Ariège : Belesta, Montségur (mai 2017) 6ème partie

Sur les pas des derniers cathares


Belesta et la fontaine de Fontestorbes ¤ Montségur 

L'intégralité de notre parcours :

Vals, Mirepoix, Lagarde (1e partie) - Camon (2e partie) - Chalabre (3e partie) -  Montbel (4e partie) -  Puivert (5e partie) - Belesta, Montségur (6e partie) - Lavelanet, Roquefixade (7e partie) -  Roquefort-les-Cascades, Montgailhard, Cos, Foix (8e partie) - Carla-Bayle, Saint-Ybars (9e partie) - Saint-Martin d'Oydes, Pamiers, Montaut (10e partie) - Mazères : le domaine des oiseaux (11e partie) - Mazères (12e partie) - Nailloux, Villefranche-de-Lauragais (13e partie) - Labastide-d'Anjou, Le Ségala (14e partie).

Nous faisons une courte halte à BELESTA histoire de trouver une boulangerie ouverte avant de gagner Montségur. Nous devenons prévoyants à force de traverser tant de petits villages et être restés tant de fois sans pain au repas.
Pendant que mon mari se met en quête de cette précieuse denrée, je lambine sur la place près du cc. 
Celle-ci située à la sortie du village en direction de Montségur est certainement le seul endroit possible pour poser la plupart de nos cc, je n'y ai vu aucun panneau d'interdiction si ce n'est un bout de panneau concernant les poids-lourds.
Coordonnées GPS : N 42°54'15.48''  E 1°55'54.732'' au 51-617 avenue de Lavelanet (données Park4Night)

 

 

Vous connaissez les arbres gloutons ? En voici un bel exemple !

Nous sortons du village et atteignons l'objet de notre curiosité : la FONTAINE DE FONTESTORBES. Elle est située à environ 1 km du village, peut-être un peu plus mais le trajet m'a paru très court. Heureusement qu'il n'y a pas foule car le parking en bord de route est plutôt réduit.

Les photos des panneaux :
 

 

 

Dommage ! Je ne sais pas si je me serais avancée dans la cavité mais j'aurais bien aimé voir le cycle complet. Nous nous contentons du flux du moment !

De l'autre côté de la route, il y a de quoi faire !

Nous poursuivons en direction de Montségur...

Quand je pense que nous avons nettoyé le pare-brise hier !

...que nous apercevons enfin.

OUPS ! Cela préfigure une bonne suée demain matin !

Route terminée pour aujourd'hui !

Nous sommes en contrebas du village, sur le parking situé à environ 300 m du centre. Celui-ci est en pente très légère, aucun des camping-caristes présents n'a mis les cales.

Coordonnées GPS : N 42°52'2.6399999999999''   E 1°49'55.56'' (données Park4Night)

Photo du panneau d'informations situé en bout de parking.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation des parkings.

 

Sur le parking, des départs de randonnées

Nous sommes venus pour le château mais puisqu'il y a un village, nous partons à sa découverte avant que le soleil ne se couche.

A droite, beau passage couvert en pierre (Lettre K sur le plan)

Passage couvert en bois (Cantou de la Lilotte) (Lettre J sur le plan)

Église du XVIIème siècle (Lettre F sur le plan)

L'église est fermée à double tour par une grille.

La mairie

Grande croix de 1750 avec blason des Lévis (Lettre E sur le plan)

"Paire de bœufs au travail", œuvre de Serge Germa (Lettre A sur le plan)

 

Lecture peu aisée, je vous aide :

"Durant la seconde guerre mondiale, la France connaît une pénurie d'essence. On met alors en service le procédé de gazogène à bois. C'est ainsi que naquit la "Société des Carburants Français pour Gazogène". A Montségur, en 1942, une cinquantaine de personnes d'origine indochinoise, encadrées militairement, travaillèrent à l'abattage de hêtres au lieu dit "La Ralsace". Les rondins étaient ensuite transportés par camion à la gare de Lavelanet. Ces bûcherons, appelés Annamites par les villageois vivaient dans une grange et une baraque construites à l'orée du bois de "La Reboule". Mais cette main-d'œuvre étrangère maîtrisait mal les techniques d'abattage et les accidents étaient nombreux. Cette communauté asiatique vivait pauvrement et certains de ses membres se rendaient au village pour offrir leurs services en échange d'un bon repas. Après la guerre, le gazogène est abandonné pour un pétrole, alors d'un prix peu élevé et abondant..."

Les baraques en bois des Annamites ont été incendiées en 1944 par un détachement allemand.

Wagonnet et appareillage pour la fabrication du charbon de bois (Lettre L sur le plan)

Vue du belvédère du Carroulet - Nous apercevons la route par laquelle nous sommes arrivés. (Lettre I sur le plan)

Là, nous sortons des sentiers battus mais "Le chemin des purs" nous inspire...

...

...

...nous l'avons suivi jusqu'à ce que l'herbe devienne un peu trop haute à notre goût. Elle est pas mignonne cette cabane ?

 

Que de lavoirs et fontaines dans le village ! L'eau y est omniprésente !

Quelques clichés :

 

 

Nous sommes passés devant le Musée d'Archéologie et du Catharisme mais vu l'heure nous ne pouvions que le trouver fermé. (Lettre D sur le plan)

 

Après une bonne nuit au calme des montagnes et un solide petit-déjeuner nous déménageons un peu plus haut jusqu'au parking du château.

Nous retrouvons le cc de notre voisin, qui plus courageux que nous est parti dès 7 h du matin affronter les hauteurs !

Le doux son de son moteur nous a réveillés faisant office de réveil matin mais nous étions avertis. Hier soir, lors d'une petite causette, il nous a dit qu'il partirait tôt craignant une trop forte chaleur pendant l'ascension.

 

Nous attaquons la montée accompagnés du tintement des clarines, une vraie symphonie pastorale !

 

En surplomb du "Camp des Cremats", une stèle commémorative édifiée à l'instigation de Déodat Roché et de la Société des Études Cathares

Le village de Montségur s'amenuise au fur et à mesure que nous grimpons.

En souvenir de Maurice Magre, un écrivain amoureux de l'Occitanie qui a largement contribué à faire connaître le martyre des Cathares.

Il semble que nous soyons au bout de nos peines. A 1207 m d'altitude !

Dire que c'est en ce lieu que les cathares avaient installé le siège de leur église !

On aperçoit distinctement Lavelanet, notre prochaine destination.

Au château défensif était adossé un village cathare, accroché aux flancs du piton rocheux.

Finalement, la montée n'était pas aussi difficile, nous avions bien plus souffert pour atteindre le château de Peyrepertuse.

Le site est grandiose, quelle vue ! Sans oublier le village qui vaut le détour.

 

Après tous les récits lus et entendus sur Montségur, j'ai été..."surprise" par la petitesse du château. C'est celui qui m'a paru le plus petit de tous les châteaux cathares visités à ce jour.

Il est difficile de se représenter une population de plus de 600 âmes vivant sur ce piton rocheux.

Comment Montségur a pu résister à 10 mois de siège ?

Faut-il en déduire que la notoriété de Montségur découle du fait qu'il était la dernière poche de résistance face aux croisés et que l'ampleur du sacrifice de plus de 220 cathares prêts à monter sur le bûcher plutôt que de renier leur foi n'a pu que graver à jamais cet épisode douloureux.

Imaginez un petit groupe d'hommes et de femmes, allant jusqu'à l'ultime sacrifice, défiant ainsi l'autorité du pape et du roi de France !