Hérault : Saint-Pons-de-Thomières (août 2017) 1ère partie

Au pied de la Montagne Noire

SAINT-PONS-DE-THOMIERES

L'intégralité de notre parcours :
Saint-Pons-de-Thomières (1ère partie) ¤ Villespassans ¤ Montouliers (2ème partie) ¤ Cruzy ¤ Creissan (3ème partie) ¤ Puisserguier ¤ Bessan (4ème partie) ¤ Pézenas (5ème partie) ¤ Montagnac ¤  Saint-Pons-de-Mauchiens (6ème partie) ¤ Abbaye de Valmagne à Villeveyrac (7ème partie) ¤ Mèze ¤ Portiragnes (8ème partie)


Que de fois traversée sans jamais s'y arrêter...Saint-Pons-de-Thomières fait partie de ces villes qui nous sont familières sans pour autant les connaître.

C'est décidé, cette fois notre première visite lui est consacrée.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.

Nous nous garons sur le grand parking près de la voie verte et de l'ancienne gare (à présent propriété privée).
Le parking est gratuit, plat, sans services, à environ 1 km du centre et pour le temps où nous y sommes restés il nous a paru calme.
Coordonnées GPS : N 43°29'9.9599999999998''   E 2°46'30.216'' sur l'avenue de la gare.

 

 

 

 

 

Plan avec circuit touristique (dépliant fourni par l'Office du tourisme)

Un brin d'histoire :

L'homme a occupé la rive droite du Jaur dès le 2ème millénaire avant notre ère mais c'est en 936 lors de la fondation de l'abbaye de Saint-Pons sur la rive gauche que la ville se crée vraiment.

Il a fallu cependant attendre le XVIIème siècle pour que ville haute et ville basse soient réunies.

Une économie liée au commerce du drap et du textile jusqu'à ce que cette activité décline à la fin du XIXème siècle. De nos jours, la réouverture d'une ancienne carrière de marbre semble donner un nouveau souffle à la ville.

 

Quant à nous, nous remontons l'avenue de la gare puis une partie de la Grand'Rue avant d'emprunter quelques ruelles et bifurquer en direction du pont Notre-Dame.

La porte et le pont Notre-Dame (point 9 du plan)

 

Nous nous trouvons à présent dans la ville basse.

Question ouvertures, nous sommes gâtés : Marcher dans les ruelles, c'est se promener à travers le temps. Fenêtres (du XIIème au XVIIème siècle) et boutiques (du XVIème au XVIIème siècle) rythment notre balade.

De jolies plaques distillent l'histoire de la cité par petites touches.

Nous parvenons à la chapelle des Pénitents (point 5 du plan), malheureusement fermée...

Chapelle des Pénitents

... et n'avons pas plus de chance avec l'église Notre-Dame du Jaur qui est en travaux (point 4 du plan).

Église Notre-Dame du Jaur

Tour de la Gascagne (point 3 du plan)

La tour semble n'avoir plus que ses murs extérieurs et ne se visite pas mais nous suivons les indications du panneau "Du parapet situé à droite, voir le surplomb de la Source de Jaur, le panorama de la ville et au premier plan les vestiges de l'ancienne église de Saint-Martin du Jaur."

Une "petite" descente plus tard, nous nous retrouvons devant les grilles de la Source (point 1 du plan).

Vous l'aviez vu sur la photo précédente ? Une jolie récolte !

La source du Jaur

A quelques mètres de la source, l'église Saint-Martin du Jaur ne présente qu'une immense façade dépourvue de tout artifice (point 2 du plan).

L'église Saint-Martin du Jaur

Le Jaur

Laissant la ville basse, nous faisons un arrêt à l'Office du tourisme (point ICI du plan), histoire de le "dévaliser" de quelques prospectus en vue d'agrémenter cette balade...ou d'autres ultérieures.

Il se trouve dans l'ancienne halle au grains, édifiée au milieu du XIXème siècle au dessus-de la rivière de l'Aguze.

Photo prise devant l'Office du tourisme

Le circuit semble tentant mais ce ne sera pas pour cette fois.

Il nous faut à nouveau grimper pour rejoindre la porte Nostre-Senhe située sur les remparts nord de la ville.

Porte Nostre-Senhe (point 18 du plan)

L'avenue de Castres (axe Castres-Saint-Chinian) fait une trouée à travers les bâtisses.

Celle-là, je préfère la descendre à pied...

 

Nous trouvons un beau remue-ménage sur la place devant la cathédrale (points 14 à 17 du plan). Tout le monde s'affaire à l'installation du marché nocturne et du repas.

La façade de la cathédrale est sobre, imposante.

Cet édifice a bien changé au cours des siècles et des querelles !

J'ai bien tenté quelques explications mais finalement une photo est plus parlante que de grands discours...

 

 

Pas très net tout ça, une petite retranscription s'impose !

 

"L'évolution de la cathédrale

L'église de Saint-Pons, l'un des plus importants édifices de l'Hérault, est aujourd'hui difficile à interpréter tant l'histoire de son évolution est complexe. Depuis le Xe siècle, origine de la fondation du premier monastère, jusqu'à nos jours, on a pas moins de 5 églises qui se sont succédées. Chacune de ces étapes représente un moment de son histoire.

1) Fondation du monastère en 936 (état inconnu)

2) Église abbatiale au XIe siècle (essai de restitution) avec deux tours

3) Église abbatiale au XIIe siècle avec sa mise en fortification et ses 4 tours (essai de restitution)

4) Cathédrale au XVIe siècle avec son chœur achevé en 1551 (essai de restitution)

5) Cathédrale au XVIIIe siècle après la suppression du chœur, la réalisation de la nouvelle façade d'entrée, réalisée par l'architecte Maloir et le changement d'orientation du lieu de culte (essai de restitution)"

Au bout du compte, l'édifice actuel a été sérieusement tronqué, il s'étendait jadis jusqu'au milieu de la place avant d'être détruit en 1567 par les protestants.

 

Allez, on entre...

 



Chapelle dédiée à Sainte Germaine de Pibrac (1579-1601)

Chapelle du Sacré-Cœur - De style Louis XV, retable en bois doré,  une châsse renferme les reliques de Saint-Félicien.

Chapelle de la Vierge - La statue regardait autrefois vers l'ancien choeur. Statue en bois doré du XVIIème siècle.

Une très belle grille de style Louis XV s'ouvre sur le chœur. Œuvre de Philippe Bongue, elle est en fer forgé et surmontée par des statues de bois provenant de l'église Saint-Martin. La base et les piliers sont en marbre de Caunes et de Carrare.

Les stalles sont en noyer massif.

Le maître-autel du XVIIIème siècle est en marbre de Caunes et de Carrare.

Orgue du XVIIIème siècle

Détails de l'orgue

Une petite porte dans le chœur permet d'emprunter un couloir qui mène jusqu'à la sacristie.

"Plus loin s'ouvre la sacristie, le joyau de la visite. Elle occupe les deux premières travées de la basilique primitive. La pierre rendue à sa forme première donne à l'édifice toute sa beauté. Au travers de cinq baies géminées plein cintre, court le chemin de ronde qui se poursuit sur les façades latérales ; au-dessus un oculus et baies aveugles, au-dessous, les traces de l'ancien portail." (texte extrait du document pris à l'Office du tourisme "La Cathédrale de Saint-Pons de Thomières Hérault-Languedoc Xe/XIIe/XVe siècles - Histoire & Visite")

La Vierge et Sainte-Anne (Marbre du XVIIème siècle - Style local)

 

De l'autre côté de la rue, l'Hôtel de ville est précédé d'une Marianne victorieuse.

L'intérieur du rez-de-chaussée de l'Hôtel de ville

Plaque apposée sur la façade de l'Hôtel de ville

Au final, cette ville est bien plus plaisante à visiter qu'à traverser.

Elle "cache bien son jeu".

Mais c'est chose faite à présent et nous en avons découvert une facette bien agréable et insoupçonnée jusqu'ici.