passants. Tous ces magasins ont aujourd'hui disparu. Plus loin, la perspective s'étend jusqu'aux maisons 16ème, 19ème siècles qui bordent cette rue au-delà de la place du Collège, en direction de la place du Champ de Foire."
Annotation sous la photo : "Cliché Clergeau"



"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
LE MARCHE EN 1905, PLACE DU COLLEGE

Par arrêté préfectoral de 1833, un marché était autorisé à se tenir à Pontlevoy tous les mercredis. La localisation de celui-ci variait selon les saisons et la nature des produits vendus. Le marché de la place du Collège proposait des produits de la ferme : œufs, beurre, animaux de basse-cour, etc. Dans les grandes panetières, on plaçait des œufs ou des volailles. Des lapins ou des chevreaux étaient transportés dans des landaus à capote relevée par des fermiers venus à pied du village voisin de Thenay. Parfois des lapins s'échappaient !"

Annotation sous la photo : "Cliché Clergeau"




Je ne nous vois pas débarquer au milieu d'un cours évidemment, mais c'est bien dommage que cette très belle bâtisse ne se laisse même pas voir pendant les vacances scolaires.


Des panneaux d'un autre style mais dans le même esprit jalonnent la fin de notre balade.



 
"MARCHE EN MUSIQUE
1908 - DEPART EN PROMENADE DES ELEVES DU COLLEGE DE L'ABBAYE

Les activités sportives et artistiques tenaient une place importante dans l'éducation prodiguée aux élèves du Collège (désigné parfois à l'époque sous le nom d'Ecole). 

Durant la période estivale, les collégiens étaient invités à faire de longues marches dans la campagne environnante, entraînés par la fanfare de l'Ecole qui se trouve en tête du groupe, comme le montre la photographie. 

Les jeunes gens sortent de l'Abbaye par le portail situé Place du Collège et longent le mur sur lequel sont disposés les panneaux de cette exposition. 

Ils portent des chapeaux de toile, à la mode à cette époque, pour se protéger du soleil dont les effets étaient redoutés. 

Les tilleuls qui ornent encore aujourd'hui cette Place du Collège, venaient d'être plantés !"




"GYMNASTIQUE
1912 - LA PONTILEVIENNE

Fondée en 1911, cette Société a joué un rôle important dans le domaine sportif à Pontlevoy. Dès ses débuts, elle attire de nombreux adhérents, issus de milieux variés, adultes et enfants. La Société avait alors une connotation militaire, très répandue à l'époque : on préparait la "revanche" après la défaite de 1870. Même les enfants, que l'on initiait à la gymnastique dès l'école primaire, y recevaient aussi des rudiments d'instruction militaire.

La grande photographie montre les gymnastes faisant des exercices sur une place où se trouve actuellement le bureau de Poste.

Les plus jeunes figurent au premier plan ; les adultes sont en arrière.

A gauche, se tiennent les musiciens de la clique.

La Pontilévienne existe toujours et s'enrichit de nouvelles sections, répondant ainsi aux exigences du monde actuel. Sa fanfare anime la plupart des manifestations du village.

 Remarquer à gauche le bâtiment désaffecté couvert d'affiches : il s'agit de l'ancienne Mairie, transférée en août 1912 à l'emplacement qu'elle occupe aujourd'hui ; le bureau de Poste s'y installera peu après."

Annotation sous la photo : "Huit des frères Lauron, issus d'une famille de 16 enfants, 11 garçons et 5 filles, forment une pyramide."




Document à gauche :

"AVIATION
1910 - INAUGURATION DE L'AERODROME DE PONTLEVOY

Evènement insolite pour un village comme Pontlevoy, un aérodrome y est installé dès 1910.

Il comporte aussi une école de pilotage.

A l'origine de cette initiative, la rencontre de deux hommes, Fernand Morlat, mécanicien-pilote passionné et Charles Tauvin, propriétaire terrien à Pontlevoy, qui met à disposition un terrain et finance l'entreprise.

L'inauguration de l'aérodrome a lieu les 14 et 15 août 1910. Une grande "Fête de l'Aviation" est organisée en cet honneur. Les rues sont somptueusement décorées et la population est enthousiaste.

Plusieurs personnalités officielles viennent assister à l'évènement, en particulier le Préfet. Pour se déplacer, elles empruntent le "tacot", petit train qui, depuis 1900, relie Blois à Montrichard, avec arrêt à la gare locale. Les wagons apparaissent en arrière-plan sur la photographie.

 Une foule considérable est venue accueillir les visiteurs. Tout le monde rejoindra à pied le terrain d'aviation, situé route de Chaumont, non loin du centre du bourg traversant ainsi les rues où règne une atmosphère de fête."

Annotation sous la photo : "Fernand Morlat, moniteur d'aviation à Pontlevoy. Avion-école Blériot. 1910."


Document à droite :


"AVIATION
1910 - LE TERRAIN D'AVIATION DE PONTLEVOY

La photographie montre les installations dont l'aérodrome dispose dès sa création.

Devant le hangar sont stationnés trois des quatre avions que comporte l'école de pilotage, de marque respectivement, Voisin, Blériot et Goupy.

En 1910-1911, l'aérodrome est le siège d'une intense activité. Des pilotes venus de toute la France s'y entraînent. Deux concurrents engagés dans la fameuse course Paris-Madrid 1911, y font escale.

La population de Pontlevoy s'y rend fréquemment pour admirer les prouesses des pilotes ; hommes, femmes, enfants rêvent devant ces "drôles de machines" et Louis Clergeau, tout aussi fasciné, réalise de nombreux clichés.

A la suite d'une brouille survenue entre les fondateurs, les activités de l'aérodrome cessent en 1912. Le terrain est alors occupé par l'aviation militaire ; de nouveaux hangars sont même construits. Durant la première guerre mondiale, il n'est utilisé que pour de brèves escales. 

 Ses activités cessent complètement après 1918 : les structures ne sont plus adaptées aux nouvelles générations d'avions.

Le lieu-dit où se trouvait l'aérodrome s'appelle aujourd'hui "La Piste". Il est occupé par des champs."

Annotation sous la photo : "Avion-école Goupy, devant lequel posent des personnages dont de nombreux enfants."



"PONTLEVOY : SPORT ET CULTURE AU DEBUT DU 20ème SIECLE
SPORT ET CULTURE SE DEVELOPPENT DANS LE VILLAGE : UN PHENOMENE DE SOCIETE

A la fin du 19ème siècle et dans les débuts du 20ème, la pratique de sports et d'activités culturelles se démocratise et s'organise un peu partout en France.

Cette évolution n'est pas sans rapports avec les progrès de l'éducation. Dans les années 1880, les lois de Jules Ferry rendent l'enseignement public primaire gratuit et obligatoire. Des écoles sont construites dans toutes les communes. Ainsi, dès leur plus jeune âge, les garçons sont initiés à la gymnastique par leurs instituteurs, après les heures de classe, alors que les filles pratiquent des activités artistiques comme le théâtre, le chant, la danse.

Simultanément, des associations et des clubs sont fondés par des adultes sportifs, assurant leurs entraînements, organisant des compétitions. Fanfares et cliques prennent aussi naissance et accompagnent en musique les fêtes et défilés.

Pontlevoy s'associe pleinement et avec dynamisme à ces courants de pensée, comme en témoignent les panneaux de cette exposition.

Le village présente toutefois certaines particularités : présence d'une Abbaye, fondée au 11ème siècle, au long passé éducatif et, dans un registre plus moderne, réalisations dues au dynamisme et au talent de Pontiléviens de l'époque dans les domaines de l'aviation et de la photographie.


ART, MUSIQUE ET SPORT AU COLLEGE DE L'ABBAYE : LE MAINTIEN D'UNE TRADITION

Déjà, au 17ème siècle, un Collège royal réputé avait été fondé par les Bénédictins de Saint Maur dans l'enceinte de l'Abbaye. Une école royale militaire y était installée au 18ème siècle. Lors de la Révolution de 1789, l'Abbaye est considérée comme bien national. Elle est mise en vente et devient propriété privée. Le Collège catholique d'enseignement général qui occupe ensuite tous les bâtiments, est héritier d'une longue tradition éducative.

Au 20ème siècle, les cours y sont dispensés depuis la classe de 8ème jusqu'au baccalauréat. Les élèves nombreux, sont issus de différentes régions de France, et aussi de l'étranger, l'établissement jouissant d'une renommée d'excellence qui dépasse nos frontières. De jeunes Pontiléviens le fréquentent aussi.

Outre les matières traditionnelles, certaines disciplines artistiques sont enseignées par des professeurs qualifiés, tout comme c'était l'usage au Collège du 17ème siècle : musique, dessin, peinture...L'éducation physique est, elle aussi, privilégiée. Dès le 19ème siècle, le Collège disposait d'un manège fermé, d'un bassin de natation.

Il en sera ainsi jusqu'en 1940. Au tout début de la deuxième guerre mondiale, un violent incendie a ravagé les bâtiments scolaires de l'Abbaye, entraînant la fermeture du Collège en 1942.

Le statut international de cet établissement, la longue histoire dont il était l'héritier, lui conféraient une place particulière dans le paysage culturel pontilévien du début du 20ème siècle. Cependant, les rapports avec la population étaient importants et favorables à l'économie du village ; la présence d'élèves d'origines géographiques était source d'ouverture au monde extérieur et d'échanges culturels intéressants.*

 

UN AERODROME A PONTLEVOY DES 1910 !

L'évènement sportif marquant qui survient à Pontlevoy en 1910 est l'implantation, sur le territoire de la commune, d'un aérodrome doté d'une école de pilotage. La population s'enthousiasme pour cette activité nouvelle encore à ses débuts et qui fait rêver.

Des élèves pilotes, parfois venus de loin, fréquentent l'aérodrome. Des concurrents participant à des courses célèbres (telle Paris-Madrid, 1911) y font escale et les Pontiléviens sont nombreux à venir les admirer.


UN PONTILEVIEN REMARQUABLE : LOUIS CLERGEAU HORLOGER, BIJOUTIER, PHOTOGRAPHE

Pontlevoy a eu la chance d'avoir, en la personne de Louis Clergeau (1877-1964) un photographe qui, de 1902 à 1936 a raconté en images et avec talent la vie du village durant cette période. Sa fille Marcelle, qui lui a succédé après qu'il ait pris sa retraite en 1936, a prolongé son œuvre jusqu'en 1963.

Horloger-bijouter de formation, Louis Clergeau se passionne dès l'adolescence pour la photographie, encore à ses débuts. Il ouvre son magasin d'horloger en 1902 à Pontlevoy et adjoint à cette activité celle de photographe. C'est à lui que sont dus les clichés de cette exposition à l'exception de ceux illustrant les panneaux "Musique, Beaux-Arts et Sports à l'Abbaye-Collège" (dont l'auteur n'est pas connu) aimablement

prêtés par l'Association des anciens élèves et amis de l'Abbaye-Collège de Pontlevoy à qui nous exprimons tous nos remerciements.

Exposition réalisée par la Société des Amis du Musée et du Patrimoine de Pontlevoy en partenariat avec la Société "Rabet l'image", Thenay 41400.

Textes : Nina Favard, Traduction anglaise : Shaun et Danielle Mc Nally. Informatique : Doriane-Noël Tardif.

Clichés de Louis Clergeau (SAMPP et AD41) et pour les panneaux "Musique, beaux-arts et sport à l'Abbaye-Collège", Association des anciens élèves et amis de l'Abbaye-Collège de Pontlevoy."



"THEATRE
1921 - REPRESENTATION THEATRALE A L'ECOLE PRIMAIRE SUPERIEURE DE FILLES (EPS)

Cette Ecole, la première du département à dispenser un enseignement supérieur aux jeunes filles, a été inaugurée en 1884. Construits à l'initiative du Conseil municipal de Pontlevoy, les beaux bâtiments qui l'abritaient sont situés route de Montrichard.

L'établissement connaît, à ses débuts, un immense succès. Prévu pour accueillir une trentaine d'élèves, il en compte près de 100 en 1904, date à laquelle l'école est cédée par la Municipalité au Conseil général du département.

Une séance théâtrale était organisée annuellement à l'EPS en période estivale. L'interprétation était assurée par les élèves, les rôles masculins étant tenus par de jeunes garçons invités pour la circonstance. 

Une photographie est prise par Louis Clergeau lors du spectacle donné en 1921 dans les jardins. On voit qu'un public nombreux assiste à la représentation, mais le regard est surtout attiré par la scène, très lumineuse où se produisent les jeunes comédiens.

L'EPS de Pontlevoy a fermé ses portes en 1938. Concurrencée depuis 1910 par une école de même nature ouverte à Blois, ses effectifs n'ont cessé de décroître depuis cette date.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, les locaux sont utilisés à des fins diverses.

A partir de 1948 une "école ménagère interdépartementale à orientation rurale" s'y installe. Elle occupera les lieux durant une quarantaine d'années. 

Annotation sous la photo : "Des élèves de l'EPS ayant interprété une pièce de théâtre et encore costumées posent pour le photographe devant l'entrée de l'école. A l'arrière figurent quelques-unes de leurs camarades." 




"MUSIQUE, BEAUX-ARTS ET SPORTS A L'ABBAYE-COLLEGE
VERS 1910, GROUPE D'ELEVES PRATIQUANT DES DISCIPLINES ARTISTIQUES

Au début du 20ème siècle, l'enseignement des Arts, dispensé par des professeurs qualifiés, était de règle au Collège de l'Abbaye. Ceci était conforme à sa longue tradition éducative et correspondait aussi aux tendances du moment.

La grande photographie montre un groupe d'artistes en herbe rassemblés dans le cloître auprès de la galerie couverte. Chacun s'exerce à pratiquer son art. Les disciplines enseignées étaient nombreuses.

Les activités physiques étaient - elles aussi à l'honneur.

Dès 1838, un des grands Directeurs du Collège, l'abbé Demeuré, l'avait doté d'un bassin de natation, sport peu pratiqué à cette époque en France. La photographie figurant sur ce panneau montre des élèves en train de s'y baigner, vers 1920 ; leur tenue varie selon l'âge et, sans doute la frilosité de chacun."

 


"CYCLISME
1931 - DEPART D'UNE COURSE CYCLISTE, ROUTE DE CHAUMONT

Au cours du 19ème siècle, le vélocipède n'a cessé d'évoluer dans sa conception, pour devenir peu à peu moins acrobatique qu'à ses débuts et plus aisément praticable. A la fin du 19ème siècle et au début du 20ème, le sport cycliste s'organise. Courses et championnats se succèdent : le célèbre Tour de France est créé en 1903.

Les Pontiléviens participent à cet engouement. L'un d'entre eux, Georges Chenneveau, a joué un grand rôle dans le développement de ce sport dans la commune.

Bon mécanicien, il ouvre un magasin de cycles route de Chaumont et organise, à partir de 1921 et jusqu'en 1939 des manifestations comme le Tour de Pontlevoy ou le circuit de Montrichard - Sambin, long d'une centaine de kilomètres, qui remportent beaucoup de succès.

La photographie de Louis Clergeau prise en 1931, montre le départ d'une course route de Chaumont, devant le magasin de Georges Chenneveau. Les coureurs se tiennent à l'arrêt, la circulation étant interrompue pour la circonstance. Ils portent des casquettes pour se protéger des ardeurs du soleil, et, aussi des lunettes, relevées sur le front. Il s'agit sans doute de lunettes de soleil, dont l'invention remonte à 1920 et qui, en la circonstance, mettent aussi les yeux à l'abri de la poussière, les routes n'étant pas toutes goudronnées ou pavées à cette époque."

Annotation à droite la photo : "Gabriel Babouin, Pontilévien, puisatier de son métier, vainqueur d'une course cycliste en 1924, photographié par Louis Clergeau" 




"FOOTBALL
1932-1933 LE FOOTBALL CLUB DE PONTLEVOY (F.C.P)

Le football apparaît vers le milieu du 19ème siècle en Grande Bretagne, puis aux Etats Unis.

Sport élitiste à ses débuts, il est d'abord pratiqué dans les Collèges anglais avec le souci de promouvoir certaines valeurs : solidarité, courtoisie, respect des règles.

Au cours de la deuxième moitié du 19ème siècle le football se démocratise et devient un des sports les plus populaires. Il s'exporte dans différents pays, dont la France.

Des clubs sont créés et le professionnalisme se développe.

A Pontlevoy, une équipe existe au Collège de l'Abbaye dès 1912  ; une autre appartient à une association sportive catholique. Elles disputent des matchs.

La société "La Pontilévienne" fonde une section football en 1922.

Plus tard, un autre club, quelque peu concurrent apparaît : le Football Club de Pontlevoy (F.C.P).

Plusieurs joueurs appartiennent à la fois aux deux formations. 

La photographie de Louis Clergeau montre l'équipe du F.C.P. qui vient de remporter une victoire : le club est en effet Champion du Centre de deuxième division pour la saison 1932-1933, comme en témoigne le panonceau placé devant le capitaine. A droite, deux responsables présentent fièrement le fanion de la formation." 

Annotation sous la photo : "Deux équipes posent pour le photographe sur le terrain de football. Celui-ci était situé au lieu-dit l'Etang-neuf, à l'entrée du village, à droite de la route en venant de Montrichard. " 



"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
LE CAFE DU COMMERCE EN 1930, PLACE DU COLLEGE

Ce café, très fréquenté par les Pontiléviens existait déjà au tout début du siècle. Il était le seul de sa catégorie à posséder un billard, jeu habituellement réservé à des établissements plus luxueux. Le dimanche, on venait y jouer aux cartes. Sa situation privilégiée lui valait une clientèle nombreuse les jours de marché, en particulier celle des fermiers dont les femmes s'occupaient de la vente des produits, et c'est à son niveau que se trouvait la cloche qui annonçait l'ouverture du marché. Jouxtant le magasin de Louis Clergeau, il a souvent été photographié par celui-ci. Ici, des voisins sont venus poser devant le café en compagnie des propriétaires."

Annotation sous la photo : "Cliché Clergeau"


"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
ENTREE DE L'ECOLE VERS 1910, PLACE DU COLLEGE

La tradition éducative de Pontlevoy date de la fondation de l'Abbaye bénédictine en 1034. Des enseignements étaient alors prodigués à un petit nombre d'enfants. Un Collège, qui n'existe plus de nos jours, est officiellement créé en 1644. Il acquiert rapidement une réputation prestigieuse, tant pour la qualité de ses enseignements généraux que pour l'éducation religieuse et les valeurs morales qui y sont à l'honneur. Au 18ème siècle, le Collège est désigné par le roi Louis XVI pour être Ecole Royale Militaire et compte plus de 300 élèves. Après avoir traversé la difficile période révolutionnaire, l'Ecole devient à nouveau au cours du 19ème siècle et jusqu'à la deuxième Guerre mondiale, un établissement renommé où affluent des élèves issus de grandes familles de France, d'Europe, et même des Etats-Unis, soucieuses de donner à leurs enfants une excellente éducation. Vers 1910, époque où cette photographie a été réalisée, l'Ecole comptait plus de 200 élèves et était, pour le village source de prospérité. Depuis, on voit que les grands arbres qui encadraient le portail ont disparu. La passerelle, située en avant de la Chapelle, a été supprimée : elle reliait le grand bâtiment de l'Abbaye, dont on voit une partie à droite, aux constructions de l'Ecole qui s'étendaient à gauche de la Chapelle. Ces dernières ont été détruites par un incendie en juin 1940. La rosace qui décorait le mur ouest de la Chapelle, au centre, a été détruite par une tempête dans la nuit du 29 au 30 décembre 1955."

Annotation sous la photo : "Entrée de l'école vers 1910"


"Pontlevoy
 
LE MUSEE DANS LA RUE
INSTALLATION DE L'ABBE SERIN 
GRANDE RUE, 1931

La cérémonie d'installation d'un prêtre signifiait que celui-ci prenait officiellement possession de sa paroisse. Tel était le cas de l'Abbé Serin de l'ordre des Assomptionnistes, en 1931. A cette occasion, une procession se rend à l'Eglise Saint-Pierre après avoir parcouru la Grande Rue (actuellement rue du Colonel Filloux). En arrière-plan, on voit un alignement de maisons anciennes (16ème, 19ème siècles) situées au voisinage de l'église : au centre, une maison blanche, en pierres de Bourré, appelée Maison du Dauphin ou Maison du Soleil en raison du motif qui orne son fronton ; plus loin, une maison à trois étages, la plus haute de Pontlevoy. Ce décor est peu changé aujourd'hui. "

Annotation sous la photo : "Cliché Clergeau"


ça c'est bien nous, nous avons fait la balade de façon aléatoire...


Il n'empêche que nous avons fait une jolie promenade à travers les rues bordées essentiellement de maisons cossues qui semblent avoir été construites à la fin du XIXème siècle ou au début du XXème siècle.

Nous quittons le calme de Pontlevoy pour la cité de Loches.
Je vous retrouve donc, si vous le voulez bien, prochainement à Loches... 😊


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