Espagne - Andalousie : Baeza - Février 2023

 

Présentation de ce voyage (cliquer pour accéder à l'article et si le lien ne fonctionne plus : https://baladesmv.blogspot.com/2025/04/un-peu-plus-de-5-mois-dans-la-peninsule.html)

A Baeza, nous prenons place sur l'aire camping-cars qui se trouve juste derrière la gare routière. En ce samedi de février, la moitié des places sont occupées.

On ne peut que remercier la municipalité car le stationnement et les services sont gratuits.

Coordonnées GPS de l'aire :

Même si nous ne sommes qu'en début d'après-midi, nous consacrons la fin de journée à l'intendance. Partis pour deux mois et en plein hiver, nous avons prévu de quoi nous changer pendant quelques jours, mais là, notre sac de linge sale est plein comme un œuf, il pèse un âne mort et il est plus que temps de faire une machine. Direction la laverie automatique d'où nous ressortons avec du linge propre mais un peu trop fortement parfumé à mon goût.

Nous avons peut-être prévu assez de vêtements mais peu d'entre eux passent au sèche-linge. Nous utilisons pour une fois notre tiroir sèche-linge à bon escient. Car, il nous sert à tout sauf à ça, nous y rangeons surtout les sacs de courses vides, des livres et magazines et autres choses que nous ne savons pas où mettre.

Et tant qu'à être dans les petits faits du quotidien, une petite anecdote...

Je reviens sur les fromages achetés à Úbeda et notamment sur le Cremositos del Zújar. Crémeux et goûteux, il pourrait figurer en bonne place dans nos rayons fromagers, à part que nous le trouverions sans antivol, sans cette boîte en plastique rigide transparente qui protège bien souvent chez nous les produits High-Tech convoités et susceptibles d'être volés. Cet emballage insolite pour un fromage autour de 20 € le kilo a attisé ma curiosité.

20 € est un prix moyen pour beaucoup de nos meilleurs fromages français, et je m'imagine un bref instant, tous nos fromages dans cette gamme de prix mis sous clé...nos hôtesses de caisse crouleraient sous des monticules de boîtes transparentes. 😁

Après cet intermède d'ordre ménager et une nuit en mode buanderie, il est temps de découvrir Baeza.

Voici le résumé en photos de nos balades de deux jours dans le centre historique de Baeza.

Pour rejoindre le centre-ville au départ de l'aire cc, il faut emprunter l'avenue, longer la longue clôture d'un établissement scolaire...

...avant de se trouver au pied des anciens remparts de la ville.

La statue d'un arbalétrier semble faire l'éloge funèbre de Baeza à la reine Doña Margarita.

Disséminés un peu partout, de nombreux panneaux content quelques pans de l'histoire de la ville autant que celle des monuments. Comme ils ne sont pas placés spécialement devant chacun d'entre eux, il ne nous est pas toujours facile de relier le texte à la bâtisse concernée. Et tout comme à l'office de tourisme, nous avons le choix entre l'espagnol et l'anglais.

Je vais essayer de vous les traduire au fur et à mesure.

"PORTE D'ÚBEDA

C'était sans aucun doute la porte la mieux fortifiée de la ville fortifiée qui menait à Úbeda. Elle comportait trois arches à côté de la tour Albarrana, à partir desquelles les murs s'étendaient jusqu'aux tours suivantes. Dans l'espace à l'avant s'ouvrait une grande place d'armes. Actuellement, à cet endroit, a été installée une sculpture d'un arbalétrier avec la croix de Saint-Jacques et la croix de Saint-André.

TOUR DE LA PORTE D'ÚBEDA

Des vestiges conservés de l'enceinte fortifiée, détruite par décret royal, il reste la tour de la Porte d'Úbeda.

Construite en maçonnerie, elle est massive jusqu'à la hauteur du chemin de ronde, où s'ouvre un accès à celui-ci.

Les armoiries des rois catholiques ornent l'extérieur."

La tour de la porte d'Úbeda :

La Porte d'Úbeda :

L'autre côté de la porte fait apparemment l'objet de fouilles archéologiques.

"RUE BARRERAS OU RUE DE L'EVEQUE NARVAEZ

La ville se développe à l'extérieur à la Renaissance, créant un espace charnière entre la ville intramuros ou médiévale et la ville extramuros gothique renaissance, accolée à la muraille.

Cet axe a été ouvert en prenant comme point de référence la ligne des remparts qui part de la tour des Aliatares et continue vers la tour de la Porte d'Úbeda.

Dans la zone extramuros se trouvent les activités commerciales, avec l'établissement de la place du marché à portiques.

LA MAISON DU VICAIRE

De la porte d'Úbeda et en continuant le long de la rue de la Merced, là où le mur, se trouvait autrefois, se dresse une autre tour connue sous le nom de Torrico. Un bâtiment, faisant partie de cet enclos fortifié, a été construit au XVIe siècle. Cette maison a été acquise en 1579 par Saint Jean de la Croix pour y vivre avec ses frères du Carmel."

Comme à Úbeda, nous voyons de jolis balcons :

"FONTAINE DE L'ETOILE

Datant de 1868, elle a été érigée avec l'idée de représenter un rond-point et une fontaine, mais sous la forme d'un obélisque. Selon certains historiens, il s'agit d'une simple pyramide qui exalte la gloire du souverain, tandis que pour d'autres, c'est un monument maçonnique en raison de l'étoile qui la coiffe.

MONUMENT DU TRIOMPHE DE L'IMMACULEE

Oeuvre sculpturale baroque, à caractère religieux, qui commémore le dogme de l'Immaculée Conception et qui correspond au schéma de la colonne romaine triomphale.

Fondée en 1663, à la demande de plusieurs habitants, elle a été érigée dans le quartier de l'Ejido. En 1986, elle a été déplacée sur la Place de la Constitution.

BALCON DE LA VILLE

Il a été construit entre 1686 et 1701 pour la contemplation des fêtes taurines, entre autres. Pendant un certain temps, il a également été le siège de l'Hôtel de Ville, d'où son nom de "Casas Consistoriales Bajas" (Maisons de la Basse Ville)."

"ANCIEN HÔPITAL ET EGLISE DE LA CONCEPTION

Fondation médico-sanitaire du XVe siècle qui a commencé à fonctionner avec une construction simple. En 1529, 1586 et des siècles plus tard, une nouvelle construction de bonne facture a été dédiée à l'hôpital avec son église (résultat d'une extension de 1630).

Cet hôpital de la Purissima Conception a été utilisé jusqu'au milieu du XXe siècle, époque à laquelle il est devenu le Petit Collège de l'ordre des Carmes Déchaussées (Carmelitas descalzos). Actuellement, de son passé historique, il ne reste que l'église tenue par le même ordre, le reste a été entièrement rénové et transformé en hôtel."

Eglise et ancien hôpital de la Conception : 

"MARCHE

Depuis les XVIe et XVIIe siècles, il y a deux éléments clés dans ce lieu : le couvent et la chapelle de Saint-François et l'hôpital et l'église de l'Immaculée Conception.

Dans l'espace situé entre les deux se sont historiquement superposées des architectures domestiques, l'ancien marché et le théâtre Liceo disparu. Aujourd'hui, cet endroit est occupé par le nouveau Marché de Abastros réalisé selon un projet de 1943.

Il s'agit d'un marché à plan carré avec des murs extérieurs en maçonnerie blanchie à la chaux, doté de trois accès : l'accès principal sur la rue San Francisco avec une façade en pierre de taille comportant cinq arcs en plein cintre sur des colonnes, l'accès secondaire avec une arche en pierre de taille et l'accès arrière qui sert de quai de chargement et de déchargement pour les marchandises.

COUVENT DE L'INCARNATION DES RELIGIEUSES CARMELITES DECHAUSSEES

Fondé en 1599 par l'Ordre du Carmel. Le couvent était accessible par la rue de l'Image et l'église par la rue Saint-François.

L'intérieur s'organise autour d'un cloître, auquel est adossée sur le côté, l'église baroque à une seule nef, fruit d'une extension de celle-ci à la fin du XVIIe siècle.

L'entrée de l'église présente un arc en plein cintre entre des pilastres avec un haut-relief de l'Annonciation. L'intérieur de l'église possède une seule nef. Le retable baroque se distingue par la représentation de la Vierge du Carmel, de Saint-Joseph et des peintures des fondateurs de l'ordre.

En 2015, le couvent a été fermé et est actuellement inutilisé."

Si vous avez une meilleure proposition que "déchaussées", faites le moi savoir. Je n'ai rien de mieux à vous proposer... 😉

Le marché :

Près du marché, une belle plaque de faïences délivre une recette aux passants.

"Recette de l'Ochio

INGREDIENTS

1kg de farine

15 gr de sel

550 gr d'eau

45 gr de levure

150 gr d'huile d'olive vierge extra

2 cuillères à soupe de graines d'anis

POUR DECORER

90 gr d'huile d'olive

2 cuillères à soupe de paprika doux

2 cuillères à soupe de gros sel

PREPARATION

Pétrir la farine, l'eau, la levure, l'huile d'olive, l'anis et le sel.

Laisser reposer 1 heure.

Former des boules de 40 gr et laisser fermenter pendant 1 heure.

Peindre avec le mélange de paprika doux, d'huile d'olive et de gros sel.

Cuire au four à 200°C pendant 15 minutes.

SERVIR ET DEGUSTER

Recette de l'Ecole Hôtelière "La Laguna".

La Mairie de Baeza remercie le secteur de la boulangerie artisanale de notre ville pour sa contribution inestimable au maintien de cette tradition gastronomique.

Baeza, le 27 novembre 2022."

Une boutique de chaussures propose des pantoufles surprenantes, un tantinet incongrues. Bizarre de voir les tennismans côtoyer Albert Einstein et Laurel et Hardy.

"CHAPELLE FUNERAIRE DE LA FAMILLE BENAVIDES ET COUVENT DE SAINT-FRANCOIS

Dans cette chapelle funéraire et dans son complexe conventuel, l'architecte de la Renaissance André de Vandelvira a déployé tout son génie.

De la chapelle au grand plafond voûté, il ne subsiste que le côté gauche composé d'un retable en pierre, avec deux bas-reliefs représentant l'Adoration des Rois et des Bergers, ainsi que les chapelles inférieures avec des personnages de l'Ancien et du Nouveau Testament. La voûte de cette chapelle a été détruite par le tremblement de terre de Lisbonne en 1755, entre autres adversités.

Il reste encore l'église à croix latine, à laquelle on accède par un grand arc en plein cintre qui encadre toute la porte, avec un relief de Saint-François et un tondo de la Vierge, donnant accès à un grand auditorium.

Le cloître du couvent est également préservé, avec un escalier à triple arcade, destiné à un usage hôtelier.

A l'extérieur, il y a un buste d'Andrés de Vandelvira sur un piédestal observant sa grande œuvre. Cette oeuvre en bronze a été réalisée par le sculpteur Antonio Pérez Almahano."

Chapelle funéraire et ancien couvent de Saint-François dans lequel se trouve aujourd'hui un auditorium :

"ACTUEL HÔTEL DE VILLE, ANCIEN PALAIS DE JUSTICE ET PRISON

En 1502, il est devenu urgent de construire une nouvelle prison en raison du mauvais état de l'ancienne, et la construction a commencé rapidement. En 1559, elle a été agrandie avec une maison pour le magistrat. Au XVIIIe siècle, elle a subi une importante rénovation intérieure qui a effacé définitivement la typologie originale, affectant son usage, car depuis 1867 elle a commencé à fonctionner comme Hôtel de Ville.

Actuellement, c'est un établissement moderne qui abrite la mairie et le centre d'exposition du patrimoine mondial de Baeza où l'on peut admirer une pièce historique unique du XVIe siècle avec un style plateresque évident.

MAISON ANTONIO MACHADO

Entre 1912 et 1919, le poète Antonio Machado a enseigné le français. Il est arrivé dans cette maison après avoir séjourné pendant un certain temps dans l'ancien hôtel Comercio de la rue San Pablo.

C'est dans ce cadre, après la mort de sa femme Leonor, que ses pensées les plus intimes ont afflué. C'est d'ici que le poète se rendait chaque matin pour donner des cours de grammaire française, à ses réunions et conférences.

C'est également d'ici qu'il descendait à pied pour méditer et contempler le paysage des oliveraies, le long du chemin qui porte aujourd'hui son nom : le paseo de Don Antonio Machado."

Au bout de la rue, l'Hôtel de Ville : 

Détails de la façade de l'Hôtel de Ville :

Baeza est cernée par les oliveraies, et quelques magasins présentent l'huile d'olive dans des contenants assez originaux, nous y retrouvons même la Tour Eiffel.

Les virolos sont des pâtisseries typiques de Baeza dont la recette est bien gardée. Ce feuilleté léger garni et saupoudré de sucre glace se trouve dans d'autres parties de l'Espagne.

"EGLISE SAINT PAUL

A la fin du XVe siècle, a débuté la construction de l'une des plus importantes églises de la ville nouvelle.

L'intérieur de l'église est de style gothique. On distingue trois nefs avec des arcades en ogive et des chapelles gothiques à voûtes d'ogives. Dans la partie supérieure de la nef centrale, on peut observer des peintures murales représentant la conversion de Saint Paul, datant du XVe siècle, récemment restaurées. A l'extérieur, la porte principale date du XVIIe siècle (1665), où se distingue un relief représentant l'image de Saint Paul.

L'église abrite de magnifiques sculptures, un triptyque de peinture flamande du XVIe siècle, de l'orfèvrerie de grande qualité et son archive originale avec des documents de baptêmes datés à partir de 1494.

PALAIS ET DEMEURES SEIGNEURIALES

La nouvelle ville de la Renaissance, qui s'est développée hors de l'enceinte fortifiée, était le lieu choisi par la noblesse de Baeza. Concrètement, c'est dans la rue San Pablo, considérée comme l'axe principal, que furent érigées les maisons seigneuriales et les palais.

Maison de la famille Acuña

Bâtiment de la fin du XVIe siècle, de style maniériste. La fenêtre principale est flanquée de deux pilastres ioniques, avec le blason de la famille.

Maison de la famille Cabrera

Maison seigneuriale du début du XVe siècle. L'élément constructif qui nous est parvenu est la porte en pierre de taille de pur style plateresque qui se prolonge jusqu'au premier étage."

"PALAIS DES SALCEDO OU DES COMTES DE GARCIEZ

Palais de style Renaissance avec une décoration de style gothique tardif, dont la construction a commencé au début du XVIe siècle.

A l'intérieur, on peut voir que le bâtiment a subi quelques modifications, les plus notables étant celles concernant l'extension d'un étage supérieur et sur la façade, les changements ont affecté les ouvertures du rez-de-chaussée et la porte d'entrée.

PALAIS DE LA FAMILLE SANCHEZ VALENZUELA

Il a été construit à la fin du XVe siècle par la famille Sánchez Valenzuela. Il est devenu un couvent pour les religieuses de San Ildefonso, adeptes de Saint François de Paul. Après la désamortisation de Mendizábal, il a été abandonné et, des années plus tard, il a été ouvert et adapté en casino de la ville.

Le bâtiment a été transformé à plusieurs reprises, mais il conserve encore à l'intérieur le concept d'une maison avec cour avec des escaliers sur le côté, dans un style en transition entre le gothique et la Renaissance.

Cependant à l'extérieur, la façade sobre flanquée de deux tourelles et probablement modifiée au XIXe siècle a effacé l'apparence d'origine, donnant plus l'impression d'une forteresse que d'un palais Renaissance."

Tant de panneaux quasiment au même endroit, cela ne va pas être facile de repérer toutes ces bâtisses d'autant plus que pour beaucoup les panneaux ne présentent que des photos de leurs patios. 😦

Détails du palais des Salcedo :

Palais de la famille Sánchez Valenzuela :

Détails du palais de la famille Sánchez Valenzuela :

Maison de la famille Acuña :

Le blason de la ville se retrouve en haut des poteaux :

Eglise de Saint-Paul :

Une entrée typique, une première porte qui donne sur la rue, un vestibule avec des carreaux en céramique et une porte en ferronnerie qui donne la plupart du temps sur un patio.

"EGLISE DE SAINT-IGNACE

Ce bâtiment fait partie d'un complexe jésuite qui était utilisé comme un Collège-Séminaire dans l'Ejido, une zone de loisirs de la ville.

Il a été fondé par Don Amonio de Raya y Navarrete de Baeza, évêque de Cuzco. Sa construction a commencé à la fin du XVIe siècle et s'est achevée au cours du XVIIe siècle.

Son extérieur baroque, présente une porte en arc en plein cintre mise en valeur par de grandes colonnes et un relief représentant l'extase de Saint Ignace agenouillé devant la Sainte Trinité, accompagné par le donateur.

Ses murs en maçonnerie, comme le montre l'intérieur, ont toujours été blanchis à la chaux et décorés de stucs en relief et de moulures avec des médaillons et des flèches en pierre finement sculptées, tout comme le magnifique retable en pierre à la manière de Herrera, le joyau de ce bâtiment.

C'est un édifice unique qui conserve son intégrité architecturale, fidèle au modèle jésuite de Gesú de Rome."

Eglise de Saint-Ignace :

Nous arrivons sur l'immense place des arènes :

Du vent à Baeza ?

Il n'y a qu'à demander à Guess qui marche en crabe pour tenir le cap. 😂

"PALAIS DE JABALQUINTO

Il a été commandé par Juan Alfonso de Benavides Manrique. Sa construction a commencé à la fin du XVe siècle et sa façade présente un style clairement élisabéthain avec une décoration composée de pointes de diamant, de fleurons, de rubans, de pinacles, de mocárabes et de blasons héraldiques.

A l'intérieur, les pièces sont centralisées autour de l'ouverture d'une grande cour avec une double arcade d'arches en plein cintre et des colonnes en marbre de la fin du XVIe siècle. Sur le côté gauche se trouve un délicat escalier baroque.

EGLISE DE LA SAINTE CROIX

Œuvre unique du XIIIe siècle en raison de son style roman tardif, qui a été conservée après la conquête chrétienne. L'extérieure est austère, avec deux portails à arc en plein cintre. Le portail principal provient de l'ancienne église Saint Jean-Baptiste.

L'intérieur est simple, il est divisé en trois nefs. Des peintures murales des XVe et XVIe siècles ont été récemment découvertes dans la zone de l'abside."

Porte latérale de l'église de la Sainte Croix :

Façade principale et intérieur de l'église de la Sainte Croix :

Palais de Jabalquinto :

Palais de Jabalquinto et sur sa droite l'ancienne Université :

Détails de la façade du palais de Jabalquinto :

Patio du palais de Jabalquinto :

Le patio du palais est en accès libre.

Encore quelques pas et nous voici presque devant la cathédrale.

La fontaine de Santa Maria construite au milieu du XVIème siècle est une des fontaines les plus emblématiques de Baeza :

Décidément, nous sommes abonnés aux monuments en cours de restauration. Là, une des façades de la cathédrale est bâchée. En Espagne, il est fréquent de payer pour visiter une cathédrale, ici le billet d'entrée est à 6 € et nous la visitons à tour de rôle.

Plutôt massive à l'extérieur, très vaste à l'intérieur, c'est un très bel édifice même si les extérieurs ne paient pas vraiment de mine. On peut monter dans le clocher. Perso, la montée m'a coupé les jambes.

J'espère avoir une réponse à mon mail afin de pouvoir rédiger un article sur ce beau monument.

Quelques photos aux abords de la cathédrale Santa Maria :

Le site de la cathédrale : Catedral de Baeza – Catedral de la Natividad de Nuestra Señora de Baeza

"MIRADOR DE LA VALLEE DU GUADALQUIVIR

A quelques mètres de ce site se trouve le belvédère de la vallée du Guadalquivir, d'où l'on peut contempler l'un des paysages les plus représentatifs de la région de la Loma, l'immense oliveraie interrompue par le fleuve Guadalquivir et par le magnifique panorama des Sierras de Cazorla, Segura et Las Villas sur la rive gauche, la Sierra de Mágina avec le point culminant de la province, clairement centré dans l'image et la Sierra Sur de Jaén à droite.

Ce paysage de rangées vertes d'oliviers, qui s'est développé depuis le XIXe siècle et est aujourd'hui devenu le grand patrimoine naturel qui nous entoure ainsi que sa production, représente l'activité dominante dans notre région de la Loma, où Baeza est l'un des plus grands producteurs d'huile d'olive de la région."

"PLACE DE L'ARCHIDIACRE

Pendant la période musulmane, la ville médiévale intra-muros était doublement fortifiée et le bâtiment le plus représentatif était la grande mosquée. Après la conquête chrétienne en 1227 et le rétablissement du siège épiscopal de Baeza, la mosquée est devenue le temple chrétien le plus important de notre territoire, auquel de nouvelles constructions ont été ajoutées à l'époque de la Renaissance.

Ainsi, le noyau principal de ce passé médiéval et de la Renaissance est devenu la place de Santa Maria, qui est devenue le lieu de rassemblement religieux et civil par excellence.

Le paysage urbain à morphologie clairement irrégulière, que nous parcourons aujourd'hui, avec ses rues étroites et tortueuses et ses places aléatoires, a été consolidé sans presque aucune modification depuis le XVIIe siècle, et la tour de la Cathédrale de Sainte-Marie continue d'être aperçue depuis n'importe quel point de la zone environnante immédiate."

De la place de l'Archidiacre, nous avons le clocher de la cathédrale en point de mire :

Pas étonnant que les températures soient fraîches, la neige n'est pas très loin !

"PLACE DU POPULO

Egalement connue sous le nom de place des Lions. C'est l'un des principaux accès à la ville intra-muros. Pendant des siècles, elle a été utilisée comme un espace de pouvoir civil avec l'incorporation des bâtiments civils et publics qui la composent.

ANCIENNE AUDIENCE CIVILE ET ETUDES NOTARIALES

Elle a été construite vers 1535, à condition de ne pas détruire la chapelle de la Vierge du Pópulo.

Le rez-de-chaussée correspondait à six bureaux d'enregistrement. L'audience se trouvait à l'étage supérieur. Tous étaient décorés dans le style classique et accompagnés des armoiries impériales, des armoiries du magistrat en chef et de celles de Baeza."

"ANCIENNES BOUCHERIES

Bâtiment du XVIe siècle construit hors des murs de la ville pendant le règne de Charles Ier. 

La boucherie avait un abattoir au rez-de-chaussée et son espace de vente à l'étage. Sa décoration se limite à un entablement décoré de rosaces qui sépare les deux niveaux.

FONTAINE DES LIONS

Au XVIe siècle, elle était la principale fontaine de la ville.

La fontaine possède une vasque ? avec des figures sculptées, probablement de la ville romaine de Cástulo. Deux couples de félins et d'équidés ainsi qu'une figure féminine classique au sommet d'une colonne attribuée à Imilce, l'épouse d'Hannibal."

Ce n'est pas le jour pour prendre de belles photos de la place del Pópulo, des barrières délimitent le futur passage de la course cycliste.

La place del Pópulo avec les anciennes audiences civiles, les anciennes boucheries et la fontaine des Lions : 

"ARC DE BARBU

Un des accès à la ville intramuros. Son nom vient de Martin Yánez de la Barbuda qui, selon la tradition est sorti par cette porte en 1394 avec une armée importante pour combattre les musulmans de Grenade. Sur l'intrados de l'arche s'ouvre une niche avec une toile de la Vierge à l'Enfant accompagnée d'une prière datée de 1758.

ANCIENNE UNIVERSITE

Bâtiment érigé pour abriter la Fondation Universitaire définitive, sa construction date de la fin du XVIe siècle, dans le style d'un palais de la Renaissance, avec une grande cour centrale à double arcade avec un escalier couvert d'une coupole à caissons. Toute la façade est en pierre de taille avec une décoration baroque.

Depuis la cour, on accède à la chapelle et à l'auditorium.

L'Université a été supprimée par décret royal en 1824. Depuis lors, le bâtiment a été utilisé comme Collège des Lettres et Institut Libre, où Antonio Machado a enseigné de 1912 à 1919, ainsi que comme Institut d'Enseignement Secondaire."

CHAPELLE DE SAINT-JEAN L'EVANGELISTE

L'ensemble universitaire de Baeza se complète par la chapelle de Saint Jean l'Evangéliste.

Temple à nef unique avec une voûte en berceau qui s'ouvre sur un portail en plein cintre à l'entrée principale au pied de l'église d'où s'élève la tour."

Le patio de l'ancienne université est ouvert au public...

...ainsi que quelques salles d'expositions...

....une salle de classe...

...et une salle d'amphi :

"PALAIS DES EVEQUES

Au XVe siècle, il existe des preuves qu'à proximité de la cathédrale se trouvait une maison épiscopale et une résidence pour les évêques dans le village voisin de Begíjar, qui a été utilisée pendant les XVe, XVIe et XVIIe siècles.

Au XIXe siècle, l'Eglise a cédé le palais épiscopal à la Mairie, en "session perpétuelle".  A partir de ce moment, le bâtiment a commencé à avoir différentes utilisations et transformations : écuries des casernes de San Andrés, maison de redressement pour femmes, Foyer de Notre-Dame de l'Alcazar. Actuellement, c'est le Centre de Formation féminin Carmen de Burgos.

EGLISE DE SAINT JEAN-BAPTISTE

Eglise du roman tardif de plan basilical avec trois nefs et trois absides de la fin du XIIIe siècle.

Elle est restée ouverte au culte jusqu'en 1843, année où elle a été utilisée comme entrepôt et comme écuries pour les casernes de San Andrés, jusqu'à ce que l'abandon l'entraîne à une disparition quasi totale.

La façade a été déplacée à l'église de Santa Cruz, où elle se trouve actuellement.

En 2007, avec les vestiges conservés, on revient au concept "d'espace original".

Eglise de Saint Jean-Baptiste :

Nous repassons par la place de la Constitution.

"ANCIEN HÔPITAL DE SAINT-ANTOINE ABAD

Hôpital de petites dimensions construit après la fondation dédiée au traitement de la fièvre de Saint-Antoine, au début du XVIe siècle.

En 1791, l'Ordre de Saint-Antoine Abad fut supprimé et cet espace fut utilisé comme ? et comme immeuble locatif. A la fin du XIXe siècle, une grande partie de l'édifice est en ruine, et l'église fut définitivement perdue.

Il abrite actuellement les archives historiques de Baeza et la bibliothèque municipale."

Ancien hôpital de Saint Antoine Abad :

"EGLISE DU SAUVEUR

Ses archives datent du XVe siècle, mais avant celles-ci, nous avons la porte d'entrée qui date du XIIIe siècle, dans le style clairement roman tardif, et la tour construite plus tard et datée vers 1525, résultat d'une tentative d'agrandissement de l'église, qui n'a jamais été achevée, comme on peut l'observer dans la cour avec les vestiges de la Renaissance qui s'y trouvent encore.

Au XIXe siècle, l'intérieur a été doté d'un aspect néoclassique. Cette esthétique du dix-neuvième siècle a été retirée et l'église a été restaurée entre 1968 et 1975.

L'intérieur est aménagé selon un plan basilical divisé en trois nefs, dans un style gothique-mudéjar. L'autel principal se distingue par ses retables baroques.

Elle possède des sculptures de qualité, ainsi qu'un bas-relief de la Vierge de Val de Haro très intéressant."

L'église du Sauveur : 

"EGLISE DES TRINITAIRES DECHAUSSES

Les premiers frères trinitaires arrivés à Baeza en 1606, comme Saint Jean-Baptiste de la Conception qui fonda un premier couvent dans la rue des Platerias et Saint Michel des Saints qui construisit définitivement en 1615 la nouvelle construction laquelle fut achevée au XVIIIe siècle, c'est ainsi qu'ils ont consolidé cet ordre de rédemption des captifs à Baeza.

De ce qui fut le couvent-collège de la Très Sainte Trinité Déchaussée, il ne subsiste que l'église purement baroque du XVIIIe siècle avec un plan elliptique, surmonté d'une corniche en plâtre décorée de motifs végétaux baroques.

A l'extérieur, on peut voir une tour carrée originale, se terminant par une forme octogonale. Le portail possède un tympan divisé avec les armoiries des trinitaires."

L'église de los Trinitarios descalzos :

Quelques jolies entrées typiques entrevues au fil des rues :

Une crèche dans une pièce vitrée donnant sur la rue :

Un énième couvent ?

Détails de la façade de l'église Santa Maria del Alcázar et San Andrés Apostol :

"MONASTERE DE SAINTE MARIE-MADELEINE

Fondé en 1568 par D. Francisco de Quijada et construit entre les XVIe et XVIIe siècles.

L'église, à nef unique, date du milieu du XVIIe siècle. On y accède par une porte avec un arc en plein cintre avec un relief de la pénitente Marie-Madeleine. Les écoinçons sont décorés avec des reliefs de la foi et de la force. Parmi les biens meubles, il faut mentionner particulièrement le Christ de la Chute, du XVIIe siècle, œuvre attribuée à  José de Mora et José Risueño."

Monastère de Sainte Marie-Madeleine :

"TOUR DES ALIATARES

C'est l'une des tours les plus importantes de l'enceinte fortifiée musulmane en raison de son emplacement stratégique, car depuis ce donjon on contrôlait la barbacane et la Porte du Cañuelo démolie (dans l'actuelle rue de la Compañia).

C'est l'un des rares bastions de l'enceinte fortifiée qui subsiste après qu'Isabelle la Catholique en ait ordonné la démolition en 1476.

LA BARBACANE

C'était une double muraille à caractère strictement défensif qui se terminait à la tour des Aliatares. Elle faisait partie de l'enceinte fortifiée qui délimitait la ville médiévale et où le grenier était adossé.

LE GRENIER ROYAL

Avec l'Alhóndiga, ces bâtiments ont été construits au XVIe siècle pour être utilisés à des fins commerciales et d'approvisionnement, ce qui explique pourquoi ils sont reliés entre eux.

Le grenier a été créé par la couronne, comme en témoigne son cartouche extérieur. Les arches du rez-de-chaussée sont les seuls vestiges qui sont parvenus jusqu'à nous, dont une partie a été consacrée à des logements et une autre abrite le siège du Centre d'Art Contemporain "Renace Temporary Art"."

Tour de "los Aliatares" : 

"LA RUE DE LA COMPAGNIE : AXE DE LA DECLARATION DU PATRIMOINE MONDIAL

L'irrégularité du tracé médiéval fortifié a été interrompue par l'ouverture d'une nouvelle rue qui commençait à la porte du Cañuelo et allait jusqu'à la cathédrale.

Cet axe, ouvert en 1714, correspond aujourd'hui à la délimitation à la déclaration de patrimoine mondial par l'UNESCO.

ANCIEN COLLEGE DE SAINT-JACQUES DE LA COMPAGNIE DE JESUS

Sa fondation remonterait à l'année 1570, mais il a été construit à partir de 1711, en profitant de la cession de la zone autour de la porte du Cañuelo, avec un projet signé en 1592 par le jésuite Juan Bautista Villalpando.

Il n'a jamais été définitivement achevé, mais il a servi de couvent pour les Jésuites jusqu'à leur expulsion en 1767.

Par la suite, il a été utilisé comme une section du dépôt d'étalons de Baeza jusqu'en 1995."

Ancien collège de Saint-Jacques de la Compagnie de Jésus :

"MONASTERE ROYAL DE SAINT-ANTOINE DE PADOUE DES CLARISSE FRANCISCAINES

Fondé au XIVe siècle et occupé depuis le XVe siècle par les religieuses clarisses franciscaines. Sa construction originale correspond à celle des couvents franciscains, où les vertus du fondateur de l'ordre, Saint-François d'Assise, sont transcrites dans la pierre.

Son intérieur est organisé autour d'un cloître gothique tardif à double hauteur avec des arcs en pierre de taille décorés d'un simple cordon franciscain qui centralise les différentes pièces.

On accède à l'église par une façade plateresque en pierre moulurée avec un arc en plein cintre et la figure reconstruite de Saint-Antoine dans une niche. Et de l'église gothique primitive, il reste à l'intérieur un arc sur pilier avec des décorations végétales et des têtes. Le reste de l'église, bien qu'ayant subi diverses restaurations, conserve encore la typologie d'un temple du XVIe siècle avec une seule nef et un choeur polygonal. Le plafond à caissons polychrome du XVIe siècle qui se trouvait dans le choeur inférieur a été déplacé dans les années trente du siècle dernier dans la salle plénière de l'Hôtel de Ville."

Couvent de Saint Antoine de Padoue :

Et pour terminer cette balade dans Baeza, un rappel à la politesse et au vivre ensemble :

Nous avons sillonné Baeza, emprunté petites et grandes rues et fait une bonne douzaine de kilomètres.

Tout comme sa voisine Úbeda, distante d'une dizaine de kilomètres et plus grande, Baeza est une jolie ville bien que dans un style assez différent. Ici aussi, l'histoire se découvre à chaque pas, sur une façade de palais, sur le fronton d'une église, sur le mur d'un couvent...

Par contre, contrairement à celle d'Úbeda, nous avons trouvé l'aire cc très bruyante. Peut-être ne sommes nous pas tombés au bon moment mais entre la circulation, le ronronnement des moteurs de bus, les coups de trompes intempestifs lors des matchs de basket...

Il faut dire que l'aire se trouve entre la gare routière et un gymnase.

Un autre passage à la laverie à présent que notre linge a séché et il est temps de quitter Baeza et de poser nos roues à Guadix.

Dommage, nous sommes partis un peu tard et nous n'avons pu profiter pleinement du très beau paysage de la Sierra Magima. Nous avons juste vu dans le jour tombant que nous roulions au milieu d'une mer d'oliviers surmontée de cîmes enneigées.

Je vous retrouve à Guadix ?

A bientôt ! 😉

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