Un très joli village et une belle rando
* Le point rouge concerne cet article - (carte active)
Pour voir cette balade au début - cf. ICI
Je reprends où j'en étais restée à l'article précédent, sur la route alors que nous arrivons à Laurac.
Pour voir cette balade au début - cf. ICI
Je reprends où j'en étais restée à l'article précédent, sur la route alors que nous arrivons à Laurac.
Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking et du nouveau parking. |
A l'entrée du village, nous trouvons un parking pas très grand mais juste suffisant pour y loger notre 6.50 m.
Coordonnées GPS : N 43°13'41.8310'' - E 1°58'31.7570''
Face à notre véhicule, un petit monument aux morts a pris place sur un coin de pelouse "en vrac", probable conséquence du tout récent confinement.
L'hôtel de ville est à l'entrée du village, guère loin de notre parking...
...tout comme l'ancien poids public.
Un panneau raconte l'histoire du village.
Je vous le retranscris :
"LAURAC-LE-GRAND
D'HIER A AUJOURD'HUI, TOUTE UNE HISTOIRE...
Si le site de Laurac est déjà occupé à l'époque romaine (le nom de Laurac serait d'origine gallo-romaine et aurait désigné une exploitation agricole appartenant à Laurus), c'est au Moyen-âge que le village connaîtra le temps de sa splendeur. En effet, aux XIe et XIIe siècles, Laurac-le-Grand est devenu le siège d'une des principales seigneuries du Midi languedocien. Les Laurac, habiles et ambitieux, ont su tirer partie de la dispute entre les comtes de Barcelone et les comtes de Toulouse pour cette région frontalière. Ils règnent sur un vaste territoire dont Laurac-le-Grand est la capitale et auquel il donnera son nom, Lauragues, en 1150.
A la veille de la croisade, Aymeric de Montréal, héritier des Laurac et des Roquefort-Montréal est le plus riche vassal des Trencavel. Sa sœur Esclarmonde est l'épouse de Guillaume de Niort, seigneur du Pays de Sault et sa sœur Guiraude est la Dame de Lavaur, veuve de Guilhem Peyre. En ce début de XIIIe siècle, la famille, représentative de l'aristocratie languedocienne, est profondément engagée aux côtés des cathares. Cette richesse suscite toutes les convoitises, et l'engagement des Laurac lors de la croisade sera l'occasion pour les hommes du roi Philippe Auguste et du Pape Innocent III de démanteler une seigneurie trop puissante, dans un contexte d'affirmation des pouvoirs centraux et de déclin du système féodal. Le traité de Meaux de 1229 scelle le sort de Laurac-le-Grand et de ses seigneurs. Le Languedoc, territoire jusque-là autonome entre la France et l'Aragon, passe sous l'autorité du royaume de France. Le comte de Toulouse cède la moitié de ses possessions, dont l'Aude, les fortifications de la ville de Toulouse sont démantelées, ainsi que celles d'une trentaine de châteaux, dont celui de Laurac-le-Grand. La seigneurie est placée un temps sous l'autorité de Bernard-Othon de Niort, dernier héritier des Laurac, mais il sera vite dépossédé par l'Inquisition au profit des vassaux du roi.
Au XIVe siècle, le village se développera le long des flancs de la colline et se dotera de nouvelles murailles et de deux portes, dont l'une, la porte Saliège, subsiste encore aujourd'hui. Cependant la situation du village, éloigné des grands axes routiers et commerciaux, nuira à son développement économique.
Véritable témoin de la mémoire audoise et jouissant d'une situation exceptionnelle, au surplomb du Lauragais, Laurac-le-Grand garde de son passé glorieux le cachet unique que lui confère le tracé sinueux de ses ruelles médiévales : ne manquez pas de partir à leur découverte..."
Quelques 20 mètres au-dessus, au niveau de la porte d'accès au village, un autre panneau :
Je vous aide ?
"LE CASTRUM MEDIEVAL
Adossé à la Piège et dominant le sillon du Lauragais, "castrum Laurag" est déjà une place importante au XIe siècle. Les seigneurs de Laurac sont souvent associés aux maisons de Toulouse et de Carcassonne dont ils sont des vassaux de première importance.
La structure du village rappelle ce passé prestigieux. Au sommet, le château seigneurial est construit sur une motte de 40 mètres de diamètre. Jusqu'au traité de Meaux (1229) qui ordonne leur démantèlement, il est entouré d'une première ligne de fortifications.
A ses pieds s'étage le village qui occupe alors jusqu'aux terrasses, aujourd'hui cultivées, au nord et à l'est du château. Au XIVe siècle, il sera lui-même entouré d'un rempart doublé d'un fossé, en eau à l'est et au sud, et percé de deux portes. La première, la porte Riane, était située au nord-ouest du village. Aujourd'hui, subsistent des anciennes fortifications la porte Saliège et l'ancien pont-levis, devant lesquels vous vous trouvez."
Le texte est alléchant, le panorama agréable, nous attaquons la découverte de cet ancien castrum.
La porte Saliège :
Les noms des ruelles racontent le village.
Nous tombons sur un parking bien plus grand que celui où nous nous sommes posés, face à la plaine du Lauragais. Réalisé récemment, il est gratuit et sans services.
Coordonnées GPS : N 43°13'48.6650'' - E 1°58'28.4750''
Entre orchidées sauvages et coquelicots, c'est un festival !
Nous empruntons une petite route qui montant et tournant, nous conduit au sommet du village, devant l'église et à l'emplacement de l'ancien château.
Le calvaire marque l'emplacement de l'ancien château.
Le porche de l''église est massif, haut, très haut !
Enfin un panneau !
J'aime bien trouver quelques informations qui agrémentent la découverte d'un village et resituent les édifices dans leur contexte.
Je vous aide ?
"L'EGLISE SAINT-LAURENT
Au temps de la puissance des Laurac, l'église paroissiale n'est pas située au sommet du village mais probablement dans sa partie basse, au sud. Le point culminant est occupé par le château seigneurial, installé sur une motte castrale circulaire de 40 mètres de diamètre environ (à l'emplacement de l'actuel calvaire, juste au nord du porche de l'église).
Après son passage sous autorité royale, le château est transformé ou rebâti ; l'église Saint-Laurent y est transférée dans un des bâtiments (que la tradition orale identifie comme l'ancienne salle d'armes). Finalement, au XVIe siècle, les deux anciens châteaux tombent en ruine : n'en subsiste que la partie allouée à l'église, sur laquelle des travaux importants sont alors menés : elle devient un imposant édifice de style gothique méridional à nef unique, renforcée par des contreforts extérieurs et couverte d'une charpente de bois et non d'une voûte en pierre. On reconstruit la tour ouest, l'actuel clocher, que l'on orne d'un écusson daté (1555) et la porte est refaite et dotée d'un décor avec fronton et pilastres. Au XVIIe siècle, des transformations intérieures visent à modifier le plan rectangulaire de l'édifice militaire d'origine : un arc triomphal - marquant la séparation entre le chœur et la nef - est ajouté, de larges ouvertures sont percées dans les murs. L'église se dote d'un remarquable ensemble mobilier : retable en bois sculpté, maître-autel marqueté de marbre, statues, tableau du martyre de saint Laurent en bois polychrome (voir photographie ci-contre). Au XVIII siècle, quelques éléments supplémentaires parachèvent l'embellissement : lustres en cristal, bénitier en marbre gris...
A partir du XIXe siècle, l'édifice commence à se dégrader : une partie des murs sud s'effondre et doit être reconstruite, la toiture et le plafond se dégradent. Des travaux de rénovation seront entrepris après son inscription en 1948 à l'Inventaire des Monuments Historiques, puis en 1976 et 2001 (toiture et chœur). Ils permettent aujourd'hui d'admirer cet impressionnant bâtiment dont la silhouette massive, chapeautant le village, se voulait une manifestation de la puissance de l'Eglise sur des terres reconquises à l'hérésie cathare."
La partie bleue du panneau :
"ARCHITECTURE ET AFFIRMATION DES POUVOIRS
Au Moyen-Âge existe un symbolisme puissant de l'architecture. La nature des édifices construits dans une localité, leur importance, leur emplacement, sont autant d'indices sur les pouvoirs en place. Ériger une tour par exemple est un privilège seigneurial, une marque des droits que possède le seigneur sur un territoire. Pour s'affirmer, le seigneur choisit souvent pour construire le point le plus haut, le plus visible : selon l'époque, la seigneurie, les villages seront ainsi dominés par un château ou une église installés à leur sommet.
L'histoire de l'église Saint-Laurent fournit une bonne illustration de la succession des pouvoirs à Laurac-le-Grand."
Ah ! Pour celles ou ceux qui attendent le chat du jour, le voilà !
Hypnotisé par la présence de Guess.
Laurac a été un haut-lieu cathare, voilà quelques explications.
Je vous aide ?
"En outre, Dame Guiraude, qu'ils ont dans un puits jetée
De pierre, ils la couvrirent, ce qui fut deuil et péché
Car nul homme au monde, sachez-le en vérité,
Ne se sépara d'elle, sans qu'il eût mangé." Guillaume de Tudèle, chanson de la croisade albigeoise)
LES SEIGNEURS DE LAURAC DANS LA CROISADE
A la fin du XIIe siècle, Laurac-le-Grand est la principale seigneurie du Lauragais. Le pouvoir et la richesse du seigneur de Laurac sont souvent décrits : "il n'y avait ni dans le Toulousain, ni dans le reste du comté de Toulouse chevalier plus riche que lui, ni plus large dans ses dépenses, ni de plus grande noblesse" (chanson de la croisade albigeoise, Guillaume de Tudèle). Cette seigneurie convoitée, siège d'une dynastie ambitieuse, est un enjeu de taille pour le roi de France et le Pape : les Laurac sont en effet de fervents défenseurs du catharisme. Dans les premières années du XIIIe siècle, Blanche de Laurac consacre sa vie de veuve au rayonnement de ce nouveau christianisme, si bien qu'au sein même du village fortifié on compte de nombreuses maisons de "bons hommes" et "bonnes femmes". Son fils, Aymeric, seigneur de Laurac et de Roquefort-Montréal, accueille en 1207 sur ses terres une grande conférence contradictoire entre catholiques et cathares, qui met en présence les plus hautes autorités morales des deux camps, et à laquelle participent notamment Dominique de Guzman (le futur saint Dominique), et l'évêque cathare Guilhabert de Castres.
A l'arrivée des croisés en 1209, Aymeric de Montréal fait allégeance à Simon de Montfort. Il ne tarde pas à se dédire : sa sœur, Guiraude de Laurac, châtelaine de Lavaur, continue d'héberger les réfugiés cathares du Lauragais. Lorsque Lavaur, surnommée "citadelle de satan" est attaquée par Simon de Montfort en mars 1211, Aymeric, avec 80 chevaliers du Lauragais, part à sa défense, et se retrouve assiégé.
A la prise de la ville, Aymeric fut pendu et ses chevaliers passés au fil de l'épée. Dame Guiraude, pour avoir refusé de livrer les cathares fut jetée dans un puits aussitôt comblé de pierres, et les "Croisés, dans une allégresse extrême, brûlèrent hérétiques sans nombre" (Histoire de l'hérésie des Albigeois et de la sainte guerre entreprise contre eux, par Pierre de Vaulx-Cernay)...
Guiraude laisse l'image d'une femme charitable, tolérante et cultivée, aimant la compagnie des savants de son temps. Issue d'une famille profondément croyante (Pierre de Vaulx-Cernay la décrit comme "la pire des hérétiques"), son courage héroïque fait d'elle une des grandes figures du Lauragais."
La partie bleue du panneau :
"LES CROYANCES CATHARES
Le catharisme est une religion chrétienne, qui déclare professer la vraie religion de Jésus-Christ et s'appuie sur les évangiles, principalement celui de saint Jean. Pour les cathares, Dieu, infiniment bon, ne peut être à l'origine du mal, oeuvre d'un ange déchu, le démon. Le monde terrestre, les enveloppes charnelles, sont également l'oeuvre du démon ; les hommes ne peuvent retrouver leur place au ciel qu'après s'être purifiés. Les cathares ne pratiquent qu'un seul sacrement : le consolament qui a à la fois valeur de baptême, d'ordination, d'absolution des pêchés et d'extrême onction.
Les prêtres cathares (homme ou femme) ayant reçu le consolament se qualifient eux-mêmes de "bons chrétiens" ou de "bons hommes". Ils ont le pouvoir de baptiser et de transmettre la doctrine aux fidèles. Ils mènent une vie austère, prêchant par l'exemple : ils ne mangent pas de viande, s'astreignent au travail pour gagner leur vie, pratiquent la prière et la lecture des livres saints, respectent une chasteté absolue et font preuve de non-violence."
Avec sa lucarne évidée sur le toit, ce bâtiment pourrait être l'ancienne mairie ou l'école.
De retour au cc, je m'attarde sur le manège des oiseaux qui nichent dans le mur de côté de la maison située au centre de la photo ci-dessous (angle haut gauche).
Le soir venu, après une pause pour recharger nos batteries (les nôtres pas celles de l'apn), nous entamons une balade de nuit.
A la sortie du village, un puits :
Nous avons très bien dormi, pas un bruit et avons été réveillés par les chants des oiseaux qui fêtent cette belle journée de printemps et piaillent dans les arbres autour du parking.
Bref, nous sommes frais et dispos, cela tombe bien, et nous sommes prêts pour effectuer le "Sentier de Laurac-le-Grand", d'autant plus décidés que le texte du panneau est alléchant...
Je vous aide ?
"L'histoire de la commune est pleine de rebondissements : haut lieu du catharisme, sommet d'une motte castrale... De saint Dominique de Guzman à Catherine de Médicis, les chroniques historiques de Laurac sont hautes en couleurs. Autant d'anecdotes que le parcours de cette boucle pédestre propose de découvrir au fil d'un sentier bucolique."
La boucle commence près de notre parking, nous dépassons la mairie et sa cloche-girouette et prenons la route qui fait face à la porte Saliège et grimpe aussi sec.
Un premier panneau :
"Puissance de Laurac
Au début du XIe siècle, Laurac est un bourg assez important pour donner son nom au Lauragais.
Au fil des décennies, la famille de Laurac acquiert de plus en plus d'importance politique et culturelle. Les seigneurs de la famille côtoient les comtes de Toulouse et les vicomtes de Carcassonne, tandis que les Dames encouragent le développement du catharisme. La puissance de Laurac et son rayonnement culturel, liés aux seigneurs du même nom, commencent à décliner dès 1209 lorsque le bourg tombe aux mains du croisé Simon de Montfort."
La partie bleue du panneau :
"Un château construit au sommet du village lui permet d'obtenir la dénomination de "castrum" en 1063. A sa tête : Guilhabert de Laurac, vassal de la Maison de Carcassonne. A cette même époque, un bourg commence à se former autour de la motte castrale, dont aucune trace ne subsiste aujourd'hui excepté les ruines de l'enceinte villageoise construite au XIIe siècle."
Le deuxième panneau (ne vous inquiétez pas, nous n'en rencontrerons pas tant que ça !) :
"Période du consulat
En 1207 à Fanjeaux, bourg distant d'une dizaine de kilomètres de Laurac, a lieu un célèbre débat entre cathares et chrétiens.
Cette première communauté de religieuses doit éradiquer le catharisme des terres occitanes, en utilisant uniquement le prêche. Dominique de Guzman ne prend pas part aux atrocités perpétrées par Simon de Montfort lors de la croisade contre les Albigeois débutée en 1209. Lorsque Laurac est assiégée la même année par les croisés, la commune perd sa situation politique représentée alors par ses seigneurs, tous acquis à la cause cathare. Rapidement, Fanjeaux "la dominicaine" supplante Laurac "la cathare".
La partie bleue du panneau :
"Au cours de cette discussion, des écrits des deux mouvements chrétiens doivent passer l'épreuve du feu. La tradition veut que seuls les écrits de Dominique de Guzman, futur saint Dominique et présent sur place, soient épargnés. Y voyant un signe divin, Dominique de Guzman s'établit à Fanjeaux la même année et y fonda sa première maison de religieuses, rattachée quelques années plus tard à l'ordre des dominicains créé en 1215."
Heureusement, la montée ne dure qu'un temps, et la balade devient alors bien plus agréable. Nous profitons du paysage, la vallée du Lauragais est superbe d'ici !
Tiens, ça, on connaît !
Troisième panneau :
"Période du consulat
Quelques années ont passé, depuis la croisade contre les Albigeois, lorsque Laurac devient le siège d'une baillie de 32 communautés.
Les baillies, ce nouveau mouvement urbain, s'étendent alors sur l'ensemble du royaume de France et arrivent à obtenir des seigneurs locaux des pouvoirs d'administration urbaine. Les privilèges accordés ne sont pas tous de même nature, mais quelques points communs existent. Les consuls, lointains ancêtres de nos maires actuels, organisent la vie municipale. Ils gèrent la sécurité, le commerce, la réglementation des corps de métiers et les équipements publics, à l'exemple des voiries et des remparts. Ils exercent également la justice, au civil et parfois au pénal. La plupart des communautés lauragaises sont pourvues de coutumes (des libertés municipales) et représentées par des consuls dès la première moitié du XIIIe siècle. Même affranchi du catharisme, Laurac retrouve une certaine posture régionale. Cette nouvelle situation administrative fait de Laurac l'un des premiers représentants de cette nouvelle organisation".
Il n'y a pas que nous qui sommes heureux de retrouver une semi-liberté avec cette balade, Guess aussi s'en donne à cœur joie !
Quatrième panneau :
"Catherine de Médicis, la Contre-Réforme et le rec de Marosang
En 1553, elle fait élever Laurac au rang de chef-lieu de sénéchaussée royale et un sénéchal y est installé l'année suivante. Au même moment, un présidial (tribunal) est mis en place à Castelnaudary. L'influence de Catherine de Médicis, régente du royaume et mère de trois rois de France, permet à Laurac de retrouver une certaine importance politique. Parallèlement, la personnalité de la reine mère et la légende noire qui l'entoure, apportent de l'eau au moulin des traditions orales de Laurac. Une coutume veut que le massacre de la Saint-Barthélémy se soit propagé jusque sur les terres de Laurac. Les protestants y auraient été tués sur le "pech de Malemort", situé à quelques centaines de mètres du village et un ruisseau le "rec de Marosang", se serait formé à partir du sang versé. Ces deux dénominations s'emploient encore de nos jours pour désigner cette colline et son ruisseau."
La partie bleue du panneau :
"Au XVe siècle le cardinal Bernard de la Tour cède au roi Louis XI son comté d'Auvergne et de Boulogne. En retour, le roi lui cède le Lauragais qu'il érige en comté. La région du Lauragais devient alors une jugerie dépendant de la sénéchaussée de Toulouse. D'héritages en héritages, un siècle plus tard le Lauragais échoit à Catherine de Médicis, alors reine de France."
Et d'ici, si l'on tourne le dos au village, que voit-on ? Les cimes enneigées des Pyrénées.
Cinquième panneau :
"Pierre levée
Cette "Pierre levée" ou "Borne blanche", n'est pas seulement un repère pour cyclistes égarés.
Tout comme le Puy de Faucher, elle se trouve à un croisement de chemins. En plus des indications kilométriques qui se trouvent sur ses flancs, sa base carrée indique les quatre points cardinaux : nord, sud, est et ouest. En portant le regard au loin, cette rose des vents emmène les randonneurs les plus imaginatifs au-delà des frontières du Lauragais. Au nord se trouve le prolongement des Cévennes et le premier carrefour du Massif central. Plein sud, il est possible de distinguer les Pyrénées. Les chemins vers l'est, la route du Levant, accompagnent aussi bien l'eau que les hommes vers la Méditerranée. Tandis qu'à l'opposé, la route du couchant, mène jusqu'à l'océan Atlantique."
Nous n'osons pas nous en approcher avec Guess, trois chiens accompagnent un quad et ne semblent pas vouloir s'éloigner très loin de la Pierre levée.
Alors que nous attaquons la descente, nous ne le discernons qu'à peine, mais nous l'entendons déjà...
...lui aussi nous a repérés...
...le PATOU !
Un beau Montagne des Pyrénées posté près du chemin domine son troupeau et nous surveille aussi du coin de l’œil.
Sixième panneau :
"Mottes Castrales
Dès le XIe siècle, les seigneurs de Laurac assoient leur pouvoir au sommet d'une motte castrale.
Aujourd'hui, il ne reste plus rien de ces constructions en bois, si ce n'est les buttes artificielles sur lesquelles elles s'élevaient. Pourtant, au Moyen Âge, ces mottes castrales régissent l'activité du village. La haute tour en bois sert de guet et de résidence seigneuriale, tandis qu'à ses pieds, les bâtiments de la basse-cour (granges, écuries...) assurent le quotidien des habitants de la motte castrale. A Laurac, la base de la motte atteint les 40 mètres de diamètre. Si cette construction a disparu, il est cependant toujours possible d'en deviner les contours. Il est probable que le premier cercle d'habitations sur les hauteurs de la commune correspond à l'emplacement du fossé défensif de la motte. S'en suit une seconde ceinture, qui comprend l'église actuelle. Ce groupe d'habitations recouvre vraisemblablement l'emprise de la motte castrale, qui disparaît au cours du XIIIe siècle."
Partie bleue du panneau :
"Ce type de château fort primitif, construit en bois, a aussi une fonction défensive. Si la motte castrale de Laurac est la plus puissante du Lauragais au Moyen Âge, c'est aussi grâce à son réseau défensif, constitué de plusieurs mottes satellites. Dans un rayon d'un kilomètre autour de la commune actuelle gravitent au moins trois mottes castrales : Puy-Redon, Queille et Besplas. Ces dernières permettaient aux seigneurs de Laurac de commander, protéger et surveiller un réseau de voies de communications".
Le soleil tape plus fort que ce que l'on pouvait envisager et Guess profite du moindre coin d'ombre, en l’occurrence l'ombre du panneau suivant est plus que bienvenue.
Septième panneau :
"Famille des Laurac
Sicard de Laurac, descendant présumé du premier seigneur de Laurac, Guilhabert de Laurac, épouse Blanche de Paracols à la fin du XIIe siècle.
La partie bleue du panneau :
"Cette famille qui participe à la renommée de la commune est aussi connue pour sa pratique zélée du catharisme, qu'elle s'emploie à diffuser tout autour d'elle. Blanche de Paracols, devenue Blanche de Laurac, élève ses cinq enfants dans la foi cathare. C'est pourtant l'adhésion à cette même religion qui abrège la vie de la plupart des représentants de la famille des de Laurac et en particulier les cinq enfants de Blanche : Aymeric, Guiraude, Esclarmonde, Navarre et Mabilia. La croisade contre les Albigeois, menée par Simon de Montfort au début du XIIIe siècle les considère comme hérétiques, les condamnant ainsi à une mort certaine."
Cette boucle se termine comme elle avait commencé, il nous faut remonter un bout de versant pour arriver de l'autre côté du village dont nous avons fait en partie le tour et avons par conséquent vu sur toutes ses facettes.
Aucun regret d'avoir fait cette jolie balade même si j'ai attrapé mon premier coup de soleil de l'année !
Un déjeuner qui nous requinque et nous quittons Laurac et son histoire cathare pour effectuer la suite de notre circuit.
Mais avant, je vous propose un petit bout de cette belle randonnée :
Mais avant, je vous propose un petit bout de cette belle randonnée :
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Tu as le chic de repérer de jolis village. Celui là je n en ai même pas entendu parler.
RépondreSupprimerEn tous cas belle balade de fin de confinement.
Gros bisous
Lavandine
Bonjour Lavandine,
RépondreSupprimerAh Ah Ah ! Repérer de jolis villages c'est pas mal de recherches sur le net et aussi le fruit du hasard.
Merci pour ton passage sur le blog. :-)
Bisous
Brigitte
Bonjour et merci pour cette superbe balade.
RépondreSupprimerJe pense que lors de ma prochaine traversée du pays cathare, je ferai un détour par ce village.
Thierry
Bonjour Thierry et merci d'avoir laissé un petit mot. Je n'ai plus qu'à vous souhaiter une belle visite.
RépondreSupprimerCordialement
Brigitte
Et bien un chapitre complet pour ce petit village sympa que les ignorants comme moi ne connaissent pas, même de nom. Le matou avait bien envie de sauter sur Guess. Et vous avez eu de la chance de ne pas avoir été attaqués par le Patou, en général ils n'aiment pas trop les randonneurs qui s'approchent trop près de leur troupeau. Encore une découverte du guide vert "Brigitte" ... merci.
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