mercredi 19 juin 2019

Tarn : Lagrave, Aiguelèze, Labastide-de-Lévis, Marssac-sur-Tarn, Castelnau-de-Lévis (juin 2019) 1ère partie


Une p'tite virée tarnaise



* Les points rouges concernent l'article du jour.


Le Tarn est riche de ses paysages, il y est facile de changer complètement d'ambiance et d'atmosphère.
Des villages des premiers contreforts de la Montagne Noire aux bastides blotties près des rivières, des rochers du Sidobre aux vignobles du Gaillacois, des villages perchés à la belle ville d'Albi et sa cathédrale Sainte Cécile...il n'y a que quelques kilomètres.

Pour cette balade d'une centaine de kilomètres au total, nous avons porté notre dévolu sur les coteaux gaillacois.





Nous commençons cette balade à LAGRAVE.


Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.

Nous nous garons en face du centre culturel sur un parking en terre.
Coordonnées GPS :  N 43°53'53.7770'' - E 1°59'43.3190''  - Rue de Contet


Nous avons le temps de déjeuner et de patienter jusqu'à 14 h, heure d'ouverture du Centre Culturel qui abrite outre la médiathèque, l'Archéocrypte Sainte Sigolène.
Ce n'est pas tant le Centre culturel qui nous intéresse mais l'Archéocrypte qu'il abrite. 

Pour info : 2 € l'entrée de l'Archéocrypte et 1.50 € l'entrée de l'exposition "Thomas Pesquet : Un peu plus près des étoiles".

Les photos étant interdites, je ne peux que vous raconter brièvement la  visite.


Un peu d'histoire pour commencer : Des travaux effectués au cimetière de Lagrave dès les années 1971 ont permis la découverte fortuite d'un ancien village et d'un monastère.

Sigolène, alors jeune veuve franque de 22 ans, a fondé sur la commune de Lagrave, au site du Troclar, un des premiers monastères de femmes au début du VIIème siècle. Des miracles lui étant attribués, Troclar était un lieu de pèlerinage, les fidèles venant de toute l'Europe.
La crypte où la sainte a reposé quelques siècles durant est classée aux Monuments Historiques. Des reliques de Sainte Sigolène se trouvent de nos jours à la cathédrale Sainte-Cécile et à l'église Saint-Salvy d'Albi.

Le site une fois découvert, des fouilles ont permis de mettre à jour maints objets de la vie quotidienne au haut Moyen-âge soit du VIIème au XIIème siècles. Ces objets de la vie courante nous racontent bien évidemment la vie des habitants du Sud-Ouest à cette période. 

Même si l'essentiel des objets présentés couvrent la période du haut Moyen-âge, quelques autres viennent de la préhistoire.

Nous évoluons dans un couloir assez sombre bordé de vitrines et de textes, beaucoup de textes. Les points lumineux proviennent des vitrines éclairées et de quelques spots au plafond. L'ambiance est feutrée et agréable (merci la clim ! 😊).
La crypte où a été ensevelie la sainte y est même reconstituée grandeur nature.

Nous enchaînons par la visite de l'exposition consacrée à Thomas Pesquet et son séjour dans les étoiles.

Que dire ?
Une visite intéressante certes mais que j'ai trouvée plutôt décevante. Même si l'accueil était vraiment sympathique, même si la présentation est très agréable, même si les nombreux objets présentés ont une grande valeur historique, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup trop de lecture. Personnellement, je préfère observer, regarder que trop lire dans un musée. Et là...
Quant à l'exposition Thomas Pesquet dont j'ai suivi assez régulièrement la préparation et le séjour sur internet, ben...je dois reconnaître qu'elle ne m'a rien appris.

Bref, un brin déçus comme vous l'aurez compris, nous déclinons la visite (gratuite) de la véritable crypte au cimetière.


Nous trouvons l'église Sainte-Sigolène fermée. Dommage, il paraît qu'elle renferme de belles peintures du milieu du XIXème siècle.



Le monument aux morts, tout en granit ! 
Il faut rappeler que le massif granitique tarnais est tout proche.


Et un pressoir à vin pour rappeler que nous sommes en plein vignoble gaillacois !


A côté de la mairie, trône une belle croix en fer forgé, je trouve un peu regrettable qu'elle ait été peinte en vert.


Nous pensions nous rendre à La Roselière, zone naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique ainsi mentionnée sur le site de la mairie, mais en ce samedi après-midi cette zone semble faire partie des grandes inconnues. 
Peu enclins à chercher "l'Arlésienne", nous quittons Lagrave.

Notre prochaine étape : AIGUELEZE
Plutôt le port d'Aiguelèze sur la commune de Rivières.


Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.

Nous trouvons un parking tout près du port d'Aiguelèze et de sa base de loisirs.
Coordonnées GPS : N 43°54'25.7030''  -  E 1°59'5.6580''

Nous y trouvons quelques places libres mais je ne suis pas très certaine que le stationnement soit aisé pour un cc en juillet/août.
En période estivale, on peut profiter de la piscine flottante avec baignade surveillée aménagée sur le Tarn ou/et du golf.
Le port de plaisance est relativement petit.
On peut partir en gabarre, ce bateau traditionnel à fond plat, pour une mini croisière sur le Tarn.

Quelques photos :

Tarn



Pas plus qu'à Lagrave, nous ne nous attardons à Aiguelèze.

Nous nous garons près de l'église à LABASTIDE-DE-LEVIS.

Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.




Il me semble que le chemin par lequel nous sommes arrivés, le chemin de la gare (très étroit et pentu, interdit aux plus de 3.5t) n'est pas la meilleure solution pour arriver au village, tout comme notre stationnement devant l'église n'est pas vraiment adéquat pour un cc. La côte des Acacias, à l'opposé du village paraît plus appropriée en cc et offre semble-t-il de quoi stationner.

Bon ! Maintenant nous y sommes et pour peu de temps...quant à traverser le village en cc, cela passe peut-être mais même pas en rêve !

Devant l'église, nous trouvons le monument aux morts sous les tilleuls fleuris. Les abeilles se repaissent des fleurs de tilleuls alors que nous respirons à pleins poumons le parfum de celles-ci.



Pour une lecture plus facile - cf. ICI

L'église Saint-Blaise du XVème siècle :



Les peintures semblent être en cours de restauration.




Les 12 Apôtres sont peints au-dessus des chapelles.





La "Descente de Croix" et la "Résurrection" peintes par Jean Bozia en 1825.

Portail de bois de 1717 restauré en 1824.

Tarn


Si l'on cherche des pigeonniers, ce coin de France en est particulièrement pourvu. Nous en verrons quelques-uns tout le long de cette balade.

En voici deux dans un champ en contrebas du village.


Pigeonnier de style toulousain et sa couverture de type "pied de mulet".

Un petit tour parmi les quelques ruelles du village, bâti sur la crête de la colline.





La jolie table d'orientation en céramique a beau nous signaler un pigeonnier dans la vallée du Tarn, nous le cherchons en vain !

"Le pigeonnier du PRADINAS
Le pigeonnier a pendant longtemps occupé une place de choix dans l'économie rurale traditionnelle. En effet, le pigeon constituait un appoint alimentaire non négligeable et fournissait avec sa fiente, appelée aussi "colombine" un engrais organique précieux pour les terres et le vignoble en particulier.

La commune de LABASTIDE DE LEVIS  compte encore actuellement une quarantaine de pigeonniers dont certains sont visibles depuis ce point de vue. Celui du Pradinas qui est l'un des plus remarquables de la région Midi-Pyrénées présente la caractéristique particulière d'être monté sur huit piliers cylindriques. Il a été restauré et classé monument historique au début des années 1990 après avoir échappé à un exil forcé vers l'Asie. En effet, un groupe japonais avait envisagé de l'acquérir pour le démonter et le reconstituer au Japon. Mais un particulier, amoureux du patrimoine, l'acheta puis le donna à la commune qui le fit restaurer. Bien qu'il soit masqué par des implantations industrielles et, de ce fait, un peu difficile à trouver, ce pigeonnier mérite vraiment une visite."



A l'angle droit de la table d'orientation, un autre texte nous présente le village :

"LABASTIDE DE LEVIS
Le village a été fondé vers la fin du XII° siècle mais des hameaux préexistaient à cette implantation attribuée à la famille ALAMAN. De nos jours encore, l'essentiel de la population réside en dehors du village proprement dit. Il est situé à 190m. d'altitude et domine la vallée de la rivière TARN qui le sépare des communes de MARSSAC-SUR-TARN et LAGRAVE. Par temps clair, on distingue, au-delà des collines de la rive gauche, les reliefs arrondis de la montagne noire au sud-est et, au sud-ouest, les sommets pyrénéens. 
Si la vigne est la culture emblématique de la région gaillacoise, on trouve aussi, et particulièrement dans la plaine, des productions de grande culture et des activités de maraîchage. Le passage, au pied du village, de la RD 988 a permis le développement d'activités liées au transport routier. La commune comptait au recensement de 1999 une population de près de 900 habitants, en croissance modérée mais régulière. Cette évolution devrait ramener progressivement la commune au niveau atteint au début du XIX° siècle (1136 habitants en 1820)."


Ce n'est que de retour au cc, que je vois cet autre pigeonnier et ce calvaire :




Autre arrêt à MARSSAC-SUR-TARN.


Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.

Sitôt passés le pont Saint-Dominique, nous prenons la dernière place restante sur le parking.
Coordonnées GPS : N 43°55'10.2650''  -  E 2°1'43.5650''


Un peu d'histoire :

Si Marssac était une place forte au XIIème siècle, les troubles de l'Histoire ont eu raison de son patrimoine. En effet, la Croisade contre les Albigeois, la Guerre de Cent ans et enfin les guerres de religions ont fortement impacté le village. Et la montée du niveau du Tarn suite à la mise en eau du barrage de Rivières, s'est chargée de faire disparaître les quelques témoignages restants du passé, tel le beau moulin drapier du XVIème siècle.
C'était une grande place économique au XIXème siècle avec pas moins de 10 briquetteries sises sur la commune dont la dernière a fermé à la fin du XXème siècle.

Le pont Saint-Dominique construit en 1774, ainsi nommé en souvenir du passage du saint pendant l'hérésie cathare.

Tarn
Un pressoir à vin

L'église Saint-Orens érigée en 1878 est fermée lors de notre passage. Je regrette de ne pouvoir voir la fresque de Nicolaïe Greschny avec la "bouille" de quelques Marssacois. Celle-ci évoque le miracle de Saint-Dominique au port de Marssac.


Si les noms des Marssacois victimes des grandes guerres sont toujours inscrits dans la pierre, l'ancien monument aux morts a fait place à l'oeuvre de Casimir Ferrer. La sculpture semble porter le monde tout en s'élevant vers le ciel.


Sur la place une jolie boîte à livres et un parcours de randonnée "Le chemin de Dominique".


Et comme tout finit par avoir une explication, je trouve sur l'encart central de ce panneau de randonnée, l'histoire du miracle de Saint-Dominique :
"La traversée du Tarn
Le pont qui enjambe le Tarn à l'entrée de Marssac date de 1774. Il porte le nom de Saint-Dominique en souvenir du  passage du saint en l'an 1209. Venu prêcher la bonne parole dans l'albigeois pour lutter contre l'hérésie cathare celui-ci demanda passage sur le bac du port de Marssac. Mais sans le sou, le passeur lui refusa l'accès et il dut se tourner vers le Très haut pour lui adresser une prière. Celle-ci fut entendue et abaissant son regard sur le sol Saint-Dominique y découvrit le denier qu'il appelait de ses voeux."

Rando "Le chemin de Dominique" est de niveau Moyen - Durée 3 H - Distance 10.6 km - Dénivelé 142 à 163 mètres.


Tarn


Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.

Nous nous garons au sommet du village, juste en contrebas du château.
L'accès à ce parking se fait via la route venant d'Albi.
Son avantage : on profite d'un superbe panorama sur la vallée du Tarn et la cathédrale d'Albi se détache du paysage.
L'inconvénient : il y a peu de places, il est assez exigu et pas franchement adapté aux cc même si l'on n'y a vu aucun panneau d'interdiction. Notre 6.50 m dépasse à peine de la signalisation au sol mais au-delà, on est carrément au milieu.

Les panneaux sont beaux mais pour une lecture plus facile, je les ai retranscrits en PDF.



Pour une lecture plus aisée - cf. ICI


Pour une lecture plus aisée - cf. ICI



Juste en dessous du parking, un pigeonnier...


...et au loin dans la ville d'Albi, la silhouette de la cathédrale Sainte Cécile.






Pour une lecture plus aisée  - cf. ICI

Les choucas des Tours volent aux alentours du château.


Nous empruntons le chemin qui mène au château, les narines emplies d'odeurs fort agréables. Celle irrésistible des Népétas, celle du fenouil sauvage qui légèrement froissé entre les doigts laisse un léger effluve d'anis. Cela est l'occasion de donner une légère leçon de botanique à mon petit-fils qui du haut de ses 5 ans en retiendra peut-être quelque chose. Qui sait ?



Pour une lecture plus aisée - cf. ICI





Tarn







La jolie voûte dans la demeure seigneuriale : 



Quant aux choucas, ils profitent des rayons du soleil !




L'endroit le plus impressionnant du château est incontestablement sa tourelle de guet.
Elle semble défier les lois de la physique tant elle paraît gracile, fragile et démesurée ! 


Tarn






Quelques orpins en fleurs, quelques scabieuses des champs et une autre plante aux fleurs jaunes dont je ne sais le nom voisinent avec les plantes aromatiques vues tantôt.



Il est temps de visiter le village. Nous empruntons ruelles et escaliers...





Pour une lecture plus aisée - cf. ICI

Tarn

...pour arriver à l'église.
Je suis étonnée de longer un petit jardin public avec des groseilliers, des pieds de cassis plantés parmi les plantes vivaces.

Tarn




Pour une lecture plus aisée - cf. ICI


L'église est fermée. Nous nous contentons d'admirer son clocher-porche très imposant.





Pour une lecture plus aisée - cf. ICI

A une volée d'escaliers juste en dessous de l'entrée de l'église, on trouve le cimetière avec ses quatre piliers flanqués de statues.






Un peu plus bas encore, se dresse un autre pigeonnier de type toulousain avec sa toiture à pied de mulet.

Tarn

Une branche détournée en sculpture dans un jardin, il fallait avoir l’œil et l'idée !


Tarn


La nuit tombe, les choucas finissent par se faire silencieux, le château se dessine dans le crépuscule...


...et la ville d'Albi s'illumine.


La soirée et la nuit ont été entrecoupées de quelques claquements de portières. Les gens semblaient monter au château. Pour admirer la vue ?
Au lever du jour, nous faisons une deuxième visite en empruntant d'autres ruelles. Nous découvrons ainsi un autre pigeonnier...



...puis un autre encore, mais bien plus majestueux avec son épi de faîtage et sa rangée de briques destinée à empêcher l'intrusion des prédateurs.



Nous descendons jusqu'au lavoir où l'eau commence à prendre une couleur verte.


Devant la mairie, une belle fontaine tient compagnie à la "Boîte à Livres" qui a pris l'allure d'un beau pigeonnier.


La rue qui traverse le bas du village n'est pas très fournie en magasin, mais il s'y trouve néanmoins une épicerie-tabac-dépôt de pain qui nous fait bien l'affaire.



Un dernier regard sur le château, du côté où la tour ronde est bien visible, il est temps de quitter Castelnau-de-Lévis.




Il ne me reste plus qu'à rédiger la suite de cette balade.
Alors à bientôt ! 😉

Le 2ème volet de cette balade - cf. ICI


Si vous voulez être informé(e)s des nouvelles parutions, n'oubliez pas de vous abonner à ma page Facebook "Balades par monts et par vaux".





5 commentaires:

  1. Oh quelle belle balade au calme, très agréable !
    Les pigeonniers changent de ce que l'on a l'habitude de voir ici et là, avec ces toitures typiques.
    L'église et ses peintures murales partout, superbe !
    La tour de guet, ouchhhhhh, impressionnante !
    Les choucas, une vraie plaie ces oiseaux, ils sont partout maintenant pfffffff, entre ça et les pies, souvent les réveils en cc sont bruyants à cause d'eux...
    Merci pour cette promenade plus qu'appréciée ;-)
    Cath

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour,
    Jolie balade sympa avec un ciel bleu magnifique. Comme d'habitude personne dans les rues, il manque même le chat habituel (si j'ai bien vu). J'ai bien noté les choucas des tours, car chez nous en montagne on a un oiseau très ressemblant, que les gens baptisent souvent chouca, alors que c'est un chocard. Impressionnante et originale la tour de guet, ils devaient voir arriver les gens de loin ... mais il fallait y monter.
    Merci pour le partage

    (mon commentaire ne passait pas sur le blog sur iPhone ou iPad ... donc je 'y suis revenu sur Mac)

    RépondreSupprimer
  3. Bjr ,

    Toujours de belles découvertes , merci Brigitte .

    RépondreSupprimer
  4. Moi ce qui m intéresse dans ton article ce sont les pigeonniers et les boites à livres.

    Gros bisous et bonne journée.
    Lavandine

    RépondreSupprimer
  5. belle balade comme nous les aimons.
    tout est intéressant et plaisant
    Bises.

    RépondreSupprimer