dimanche 1 juillet 2018

Tarn : Escoussens, Labruguière (mai 2018) 4ème partie


Deux centres médiévaux si dissemblables

L'intégralité de notre parcours :
Revel (1ère partie) ⇒ Durfort (2ème partie) Sorèze (3ème partie) Escoussens ¤ Labruguière (4ème partie)






Il est un peu tard lorsque l'on arrive à l'abbaye d'En Calcat près de Dourgne, tout est déjà fermé. Il y a bien une boutique à l'entrée mais à part l'abbatiale, je ne pense pas que l'abbaye se visite. Nous repartons donc plus vite que prévu.


Parvenus à ESCOUSSENS, nous nous garons près du stade au pied du village.

Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.



Dommage ! Je n'avais pas mon APN lorsque nous sommes arrivés en vue d'Escoussens car la vision est plutôt sympa. Des maisons accrochées au versant  de la colline et un château fièrement dressé au sommet du village.

L'ancien lavoir 



Détail du panneau ci-dessus

Tout est concentré sur un périmètre restreint. Le monument aux morts, l'église et la fontaine font face à la mairie. 
Tout est fermé, la fontaine n'a plus d'eau...et à part les chats, nous ne voyons personne.
Heureusement des panneaux mis aux endroits stratégiques vont nous permettre d'avoir quelques infos mais aussi de...chercher vainement le panneau suivant.
Pas au top, la signalétique !
Après quelques recherches infructueuses, on abandonne, tant pis ce sera une visite au feeling. 




Détail du panneau ci-dessus

Tarn
Maison Choussat


Tarn

Arrêté du 8 novembre 1860 : Près de chaque fontaine, un arrêté municipal pour rappeler que celles-ci ne sont pas des endroits pour laver du linge ou déposer des ordures. L'arrêté informe les contrevenants qu'ils seront verbalisés s'ils passent outre le présent arrêté et si leurs enfants ne le respectent pas. 



Détail du panneau ci-dessus

Au point le plus haut du village, trône le château. Il est privé et ne se visite pas. Et au final, je le trouvais bien plus élégant de loin.








Même si les plantes font grise mine dans l'ensemble, j'aime bien l'idée du 1/2 pot de fleurs.


Détail du panneau ci-dessus

J'aurais bien opté pour une orchidée mais je suis loin d'en être certaine.



Le tour relativement vite fait, nous reprenons la route. Escoussens, c'est fait, LABRUGUIERE nous voici !





Nous décidons d'essayer l'aire de Labruguière. Elle se trouve à 800 m du centre-ville mais à l'entrée du Domaine d'En Laure qui est en réalité une base de loisirs. 20 places sur pré ou sur gravier, 7 euros les 24 heures, électricité comprise.
Coordonnées GPS : N 43°31'58.4472''  E 2°15'21.996'' - au 17 allée du Parc du Montimont (Données Park4Night)





Au matin, après une nuit fort calme, nous rejoignons le centre-ville et le marché. Après un passage par l'office du tourisme et munis d'un plan, nous entreprenons la découverte de la ville.


Ce n'est pas très folichon, le rendu de mes photos de panneaux.
Des retranscriptions s'imposent :
"La porte du Barry et le faubourg
La porte du Barry,  signifiant porte du faubourg, est percée dans l'enceinte au débouché de l'axe principal qu'était la Grand Rue, actuelle rue Jean Jaurès. La rue, à vocation marchande et commerçante, avec la halle, reliait le pôle église et château au faubourg. La porte ouvrait sur un carrefour principal, à la rencontre des principales voies qui desservaient le piémont de la Montagne Noire.
Le Barry ne se développe que tardivement, vers la fin du XVe ou le début du XVIe siècle, moment où le seigneur de Labruguière, Guillaume de Voisins, accorde un vacant pour son établissement. Les chevaliers de Saint-Lazare y édifient rapidement un asile. Le faubourg se développe dans le prolongement de la porte. En 1839, il comprend encore de nombreuses parcelles de jardins, sises depuis le Moyen Âge à l'extérieur de l'enceinte."

Porte du Barry


"Maisons modulaires en pan-de-bois
La rue Camille Doucet, anciennement rue de la Juiverie, était au Moyen Âge un axe important. Le parcellaire médiéval est encore identifiable dans les maisons des actuels n° 17, 19 et 21. Ces maisons, peu larges, s'enfoncent sur une profondeur de 7 m environ. Elles possédaient un jardin à l'arrière. Objet d'un projet de construction contemporain, elles représentent le type même de la petite maison. L'activité professionnelle est installée au rez-de-chaussée, l'habitation est réservée aux étages, avec une pièce par niveau éclairée par une fenêtre centrale. La maison est en pan-de-bois, technique employée dans les chantiers urbains successifs à la guerre de Cent Ans. La datation des bois de la maison du n°17 situe sa construction entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle (entre 1493 et 1522). L'encorbellement du premier étage est en saillie de 92 cm et porte un décor de moulures gothiques. La structure des étages est à croix de Saint-André et les fenêtres sont des croisées ou des demi-croisées."





"La halle
En 1266, le seigneur de Labruguière accorde aux habitants un emplacement libre de tous droits pour y construire une halle. La place marchande couverte est élevée sur un plan trapézoïdal de 14 m de long sur 10 m environ, près de la porte du Barry et au carrefour des deux axes principaux, la Grand Rue et la rue des Lombards. Elle s'ouvre par cinq grands piliers au sud et par un seul à l'est. En pierre de taille, ils supportent la charpente par le biais d'un chapiteau peu développé.
L'édifice a fait l'objet d'un réaménagement en 1618, date portée encore visible au XIXe siècle.
En 1789, un petit bâtiment couvert est construit à hauteur des deux premiers piliers occidentaux. Il s'agit d'un corps de garde. Sur la plaque de fondation est inscrit : CORPS DE GARDE PATRIOTIQUE BATI SOUS LE REIGNE DE LOUIS XVI RESTAURATEUR DE LA LIBERTE FRANCAISE L'AN 1789.
La halle a été classée au titre des Monuments Historiques le 23 septembre 1977."


Le marché est loin d'être dense, les étals s'alignent essentiellement dans la rue qui mène de la porte du Barry à l'église.




"L'église Saint-Thyrs
Le vocable de l'église paroissiale révèle une fondation ancienne. L'église aurait été édifiée contre la clôture du château dans un deuxième temps, peut-être au XIIe siècle.
Elle a été reconstruite dans la première moitié du XIVe siècle. La plaque obituaire du maître d'oeuvre, Maître Deta Laura, précise qu'il a commencé le clocher en 1313 (ou 1314). L'église gothique était à deux vaisseaux, avec un chevet polygonal.
L'édifice est modifié au début du XVIIe siècle sous l'impulsion des seigneurs de Labruguière. Un nouveau couvrement est élevé ainsi que des chapelles au sud. En 1846, avec l'achat de vestiges du château, tribune et orgues sont installés dans un corps de bâtiment en arrière de l'élévation occidentale. Des voûtes d'arêtes sont alors lancées sur la nef et le choeur. Un programme monumental peint, de décors en trompe-l'oeil et sujets religieux, est réalisé par le peintre Morelli en 1848.
Le clocher et le chœur ont été inscrits sur la liste supplémentaire des Monuments Historiques le 18 juin 1927."  
Et bien que sobre à l'extérieur, l'église ne manque pas de surprendre avec ses peintures et son chœur décalé. 














Un passage près de l'entrée de l'église, nous permet d'accéder au château Cardaillac. Ce dernier construit au XVIIème siècle par Louis de Cardaillac ne fait pas penser au premier abord à un château, cependant sa tour d'angle est inscrite aux Monuments Historiques depuis 1927.

Tarn



Dans la cour du château, nous découvrons avec un grand intérêt une exposition de photos anciennes (à vendre) concernant la vie des habitants, les armées (terre, mer, et air) lors de la Première Guerre mondiale, l'économie locale. Mais le clou de la visite a été la rencontre avec un monsieur si amoureux de sa ville que sans l'heure avancée...nous serions encore à l'écouter avec bonheur. 
Nous avons ainsi appris que Labruguière a pu s'enorgueillir dans le temps de fournir :
  • les roues (en bois) des brouettes utilisées par nos armées lors de la Première Guerre mondiale. Eh oui, il paraît qu'elles étaient en bois pour palier à la pénurie de métaux réquisitionnés pour l'armement,
  • les bancs de la quasi totalité de nos églises (encore utilisés de nos jours),
  • les chéchias pour nos troupes d'Afrique.

Pour info, cette exposition est visible jusqu'à la fin décembre 2018. 
Dans les pièces contiguës, on peut avoir un avant-goût du défilé (vestimentaire) qui aura lieu le 7 juillet au château et les œuvres de quelques artistes.






Le monsieur rencontré au château nous a enjoints aussi de voir le lavoir qui n'est pas encore signalé sur le dépliant touristique.
Nous rebroussons chemin pour nous rendre au bord du Thoré.


Le lavoir



Plutôt insolite, non ?

Tarn




"La porte du Thoré et l'enceinte médiévale
L'enceinte médiévale épousait le relief  naturel du site du château au nord puis adoptait un tracé circulaire. Elle était percée de trois portes fortifiées : porte du Thoré, à l'est, porte du Barry, au sud et porte de Carausse, à l'ouest. Les vestiges médiévaux sont encore visibles au nord-est, de la porte du Thoré jusqu'aux contrebas de l'église.
Seule cette dernière conserve un appareil médiéval avec le départ d'un arc. Portant le nom de la rivière principale qui alimente la ville, elle ouvrait sur un pont médiéval reposant sur cinq arches et des piliers à éperons et menait au château et à l'église." 

La porte du Thoré



Détail du panneau ci-dessus


Vigilant mais même pas peur de Guess !



"Le quartier de Castelmoutou
En contrebas de la plateforme occupée par le château, le toponyme de Castelmoutou fait référence à la première forme du château, celle de la motte castrale. Si le quartier conserve le tracé d'un premier habitat groupé sous le château, le reste de son parcellaire s'est transformé au cours du temps. Des maisons en pan-de-bois des XVIIe et XVIIIe siècles illustrent une évolution urbaine marquée aussi par la construction de la chapelle des Pénitents dans la 2e moitié du XVIIe siècle.
La chapelle, à vaisseau unique, est intégrée à la trame urbaine. La façade, d'une sobriété remarquable, se distingue par un portail couvert d'un arc. Le claveau, taillé en pointe de diamant, est couronné par une niche abritant une statue. Populaire, le quartier accueillait encore au XIXe siècle un nombre important de tisserands."


"Ici se trouvait de 1941 à 1944 le poste de commandement du groupement "35" des chantiers de la jeunesse FRANCAISE
31 juillet 1988"


Si le Castres Olympique gagne prochainement, il y a fort à parier que la ville va être en ébullition...


Nous ne pouvions partir sans aller jeter un coup d'oeil au Domaine d'En Laure qui se trouve à côté de l'aire cc.



Tarn



L'endroit est très agréable. Si le lac permet aux férus de pêche d'assouvir leur passion, l'on peut aussi pique-niquer, s'y promener, randonner...sauf nager.

Si les circulades se trouvent essentiellement dans l'Hérault, l'Aude et le Gard, Labruguière est sans contexte une ville ronde. 
Une visite agréable dans cette jolie cité qui a conservé une certaine authenticité sans pour autant rejeter toute forme de modernité.






Pour la réalisation des scraps : Merci à Alinamaria, Dady, Joey, Loulou et Meriop pour leur participation à la création du  kit "Dessiner et peindre comme des artistes" mis à disposition en avril 2016 sur le forum DCS.
Les liens vers leurs blogs respectifs :

http://scrapnomade.blogspot.com - (page Facebook) Fan de Joey Designs - http://loulou-scrap.over-blog.com

5 commentaires:

  1. bonjour

    je viens de faire une belle balade avec toi.
    Merci pour ce partage

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  2. Bonjour Brigitte,
    Une bien belle balade. Le lavoir est vraiment mignon et en attendant la cérémonie de madame Veil je me suis agréablement malmenée. Bise charentaise. marie

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  3. Une belle promenade, particulièrement aimé la 2ème ville ;-)
    Une belle église, et une ville avec quelques particularités à voir,
    merci pour cette découverte et tous ces reportages complets
    Cath

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  4. Hello!
    Encore une belle balade bien documentée . Sympa le lavoir

    Merci Brigitte!

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  5. Bonjour,
    Belle balade encore une fois, dans des villages "inconnus" pour moi. Sympa l'aire d'En Laure, ça me réconcilie avec ce type d'arrêt, moi qui aime les emplacements délimités. Et le plan d'eau où on peut pêcher ... à noter. Merci pour le partage

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