BEAUNE
Présentation de ce voyage (cliquer pour accéder à l'article et si le lien ne fonctionne plus : https://baladesmv.blogspot.com/2024/09/bourgogne-franche-comte-et-auvergne.html)
Si la Côte-d'Or n'existait pas, Paris serait-il tel qu'il est sans la Seine car n'est-ce pas dans ce département que naît le fleuve emblématique de notre capitale ?
C'est la première fois que nous posons les roues de notre camping-car (cc) en Côte-d'Or et nous commençons par Beaune, Beaune, capitale du Bourgogne que j'avais vraiment envie de visiter après avoir admiré tant de fois les belles photos des toitures de ses Hospices Civils sur les blogs de quelques amis camping-caristes. Et j'espérais que la ville serait à l'unisson de cette sublime bâtisse.
Nous commençons par nous arrêter près d'un petit lac le temps de déjeuner. Je ne me rappelle plus du tout de son nom mais je peux vous donner les coordonnées GPS :
Je vous l'ai dit dans la page d'introduction à ce voyage, la raison première de celui-ci était d'amener notre fils à Beaune afin qu'il récupère sa nouvelle voiture.
C'est chose faite, aussi nos chemins se séparent, lui refait la route en sens inverse et nous, nous prenons place sur l'aire d'étape de la ville, fermée par une barrière et où le paiement se fait au moment du départ via une borne automatique. Le lieu dispose d'une aire de services. Le sol est plat et l'endroit est propre. Quelques bornes électriques sont réparties sur l'aire mais il faut alors payer par pièces directement à chaque borne.
Coordonnées GPS de l'aire :
Je vous donne les grandes lignes du règlement de l'aire :
- Stationnement réservé uniquement aux autocaravanes ou camping-cars et interdit à tout autre type de véhicule.
- 70 emplacements avec un stationnement limité à 7 jours.
- Interdiction de déballer quoi que ce soit (table, chaise, auvent, barbecue...).
- Pas de nuisances vis-à-vis des riverains pas plus que des autres camping-caristes.
- La municipalité n'assure pas la surveillance des véhicules.
Dès la sortie du parking, un panneau nous promet une petite mise en jambes.
Si vous êtes toujours là, je vous propose une promenade photographique au fil de notre visite...
Retranscription du panneau :
"LE LAVOIR SAINT-JACQUES
Ancien lavoir Saint-Jacques datant de 1887, alimenté par la Bouzaize qui surgit de son souterrain passant sous l'Hôtel-Dieu."
Retranscription du panneau :
"LA GROSSE TOUR
Une des quatre tours construites au début du XVIème siècle. Elle est ornée du blason du gouverneur de Bourgogne, La Trémouille. Elle englobe la tour des Billes."
Détail d'une pierre sculptée au niveau de l'arrondi de la grosse tour :
Bien évidemment, nous commençons par gagner l'Office du tourisme afin de récupérer si possible un plan de visite et glaner quelques informations.
Première déconvenue, nous ne pourrons pas faire les caves avec Guess, même dans le sac. Et pour nous qui ne sommes pas fans de vin, toutes les prestations comprennent visite et dégustation, ce qui augmente un tant soit peu les tarifs. J'aurais aimé admirer les belles voûtes d'au moins une cave réputée, mais bon tant pis !
Tant pis pour nous et pour les caves Bouchard Ainé & Fils du XVIIIème siècle, pour celles de la Maison Champy du XVème siècle, pour celles du Cellier de la Cabiote du XVIIème siècle ou pour celles encore Patriarche Père et Fils situées dans l'ancien couvent des Visitandines des XIIIème-XIXèmes siècles. Désolée pour celles que je n'ai pas nommées, je suppose que ma liste est loin d'être exhaustive.
De l'Office du tourisme, nous accédons à la Maison des Climats dont l'entrée est libre et gratuite où est présentée une maquette des grands vignobles alentours et où nous regardons un film panoramique qui nous raconte l'histoire des Climats et leur impact sur la viticulture.
Nous nous rendrons vite compte en visitant la ville que la référence au vin y est quasiment omniprésente.
Au premier plan, les halles ; au fond, les Hospices dénommés aussi l'Hôtel-Dieu :
La façade de la "Caisse d'Epargne" :
Le visiotrain ou petit train touristique stationné devant les hospices dans l'attente du prochain départ :
Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous, la pluie est au rendez-vous, si les vignobles sont arrosés, nous aussi.
Surprise ! Où sont les beaux toits vernissés de l'Hôtel-Dieu ?
Je le découvrirai un peu plus tard. En fait, ils sont visibles de la cour intérieure.
Détails de l'entrée de l'Hôtel-Dieu :
Des bars à vins, nous en avons vus, longés, dépassés...
Pour être honnête, j'ai commencé à les prendre en photo avant d'abandonner, réalisant qu'il y en avait bien trop pour tous les photographier.
Nous arrivons devant l'ancien Carmel. Sur sa façade deux plaques nous fournissent quelques indications :
" ANCIEN CARMEL DE BEAUNE
Fondé sur l'emplacement du Prieuré St Etienne
Louis XIV y passa avec la COUR
Le 20 novembre 1658"
"Ici vécut du 23 septembre 1630 au 24 mai 1645
La vénérable
MARGUERITE DU SAINT-SACREMENT
Fondatrice du culte de
L'ENFANT-JESUS à Beaune"
Il abrite actuellement une exposition de peintures :
Nous voyons beaucoup de fenêtres à meneaux sur les façades.
Le beffroi aussi dénommé tour de l'horloge est ouvert au public en période estivale mais manque de chance pas en ce moment.
Nous traversons le jardin de l'hôtel Boussard :
Retranscription du panneau :
"Le Jardin de l'Hôtel Boussard de la Chapelle
A été inauguré le 15 mai 2009 par
Alain SUGUENOT
Député de la Côte d'Or, Maire de Beaune
Cet hôtel, qui fait référence au style classique, appartenait autrefois à la famille Saumaise de Chazans, éminente famille protestante de Beaune.
Henri Boussard de la Chapelle, banquier, hérite de cet immeuble à la succession de son père, qui la possédait depuis plus de 30 ans. Ce dernier, mort en 1783, l'aurait donc acquis vers 1750. En 1821, l'hôtel est vendu à Claude Michaud-Mareil, négociant et maire de Beaune en 1830, puis de 1839 à 1848. En 1903, son petit-fils décide de le céder à la Banque de France qui ouvre ses premiers guichets en 1906. En 2005, la ville de Beaune se porte acquéreur de l'Hôtel Boussard de la Chapelle, suite à la réorganisation des services de la Banque de France, dans le cadre de la politique municipale de restructuration du Castrum, offrant ainsi aux Beaunois un nouveau jardin public."
Nous avons un peu de chance tout de même, car nous trouvons la basilique collégiale Notre Dame ouverte. Elle n'est ouverte au public que d'avril à octobre.
Cette visite à tour de rôle, nous occupera un bon moment.
Construite à l'emplacement de l'ancien castrum romain de Belena essentiellement au cours du XIIIème siècle, c'est l'une des dernières grandes églises romanes de Bourgogne.
Edifiée selon le modèle de l'abbatiale de Cluny, son portail et son chevet sont cependant de style gothique et son clocher de style Renaissance.
A l'intérieur, le mobilier s'étend de l'époque romane au XVIIème siècle.
Une Vierge noire du XIIème siècle trône dans le chœur.
Les vitraux sont pour l'essentiel du XIXème siècle
Restes de peintures murales du XVème siècle :
Nous pouvons admirer dans le chœur une magnifique collection de tapisseries de Tournai du XVIème siècle qui représentent des scènes de la vie de Marie.
Les Grandes Orgues avec leurs 4 claviers, un pédalier et une cinquantaine de jeux.
La partie encore existante du cloître date du XIIIème siècle.
Il est temps de quitter la quiétude du jardin du cloître pour nous replonger dans le dédale des rues du centre historique.
Cette bâtisse a eu bien des affectations au cours du temps, une retranscription des panneaux situés de part et d'autre de la porte du rez-de-chaussée :
"Parlement de Bourgogne Xe S.
Ici se tenaient les jours généraux du duché de Bourgogne. Eudes IV y préside en 1212. Philippe le Hardi en 1370. Tribunal du baillage de Beaune 1190-1489. Auditoire royal du baillage 1489-1790. Palais de justice 1790-1861. Ce bâtiment, mutilé en 1874, a été restauré en 1971 par Joseph Drouhin."
"Joseph DROUHIN
Dans l'enceinte gallo-romaine du IVème siècle.
Caves et cuveries de la collégiale de Beaune XIIIme siècle.
Caves des ducs de Bourgogne XIVme siècle.
Celliers des rois de France."
Je suis toujours fascinée de découvrir lors de nos balades des personnages qui ont laissé leur empreinte d'une manière ou d'une autre, dont les inventions ont toujours une incidence sur notre vie et dont le nom n'est jamais mentionné outre l'endroit où ils avaient leurs racines.
Je vous mets les inscriptions de la plaque du monument :
"Au Docteur E-J - MAREY
Commandeur de la Légion d'Honneur
Membre de l'Institut = Académie des Sciences - Membre de l'Académie de Médecine
Professeur au Collège de France
Créateur de la Méthode Graphique
Inventeur du Chronophotographe du Cinématographe, etc. etc.
Auteur de la Théorie du Mouvement des Animaux = Vol des oiseaux =
Ses concitoyens ses admirateurs ses amis."
Nous nous retrouvons aux abords des remparts.
Retranscription du panneau :
"LA TOUR DES DAMES
Une des quatre tours construites au début du XVIème siècle. Son mur est de 7 m d'épaisseur. Rempart des Dames avec ses platanes bicentenaires."
Retranscription du panneau :
"LE BASTION SAINT-NICOLAS (Théâtre)
Construit en 1569, arasé au XIXe siècle
Le théâtre municipal se trouve sur son emplacement."
Retranscription du panneau :
"PORTE SAINT-NICOLAS
Construite en 1770, à l'emplacement d'une porte médiévale."
Un quartier ? Le nom de l'arrêt de bus ?
Quelques jolis toits aux tuiles vernissées alors que nous regagnons le cc.
Une balade de nuit avec peu de monde dans les rues, il ne fait pas bien chaud.
Nous sommes déjà passés devant la Grosse Tour sans avoir vu cette petite tour située à l'arrière.
Retranscription du panneau :
"LA TOUR DES BILLES
Tour de guet, construite à la fin du XIVe siècle. Elle est englobée dans la Grosse tour. On y stockait le bois (bille) utilisé pour la défense."
Et voilà le graphique de cette balade nocturne :
Dommage, nous serions venus trois semaines plus tard, nous aurions pu admirer "Les Chemins de Lumières", ces instants suspendus où les bâtiments de Beaune se transforment en supports et se parent de couleurs pour nous faire rêver.
Depuis notre visite, la Cité des Climats et des Vins a ouvert ses portes. Cela nous offrira une bonne raison de revenir.
Pour ne pas faire trop long, j'ai scindé cet article sur Beaune en plusieurs parties.
Je vous donne rendez-vous sous peu à l'Hôtel-Dieu à condition que les Hospices me donnent l'autorisation de publier mon article.
A bientôt ! 😉
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Nous nous arrêtons souvent à Beaune, l'Hôtel Dieu est magnifique et très interessant à visiter. Ne pas rater non plus la moutarderie Fallot. Bonne visite.
RépondreSupprimerMerci. Nous avons aussi énormément apprécié la visite de l'Hôtel-Dieu. J'attends l'autorisation des Hospices pour publier un article sur ce beau monument. Nous n'avons pu visiter la moutarderie Fallot à mon grand regret.
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