mardi 19 septembre 2017

Hérault : Caux, Nizas, Adissan (sept. 2017) 4ème partie

Une journée bien remplie !

CAUX ¤ NIZAS ¤ ADISSAN




L'intégralité de notre parcours :
Saint-Etienne d'Albagnan ¤ Vieussan (1ère partie)  Saint-Nazaire-de-Ladarez ¤ Cabrerolles (2ème partie)   Faugères ¤ Gabian ¤ Roujan (3ème partie)  Caux ¤ Nizas ¤ Adissan (4ème partie)  Cazouls d'Hérault ¤ Lézignan-la-Cèbe ¤ Aumes (5ème partie)  Castelnau-de-Guers ¤ Nézignan-l'Evêque (6ème partie)  Portiragnes (7ème partie)


Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du site.

Avant de gagner le centre de CAUX, nous faisons halte au Monastère Notre-Dame de Pitié de Mougères. A trouver ce lieu si paisible, on a du mal à imaginer les heures sombres du couvent.
 
En voici les dates importantes :
 
  • En 1490, des bandits pillent et incendient Mougères.
  • En 1540, les Dominicains y reviennent après la promulgation d'une bulle papale.
  • En 1555, les Frères quittent le couvent quand le Père Bruni est massacré en pleine Guerre de religion.
  • En 1644, les Dominicains réinvestissent les lieux et rebâtissent la chapelle.
  • Durant la Terreur, Mougères est fermé puis vendu. Heureusement, Mme Maury, la nouvelle propriétaire n'a racheté Mougères que pour le sauver. Elle le lègue d'ailleurs par testament "[...]que Mougères soit remis aux premiers religieux habillés de blanc et dévoués spécialement au culte de la Sainte Vierge qui rentreront en France après la tourmente." Et le premier ordre à se rétablir en France est celui des Chartreux.
  • En 1825, ils s' y installent et entreprennent la restauration du couvent en partie délabré.
  • En 1901, "rebelote" les Chartreux sont chassés et le couvent vendu.
  • En 1935, ils rachètent leur monastère.
  • En 1977, ils y convient les moniales de Bethléem, de l'Assomption de la Vierge et de Saint-Bruno pour y vivre et y prier.
  • En 2000, le Grand Jubilé a été l'occasion de restaurer l'église grâce à l'aide de nombreux bienfaiteurs.

Et pendant tout ce temps, les fidèles n'ont jamais cessé de venir en pèlerinage à Notre-Dame de Mougères pour se mettre sous la protection de la Vierge.
 
 

Seule la chapelle est accessible au public. Il s'y dégage une forte impression de sérénité, de douceur. Est-ce dû au choix des tons clairs ? Au dépouillement du lieu ?
Si les gros travaux ont été effectués par des artisans, la décoration est le fait des sœurs.
 
 
 



Seul vitrail moderne. Le Sacré-Coeur dispense ses bienfaits et son amour sur Mougères.

Notre-Dame de Pitié


Ensemble réalisé par l'atelier du monastère



Entrée de la chapelle





A la sortie de la chapelle, nous avons pu admirer dans la boutique, les belles pièces créées par les petites sœurs de Bethléem.
Pour en savoir plus sur la Famille monastique de Bethléem de l'Assomption de la Vierge et de Saint Bruno, cf. ICI
Et sur les réalisations de l'atelier monastique, cf. ICI

Face au monastère, se trouve la Chartreuse de Mougères qui était partie intégrante du monastère autrefois.
Il faut dire que le vignoble est partout aux alentours et s'étend sur 35 hectares.
 
Photo d'un bout de la Chartreuse, un bout seulement car le parking est en travaux et les engins de chantier y sont prédominants...

...mais la cave semble ouverte.

A l'entrée de Caux, je ne peux m'empêcher de "shooter" cette borne, devenue chose rare sur nos routes.


Photo du plan sur la plaquette "Laissez-vous conter Caux - Villes et Pays d'art et d'histoire Plan de visite"

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.

Nous nous garons près du stade, sur le parking de l'impasse Peppi Pages (à l'angle haut gauche du plan ci-dessus).
Le temps de déjeuner et...



...il est temps de découvrir Caux, ses ruelles médiévales et ses grands hommes.
Le village est une "circulade", c'est à dire qu'il s'est développé de façon circulaire.
 
Vous nous suivez ?



Vestiges du rempart (point 6 sur le plan)




Hérault
Maison médiévale du XVème siècle, dite "Maison des Têtes"  (point 10 sur le plan)


A gauche, ce que nous supposons être la maison consulaire, complètement dénaturée au XIXème siècle. Subsiste...

...cependant une belle arche. (point 11 sur le plan) Dès le XIIIe s, le village est doté de consuls.




Ouf ! On est contents une fois en haut !
Nous débouchons dans la rue Notre-Dame. (point 9 sur le plan)


Au premier plan, une jolie porte à bossage...

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...suivie par une maison du XVème siècle et ses fenêtres à meneaux.

Hérault

Au sortir de la rue Notre-Dame, l'église Saint-Gervais-Saint-Protais s'impose à nous. Du nom de deux jumeaux, martyrs chrétiens sous le règne de Néron, l'église a été érigée au XIIème siècle et a été agrandie jusqu'au XVème siècle. (point 3 sur le plan)



En face, la chapelle des Pénitents construite au XIXème siècle, elle sert à présent de salle d'exposition et...elle est fermée ! (point 4 sur le plan)

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Grrr ! L'église est fermée, elle aussi.
La place de l'église est agréable, nous nous y attardons.

Fenêtre Renaissance, élément probable de l'ancien château détruit en 1677.

L'ancien hospice, demeure patricienne du XIVème siècle. (point 2 sur le plan)

Pourquoi s'en faire ? Le soleil brille et les pierres sont chaudes.

Hérault
La cour de l'hospice

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La cour de l'hospice et ses fenêtres géminées.



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Cette porte fortifiée ne mène plus qu'à une petite cour, mais les habitants la nomment le "donjon".
(point 1 sur le plan)

Si le village était pourvu de trois enceintes, celle du fort protégeait le château seigneurial.

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Porte principale du fort


Autre porte mais de la dernière enceinte, je suppose.


Même pas peur ! Je dors !


(point 12 sur le plan) Maison du XVe s où se rendait jadis la justice...

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...avec son puits communal du XVème siècle...

...

...et son porche où se trouvait la place du vieux marché.

Nous sommes tout à côté de la place du Jeu de Ballon.
"C'est le nom ancien du jeu de tambourin, sport collectif opposant deux équipes de cinq joueurs. A la manière de la paume ou du tennis, les joueurs doivent veiller à renvoyer la balle dans le camp adverse. Les points se comptent comme à la paume (ou au tennis), c'est-à-dire 15,30,45 et jeu." (Extrait de la plaquette)
Nous rejoignons la place de la République au-dessus de laquelle s'élève une échauguette, reste de l'ancien rempart.
 


Hérault




Notre balade s'achève devant la maison du bandit "Pomarède", détrousseur de grands chemins, guillotiné à Pézenas en 1843 après avoir tué trois personnes.
 

Maison de Pomarède avec ses volets bleus (point 8 sur le plan)

Nous quittons ce joli bourg et son histoire pour retrouver nos petites routes de campagne...


...et une autre circulade : NIZAS


Nous avons pris la rue d'Occitanie (qui passe derrière le panneau ci-dessus) et nous nous sommes garés sur la Place du Languedoc au milieu d'un lotissement.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de notre parking.


Photo du plan sur la plaquette "Laissez-vous conter Nizas Villes et Pays d'art et d'histoire Plan de visite"

Le monument aux morts est à la sortie du village. Œuvre du sculpteur biterrois Jean-Marie Joseph Magrou, né en 1865.

Direction le centre du village, tout en longeant des maisons viticoles (à ce qu'il semble).


Hérault

Près du château, de part et d'autre de la rue, deux plaques défient le temps :




A l'angle de la rue, une des plaques (cf. ci-dessus) et un savant alignement de poubelles contre le mur du château.

Le château (point 2 sur le plan)


La place du Griffe avec ses platanes, ses maisons des XVIIIe et XIXe siècles, l'église et la fontaine : Tous les ingrédients sont réunis pour avoir envie de se poser sur un banc et faire un brin de lecture ou de causette. (point 4 sur le plan)
 
De l'église construite entre 1699 et 1708, nous ne verrons que la façade imposante et sobre et un bout de clocher. Le clocher-porche prévu initialement n'a jamais été construit et le clocher actuel date du XIXème siècle.




Diane chasseresse trône au-dessus de la fontaine, elle a été réalisée en fonte par le sculpteur parisien Eugène Lequesne (1815-1887).


J'ai fait référence à une circulade, et bien la voilà ! (point 1 sur le plan)


La circulade se limite à une unique rue (Rue de la Vieille Tour) qui se déploie autour du castrum situé au point le plus haut du village.
Le tour en est vite fait, la tour n'est plus que vestiges. (Cette phrase me fait penser à des amis anglais qui en perdraient leur latin ! Je n'irais pas jusqu'à dire que je plagie Raymond Devos. Ah ah ah !)


Est-ce ce qu'on appelle une rencontre au sommet ? :-)


Hérault


Ce qu'il reste de la tour.

Nous terminons cette fin d'après-midi par la visite d'ADISSAN, mentionné pour la première fois en 1175.



Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.

Photo du plan sur la plaquette "Laissez-vous conter Adissan  Villes et Pays d'art et d'histoire  Plan de visite"

C'est le moment où je commence à m'inquiéter...cela va-t-il encore se resserrer ?

Ouf ! Garés rue des écoles, juste derrière la mairie et le terrain de sport. Parking gratuit et sans services.

Nous partons aussitôt à la découverte du village.

Hérault

Il semble que le même lieu abrite l'hôtel de ville et l'agence postale mais ce qui nous intéresse le plus c'est le joli trompe-l'œil tout au bout du bâtiment.
 
Cela m'a valu une petite recherche sur le net et découvrir un site qui les recense, je vous livre ma récolte concernant celle d'Adissan :
"C'est la contribution de la municipalité aux commémorations de la Première Guerre mondiale (14-18). Cette fresque a pour objectif de rappeler l'union sacrée des Français pour combattre pour la liberté et les valeurs françaises. En souvenir de ces tragiques années, a été mis à l'honneur le maire de l'époque, Gabriel Bertrand, maire d'Adissan, conseiller général et premier communiste héraultais. A ses côtés se tient, le colonel d'artillerie, Gabriel Serre, commandeur de la Légion d'honneur. Soldat valeureux, il s'est illustré par des actes de bravoure face à l'ennemi. Entre ces deux hommes, se tient la Marianne de la salle du conseil municipal d'Adissan. Elle représente les valeurs de la République et la fraternité qui a lié les combattants de tout bord et de toute classe pendant ces 4 années terribles. En bas, une serveuse d'époque sert la fameuse "Clairette d'Adissan", une bannière annonce les prochaines Adissanes, fête qui voit défiler le "Poulain d'Adissan", mascotte du village, le blason sur le drapeau flotte au vent, et une alouette huppée s'envole."
Et si les fresques en trompe-l'oeil vous séduisent, vous pouvez parfaire votre collection sur le site consulté : ICI
 



Hérault

Hérault


Quelques cents mètres plus loin, la fontaine du Griffe, installée en 1872. La statue en fonte représente "L'Été", c'est une œuvre de Mathurin Moreau. (point 3 sur le plan)

Hérault


Quelques mètres encore et nous nous trouvons entre l'église Saint-Adrien et le château.
Inutile de préciser que l'église est fermée, je suppose !
Mentionnée pour la première fois en 1175, elle a été reconstruite au XIVème siècle et agrandie en 1848. Je suis toujours étonnée de trouver gravés ou peints, les mots  "Liberté Égalité Fraternité" sur les portes d'églises. Pour ma part, ils relèvent plus de la Constitution que du religieux.
 
Quant au château, la façade côté rue, ne fait pas d'emblée penser à celle d'un château. Privé, il ne se visite pas.

Le château (point 2 sur le plan)


En vis-à-vis, l'église (point 1 sur le plan)


Autre édifice important du village, les écoles. Le bâtiment a été construit en 1925 par l'architecte montpelliérain André Cassan. (point 5 sur le plan)


Et comment ne pas terminer cette visite sans nommer la Clairette d'Adissan, une des premières AOC dès 1948. Ce vin blanc moelleux ou sec, issu du cépage Clairette est cultivé autour du village. Parfait pour accompagner desserts et foie gras, mais là, non adepte de Bacchus, je ne peux vous donner plus de conseils.
 
Et c'est sur cette note viticole que nous regagnons le cc pour rejoindre notre prochain village et y trouver si possible un lieu pour la nuit.




















 

4 commentaires:

  1. Toujours aussi agréable de vous suivre dans ces ruelles désertes, merci !!!
    pas mal de matous et bien vu pour la rencontre au sommet ;-)
    Les trompe-l'oeil sont extras, j'adore ça !!
    Une belle balade, et j'ai hâte de voir la suite ;-)
    merci pour le partage ;-)
    Cath

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  2. Tu connais mieux maintenant l'Hérault que moi car tous ces "bleds" je les traversais en vélo mais ne m'arrêtais jamais sauf à ND de Mougères où nous avons fait le plein d'eau +la visite.Cette fois tu n'as pas oublié la clairette .
    Merci pour la balade!

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  3. Bonjour,
    Mais est-ce une façon de se garer comme ça à Coux ? Heureusement personne ne vous a vus.
    On a droit aux matous traditionnels, ils n'ont pas l'air très vifs, sans doute l'heure de la sieste. J'aime bien les trompe-l'oeil, du travail d'artiste. Merci pour la visite guidée.

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  4. Bonjour
    merci pour ces très belles photos, Caux est particulièrement joli et l'on y devine un village bien entretenu.
    belle balade merci.

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