mercredi 10 septembre 2025

Espagne - Communauté de Valence : La Vall d'Uixó - Février 2023

 



Présentation de ce voyage (cliquer pour accéder à l'article et si le lien ne fonctionne plus : https://baladesmv.blogspot.com/2025/02/un-peu-plus-de-5-mois-dans-la-peninsule.html)





Nous avons délaissé les plages de sable fin de Castellón en vue d'aller découvrir une trentaine de kilomètres plus au Sud les entrailles de la Terre de la Vall d'Uixó. 
Enfin, pas tout de suite, cette visite est pour demain.

Nous avons d'abord longé des champs d'orangers à moins que ce ne soit des mandariniers...


...avant de rentrer dans la zone commerciale de La Vall d'Uixó...



...et de nous garer sur le grand parking légèrement en pente des Coves de Sant Josep où 8 places sont réservées aux cc. Le stationnement est gratuit et il y a même une aire où les services sont également gratuits.
L'après-midi est bien avancé, la nuit tombe vite, aussi nous nous octroyons une fin de journée de repos. Demain est un autre jour !

Nous avons bien dormi, le parking est calme.
Nous allons visiter les grottes à tour de rôle car les chiens n'y sont pas admis mais s'il nous arrive de trouver ces interdictions exagérées, là c'est évident que l'endroit n'est pas fait pour eux. Mais je vous parlerai de cette jolie balade dans le prochain article. 😊

En attendant, je vous invite à notre tour de La Vall d'Uixó. Munis du plan en français fourni par l'Office de tourisme, nous avons découvert les monuments les plus emblématiques de la ville.
Quant aux panneaux d'information, certains ont un paragraphe en français et l'on y trouve même du braille.
Nous commençons par la chapelle de la Sagrada Familia qui se trouve au-dessus de notre parking.







Un peu déçus de ne pouvoir visiter cet édifice de style baroque du XVIIème siècle, nous nous rabattons sur les vestiges du village Ibère de Sant Josep tout proches.
Nous empruntons une passerelle où les différentes étapes du peuplement de La Vall d'Uixó sont matérialisées sur toute la longueur d'un panneau.


D'ici, nous avons une belle vue d'ensemble. A nos pieds la ville et au-delà le bleu de la Méditerranée se fond avec le bleu du ciel. Si la ville se trouve aux portes du Parc Naturel de la sierra d'Espadá, elle n'en est pas moins qu'à 10 minutes des plages.




Des vestiges, il ne reste que les bases des murs.



Je vous retranscris le texte :


"Le peuplement de Sant Josep est un gisement archéologique déclaré "Bien d'Intérêt Culturel" depuis 1999. Il est réparti sur deux terrasses situées sur le versant est et sur le haut d'une petite colline proche de la rivière Sant Josep ; on y trouve différentes phases d'occupation, les plus importantes étant l'Ibérique, entre le VIème et le IIème siècle AEC, et l'époque romaine tardive, entre les IVème et Vème siècles.
Il était protégé par une muraille renforcée par des tours, et à l'intérieur les différents espaces domestiques étaient organisés autour de rues parallèles au mur défensif. Les maisons, d'environ 25m², avaient une base de maçonnerie, des murs en torchis badigeonnés à la chaux et un toit en bois, roseaux et boue ; quelques-unes avaient un étage. Les objets retrouvés dans les excavations nous permettent de savoir comment avaient vécu leurs habitants tout au long des siècles.
A partir du IIIème siècle AEC, probablement à cause d'un incendie, commence le processus d'abandon du peuplement ibérique."




En redescendant vers notre parking, nous nous retrouvons aux abords des Coves de Sant Josep ou Grottes de Saint Joseph qui abritent la plus longue rivière souterraine navigable d'Europe...


...et de la Cova dels Orguens.





C'est munis de nos trottinettes que nous partons déambuler dans les rues de La Vall d'Uixó.

Un extrait de notre dépliant : 



"Aqueduc de Sant Josep et de l'Alcudia

L'aqueduc représente l'élément le plus visible du système hydraulique se nourrissant de l'eau des Coves de Sant Josep. D'origine probablement romaine, il présente également trois arcades médiévales conséquence d'une reconstruction faite au XIVème siècle. Il est complété par un petit pont d'origine médiévale, avec un arc en plein cintre, deux moulins également médiévaux et l'usine "Fàbrica de la Llum" une installation industrielle du début du XXème siècle qui deviendra prochainement le Musée Archéologique."







Un peu d'histoire, je tente une traduction :


"La reconstruction des églises

Pendant la Guerre Civile Espagnole, La Vall d'Uixó a été l'une des communes de la Plana où le front s'est fixé dès juillet 1938. Malgré cela, les destructions n'ont pas été aussi importantes que dans les communes voisines de Moncofa, Xilxes ou Nules.

La Direction Générale des Régions Dévastées a construit à La Vall d'Uixó de nouveaux ensembles de logements comme le complexe de la rue Calvari ou les célèbres "casetes dels mestres" dans l'avenue Jaume I. Elle a également construit des équipements comme le Marché Municipal, l'abattoir ou l'Ecole "Recaredo Centelles" (déjà disparue). De plus, elle a reconstruit des infrastructures endommagées par le conflit comme l'école Cervantes ou les différents lavoirs répartis le long du canal.

Il convient de souligner l'intervention des Régions Dévastées sur le patrimoine artistique, pendant la période anarchique et anticléricale qui a suivi le coup d'Etat franquiste, des groupes incontrôlés ont attaqué et incendié les églises paroissiales et diverses chapelles réparties dans la ville.

L'église du Saint'Ange Gardien a été la plus touchée car, contrairement à l'église paroissiale de l'Assomption, elle a subi un incendie qui a complètement détruit son patrimoine mobilier et presque toutes ses peintures, laissant la structure de la bâtisse en un état très précaire ; parmi d'autres éléments du patrimoine, a été perdu le magnifique pupitre baroque œuvre du sculpteur Ignacio Vergara et une grande partie des fresques qui couvraient les médaillons et les pans de la nef principale, œuvre de José de Vergara (milieu du XVIIIe siècle) qui, jugées irrécupérables ont été démolies par les Régions Dévastées.

Le manque de moyens dont on disposait, associé à l'urgence de "redorer" l'église pour rétablir le culte, a également conduit à éliminer toute la décoration baroque de rocaille qui couvrait la nef centrale. Malgré cela, l'intervention du restaurateur Luis Roig d'Alós a permis de sauver des dommages subis par l'incendie - et de la pioche des Régions Dévastées - la magnifique fresque qui orne encore la voûte du presbytère et qui représente la Gloire de l'Ange Gardien. Cette œuvre de José de Vergara, selon les propres mots de Roig d'Alós, a "ressuscité" car au début des travaux, il avait une "allure cadavérique". Les techniques appliquées par Luis Roig d'Alós étaient pionnières dans la récupération du patrimoine et servent encore d'exemple pour restaurer des peintures brûlées."


Un extrait de notre dépliant : 


"Eglise du Santo Angel Custodio ("Saint Ange Gardien")

Cette église est le siège paroissial du "Lloc de Dalt". Construite au XVIIème siècle, elle est achevée au XVIIIème siècle par la coupole de tuiles bleues typique du style méditerranéen. Ses fresques sont très importantes, œuvre de José de Vergara, notamment le Gloria, achevé vers 1760, ainsi que la Vierge des anges, toile du milieu du XVIIème siècle. Sur la place se trouve une fontaine, œuvre de Francisco Torres y Traver, les restes de la loge du Mostassaf (inspecteur médiéval des poids et mesures), les restes souterrains du canal d'irrigation ainsi que la Maison Segarra, ancien palais du Duc de Segorbe."





Les panneaux jalonnent notre balade.




La porte de l'église est résolument fermée pour l'instant et nous présente son parement doré.



Un essai de traduction :


"C'était la place principale de l'Alqueria de Benigafull. Au milieu du XIVe siècle, on y construisit le palais où résidait le bailli (représentant du duc de Segorbe). Ce bâtiment, dont le choeur était le siège paroissial de toute la vallée jusqu'en 1602 a subi des modifications et des affectations diverses jusqu'à ce qu'au XXe siècle, Silvestre Segarra Aragó l'achète et l'adapte pour le logement et la fabrication d'espadrilles et de chaussures. C'est ici qu'est fondée, en 1926, l'entreprise Silvestre Segarra et Fils, qui avec le temps allait devenir le plus grand producteur de chaussures d'Espagne. Son aspect actuel date de la deuxième moitié du XXe siècle, mais nous pouvons encore observer la grande porte d'entrée de ce qui était un palais.

Un autre élément intéressant sont les arcs qui permettent l'accès à ce qu'on appelle la baixadeta del Retor, ce sont les restes de la halle de l'almotacén, l'officier municipal chargé de la gestion du marché pendant la période de foires. Cet espace portique était plus grand, comme on peut le voir sur la façade du bâtiment voisin et servait de lieu de réunion couvert pour l'activité commerciale qui se déroulait sur la place, surtout le Marché du Vendredi, qui s'y tient depuis 1310 par  privilège du roi Jacques II d'Aragon."



" Au centre de la place, trône une fontaine, construite en 1897 par l'architecte moderniste Francisco Tomás y Traver. Nous pouvons y observer la représentation la plus ancienne que nous avons de l'emblème héraldique municipal : la tour et le soleil. L'eau de cette source arrivait depuis la grotte de Sant Josep à travers l'aqueduc, via un tronçon de la canalisation qui passait par la rue des Dolores. Le surplus allait à la canalisation, qui traversait la place par le biais d'une conduite souterraine."


La place de l'Ange : 



Enième essai de traduction :


"Le palais a été construit en 1922 par l'ingénieur Vicente Sanchis Tarazona et son épouse, Rosario Creixach Dominguez, pour leur fille, Rosario Sanchis Creixach, sur un terrain qui se trouvait alors à la périphérie du centre-ville, limité au nord par le canal de Sant Josep, et, au sud par l'ancien Hort dels Soguers. Son architecture est de style casticiste, avec un abondant travail de ferronnerie sur les balcons et les fenêtres ainsi que l'emploi de céramique sur les sous-balcons. La toiture est ornée d'importants avant-toits. On distingue la tour d'angle, couverte d'un toit à quatre pans, et la galerie arrière, avec des arcs pointus dans le style médiéval. La seule pièce originale du palais qui a été conservée est la chapelle du premier étage avec des détails néogothiques, dédiée à Saint Joseph. Sur la façade, on peut observer sous le blason des Sanchis-Creixach, le double accès au palais, l'un donnant sur les pièces nobles et l'autre, plus petit, destiné aux zones de services. A gauche du bâtiment principal se trouvent les anciennes écuries, auxquelles on accède par une arcade en plein cintre. Le bâtiment était entouré d'un jardin botanique qui occupait presque tout le pâté de maisons où il se trouve. Pendant la Guerre Civile espagnole, les autorités républicaines l'ont confisqué et l'ont transformé en résidence pour les enfants réfugiés et en hôpital de sang.
Après la restauration et la valorisation du bâtiment, le Palais de Vivel, géré par la mairie de La Vall d'Uixó est un important centre culturel accueillant des expositions, des concerts, des présentations de livres, des cours, etc., en plus d'abriter une salle d'exposition permanente d'archéologie."


Le Palais de Vivel : 








Après le palais, nous arrivons devant la mairie.


La traduction n'est pas au point, mais l'idée générale y est. 😅


"C'est l'un des espaces urbains les plus représentatifs de la ville. Il faut remonter au XVIIe siècle pour voir, dans l'espace libre restant entre le Poble de Dalt et le Poble de Baix, sur l'initiative du duc de Segorbe, l'installation d'un four à pain et d'un entrepôt agricole populairement appelé "La Garrofera". La croissance urbaine la couverture du ravin qui traversait la place dans la direction nord-sud et servait de limite aux deux paroisses. Au début du XXe siècle, cet espace prend son caractère représentatif avec la construction de la nouvelle entrée de la ville (l'actuelle avenue Jaume I) depuis Valence par l'ingénieur Vicente Sanchis Tarazona, le quartier de la Garde Civile et, enfin, la nouvelle mairie, conçue en 1923 et inaugurée en 1931.
S'y ajoute, également en 1931, le déplacement vers cette place du "Mercat del Divendres", qui se tenait jusque là sur la place de l'Ange. Bien qu'il ait eu plusieurs noms officiels, en raison de son emplacement géographique, il a toujours été appelé "le Centre".
La grande rigole qui vient de la Font de Sant Josep, passait par la partie sud de la place, suivant l'axe tracé par les rues Sanchis Tarazona et Régiment Tétouan. Elle peut actuellement être vue marquée sur le pavé, avec une fenêtre archéologique qui montre les vestiges de l'aqueduc. La fontaine ornementale actuelle a été inaugurée en 1956 et remplace une plus simple et ancienne qui se trouve aujourd'hui sur la place de Sant Vicent."


L'Hôtel de Ville : 


Nous n'avons eu que le temps de voir rapidement l'intérieur de l'église Notre-Dame de l'Assomption avant que n'arrive un fourgon mortuaire.


Le texte de notre dépliant :


"Eglise de Nuestra señora de la Asunción ("Notre Dame de l'Assomption")

Joyau de l'architecture religieuse, sa construction commence au s. XVIII. L'on y retient son extérieur avec son campanile,, achevé en 1791. L'ascension du campanile, en plus de permettre la visite des sept cloches, est récompensée par un panorama des montagnes et de la mer. Dans la place l'on y trouve, en front de l'église, le palais des comtes de Ripalda (début du s. XVIII)."









Guère plus loin, se dresse les vestiges de la Tour de Benizahat.


Le texte de notre dépliant :


"Tour de Benizahat

Dans la même place on trouve également cette tour, seuls restes visibles des anciens hameaux à l'origine du noyau urbain. Il s'agissait d'une tour défensive du XIe siècle, située au milieu de Benizahat. Elle est aujourd'hui une maison privée."




Et en bout de notre parcours, nous arrivons sur la place des Xorros où se vendaient et s'achetaient les céréales à l'époque mudéjar. S'y trouvait également les organes du pouvoir de la cité jusqu'à l'expulsion des morisques en 1609. L'Hôtel de Ville se trouvait jadis sur cette place, mais ce bâtiment avec portiques est aujourd'hui démoli.


Au centre de la place trône depuis 1897, une fontaine, œuvre de l'architecte moderniste de Castellón, Francisco Tomás Traver. Ainsi la place doit son nom actuel à cette fontaine qui s'appelait jadis place des potences, car c'était ici que les condamnés à mort étaient exécutés.



Nous quittons le centre historique pour rejoindre une avenue bien plus contemporaine avant de regagner notre cc.






Nous reprenons le cc pour rejoindre la nécropole Hispano-Romaine.


Le panneau sur place nous raconte un pan d'histoire de La Vall d'Uixó :


"La nécropole Hispano-Romaine de la Unió

Face à la période d'insécurité qui commence avec la chute de l'Empire romain, entre les IVe et VIIe siècles, les habitants de la région sont contraints d'abandonner les plaines côtières et de réoccuper les collines qui entourent la vallée, en réintégrant et en reconstruisant les anciens villages fortifiés, qui étaient encore debout. Parmi ces nouvelles occupations, la partie haute de la colline de La Cova, est un lieu privilégié et escarpé d'où l'on a un large panorama dont une bonne partie de la côte.

Vers le VIe siècle, la vie quotidienne et dure des habitants de La Cova fut interrompue en raison des guerres frontalières. Après la chute de l'Empire romain, les Wisigoths et les Byzantins luttèrent pour le contrôle des territoires contraignant ainsi cette population à combattre.

Lors des fouilles de la nécropole, huit fosses d'inhumation ont été découvertes, construites avec de grandes dalles de pierre et placées en forme de sarcophage, recouvertes à leur tour par d'autres dalles épaisses. A l'intérieur, on a trouvé les restes de plus de soixante personnes de tous âges et sexes, regroupées en plus ou moins grand nombre dans chaque fosse.

Elles ont été enterrées avec des objets funéraires modestes, composés de boucles d'oreilles simples, de colliers et de pendentifs en petites perles de verre coloré, ainsi que des broches et des boucles de ceinture."




Nous ne nous attardons pas car le site est visible seulement de la rue et fermé. D'assez petites dimensions, nous en avons cependant une bonne vue d'ensemble.

Mais pour nous, il est temps de reprendre la route.


A bientôt ! 😉


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