Présentation de ce voyage (cliquer pour accéder à l'article et si le lien ne fonctionne plus : https://baladesmv.blogspot.com/2025/02/un-peu-plus-de-5-mois-dans-la-peninsule.html)
Nous avons pris au musée un billet jumelé pour visiter le musée, le château et l'église. Le musée, c'est chose faite, nous pénétrons à présent dans l'église Santa Maria la Mayor, un édifice de style gothique érigé aux XIVème et XVème siècles.
Seuls, la grande rosace, les statues des évangélistes de part et d'autre de la porte et les modillons viennent contrarier l'austérité de la façade.
L'intérieur de l'église, tout comme l'extérieur est sobre. Pas de détails ostentatoires qui ne viennent gâcher la sobriété et la noblesse de la pierre mais un bel espace, une hauteur impressionnante et une jolie luminosité.
En effet, nous nous sentons bien petits dans cette nef avec ses trois travées couvertes de voûtes d'ogives.
Le mécanisme d'une ancienne horloge :
Sont exposés quelques morceaux de ce qu'il reste du retable du XVIème siècle...
...quelques pasos qui attendent les défilés de la prochaine Semaine Sainte...
...et quelques tenues liturgiques.
Une porte plutôt discrète, un bel escalier de pierre en colimaçon nous permet d'accéder à la tribune qui était la chapelle privée de l'archevêque.
Ouf ! ça tourne, c'est raide et étroit et il me faut faire attention à ne pas blesser Guess qui se trouve dans le sac à dos. Du fait de sa petite taille, nous avons été autorisés à le prendre avec nous à une condition : aucune pattoune au sol.
Au centre de la tribune, nous admirons la croix processionnelle du XVIème siècle.
Et surprise, nous nous retrouvons dans le château. En effet, cette tribune communique avec le château via un passage étroit.
Avant de poursuivre la visite, je vais vous donner quelques détails sur ce château.
En 1175, Alfonso II a donné Valderrobres à l'évêque de Saragosse, à charge pour ce dernier d'y faire construire un château. La forteresse initiale a été érigée sur le rocher à la fin du XIIème et au début du XIIIème siècle.
Après une période de semi-abandon, les travaux ont repris au milieu du XIVème siècle à l'instigation de l'archevêque Pedro López de Luna. Ils ont consisté à construire la tour, les murs près de l'église et le passage entre le château et l'église.
De la fin du XIVème siècle au début du XVème siècle, l'archevêque García Fernández de Heredia a poursuivi les travaux de son prédécesseur. La forteresse a perdu de son côté défensif pour devenir un palais résidentiel. Mais c'est un autre archevêque Dalmacio de Mur y Cervellón qui achève les travaux engagés.
A partir du XVIème siècle, le château n'a été occupé que par intermittence, fait qui a favorisé sa dégradation. Devenu bien de l'Etat au XIXème siècle, il s'est retrouvé à l'abandon. Il a fallu attendre les années 1980 pour que débute sa restauration afin de lui redonner sa splendeur d'antan. Lieu de culture, c'est aujourd'hui un monument emblématique du canton de Matarraña.
Sous cette dépendance se trouvait la prison du château, jadis appelée "prison des chapelains" car l'archevêque de Saragosse, propriétaire des lieux, y enfermait les clercs qu'il désapprouvait. Du temps que le château est resté à l'abandon, les villageois ont renommé cette prison "Puits de la Main Poilue" afin d'éloigner les enfants de Valderrobres en leur faisant peur.
Une imposante maquette de l'église Santa Maria la Mayor trône au milieu des anciennes écuries.
La pièce suivante de dimensions plus modestes présente une maquette du château.
Le vestibule du rez-de-chaussée, grande salle où s'ouvrent les écuries permet d'accéder aux niveaux supérieurs.
Au premier étage, face à la cuisine, nous voyons deux portes, celle des latrines et celle d'une réserve à l'angle de laquelle se trouve un puits.
La cuisine est de belles dimensions mais outre les toiles de Alvaro Pradera Chaves, je suis surtout subjuguée par son impressionnante coupole destinée à évacuer la fumée et par les passe-plats installés de part et d'autre de la paroi située entre la cuisine et le salon.
Il nous faut passer par le portique pour pénétrer dans le Salon des Cheminées qui se trouve être la plus vaste pièce du château. De grandes fenêtres à coussièges permettaient de se poser pour admirer le paysage à loisir.
Un autre salon, le Salon Sud, plus particulièrement réservé à l'archevêque était probablement scindé en plusieurs parties.
Un escalier nous mène au deuxième étage et plus précisément à la cour au milieu de laquelle l'on peut voir le sommet du rocher autour duquel est bâti le château.
Les latrines occupent un coin du côté nord :
Un autre escalier, jadis en bois, aujourd'hui en métal, permet d'accéder au niveau supérieur qui servait de grenier et accessoirement de chambres pour les domestiques.
La voûte de la cuisine se trouve ici inversée et se traduit par un dôme.
Les galeries nous offrent un paysage à 360°.
Nous repassons par le vestibule pour gagner la cour et la sortie.
Une belle visite que j'ai pu partager avec vous grâce à la personne à l'accueil du musée qui m'a autorisée à rédiger cet article et que je remercie.
Pensez juste à bien vous couvrir si comme nous vous y allez en hiver. Surtout si vous ne voulez pas manquer le dernier niveau, car sous les galeries, le vent s'engouffre et il y fait un froid glacial.
A bientôt ! 😉
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