Vu la magnificence de la porte, la visite devrait être à la hauteur de nos attentes.
Un ange en bronze trône au sommet du clocher de six étages construit sur un plan octogonal :
Je me suis attardée sur la porte mais je l'ai trouvée si belle...il va être temps de pénétrer dans l'édifice.
La 1ère impression est la surprise face à cet espace gigantesque.
Imaginez ! La nef gothique fait à 2 cm près 23 mètres de large alors que Notre-Dame de Paris ne fait que 13 mètres. Et l'on se sent bien petits d'autant plus que sa longueur de 50 mètres et sa hauteur de 34 mètres sont loin d'être négligeables.
La trentaine de chapelles alignées de part et d'autre de la nef sont fermées par des grilles et quasiment toutes abritent de superbes retables.
La chapelle et le retable de l'Annonciation (Pau Costa, 1710-1717) :
La chapelle de Saint George et Saint Dalmau avec son retable de Saint Isidore (1780) et les tombes de Bernat de Raset (mort en 1432) et Dalmau de Raset (mort en 1450) :
La chapelle de Saint Julien et de Sainte Basilice avec les fonts baptismaux du XVIème siècle ainsi qu'un fragment d'un retable de Saint Narcisse du XVIème siècle :
La chapelle de Saint Benoît avec la statue de Sainte Cécile (Francesc Bacquelaine, 1953) :
La chapelle de Saint Dominique avec un Christ, œuvre du XXème siècle :
La chapelle et le retable de Saint Yves et Saint Honorat. Le retable est l'œuvre de Joan Torras, 1709-1731 :
La chapelle de Saint Pierre et Saint Paul :
La chapelle et le retable de Saint Michel. Le retable est l'œuvre de Pau Costa (1715-1720) :
La chapelle de Saint Jean-Baptiste et de Saint Jean l'Evangéliste avec le sarcophage original et le gisant de la comtesse Ermessenda de Carcassonne :
La chapelle de Saint Martin et Saint François avec le retable du Corpus Christi (Joan Coll et Nicolas Mates, 1562) ainsi que les peintures de Père de la Rocha, (1566-1579) :
La chapelle et le retable de Sainte Catherine (retable, 1640-1678) :
Le retable du maître-autel en argent doré et émaillé est une pièce exceptionnelle d'orfèvrerie gothique :
Dans la chapelle de Saint Thomas :
La chapelle de Sainte Ursule avec un Christ gisant au sépulcre (Domènec Fita, 1958) et la tapisserie de la Résurrection (Joan Ferrer, ca. 1560) :
La chapelle grégorienne et le retable du Christ (1683-1688) :
La chapelle de Sainte Anne restaurée en 2006 et le retable de Sainte Anne (retable, ca. 1777) :
La chapelle de Saint Vincent et son retable de la Vierge des Douleurs (Pau Costa, 1717-1736) ainsi que des peintures d'Antoni Viladomat (1733-1737) :
La chapelle des Quatre Saints Martyrs avec son coffre-reliquaire du XIVème siècle et son retable des Quatre Saints Martyrs (1679-1682). S'y trouvent aussi les tombes des évêques Arnau et Bertran de Mont-Rodon, tous deux décédés au XIVème siècle :
La chapelle conventuelle, réserve du Saint Sacrement avec sa chaire en bois sculpté (Aloi de Montbrai, ca. 1351) :
Sépulcre du comte Ramon Berenguer II (1053-1082) :
Chapelle de Saint André et son retable de Saint Narcisse (Pau Costa, 1718-1724). S'y trouvent aussi les peintures d'Antoni Viladomat (1718-1727) :
La chapelle de Saint Etienne et sa statue de l'Immaculée Conception (1939) :
Vous l'aurez compris, des chapelles, des statues et des retables à foison, je me suis tant attardée qu'il m'a fallu presser le pas afin de pouvoir terminer la visite.
Quelques clichés en vrac :
Si la nef de style roman est épurée, le cloître construit à la même période présente de belles sculptures sur ses chapiteaux.
Après la nef et le cloître, en suivant toujours le sens de la visite, on se trouve à l'entrée du musée du Trésor où divers objets de culte sont exposés dans 4 salles.
Ci-dessous les photos de ceux qui nous ont le plus interpelés.
Le très beau coffret d'Icham II de Cordoue du Xème siècle.
Le retable Renaissance de Sainte Hélène du XVIème siècle :
Statue de Saint Charlemagne, cette sculpture du XIVème siècle, de style gothique en albâtre polychrome est l'œuvre de Jaume Cascalls :
"L'Annonciation", peinture sur bois du XVème siècle :
"Lamentation sur le Christ mort", peinture sur bois du XVème siècle :
"Saint Benoît et Sainte Claire", peinture sur bois du XVème siècle :
Le Beatus, je vous retranscris la pancarte qui accompagne cette pièce :
"UN LIVRE MILLENAIRE : LE BEATUS
Les Beatus sont des copies du livre biblique de l'Apocalypse, où des commentaires ont été rajoutés par le moine Beato de Liébana pour en faciliter la compréhension. Celui conservé dans la cathédrale de Gérone est considéré comme l'un des exemplaires les plus richement ornés du fait qu'il renferme une grande quantité de magnifiques enluminures (illustrations enrichies d'or et d'argent). Il possède également des illustrations présentées sur une double page, ce qui est remarquable.
La fabrication d'un livre était un travail méticuleux, long et coûteux. Ils étaient réalisés avec des matériaux qui coûtaient cher, tels que les feuilles de parchemin (peau d'animal), des pigments et de l'or. C'est pourquoi ils étaient considérés comme des objets de grande valeur."
Une salle entière est consacrée à la "Tapisserie de la Création" et ça se comprend tant cette tapisserie est belle. Elle aussi a droit à une pancarte que je vous retranscris :
"UN JOYAU DE FIL : LA TAPISSERIE DE LA CREATION
Cette broderie est une œuvre magnifique du XIème siècle qui possède encore beaucoup de points énigmatiques. L'un deux est l'usage qui en était fait : elle était peut-être accrochée dans une chapelle ou dans un espace de la cathédrale lors d'une célébration particulière. Nous ne savons pas à quel moment elle est tombée en désuétude.
Au XIXème siècle, la tapisserie a été redécouverte et elle est tout de suite devenue célèbre en raison de son ancienneté ainsi que de sa qualité et de ses représentations symboliques. "
Des croix de procession sont exposées dans une des salles du musée.
Celle "dels Esmalts" (1350-1360) a particulièrement retenu mon attention tant par les détails de ses émaux que par la beauté de sa facture :
Cette croix m'a d'ailleurs tant plu que je l'ai photographiée sous toutes les coutures :
Je vais terminer cette visite du musée par le superbe ostensoir du Corpus Christi (1430-1438), lui aussi photographié sous des angles divers 😉
Nous voici arrivés à la fin de la visite.
Même si la nef est impressionnante par ses dimensions, je lui ai préféré le cloître et le musée. La profondeur des chapelles, le manque de lumière pour certaines d'entre elles font que les retables ont beau être très ouvragés, le fait qu'ils soient assez loin derrière les grilles gâche un peu la découverte à mon grand regret.
Le grand escalier baroque est tout aussi impressionnant de ce côté, il est temps de rejoindre Michel et Guess qui attendent patiemment sur la place tout en bas.
Je vous rejoins tantôt aux bains arabes, juste le temps de faire quelques recherches et de trier les photos. 😉
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