A l'entrée du Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne
L'intégralité de notre parcours (liens actifs) :
Turenne (1ère partie) ⇒ La Souterraine (2ème partie) ⇒ Sainte-Sévère-sur-Indre (3ème partie) ⇒ Saint-Éloy-les-Mines (4ème partie) ⇒ Châtel-Guyon ¤ Mozac (5ème partie) ⇒ Volvic (6ème partie) ⇒ Le Malzieu (7ème partie) ⇒ Sévérac d'Aveyron (8ème partie)
Nous arrivons à CHÂTEL-GUYON sous une pluie battante et nous posons sur l'aire cc, dans l'attente d'une éclaircie, espérant pouvoir tenter une sortie sous peu.
Panneau d'affichage sur le parking |
L'aire (signalée par le cercle "Vous êtes ici") est proche du parc thermal, proche du centre-ville, le stationnement et les services sont payants par CB (stationnement/24 heures : 5 euros ; services 2 euros : 1 heure d'électricité ou 10 mn d'eau potable).
Coordonnées GPS : N 45°55'1.55639999... E 3°3'26.568 au 2-14 avenue de Russie (données Park4Night).
La borne de paiement sépare l'aire cc et le parking voitures qui lui, semble gratuit. |
Un peu d'histoire :
La ville a d'abord été bâtie autour de la colline du Calvaire où se trouvait jadis la forteresse du Comte Guy II.
Dès les propriétés de la source découvertes, la ville s'est dotée de thermes et de résidences somptueuses afin d'accueillir dignement sultans, rois, maharadjas et combien de personnes célèbres de la haute société. Guy de Maupassant y a situé son roman "Mont Oriol".
Cette noble et riche clientèle semble avoir laissé place à des curistes plus modestes, mais les palaces demeurent.
Dominant la place centrale, le "Grand Palace" construit en 1930 a conservé son activité hôtelière jusqu'en 1956. Transformé en résidence depuis 1970, sa salle-à-manger a été préservée et a gardé son style des années 30.
Le "Grand Palace" |
Style art déco du "Grand Palace" |
En contrebas du "Grand Hôtel", le Théâtre, le Casino et les Grands Thermes, sont autant de beaux édifices à la gloire de l'eau.
Construit entre 1898 et 1901 par l'architecte parisien Albert Le Voisvenel, le théâtre est modifié en 1909 par Edouard-Jean Niermans, architecte-décorateur réputé. Les Folies Bergères, le Moulin Rouge, l'Olympia à Paris et l'hôtel Negresco à Nice font partie de ses réalisations.
Le Théâtre |
Les Grands Thermes construits en 1908 par l'architecte Chaussemiche (à la place de l'ancien établissement municipal érigé en 1817) présentent un style roman mais les grands colonnes de l'entrée lui donne un petit air antique. Après presque 100 ans d'activité, ils sont fermés depuis 2004 et ne sont plus ouverts qu'au tourisme.
Pas de chance, nous ne verrons pas plus l'intérieur du Théâtre que celui des thermes.
Les Grands Thermes |
Marguerite, Germaine, Yvonne, Louise...ne cherchez pas qui sont ces dames, ce sont les noms donnés aux sources de Châtel-Guyon. Celles-ci sont d'une teneur en magnésium exceptionnelle.
Leurs propriétés sont bénéfiques entre autres pour tout ce qui est digestif, urinaire et rhumatismal.
Oh ! Les portes s'ouvrent et les quelques personnes attendant dehors pénètrent dans l'établissement thermal. Les verres , sortis (comme par magie) des sacs et des poches se remplissent aux fontaines et chacun "prend sa cure" en papotant ou assis à l'écart sur un banc du parc.
Une curiste m'apprend que ce moment se répète plusieurs fois par jour. Ce n'est pas ainsi que je m'imaginais la cure : un petit verre et puis s'en va !
Dans le parc thermal, nous faisons une balade au fil des panneaux, ceux-ci nous permettent au moins de voir l'intérieur des Grands Thermes et du Théâtre et nous font d'autant plus regretter de les trouver fermés.
Autre site emblématique de Châtel-Guyon, l'église Sainte-Anne. Il nous faut emprunter quelques rues bordées de maisons cossues...
...et grimper...
...pour arriver devant l'église.
"L'église Sainte-Anne a été construite en 1845 sur une colline appelée "le Calvaire". Elle comprend 800m² de fresques étonnantes réalisées en 1956 par Nicolaï Greschny, peintre estonien.
Plafonds et murs sont ornés de vastes fresques. Greschny réalise la prouesse artistique et technique de couvrir de fresques la totalité des voûtes de l'église sans maquette et sans projet durant le rude hiver 1956. C'est en seulement deux mois que le fresquiste réalise l'oeuvre la plus imposante de sa carrière." (source : www.chatel-guyon.fr)
De l'église, nous empruntons le chemin qui nous mène au sommet de la colline où se dresse une croix de mission.
Au bout de l'avenue, nous distinguons le Centre Culturel de la Mouniaude, ce qui était auparavant la gare de Châtel-Guyon. De 1912 à 1972, la ligne Riom-Châtel-Guyon a permis à nombre de voyageurs de parvenir jusqu'à la ville thermale.
Au zoom : Le Centre Culturel de la Mouniaude |
Grâce à la table d'orientation et malgré le ciel orageux, nous parvenons à situer très distinctement le Puy-de-Dôme et son observatoire météorologique.
Détail de la croix |
Intrigué ou en train d'élaborer comment mettre Guess à son menu ?
Villa de "Sans Souci" |
Ouf ! Même si le ciel était gris et bas, nous avons échappé à l'orage, nous hésitons : passer la nuit sur l'aire, nous avancer sur notre parcours ???
Nous poursuivons notre route.
Va pour MOZAC !
Ici, le bourg s'est développé au nord de l'abbaye Saint-Pierre. Nous nous garons dans la rue de l'abbaye, pas certains de nous attarder.
De l'abbaye du XIIème siècle, seules l'église et la crypte se visitent.
Va pour MOZAC !
Ici, le bourg s'est développé au nord de l'abbaye Saint-Pierre. Nous nous garons dans la rue de l'abbaye, pas certains de nous attarder.
De l'abbaye du XIIème siècle, seules l'église et la crypte se visitent.
Une magnifique plaque émaillée |
L'église est normalement fermée depuis plus d'une heure mais la porte est ouverte, je tente la visite.
Au fond de l'église, sont exposés deux chapiteaux provenant de l'ancien chœur roman.
"L'un appelé "Chapiteau des Atlantes" présente le thème antiquisant des Éphèbes dans des feuillages. L'autre met en scène un thème tiré des Évangiles, les "Saintes femmes au tombeau"." (source : pancarte près des chapiteaux)
Face du chapiteau des Atlantes - 4 hommes portent des pommes de pin et des grappes de raisin. |
Autre face du chapiteau des Atlantes |
Face du chapiteau les "Saintes femmes au tombeau" - Tombeau du Christ et garde endormi au style vestimentaire du XIIe siècle. |
Autre face du chapiteau, les "Saintes femmes au tombeau" - L'ange accueille les Saintes femmes. |
Autel de la Vierge et retable du XVIIème siècle |
Les stalles destinées aux moines sont en noyer et en chêne (XVème siècle) |
Une visite écourtée par la personne venue fermer l'église. Fermeture à 17 heures et là, l'heure est largement dépassée. Nous ne pouvons compter visiter la crypte, une des plus anciennes d'Auvergne puisqu'elle remonte à l'époque carolingienne.
A l'extérieur, on distingue nettement les vestiges du chevet détruit. |
L'abbaye Saint-Pierre |
Nous contournons l'abbaye en direction du château de Portaberaud, mais ne sommes pas plus chanceux. Celui-ci n'est semble-t-il ouvert à la visite qu'en juillet-août et septembre.
Château de Portaberaud |
Revenant sur nos pas, des cris perçants me font lever la tête, un petit rapace est juché sur un rebord près du clocher. Un faucon pèlerin semble-t-il...
A Mozac, nous nous contenterons de longer la rue de l'abbaye jusqu'à la place de la République.
Nous dépassons le moulin Cheminat, un des 17 moulins en activité à la Révolution française.
Fait inhabituel, il est alimenté par deux ruisseaux, l'Ambène et le Saint-Martin et pouvait fonctionner avec la force hydraulique de l'un ou de l'autre ou des deux.
Nous dépassons le moulin Cheminat, un des 17 moulins en activité à la Révolution française.
Fait inhabituel, il est alimenté par deux ruisseaux, l'Ambène et le Saint-Martin et pouvait fonctionner avec la force hydraulique de l'un ou de l'autre ou des deux.
Moulin Cheminat |
Parvenus un peu plus loin sur la place de la République, nous nous trouvons devant la maison Gaby, une maison du XVIème siècle qui se distingue essentiellement par sa porte en arcade et ses contreforts d'angles. Mais je dois reconnaître que ce qui retient le plus mon attention, c'est la jolie plaque émaillée sur sa façade.
Au premier plan, Maison Gaby |
En écrivant cet article, je découvre qu'un circuit-découverte "Laissez-vous conter Mozac" est disponible en Pdf sur le site de la commune. cf. ICI.
Ainsi de la cabane des aigueurs, de la croix Saint-Calmin, des maisons vigneronnes, des remparts, de l'aqueduc...nous n'aurons qu'une vision papier.
Dommage, mais rien dans la rue que nous avons empruntée ne laissait présumer d'un circuit quelconque, aucun fléchage en vue.
Nous comblerons cette lacune peut-être une autre fois. 😉
En attendant, nous prenons la route pour bivouaquer à Volvic.
Chatel-Guyon me plaît assez en suivant vos pas, mais comme pour nous, lors de notre passage en auvergne, les thermes et autres beaux bâtiments étaient fermés au public (ou alors des heures qui ne correspondaient pas à notre passage), c'est vraiment dommage !
RépondreSupprimerL'église valait le coup de grimper, superbe !
Guess a échappé au pire lol rhoooooooo
Merci pour cette balade
Cath
Bonjour,
RépondreSupprimerUn petit tour dans "ma" région puisque maintenant nous sommes mariés avec l'Auvergne. Pour admirer la jolie église, ça se mérite, il faut grimper. C'est marrant le centre culturel au zoom me faisait penser à une gare. Pour une fois tu ne nous proposes pas un "chat perché" mais un "chien perché" ! Ces villes d'eaux sont toujours cossues ... Merci pour le partage.