lundi 3 octobre 2016

Dordogne (août 2016) 5ème partie

Un beau village périgourdin

Castelnaud-la-Chapelle



Ce village classé parmi les "Plus beaux villages de France" nous reçoit sur son grand parking gratuit au bord de la Dordogne à condition de quitter les lieux avant 20 heures, faveur réservée exclusivement aux cc.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.

Cerclé de rouge, le parking où nous sommes garés.
 
Un village à l'histoire mouvementée !

Le XIIème siècle voit l'apparition du château et du bourg castral.
Le XIVème siècle vit au rythme de la guerre de Cent ans où français et anglais se livrent d'incessants combats, et où sévit en 1348 une épidémie de peste.
Au XVème siècle, une période d'accalmie profite à l'économie.
Au XVIème siècle, les guerres de religion relancent les polémiques.
Au XVIIIème siècle, la Révolution française est cause de l'abandon du château.
Aux XIXème et XXème siècles, avec l'ère de l'industrialisation, le chemin de fer supplante le transport fluvial. Les deux guerres mondiales font que le village se désertifie. Il faut attendre la moitié du XXème siècle pour voir le village renaître sous l'impact du tourisme.

Un compte-rendu un peu rapide, mais c'est l'histoire de combien de villages français !
 
Quant à nous, nous entamons la montée vers le château qui s'avère rude sous cette chaleur accablante. A certains endroits, un brin de vigilance est requis pour ne pas se tordre une cheville.
 
 
 
 
Encore les Jardins et le château de Marqueyssac, mais cette fois nous avons déjà fait la visite. Cf. ICI
 
 
Arrivés à la fontaine du village, nous hésitons devant la couleur de l'eau du bassin, mais un robinet produit une eau fraîche et claire, bien agréable après tous ces efforts.
 
 

Même les tables ont la forme d'écus.

Nous avons traversé le bourg castral et passé l'accueil du château munis de notre billet jumelé pris aux Jardins de Marqueyssac.
 
Le château a maintes fois changé de propriétaires au fil des siècles, au gré des conflits de territoire ou de religion, des mariages...
C'est aujourd'hui un château privé. Le propriétaire actuel propose une superbe collection d'armes et visiter le château c'est aussi visiter le Musée de la guerre au Moyen-âge.

Petite précision, mais ô combien importante pour les heureux possesseurs de chiens, nos amis sont admis en laisse. Et par une telle canicule, il est inenvisageable de les laisser dans les cc. Guess ne se sent pas concerné : où il n'est pas admis, nous n'allons pas ou bien à tour de rôle encore faut-il que nous soyons très très motivés.
 
Photo d'un joli dépliant pris à un office du tourisme.




Une animation bon-enfant mais bien sympathique. Un peu clowns blancs sur fond de Moyen-âge !

Un agréable jardin médiéval avec ses plantes médicinales, tinctoriales et culinaires.

La barbacane (XVème siècle) avec ses canonnières, elle est dominée par le donjon (XIIIe-XIVème siècles)

A nos pieds, le village, la Dordogne et au fond le parking.

De gauche à droite : le châtelet (XVIIème siècle) et le bastion (XVIème siècle) avec ses machines de guerre grandeur nature.

Une entrée bien gardée

Le fossé, un obstacle supplémentaire pour repousser et canaliser les assaillants.

Le puits dans la haute cour, profond de 46 mètres. Cet élément vital pour la vie du château est protégé par une courtine haute de 15 mètres sur laquelle se trouve le chemin de ronde.

Un énième poste d'observation avec un mousquet de rempart en fonte de fer de 1600.

La cuisine, assez vaste, bien éclairée, après restauration.



 

Un peu insolite, la baignoire dans la cuisine.

L'équipement du cavalier et de sa monture - L'armure de plates (plaques de renforts en métal) pour le cavalier, et des bardes (pièces d'armure) pour protéger les parties vitales du cheval.

Ce type d'armure a succédé aux cottes de mailles des XIème et XIIème siècles, plus assez performantes pour les nouvelles armes guerrières.

Cette salle des peintures présente le cycle des "Neuf Preux".  Ces peintures murales réalisées en 2016 selon la technique de la détrempe restituent de façon fidèle les couleurs de l'époque. Style de décor très prisé par la noblesse au XVème siècle.

Les "Neufs Preux" :  Hector, Alexandre le Grand, César - Josué, David, Judas Maccabée - Arthur, Charlemagne, Godefroy de Bouillon.



Copie d'une grande arbalète à tour (aux environs de 1430) dont les garrots (flèches) de 1 à 1.20 m peuvent avoir une portée de 500 m. Efficace, car elle peut envoyer des carreaux à 200 m et transpercer trois hommes et un cheval avant de se ficher dans une porte. 


Dans la salle basse du donjon, une collection rare d'arbalètes.

Dérivée de l'arc, l'arbalète a 2 avantages sur ce dernier, la puissance et la précision mais est beaucoup plus longue à recharger (2 carreaux par minute contre 10 flèches).


Collection de meubles des XIVème et XVème siècles dans la salle haute du donjon et le costume de la châtelaine à la fin du XIVème siècle.

Une jolie fenêtre à coussiège permet de voir la galerie de hourds.

La salle haute du donjon s'ouvre à l'extérieur sur une galerie de hourds (reconstituée lors de la restauration du château).

Nous voici sur le chemin de ronde avec une vue plongeante sur la haute cour.


Une bricole (machine de jet à traction) pour parachever la défense du château.

Le bastion domine la basse-cour qui abritait la forge, le four, les écuries, quelquefois des échoppes d'artisans et servait aussi de refuge aux villageois en cas d'attaque.

Des maquettes d'engins de guerre.

Dans la salle d'armes, armure (vers 1550)...

...et autres armes tranchantes.



Il nous faut sortir de l'enceinte basse pour aller  à la tour d'artillerie du XVIème siècle.

Escalier étroit et pentu de la tour d'artillerie.  Circulaire pour supprimer les angles morts, cette tour a été adjointe au château au XVIème siècle pour contrer l'artillerie à feu. Des murs d'une épaisseur de 5 mètres !

A l'étage, des pièces d'artillerie dans les embrasures des canonnières. La corde est au centre de la trappe centrale qui permettait de monter et descendre les munitions et les pièces d'artillerie.

D'autres armes au 3ème étage de la tour, un canon veuglaire...

...un orgue à 12 canons du XVIème siècle dont les munitions sont des balles en plomb.

Si ce n'était une machine destinée à tuer, je dirais qu'elle est plutôt élégante !

Et du haut de la tour, nous avons le plaisir d'admirer la préparation des montgolfières pour un voyage au-dessus de la vallée de la Dordogne et du Céou.



Nous quittons le château, enchantés par la visite, bien contents que la forteresse n'ait pas été complètement démantelée après la Révolution car elle a servi durant un temps comme carrière.

Cela ne saute apparemment pas aux yeux de tout le monde, puisqu'une affiche s'avère nécessaire !


Et pourtant, ne pas voir qu'il s'agit d'une toiture, c'est faire preuve de bien mauvaise volonté !

Mignon !




Parvenus au bas du village, un bruit inhabituel...dont nous comprenons la provenance au détour d'une ruelle.

Nous parvenons au pied du village, juste à  temps pour assister au décollage des montgolfières.






"Le maître Gabarier" œuvre de Mic Bertincourt en mémoire à la dure vie des mariniers descendant le courant sur les gabarres lourdement chargées. Au port de Castelnaud, était embarqué le fameux vin de Domme.

Une sacrée forteresse tout de même !!!

Que dire ?
 
Castelnaud-la-Chapelle est un village qu'il aurait été dommage de zapper !
Pourtant nous n'avons vu qu'une partie de ses richesses touristiques.
En effet, nous n'avons pas visité l'Eco-Musée de la Noix par faute de temps,  ni le château des Milandes, ancienne demeure de Joséphine Baker car là, les chiens ne sont pas admis.
Et du château que nous venons de quitter nous n'avons visité que les murs, mais de nombreuses animations sont prévues tout le long de l'année. (Cf ICI)
 
 



















 

3 commentaires:

  1. Sublime !!!!
    j'adore la vue d'en haut sur le village, et bien instructif avec toutes les légendes , orgue etc MERCI !!!!!
    De belles photos aussi des vues avec les fenêtres, j'aime beaucoup ;-)
    Sans oublier les montgolfières, vous avez eu la chance de les voir de près contrairement à nous...
    Bref, encore une adresse à ajouter au carnet !!!
    Cath

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  2. Bonjour,
    Impressionnant et bien entretenu ce château. A l'époque ils avaient de quoi se défendre contre les envahisseurs. Encore un beau village à noter dans un coin. Merci pour la visite commentée Brigitte.

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  3. Joli village qui au demeurant semble bien paisible en pleine saison touristique.

    Merci pour le partage.

    Eve

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